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Critiques de Marc Dufumier (22)
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De la terre à l'assiette

Livre très complet qui répond à nos nombreuses interrogations sur l’agriculture de demain , sur les nouvelles façons de consommer , moins de viande , plus de produits locaux , de légumes de saison sans tomber dans l’excès .

L’auteur prône le bon sens en pesant le pour et le contre concernant nos habitudes alimentaires , il nous informe de manière claire sur les enjeux du 21 ième siècle .

Livre incontournable, très facile à lire ce qui n’est pas toujours le cas pour ce genre de publication .

Nous devons changer , réfléchir à demain car comme nous dit l’auteur , sans être alarmiste ´ Si la situation reste telle quelle , non seulement nous vivrons moins vieux demain , mais nous vivrons moins longtemps en bonne santé ´

Lecture que je recommande .

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De la terre à l'assiette

Marc Dufumier, spécialiste.,agronome, professeur honoraire en agriculture comparée à Agro Paris, expert auprès des Nations-Unies et de la Banque Mondiale sur les questions d'agro-écologie s'y connait dans le domaine agricole et on peut dire qu'il a une vision claire et fiable de ce qui se passe dans nos assiettes



Quelle place a dans nos vies de tous les jours l'agriculture au XXIe siècle ? C'est à cette question cruciale que répond Marc Dufumier ce livre, sur la base de 50 questions clés qui balaie très large avec notamment les questions suivantes :



L’explosion du nombre de cancers est-elle due aux produits chimiques qui se trouvent dans nos aliments ?

L’huile de palme est-elle un danger pour la planète et pour notre santé ?

Mangerons-nous demain des insectes ?

Est ce si mauvais pour la santé de boire du lait de vache ?

Peut-on encore avoir confiance dans les labels bio ?

Peut-on manger bio et pas cher ?

L’ouvrage balaie donc très large et vise le grand public. Certains sujets auraient sans doute mérité d'être plus développés mais constitue une porte d'entrée claire et pédagogique à tous ces sujets !



L'auteur, militant écologique convaincu balaie les grosses incohérences du secteur agri alimentaires et donne son avis parfois subjectif sur la question



"Mieux vaut donc ne pas suivre un régime gluten free sans avis médical, et quitte à se passer de pains et de pates, il faut y subistuer du sarrazin et du quinoa, qui ne comportent pas de gluten et dont la composition est plus équilibrée."



C'est assez passionnant avec ce livre de mieux appréhender ce que l'on a dans notre assiette , et pourquoi sans être alarmiste il faut s'inquiéter de certaines dérives.



Un ouvrage clair et salutaire pour éveiller nos consciences.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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50 idées reçues sur l'agriculture et l'alimenta..

Saviez-vous que boire beaucoup de lait n'était pas forcément bon pour les os ? Saviez-vous qu'il était possible de nourrir toute la planète avec une agriculture cent pour cent bio ? À travers 50 chapitres, Marc Dufumier balaie certaines idées reçues, de manière simple et scientifique. Il nous apprend aussi que certaines idées reçues sont vraies, mais que leurs effets à long terme sont contraires à ceux qui sont recherchés. Par exemple : utiliser des pesticides augmente les rendements les premières années, mais après la couche d'humus est détruite et les cultures sont moins rentables.

J'ai plus apprécié les chapitres traitant de biologie, d'écologie, de géologie, comme "Interdire les plantes OGM, c'est refuser le progrès." Dans ce chapitre, on apprend que les plantes OGM contiennent des gênes venant d'animaux, ou de bactéries, qui se retrouvent dans nos assiettes, ce qui est mauvais pour notre santé.

Ce livre est agréable à lire, les phrases sont simples à comprendre.

Après sa lecture, on réfléchit plus à son alimentation pour vivre longtemps et en bonne santé.

Merci à Babelio et aux éditions Allary pour ce livre qui m'a beaucoup intéressé.
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La transition agroécologique: Qu'est-ce qu'on..

Je n'ai pas hésité une seconde au moment où les tracteurs grondent de colère. Dix euros, c'est donné, pour tordre le cou aux contre-vérités, socle d'un simulacre de débat sur l'avenir du monde agricole, bien calé par l'industrie agro-alimentaire et les gros propriétaires fonciers.

