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Critiques de Maram al-Masri (52)
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Les âmes aux pieds nus

Une lecture douleur

Une lecture qui fait mal

Une lecture qui déchire

Mais une lecture nécessaire

Pour panser les plaies

Pour exorciser toutes ces douleurs

Pour laisser les mots s’échapper

Pour témoigner

Parler

Parler pour guérir

Parler pour partager

Parler pour prévenir

Parler pour vivre

Parler pour survivre

~

Poésie réparatrice

Quand la beauté des mots se fait plus forte que la barbarie des hommes

Quand la douceur réconforte les meurtri(e)s de la vie

Quand la bonté habite un livre

On ne peut qu’aimer, être bouleversé et touché.
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Les âmes aux pieds nus

C’est la première fois que je lis des poèmes de Maram al-Masri. Et quelle découverte!!! Dans ce recueil, cette poétesse syrienne donne la parole à celles qui ne peuvent pas / plus parler. Grâce à la magie des mots et au pouvoir de la poésie, Maram al-Masri transfigure la violence en beauté poétique.

Cette lecture a été un véritable coup de cœur!
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Les âmes aux pieds nus

Ils sont rares les livres de cette puissance !



Dans ce recueil, chaque poème est une carte postale - d’ici ou d’ailleurs - qui raconte la blessure d’être femme quand on est mal aimée.

Celle qui vous marque de son empreinte, vous broie et vous laisse brisée.



Ces instantanées de vie en vers libres - dont émane une force bouleversante - agissent comme des éclats d’émotions dont la cible principale est le cœur du lecteur.



-

« Et moi

J’agonise

J’agonise

Et personne ne s’en soucie »

-



Il fallait bien les mots

. d’un poète pour raconter l’intime dans ce qu’il a d’universel

. d’une femme pour raconter la violence qui leur est faite

. de Maram al-Masri pour raconter ces « Âmes aux pieds nus » …



… dans une poésie absolument magnifique, poignante et juste !

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Métropoèmes

Quel plaisir de retrouver l’écriture de la poétesse syrienne Maram Al-Masri dans ce recueil pour le moins original.

A travers un voyage dans le métro parisien, l’auteure nous offre, à chaque station un poème comme un instantané, un poème dont le titre est le nom d’une station. Ce peut être une rencontre Gare du Nord, la solitude, un SDF à Bastille et à République, ou encore une artiste de métro (mais si, ça existe !) et des émigrés à Denfert-Rochereau. Et puis, il y a Paris entraperçu à travers les vitres du métro aérien.



« Le marché du mercredi

Près du métro Barbès

Marché des pauvres

Avec ses clients pauvres

Avec ses marchandises de pauvres

Tout est là

Et là

Il n’y a rien. »



Et puis il y a tous ces gens qui forment une foule serrée, qui se presse et se croise sans se rencontrer vraiment. Il faut le regard d’une poète pour leur donner corps, les faire vivre sous nos yeux. Tous ces anonymes, elle leur donne une identité.



« Dans le wagon

Les corps se rapprochent

Mais s’ignorent

Dans le wagon

Nous voyageons côte à côte

Mais pas ensemble

Dans l’amour

Même séparés

Les amants sont ensemble. »



J’ai trouvé beaucoup d’écoute et d’empathie dans ces fulgurances poétiques qui rendent son humanité à ce monde souterrain du métropolitain.

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Elle va nue, la liberté

🩸Chronique-Poesie🩸





Il me semble qu’il y a

De la poésie qui va débraillée

Et souffre de la faim

Ce n’est pas chez moi

Mais la Méditerranée

M’envoie de ces vagues



Il me semble qu’il y a

De l’amour décomposé

Qui sent le lait caillé

Ce n’est pas chez moi

Mais la Méditerranée

Me renvoie des blessés



Les enfants de Syrie

Se transforment en oiseaux

Encourent un voyage éprouvant

Entre terre et ciel esquivants

Les bombes et les hélicoptères



L’avez-vous vu la mère?