Oui il est possible de nourrir correctement 9.5 milliards d'humains en 2050, en optant pour l'agroécologie, grande utilisatrice des ressources naturelles renouvelables et peu gourmande en énergie fossile.

Le fascicule édité par Terre Vivante explique les diverses façons de cultiver en préservant la qualité des terres et en procurant du travail à des milliers de bras. Évidemment, cela implique un changement radical des modes de production, au bénéfice d'un travail peu mécanisé et d'un respect de la biodiversité. "Des fermes, pas des firmes".

De toute façon, le monde paysan devra s'adapter au dérèglement climatique, en sélectionnant des espèces, variétés végétales et races animales, capables d'encaisser des variations climatiques chaotiques.

La plaquette, agréablement mise en pages et illustrée, est très complète.

L'auteur, ingénieur agronome, parle en connaissance de cause. Il dresse une carte précise de l'agriculture mondiale, de ses impasses, des alternatives à portée de mains et de la nécessaire collaboration du consommateur, invité à manger bio, à acheter en circuit court, à manger un peu moins de viande rouge et plus de légumes secs.

Marc Dufumier se veut optimiste. Il sait qu'il est possible de produire moins et mieux, de procurer du travail à l'abondante main-d'oeuvre disponible.

Qu'est-ce qu'on attend ?, dit-il.

pour renégocier des accords commerciaux dits "de libre-échange",

pour ne pas exposer les paysans pauvres à la concurrence internationale

pour financer la transition agroécologique,

pour assurer un revenu décent aux populations pauvres du sud,

obligées de vendre à bas prix leur production,

de migrer vers la ville, parce qu'affamées, ne disposant plus du maïs et du soja locaux, exportés en aliments pour nos cheptels et en agrocarburant voitures et avions.

De cela, il ne fut aucunement question durant la semaine de rage paysanne.

Vous connaissez l'adage, il n'est pas trop tard, mais il est temps.

Allez, dix euros, 85 pages, c'est cadeau pour vivre mieux, solidaire et en bonne santé.



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50 idées reçues sur l'agriculture et l'alimenta..

Je vous recommande la lecture de cet ouvrage très bien présenté à partir de 50 affirmations qui donnent lieu à des réponses claires, documentées, argumentées, équilibrées. Il permet de se constituer des points de repères sur des sujets sensibles et brûlants d'actualité. Marc Dufumier l'auteur, n'est pas un inconnu, agronome engagé notamment dans l'agro- ecologie il est professeur émérite à AgroParisTech.



Ce livre fourmille de conseils pratiques, en voici quelques exemples :



-Sur les subtilités de l'étiquetage, la seule mention "Huile végétale" implique une forte probabilité de contenir de l'huile de palme

Il vaut avoir le détail de la composition de l'huile sur l'étiquette pour s'y fier.



-Manger du saumon bio, si on aime ce poisson, est la seule solution raisonnable compte tenu des errements des élevages actuels.



-Les conserves sont à éviter, préférer le surgelé qui conserve les fibres les vitamines les minéraux, les conserves préservent uniquement les fibres .



De nombreux sujets plus lourds et largement méconnus sont traités, en voici quelques uns :



-Le système des semences, qui fait qu'aujourd'hui L'agriculteur est obligé de payer une redevance aux compagnies semencières telles Monsanto, Pionneer, Limagrain, Syngenta même s'il réensemence naturellement. Ce qui fut la base du métier de paysan pendant des centaines d'années,

Aux USA où 90% des semences sont OGM sur Maïs soja coton, Monsanto fait respecter ses droits exclusifs de propriété, ce qui peut ruiner une exploitation...



-Le modèle breton où la crise économique dans les volailles et le cochon provient d'erreurs monumentales dans le choix des filières.



Les aspects agronomiques sont simplement exposés, tout en donnant des perpectives positives et leurs conditions de réussite, quelques illustrations :



-Sur le rôle de L'humus dans les 30 premiers centimètres d'une terre :

Il retient l'eau, permet le développement des racines, il est détruit par les labours le tassement des sols et l'insuffisance en vers de terre qui meurent à cause des pesticides et donc ne creusent plus de galeries et donc sans humus les rendements finissent par baisser

Le taux d'humus d'un sol est donc un paramètre particulièrement intéressant.



-Sur les raisons du développement explosif de l' Ambroisie et l' Amarante , Plantes invasives, dont il est très dur à se débarrasser



Le vrai progrès pour lui consiste à :



-Sortir de la génétique classique on ne joue que sur la génétique alors que le rendement est multifactoriel :Sols climat insectes mauvaises herbes



-L'agriculture biologique n'est pas un retour passéiste en arrière, on contraire c' est une agriculture



-Developper le domaine de la recherche, encore très insuffisante en France, s'appuyer sur une approche systémique en conditions aléatoires en plein champ, sortir des salles de cours et des laboratoires, marier l'artisanal à la rigueur, l'empirique au scientifique



-Empêcher la constitution de monopole ou d'oligopole en agroalimentaire ou dans la distribution



-Le modèle Bio local équitable est pour l'auteur tout à fait apte à nourrir correctement l'humanité à terme, mais d'énormes progrès sont à accomplir .



-Pour augmenter les rendements utiliser les ressources renouvelables et non polluantes

Parlons de valeurs ajoutée à l'hectare et non de rendement.



J'espère vous avoir par des aperçus donner l'envie de vous faire une idée sur ces questions qui sont dans le débat public mais qui méritent approfondissement, c'est fait ici avec simplicité et sur des bases scientifiques solides, en partageant le fruit d'une large expérience qui dépasse nos problématiques Franco-françaises



Bonne lecture !
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L'agroécologie peut nous sauver

Depuis de nombreuses années, je suis convaincu que ce sont les paysans qui auront la clé de notre avenir. ce livre ne fait que me le confirmer. L'agroécologie est une des formes (anciennes) d'agriculture qui nous aidera à sortir de nos nombreux problèmes; santé, climat, pauvreté, ....

Je pense également que ce livre devrait être dans les mains de tous nos responsables politiques.

Mais c'est surtout ensemble que nous pouvons nous en sortir.
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50 idées reçues sur l'agriculture et l'alimenta..

Un petit livre de 2015 qui propose de questionner nos idées reçues sur l'alimentation et l'agriculture comme son titre l'indique.

C'est facile à lire, clairement expliqué par un auteur aptonyme (son nom lui va comme un gant : Dufumier pour un gars qui bosse sur le concept de l'agriculture c'est plutôt bien choisi, non?. Merci Muriel Gilbert je recycle les connaissance de ma lecture précedente histoire de faire mon érudite).



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De la terre à l'assiette

Je lis rarement ce genre de livres, qui ne sont lus que par des gens déjà convaincus et qui par conséquent ne font en général pas avancer le débat. Mais j’ai fait une exception pour ce livre offert par l’éditeur dans le cadre de la Masse Critique de Babelio parce que l’auteur ne m’est pas étranger, puisque Monsieur Dufumier a été mon professeur pendant mes années d’étude il y a maintenant presque deux décennies, et un prof dont j’ai aimé suivre puis utiliser les enseignements. J’étais curieuse, avec ce livre, de renouer indirectement avec lui, de voir comment sa pensée avait évolué, si la mienne avait pris le même chemin. Ma lecture a probablement été biaisée par ce positionnement, mais elle n’en a pas pour autant été moins intéressante.

J’ai retrouvé dans ce livre beaucoup des thèmes chers à Dufumier (oui, réflexe d’ancienne élève, c’est difficile de lui donner du Monsieur si je ne m’adresse pas directement à lui, et impossible d’utiliser son prénom…), beaucoup de positions qui étaient déjà les siennes il y a deux décennies, avec cependant une plus grande attention donnée à l’« agriculture biologique », là où son combat était avant principalement en faveur de l’agriculture paysanne. C’est une évolution logique, qui tient compte de l’évolution des connaissances, et qui est plus dans l’air du temps.