Elle portait ses enfants à bout de bras

Mais eux, eux, ne respiraient pas

L’avez-vous vu ma Sœur?

Elle pleurait son peuple enseveli

Sous les gravats, et lui tombait, inanimé

L’avez-vous vu la guerre?

Elle tuait mères et enfants inconnus par milliers

Dans l’indifférence du monde entier

L’avez-vous vu la Syrie

Rien de magique n’est venue la sauver



Faites que la poésie serve

Faites que les chansons servent

Faites que la danse serve

Elle va nue la liberté

Elle a besoin de robes de beauté

Elle a besoin de cris révoltés

Elle a besoin de colombes et de cœurs gais

Elle a besoin de branches d’olivier, de bougies

Elle a besoin de poèmes-jasmins engagés

Elle a besoin de petites mains qui écrivent

Son nom partout pas seulement au paradis

Elle va nue la liberté

Ensanglantée trouée gercée perforée blessée

Affamée assoiffée abîmée déchirée violentée

Mais elle avance

Dieu merci elle avance



J’admets que j’ai le cœur criblé

Mais je ne veux pas de consolations

Ces poèmes c’est des fenêtres sur l’horreur

Ces poèmes c’est des instants volés à ce pays

Ces poèmes disent et racontent les deuils

Ces poèmes chantent et aiment une patrie

J’admets que j’ai le cœur criblé

Mais je ne veux pas d’adoucissements

Ces poèmes m’ont appris la tristesse et l’exil

Ces poèmes m’ont renvoyé le goût du sang

Ces poèmes m’ont enseigné le déchirement

Ces poèmes tiraient deux montagnes

Entre les mains de Maram al-Masri

Mais elle avançait

Avec l’évidence de la tristesse intégrée

Et l’espoir de l’arrêt de ces tueries insensées

J’admets que j’ai le cœur criblé

Mais il chante des prières de paix

Et reviens vers vous, la tête haute, le dos droit

Vaillant avec un magistral coup de cœur
Lien : https://fairystelphique.word..
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Métropoèmes

Quelque peu déçu par la promesse de ce recueil...

Je m'attendais à quelque chose de différent, plus en relation avec le métro.

La source d'inspiration aurait pu être le supermarché, un bistrot, ces poèmes auraient pu être lus de la même façons.

Quelques poèmes du concours RATP sont reproduits ...

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Elle va nue, la liberté

une ritournelle liberté au nom des ensevelis sous dictature

la Syrie pleure ses corps

l’homme nuit à son propre peuple lorsqu’ il oublie la vrai croyance celle en cœur religieusement disséminé chez ceux qui griffent et se battent pour rire danser et jouir les cheveux au vent les enfants dans les bains à écouter des histoires de princesses en attendant leur mère sortie pour un tour et pas sous décombres

liberté assiégée ton nom sur les mur en sang suffoque en attendant son heure et peut-être peut-être les espoirs de Kobané ne seront pas oublié

"Elle avance la liberté" les pieds froids mais debout "elle avance"

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Femmes poètes du monde arabe (Anthologie)

Cueillette de fleurs, c’est la signification d’Anthologia, un terme tiré du grec ancien. Cette image de la cueillette des fleurs suggère l’image d’un beau bouquet fait de couleurs, de formes, de parfums . Cette image peut servir de métaphore pour illustrer l’anthologie préparée et traduite par Maram al-Masri consacrée aux Femmes poètes du monde arabe.



Ce recueil nous offre une belle découverte. Il met dans la lumière l’œuvre de cinquante poétesses venues d’horizons et de parcours très différents, assez peu connues en France. Une poésie contemporaine venue du Liban, d’Arabie Saoudite, du Yémen, d’Egypte ou encore du Maghreb.