Ce livre tient donc finalement toutes les promesses que l’on peut en attendre. Les réponses sont finalement plutôt attendues, mais relativement bien argumentées. Il y a bien quelques raccourcis du style « il est donc évident que... » ou des généralisations un peu abusives, mais le format court de chaque chapitre et du livre rendent ces défauts quelque peu inévitables. Le raccourci qui m’a le plus amusé est celui qui permet à Dufumier de dire que les insectes ne seront pas à notre menu demain, c’est une aberration, mais par contre, on aurait tout à gagner à inclure de plus en plus les algues dans notre alimentation. Je dois bien avouer que je n’ai pas compris le raisonnement qui fait du premier une mode de bobos et le second une bonne idée (même si effectivement, je mange des algues assez souvent, des insectes jamais sauf éventuellement si la salade est mal lavée !).

Ce qui m’a peut-être le plus surpris dans ce livre, c’est la prééminence de l’agriculture biologique dans les préoccupations de Dufumier. C’est en fait me semble-t-il une position assez égoïste, qui consiste à privilégier avant tout ce que l’on ingère soi, pour préserver sa santé personnelle, des considérations telles que le fait de consommer local, pour éviter les pollutions de la planète. Bien sûr, les deux ne sont pas antagonistes et le mieux, comme le dit Dufumier lui-même, est le bio local, mais c’est toujours le bio qu’il privilégie, lorsque pour ma part j’ai tendance à privilégier le local. Mais c’est finalement une différence mineure dans une approche générale que je partage globalement.

Par contre, j’ai trouvé certains discours relativement datés. Des erreurs ont été faites, certes, en particulier avec une ouverture à outrance des frontières qui va à l’encontre de la souveraineté alimentaire de certains pays. Mais le fait de tout simplement refermer les frontières ne permettra pas de corriger ces erreurs et de revenir en arrière. Dufumier prend l’exemple de la paysanne malgache en compétition avec le riz européen. La paysanne ne peut plus vendre son riz, cela crée de l’exode rurale. Mais fermer les frontières et multiplier par deux le prix du riz, est-ce véritablement envisageable dans un pays où une partie de plus en plus importante de la population dépend des marchés pour se nourrir et a en même temps des revenus plus que faibles et incertains. Il faudra donc trouver d’autres solutions. C’est certes une bonne chose de comprendre les mécanismes qui ont abouti à cette situation pour ne pas reproduire les mêmes erreurs, mais on ne peut prôner un simple retour en arrière et là, Dufumier semble à cours d’idée, du moins dans le cadre de ce livre.

En définitive, ce fut une lecture instructive, stimulante parce que j’ai cherché à comprendre les rouages de la pensée de l’auteur. Encore une fois, ce n’est pas un livre exempt de défauts et c’est une lecture qui s’adresse à ceux qui ont déjà réfléchi à ce genre de sujet et ont des opinions proches de celles de Dufumier. Disons cependant que les constats faits sont plutôt alarmants et donnent envie d’aller encore plus loin et plus vite dans le sens d’une consommation responsable.
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L'agroécologie peut nous sauver

Lecture très intéressante reçue dans le cadre masse critique.

Je dois dire que d'habitude je ne suis pas adepte des lectures non fiction.

Pourtant ici , la lecture se fait avec plaisir.

On apprend pas mal de choses , sur notre fonctionnement agricole, et surtout, que rien n'est simple.

Le plus gros reproche que j'ai constaté, dans cet immense interview, ce sont les questions trop orientées.
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50 idées reçues sur l'agriculture et l'alimenta..

Marc Dufumier est agronome, enseignant-chercheur et expert auprès des Nations Unies et de la Banque Mondiale.

Il plaide pour une agriculture inspirée de l’agroécologie et milite pour son développement. Ses métiers l’ont amené à parcourir le monde et réaliser de nombreuses missions d’expertises dans ce domaine.

En partant d’une cinquantaine d’idée sur la hausse de l’espérance de vie dans les pays industrialisés, la nocivité des pesticides, l’alimentation (scandales, régimes…), les aliments (lait, huile de palme, tomates, fraises, poisson…), la santé (cancer, allergies…), les semences, le bien être animal, les rendements agricoles, les excédents alimentaires, le bio et l’agriculture industrielle, le commerce équitable, la PAC, etc. Marc Dufumier démonte des clichés qui ont souvent la vie dure. Da façon didactique et plaisante il dresse un portrait avisé de la crise que nous vivons et sans être alarmiste restitue dans leur contexte certaines vérités : l’agriculture française est celle qui bénéficie le plus des aides de la PAC européenne, mais cette dernière est très inégalement répartie entre eux ; le goût ne fait pas partie des recherches accomplies en agriculture industrielle, manger des fraises en hiver est dangereux pour la santé, la mécanisation de l’agriculture ne la rendra pas plus compétitive, les progrès de la génétique ne permettront pas aux agriculteurs de se passer des pesticides, au contraire…