L’amour, la féminité, la maternité, l’absence, la vieillesse, la solitude, la guerre sont les thèmes qui reviennent le plus souvent au fil des pages dans une écriture pleine de sensibilité, de pudeur, de sincérité, de douleur aussi. J’ai été touché par certains poèmes (je pense à ceux de Sabah Kharrat Zouein, grande voix de la poésie libanaise, à Samar Abdel Jaber et à Nathalie Handal, écrivaines originaires de Palestine ou encore à Hoda Hussein venue d’Egypte et à Souad Labbiz d’Algérie).



Dans cette suite de poèmes s’inspirant de la réalité, de l’évocation de souvenirs, d’impressions, on sent se tracer comme un chemin d’exil intérieur qui, par le biais de l’écriture, s’ancre dans l’intime pour s’ouvrir au monde.

Le recueil parait assez hétéroclite, dans la forme, dans le vocabulaire employé et les thèmes abordés mais la lecture de cette anthologie sur les Femmes poètes du monde arabe est une belle découverte, une initiative utile et nécessaire de Maram al-Masri pour connaître le mouvement littéraire des femmes dans la culture arabe contemporaine.



Je n’ai concernant cet ouvrage qu’un seul regret : celui que l’auteure de cette anthologie ne fasse aucune contextualisation de la création littéraire actuelle des femmes dans le monde arabe et surtout qu’aucune information biographique et/ou bibliographique ne soit donnée sur les auteures présentées dans le recueil. Un nom et un prénom suivis du pays d’origine, cela fait trop peu. C’est comme s’il manquait un visage, un récit de l’histoire de toutes ces femmes écrivaines. Dommage.



" Quel miracle que de faire jaillir

sous d’épaisses ténèbres

la lueur du féminin

ensevelie dans l’humain "*



Une anthologie est comme une invitation, un lien qui va des mots vers une écriture, une personnalité, une sensibilité, une région qu’il nous reste à découvrir. La féminité est une précieuse lumière qui nous éclaire et nous protège. Ce recueil sur les Femmes poètes du monde arabe de Maram al-Masri nous le rappelle avec bonheur.





(*) extrait de "Miracle" de Touria Ikbal (Maroc).
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Métropoèmes

On est toujours heureux de lire un nouveau recueil de poèmes de Maram Al-Masri !

Ici Maram nous offre à voir le métro parisien sous un oeil poétique, tout un défi ! Et oui, il suffit du mot de la poète pour mettre de l'humour et de l'amour là où la misère nous frappe. C'est un régal que d'appréhender le métro sous son regard, avec ses anecdotes. Elle dévoile sous le vernis sale du métro un amour juste, universel et profond pour chacun d'entre nous, passagers du métro.

Régalez-vous !
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La robe froissée

Maram al Masri, poétesse syrienne réfugiée en France pour fuir la guerre, a effectué une résidence d'écriture dans le nord de la France en 2009.



1ère partie : La femme à sa fenêtre

Elle observe le monde qui l'entoure : la fête foraine synonyme de liberté ; l'innocence et la joie qu'elle représente et que les enfants des pays en guerre n'ont pas la chance de connaître.

L'auteure décrit les façades des maisons nordistes, la grand place lieu de rassemblement, mais aussi la crise économique et la pauvreté.

Cela ramène ses pensées aux enfants des pays en guerre, aux armes de démolition, à la soif de liberté et sa préciosité.



2nde partie : Petit cheval et autres poèmes

De la nostalgie et beauté dans ces poèmes, mais aussi l'horreur de la guerre.



Maram al-Masri sait conter de façon engagée et tout en délicatesse la vie qui passe, les décors qui l'entourent, les souvenirs qui se confondent malgré les deux cultures différentes qu'elle connait.

Elle use habilement de personnifications pour faire vivre la poussière, les façades et tant d'autres.
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Cerise rouge sur carrelage blanc

Une page en arabe (l'auteure est syrienne d'origine) face à sa traduction française.

On devine le parcours de Maram al-Masri à travers ses textes : un mariage, un mari violent, des enfants, le ménage à tenir, une maîtresse...



106 poèmes qui parlent de la femme désabusée. 106 poèmes pour exprimer le doute, le désir et l'amour. Beau.
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Je te menace d'une colombe blanche

Ce soir au journal TV de 20 heures, parmi les images qui disent le désastre d'une guerre et la haine qui la porte, je découvre quelque chose qui y ressemble presque autant sur un autre territoire du monde et qui semble faire moins de bruit que des bombes. Une petite élève afghane pleure aux portes d'une école de Kaboul. Elle n'a plus le droit désormais d'y entrer. Les talibans en ont décidé autrement, malgré leurs belles promesses des premiers jours. Tout simplement parce qu'elle appartient à la gente féminine, celle qui n'a pas le droit, selon leurs lois infâmes, au savoir, à l'éducation, à l'émancipation... Ce droit à être l'égal des hommes.

Pourtant ils avaient promis, nous dit-on... À quoi reconnaît-on les barbares de ce monde ? À leur capacité de faire gober des couleuvres à nos gouvernants.

On ne fera pas tomber les dictatures par les armes.

Je te menace d'une colombe blanche est une manière de ne pas prendre les armes pour mener le combat de la liberté.

Mais à quoi reconnaît-on une poétesse syrienne ? À sa manière d'être femme et de l'affirmer dans un monde fait par les hommes et pour les hommes. C'est ainsi que Maram Al-Masri m'est apparue pour la seconde fois que je la découvre et le charme opère toujours.

Le charme n'est peut-être pas le mot qui convient, bien que les mots soient envoûtants, sensuels, solaires ici...

Bien plus que cela, Maram Al-Masri tient debout, se dresse debout devant la barbarie. Elle n'en parle pourtant jamais, de cette barbarie, ou alors il faut le deviner en filigrane.

Chaque vers est cependant une provocation à l'ordre établi.



« Je ne fais rien

sans toi

je ne fais rien

sauf jouir

de la simple

vie »



Écrire l'amour, le désir, les amours parfois multiples, les amours qui cheminent, qui s'égarent, les jalousies aussi, les blessures affectives, écrire cela paraît si anodin... Mais l'écrire en étant une femme syrienne, musulmane, l'écrire pour là-bas où son coeur est resté posé, écrire qu'elle choisit qui elle aime, est un acte subversif et beau.

Dans ce recueil de poèmes, Maram Al-Masri vient à nous en habitante de la Terre. C'est une femme en exil, loin de sa terre natale, elle ne pourrait pas écrire cela là-bas et marcher dans la rue, libre, les cheveux aux vents. C'est une femme contrainte à l'exil.

Cependant c'est une femme qui écrit cela au sein d'une communauté musulmane, elle écrit cela en étant femme parmi d'autres femmes de sa communauté. Elle se dresse ainsi et crie ses mots que d'autres femmes peut-être liront, entendront.

Il y a dans ces vers le bonheur d'une femme à se réjouir d'une joie pure et presque enfantine, sourire, rire, embrasser le soleil au matin, le laisser glisser sur sa peau, s'autoriser à être triste aussi lorsque cela vient, mais toujours être à la citadelle de son existence, aimer, jouir à gorges déployées, attendre, une femme a le droit d'attendre, a le droit de dire non aussi. Elle dit non aussi. Elle dit non avec son coeur, elle dit non avec son corps. Et lorsqu'elle dit oui, c'est elle qui décide.



« Qu'est-ce qui te prend de rôder en silence

autour de ma maison

Tu m'empêches de serrer

les cordes de ma vie »



Maram Al-Masri dit cela avec une beauté infinie et simple à la fois, la beauté des mots.

Elle conjugue la féminité et le féminisme, ce n'est pas ce féminisme bobo et dépassé qu'on voit sur les réseaux sociaux. Être femme dans la communauté musulmane et le dire, le crier, c'est autrement féministe...