Si certaines de ses vérités paraissent évidentes, d’autres sont plus surprenantes, l’objectif de Marc Dufumier est de nous permettre de manger intelligemment et de choisir ce qui est bon pour notre santé.

Un livre utile pour vivre mieux et trouver les bons choix.
Lien : http://legenepietlargousier...
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50 idées reçues sur l'agriculture et l'alimenta..

> Oui, l’espérance de vie en bonne santé baisse en France comme dans le reste de l’Europe.

> Oui, l’agriculture industrielle est la première cause du réchauffement climatique devant l’industrie.

> Oui, nous mangeons trop de viande, et en plus ce n’est pas écolo.



> Non, les agrocarburants (l’éthanol et les agrodiesels) ne sont pas écologiques.

> Non, les plantes transgéniques ne permettent pas de réduire l’usage des pesticides.

> Non, l’agriculture française n’est pas compétitive sur le plan mondial.



Marc Dufumier répond à 50 idées reçues : que l’on soit déjà convaincu, sceptique ou étonné, il est bon d’avoir une explication de deux-trois pages pour chacune d’elles. En filigrane, on cerne la position idéologique de l’auteur qui dénonce les conséquences néfastes de l’agriculture intensive : usage abusif et exponentiel des pesticides qui contaminent les aliments et les eaux (lesquels sont à l’origine d’une augmentation significative de maladies) ; abus de combustibles utilisés pour les travaux agricoles qui sont responsables de la pollution atmosphérique ; monoculture qui met en danger la biodiversité (et conserver au frigo des semences disparues ne suffit pas !) ; monopole de sociétés de semences comme Monsanto qui mettent à genoux les producteurs. Par ailleurs, l’agriculture intensive coûte cher aux agriculteurs qui s’endettent pour investir dans de nouvelles machines et qui utilisent toujours des engrais chimiques et des pesticides coûteux.

[...] Pour chaque point, Marc Dufumier propose des solutions qui relèvent du bon sens : c’est l’agroécologie, proche de l’agriculture biologique, qui fait de l’interaction des sols, des espèces animales, des insectes et de la diversité des semences une force. Sans utiliser de produits chimiques (ce qui coûte moins cher), mais en se servant des interactions de la nature, l’agriculteur peut revitaliser ses sols (car l’agriculture intensive les appauvrit) et augmenter ses rendements sans polluer outre mesure. En supprimant la mécanisation, il peut créer des emplois (ce qui ferait baisser le chômage et qui redonnerait vie aux campagnes) et entrerait dans la compétition mondiale de manière qualitative et non quantitative, car la France est un pays trop petit pour prétendre produire au même coût que les grands producteurs mondiaux.

Mais comme toujours, la PAC (politique agricole commune) ne privilégie pas assez ce type de production. Comme toujours, les lobbys de la grande distribution font pression sur l’ensemble de la chaîne de production ; les mêmes grandes distributions surfent sur la vague du bio en mentant un peu sur la marchandise, au détriment des filières de commercialisation courtes (comme les Amap). Le chemin est long vers l’alimentation biologique, et quand nous y serons, c’est qu’il sera probablement trop tard.

***

50 idées reçues sur l’agriculture et l’alimentation de Marc Dufumier, publié par les toutes nouvelles éditions Allary, est un ouvrage à la fois captivant et inquiétant. Globalement, ses propos ne sont pas surprenants, ils relèvent du bon sens et de la simplicité et s’opposent à la rationalisation extrême qui fait la folie des hommes, mais il est facile à lire, bien rédigé et bien construit, avec peu de mots barbares (lesquels sont expliqués dans un glossaire si besoin), ce qui en fait un ouvrage accessible qui fournit les bases d’une connaissance agroéconomique et écologique.