« L'amour s'en est allé

laissant mon coeur suspendu au mur

près de la cheminée

et malgré cela il est resté froid

à la tombée du jour

alors que le soleil avait disparu »



J'ai aimé cette voix singulière, fascinante et simple, transparente, aimante et aimée, innocente, une voix qui ressemble aux premiers commencements de nos vies, de nos histoires, une voix arrachée au silence d'une communauté qui musèle par sa loi la voix des femmes et leur désir.

Elle dit l'amour qui vient, l'amour qui ne vient pas, elle ose le dire, elle ose prendre le droit de le dire malgré les grillages de tissus qui enferment les femmes de sa communauté.

Sa voix est une musique qui refuse la réclusion. Ce qui est important ici ce n'est pas le désir mais la voix qui le crie. C'est la beauté même qui donne sens à tout ce texte qui sent l'odeur du printemps.



« La mer m'a invitée

à rêver d'elle

mais je suis arrivée en avance au rendez-vous

de peur que ses rêves ne commencent

sans moi



Les rêves de la mer

sont immenses et insondables

Toi mon rêve

qui les augmente

dans le bleu et le mystère »

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Femmes poètes du monde arabe (Anthologie)

Allant de l'Iran à la Mauritanie, Maram al-Masri a compilé un ensemble de poèmes de poétesses arabes. Elles chantent l'amour, l'enfermement, la guerre, la révolution. C'est beau. Universellement féminin malgré la prégnance de la culture arabe dans ces écrits : le voile est un sujet récurrent et le parfum de jasmin entêtant.
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Métropoèmes

Coup de cœur! Certains poèmes m'ont beaucoup émue, d'autres m'ont laissée bouche bée. Un petit recueil de poésie qui nous transporte dans le métro parisien et qui nous ouvre grand les yeux sur des réalités qui touchent droit au cœur. Livre à mettre entre toutes les mains!
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Métropoèmes

Quel recueil que nous offre une fois encore Maram al-Masri, poétesse engagée d'origine Syrienne.



Faire des rencontres du métro des rencontres poétiques, tel est le défi qu'elle s'est lancé.

Hommage à tous ces anonymes, hommes, femmes et enfants, qui passent leurs journées dans les couloirs du métro parisien ou qui empruntent quotidiennement le métro.

Nous prenons le métro avec Maram al-Masri et suivons différentes lignes pour découvrir différents profils, différentes tranches de vie, ces gens maltraités par la vie : SDF, pauvres, familles immigrées ; ces gens du quotidien du métro comme le conducteur du métro ; ces évènements tragiques comme les suicides, les accidents, les attentats...

Et autour de cela, la poésie, celle de Maram al-Masri qui transforme ce quotidien, sublime ces êtres souffrants, mettant des mots sur leurs maux, leur apportant un sourire en s'intéressant à eux, en ne fuyant pas leur regard comme la plupart des usagers du métro.



La poétesse sait nous transporter avec elle, elle nous donne une vision humanisée du métro, ce métro qui grouille de monde, ce lieu que l'on piétine par obligation, ce lieu rempli de gens quasi-zombies les yeux rivés sur leur téléphone portable.

Une vraie leçon d'humanité dans un univers qui ne se prête pourtant pas à la poésie.

Quitte à être en décalage complet, J'ai donc choisi le lieu de mes vacances, Marseillan-Plage, pour découvrir l'ambiance métro parisien poétique, les pieds dans le sable.
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Même pas peur !

Voici une fable d’aujourd’hui. Un récit mi-drôle mi-amer pour raconter une de ces expériences que la vie nous réserve.
Lien : https://www.ricochet-jeunes...
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Elle va nue, la liberté

J’aime beaucoup cette poétesse et ce recueil est, comme toujours, beau et touchant. Le thème est dur : la guerre en Syrie, un pays mis à feu et à sang, un peuple traumatisé, exilé et meurtri. Le style est simple, des phrases courtes et percutantes qui créent des sensations et des images dans la tête du lecteur. Ce livre est une ode à la paix et à la liberté.
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La robe froissée

Mais quelle lecture !!