Entre 2007 et 2012, la consommation de “produits bio” aurait doublé, et ce malgré la crise. Ni tendance ni bobo, une conscience s’élève, malgré la marketisation de ceux qui en profitent. Comme quoi, il n’est pas seulement question du porte-monnaie, mais d’une condition fondamentale : bien se nourrir pour bien vivre. Et vous ?



L'article entier sur mon blog :

http://www.bibliolingus.fr/50-idees-sur-l-agriculture-et-sur-l-alimentation-marc-dufumier-a106754236
Lien : http://www.bibliolingus.fr/5..
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De la terre à l'assiette

L'auteur Marc Dufumier est agronome, docteur en géographie, professeur honoraire en agriculture comparée à Agro Paris, expert auprès des Nations-Unies et de la Banque Mondiale sur les questions d'agro-écologie.



De chapitre en chapitre, il dresse de bien terribles constats sur la nourriture que l'on nous fait avaler, sur les souffrances de nos paysans et sur la terrible dégradation du vivant. Et de commencer par celui-ci : depuis la Seconde Guerre Mondiale, les grands groupes agro-alimentaires se sont octroyés le pouvoir de produire notre nourriture au total mépris de notre planète afin de s'assurer de substantiels profits sous couvert de nourrir les humains.



Nous découvrons que les pesticides, fongicides, herbicides, insecticides, perturbateurs endocriniens, métaux lourds et autres substances chimiques plus ou moins interdites intoxiquent notre corps lorsque nous consommons oeufs, lait, poisson, viande, fruits et légumes, les céréales et que nous buvons de l'eau - qu'elle provienne du robinet ou des bouteilles en plastique. Non seulement les aliments et breuvages que l'on nous fait consommer ne nous apportent plus les vitamines, les minéraux, les nutriments, les antioxydants, les protéines, les alcalinisants indispensables au bon fonctionnement de notre corps, mais encore, ils nous rendent malades du fait de leur contamination par les substances tout aussi chimiques que dangereuses qui leur sont administrées.



Les cancers de tous types, les tumeurs, les maladies dégénératives diverses et variées, les malformations chez les bébés sont en augmentation constante. Des races entières d'animaux disparaissent au profit de races générant plus de profits, nos pollinisateurs, (insectes et oiseaux) sont tués, sans parler de la disparition très grave des vers de terre, nos animaux dans certains élevages industriels sont maltraités et connaissent de grandes souffrances, notre biodiversité disparaît, nos forêts sont déboisées, nos plantes qu'elles soient sauvages ou non, sont malmenées, nos fleuves et rivières sont souillées.



Et nos agriculteurs ? Marc Dufumier évoque leur triste quotidien. Non seulement leur nombre a chuté ces dernières années, mais encore, ils sont surendettés du fait de la robotisation, de la mécanisation, de la chiminisation conseillées par ceux qui sont censés les aider. Ils manient les engrais de synthèse, les hormones, les adjuvants et traitent leurs récoltes en combinaison avec des protections. Beaucoup souffrent de cancers, de maladies cardiovasculaires, de maladies dégénératives et un agriculteur se suicide tous les deux jours.



Afin de terminer sur un mode plus optimiste et rassurant, Marc Dufumier nous fait également part de la prise de conscience de la société civile, du rôle des associations de défense de l'environnement, des nouveaux modes de production en bio, de la permaculture ou encore, des changements dans la consommation alimentaire.



Une lecture "électro-choc" qui éveille nos consciences et nous donne envie de participer à l'élaboration d'un monde nouveau. À mettre entre toutes les mains…



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50 idées reçues sur l'agriculture et l'alimenta..

"L'agriculture industrielle vend des produits bon marché. Faux, nous les payons en réalité très cher."



"Pour être compétitives, les régions françaises doivent se spécialiser. Faux, elles courraient à leur perte."



"L'agriculture artisanale est moins rémunératrice que l'agriculture industrielle. Faux, c'est même parfois l'inverse."



Marc Dufumier est un agronome de sensibilité écologique. Dans cet ouvrage il présente les méfaits de l'agriculture industrielle et les solutions alternatives.



"L'agriculture industrielle est une agriculture "minière". Elle exploite la terre sans régénérer la matière organique et les éléments minéraux qui la rendent fertile, tout comme l'industrie minière extrait les minéraux du sol sans les renouveler. Nous n'en mesurons probablement pas encore toutes les conséquences."



L'auteur préconise donc le développement d'une agriculture biologique ("On ne pourra pas nourrir la planète avec une agriculture 100% bio. Faux, même l'ONU reconnaît aujourd'hui que c'est possible, et souhaitable") et une alimentation moins riche en produits d'origine animale ("Nous mangeons trop de viande. Vrai, mais il faut quand même préserver l'élevage").



Voilà un ouvrage qui devrait intéresser ceux qui se sentent concernés par le contenu de leur assiette et ce que l'industrie agroalimentaire essaie parfois de nous faire avaler. Le système du vrai / faux avec la réponse développée et justifiée en deux ou trois pages fait que la lecture est facile et rapide.
Lien : http://monbiblioblog.over-bl..
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De la terre à l'assiette

L’auteur connait bien son sujet, et le livre dresse un portrait précis et réaliste des enjeux et des incohérences de de l’industrie agro-alimentaire actuelle.

En revanche, pour ce qui est de l’alimentation, le livre est plutôt léger, n’approfondit pas ou peu les questions de nutrition et de santé, laissant sur sa faim le consommateur qui désirait avec ce livre obtenir des réponses plus précises et pouvoir agir en conscience dans ses choix au quotidien. C’est logique vu le parcours de l’auteur, qu’il soit plus à l’aise dans le domaine de l’agriculture que de l’alimentation, mais du coup le livre ne tient pas totalement la promesse de sa quatrième de couverture qui accroche avec surtout des questions sur l’alimentation… Néanmoins, ce livre reste une bonne approche aux enjeux sanitaires de notre nourriture pour débuter sa réflexion.

Découvert grâce à l’opération masse critique, Merci Babelio !
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L'agroécologie peut nous sauver

Livre reçu dans le cadre de la Masse Critique de juin 2019. Cet ouvrage se présente sous la forme d'une longue interview de Marc Dufumier, un agronome et enseignant-chercheur français qui a notamment dirigé la chaire d'agriculture comparée et de développement agricole à AgroParisTech jusqu'à 2011.

Sociologie, écologie, chimie, géopolitique, mais aussi histoire, anthropologie et économie : ce petit livre très complet couvre largement de nombreux sujets, de la paysannerie traditionnelle aux dernières techniques agricoles connectées. Un des aspects de lecture très agréable : des questions courtes, précises, et des réponses très claires sur des sujets dont on entend parler sans toutefois en saisir tous les aspects. Dufumier répond de manière très pédagogue, avec des mots simples, sur des termes comme glyphosphate, écotaxes, permaculture. Nul besoin d'avoir donc une première connaissance des sujets pour appréhender tous les concepts de ce livre. L'auteur propose donc des solutions très concrètes (politiques, individuelles et associatives) à un problème urgent, lié au réchauffement climatique et à la dégradation des sols et des nappes phréatiques. Un livre plein d'espoir que tout le monde peut lire.
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L'agroécologie peut nous sauver

Livre lu par ma chérie dans le cadre de la masse critique de juin 2019. Merci aux éditions Actes Sud et à Babelio pour cet envoi.

Voici donc, une fois n'est pas coutume, la premiere critique de ma chérie sur Babelio :



L'agroécologie peut nous sauver est un ouvrage présentant un entretien avec Marc Dufumier, ingénieur agronome.

Cet ouvrage présente de manière accessible mais scientifiquement solide :

-l'histoire du modèle agricole français et européen .

-les principes de l'agroécologie

-les changements radicaux à opérer pour une autre agriculture respectueuse de l'environnement et des populations.



Le constat des aberrations du système actuel est brossé sans compromis. Les Européens se nourrissent mal, notre agriculture produit non pas selon les besoins et caractéristiques des territoires mais en fonction des subventions de la PAC. Nous gaspillons les ressources disponibles alors que les paysans des pays du Sud ne peuvent vivre de leur labeur quand nous leur imposons nos produits bas de gamme mais bon marchés.

En ces temps de crise climatique environnementale et économique l'auteur explique comment ces différentes composantes de notre société s'imbriquent .