Je découvre avec ce recueil l'oeuvre de Maram al-Masri et je suis clairement sous le charme! Je ne compte d'ailleurs pas m'arrêter là et continuer de découvrir ses écrits tant j'ai adoré cet ouvrage.



Ce recueil de poèmes a donc été publié pour la première fois en 2009, il y a plus de dix ans alors qu'elle faisait un projet d'écriture en arpentant les villes du Nord de la France. L'édition dont vous voyez la couverture ici est plus récente et composée des poèmes de 2009 mais aussi d'autres poèmes inédits ! Il est précisé dans l'ouvrage que Maram al-Masri écrit ses poèmes en français puis les traduits ensuite en arabe ce qui fait de ce recueil une édition bilingue magnifique.



La poétesse nous parle de moments de vie dans les rues du Nord de la France, des grandes places où jouent les enfants, des fêtes foraines, de l'économie ou encore des armes et de la guerre. Syrienne immigrée en France, j'ai trouvé sa poésie très douce et chantante. Même lorsqu'elle abordait des sujets difficiles comme celui des armes tellement sa plume est belle et fine. J'ai été sensible à ses descriptions, à ses images, à sa vision. Et à tous ses mots qui ne sont qu'accueil, tandis qu'elle découvrait de nouveau monde, sans violence ni guerre, libre.



J'ai hâte de lire toutes ses œuvres sans exception et ne peux que vous encourager à la découvrir
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La robe froissée

Je ne lis vraiment que très rarement de la poésie. Ce n’est que grâce au hasard du programme du Bac français de ma fille que le recueil est arrivé entre mes mains ! J’ai découvert une plume féminine élégante tout en douceur et légèreté malgré les thèmes douloureux de certains poèmes. Maram al-Masri est une femme fière de sa culture, drapée noblement dans des valeurs humaines qui nourrit ses textes de ses douleurs, de sa mélancolie mais aussi de tous les bruits et toutes les fureurs de ce monde fou où « Quand parlent les armes » plus personne ne veut entendre la plainte de ceux qui souffrent. Le recueil est bilingue pour une grande partie ce qui colore les poèmes en prose en leur rendant un peu de leurs saveurs originelles. Une grande place est donnée aux poèmes du Nord, ceux écrits par Maram, poétesse syrienne qui pose un œil curieux, tour à tour triste ou amusé, sur ces nouveaux paysages urbains qu’elle découvre. Elle nous rappelle qu’il y a des fondamentaux communs à toutes les cultures et qui dépassent la barrière des langues : la mélancolie de ceux qui ont dû partir, l’horreur des bombes qui écrase l’innocence, l’amour d’une mère pour son fils. Coup de cœur pour le dernier poème de ce recueil « Lettre d’une mère arabe à son fils ». Il m’a rappelé les vers tout aussi forts et sublimes du texte « Si » de Rudyard Kipling.

(...)

Mon fils, sois

la goutte d’eau

qui formera la vague

avec les autres gouttes

qui nettoiera la côte du monde

et adoucira le rocher pointu



Mon fils, sois le souffle

qui s’unira à l’air

pour que la tempête arrache

les racines de l’injustice



Sois l’étincelle

dans la lumière,

que le soleil de la liberté

illumine ton pays



Ta vie m’est chère...

comme celles des enfants de toutes les mères

je te dédie,

mon fils,

À la liberté.

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La femme à sa fenêtre

Une femme à sa fenêtre pense aux enfants, à celui qu’elle a en son sein, celui qui grandit dans la quiétude de l’amour maternel mais aussi à celui qui vit dans un monde en guerre.

Bien que le recueil soit conçu comme une histoire, un recueil de poèmes n’en est pas une comme l’est un roman ou un conte. Si ces derniers peuvent se lire d’une traite, la poésie a, elle, besoin de plus de temps : temps d’arrêt pour s’infuser, pour vivre ses émotions ou pour s’approprier un sens. En ce sens les illustrations sont comme un sas visuel qui favorise cette prise de recul.
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