Marc Dufumier montre ensuite combien repenser le modèle Agricole est un levier central sur lequel il faut agir tous ensemble: producteur consommateurs politique.

L'auteur montre combien repenser notre modèle agricole aura des conséquences positives sur le climat, la santé des populations et le niveau de vie des paysans du Nord comme du Sud.

Un ouvrage très intéressant que j'ai eu plaisir à lire avec beaucoup d'informations enrichissantes pour les personnes au fait de ces problématiques mais tout en restant accessible pour les novices en la matière.

Un ouvrage à mettre d'urgence entre les mains de nos élus!
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50 idées reçues sur l'agriculture et l'alimenta..

Ce livre est une petite perle. J'ai appris beaucoup de chose et en même temps pas autant que je l'aurais imaginé. En ayant pas mal de livre sur ce genre de sujet, j'aurais dû m'y attendre. En revanche la forme est excellente, elle est abordable par tous, compréhensible par un maximum de personne même sans être dans le domaine agricole ou alimentaire et surtout très facile à lire. Je conseil fortement la lecture de ce livre pour la la connaissance personnelle et pour se rendre compte du brouillard dans lequel notre société, basé sur la consommation et la facilité, nous plonge.
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50 idées reçues sur l'agriculture et l'alimenta..

Par son expérience d'agronome globe trotteur et ses convictions d'ardent défenseur de l'agroécologie, Marc Dufumier souhaite bousculer certaines idées reçues que de nombreuses personnes et media partagent. 50 courts chapitres pour 50 idées, auxquels il ajoutent en sous-titre un "Vrai" ou un "Faux" souvent suivi d'une accentuation ou d'un "mais..." avant de détailler son argumentation. On peut donc lire "La nocivité des pesticides sur la santé est statistiquement avérée > FAUX mais elle est scientifiquement démontrée." ou "Depuis des décennies les rendements agricoles ne cessent d'augmenter dans les pays industrialisés > FAUX ils tendent même à décroître." ou "L'agriculture industrielle vend des produits bon marché > FAUX : nous les payons en réalité très cher" ou "Pour être compétitive, il fait que l'agriculture française se mécanise > FAUX : elle part perdante dans cette course et doit choisir un autre modèle de développement."



Ca fait du bien d’entendre quelqu’un parler sérieusement, d’entendre quelqu’un qui ne dénigre pas "le bio", d’entendre quelqu’un qui remet en place de nombreuses idées reçues. L'accroche un peu racoleuse de la couverture cache en réalité un discours essentiel et pas toujours très audible actuellement. Certes, certains thèmes ne sont pas très novateurs, mais d'autres vérités sont excellentes à dire, à affirmer et à répéter, arguments et exemples à l'appui.



(..........)
Lien : http://chezlorraine.blogspot..
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La transition agroécologique: Qu'est-ce qu'on..

Marc Dufumier est ingénieur et son discours entre tout à fait en cohérence avec celui de Fabrice Nicolino : la transition écologique ne pourra pas se faire avec la seule implication des citoyens, mais “passera nécessairement par de nouvelles politiques économiques, commerciales, agricoles et environnementales”. Dans ce petit livre, l’auteur démontre qu’il serait possible de nourrir correctement et durablement l’humanité en adaptant les pratiques de production intensives. Et, bien sûr, on peut d’autant plus se mobiliser à l’échelle individuelle si l’on comprend mieux les enjeux et les conséquences de nos actes. Un discours argumenté et scientifiquement étayé qui, s’il était enfin suivi d’effets à grande échelle, pourrait sans aucun doute nous redonner espoir après des décennies de déni politique.
Lien : https://www.rebelle-sante.co..
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Les armes de la transition

Deuxième lecture indispensable qui vient compléter heureusement l'atlas de l'anthropocène déjà décrit.

La méthode est excellente : on pose les mêmes questions à tous les spécialistes qu'ils soient juriste, philosophe ou...militaire. Le canevas se déroule en 9 points, depuis l'utilité de la discipline, jusqu'à l'optimisme (ou pas) que suscite le défi climatique.. le chapitre 5 qui porte sur la "traduction possible des conclusions" en "politiques publiques" est assez éclairant et finalement laisse place à l'initiative
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