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Critiques de Marcel Sel (41)
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Rosa

Bonjour les lecteurs …..



Mais pourquoi ai-je mis autant de temps à retirer " Rosa" de ma Pal ???

1000 excuses Marcel Sel… votre livre est un petit bijou !



Maurice est un trentenaire qui vit sans aucuns scrupules aux crochets de son père Albert Palombieri.

Celui-ci décide de lui couper les vivres s'il ne se décide pas à prendre sa vie en main.

Maurice n'ayant jamais rien faire d'autre qu'écrire pour son plaisir, son père lui suggère d'écrire un roman. Il le rémunèrera au nombre de pages écrites par jour.

Un défi pour Maurice qui entretient des relations complexes avec son géniteur … lui qui ne l'a jamais lu, qui chiffonnait ses poèmes d'enfant.

Mais Maurice tient sa revanche .. il va écrire la vie de Rosa sa grand-mère, la mère d'Albert qui ne sait rien d'elle .. cette mère dont on lui a dit un jour qu'elle avait quitté la maison.



Maurice n'a jamais connu Rosa, tout ce qu'il sait d'elle lui a été transmis par son grand-père nonno, l'époux de Rosa.

Maurice va se mettre à écrire ...



Rosa … La belle italienne qui fut à la fois amoureuse, qui adorait la peinture.

Rosa, à la fois fasciste et résistante

Rosa qui fut déportée et qui n'est jamais revenue….



Lise l'histoire de Maurice, de son père Albert et de Rosa.



Rosa n'est pas seulement le récit d'une vengeance d'un fils vis-à-vis de ce père trop distant.

Rosa retrace tout un pan de l'histoire entre l'Italie fasciste d'hier et la Belgique d'aujourd'hui.



Marcel Sel a la magie des mots et nous fait voyager de la Belgique aux couleurs tristes à l'Italie chatoyante où chaque coin de rue a une odeur merveilleuse.



Ce livre m'a emportée .. impossible de le lâcher au point de passer une nuit écourtée.



Marcel Sel est déjà connu pour son blog.. je le découvre en tant que romancier et j'en redemande.



L'auteur a reçu le prix du " meilleur premier roman belge"
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Rosa

Dans ce premier roman, Marcel Sel met en scène un jeune écrivain bruxellois mal dans sa vie, contraint par son père d'écrire un roman sous peine de se voir couper les vivres. Maurice entreprend de raconter l'histoire de Rosa, sa grand-mère, pour punir le père en révélant les secrets familiaux que son grand-père lui a fait consigner dans de petits carnets à spirales.



C'est le début d'un roman dans le roman, qui nous emmène dans l'Italie fasciste des années vingt et trente où règne une ambiance de fervent soutien au Duce. La construction alternée qui nous transporte sans cesse de Bruxelles en Italie fait vivre les sentiments de quatre générations sur qui la guerre a laissé des traces et des blessures inguérissables. Le poids des non dits, du secret et leur cortège de traumatismes plus ou moins conscients qui se transmet de génération en génération est au centre du récit.



C'est un roman tout en finesse, les personnages sont ambivalents, indécis, leurs motivations fragiles et complexes, ce qui les rends humains et attachants. Et au milieu de tous, il y a Rosa, une vraie Hannibale comme la nomme son mari, décidée et fidèle à ses choix. Un texte touchant, qui se lit d'une traite parce qu'on s'attache tant à toute cette smala qu'on veut savoir, sans attendre.



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Elise

Roman lu dans le cadre du Prix Horizon du second roman, « Elise » est un magnifique roman abordant la la seconde guerre mondiale sous des thématiques assez originales.

Il y a, d’une part, ce groupe de 15 femmes allemandes qui, à la fin de la guerre, se retrouvent prisonnières de l’armée russe, toutes vouées à la cruauté de leurs bourreaux et, d’autre part, il y a François – le prisonnier français accordeur de pianos – qui a eu le coup de foudre pour Elise, l’une des 15 femmes. La narration passe d’Elise à François, du cœur de la guerre au retour, des années plus tard, de François sur les lieux.

Ce roman présente l’originalité de remettre en cause la légitimité du Fürher par son propre peuple, le lavage de cerveau dont a profité la population afin de l’ériger en héros, de la prise de conscience progressive de certains de ce qui se passait réellement dans les camps de concentration et, enfin, la situation des allemands – et plus encore, des femmes allemandes – sur le front russe… le tout en laissant une grande place au monde de la musique classique, des lieder et sonates.
Lien : https://letempslibredenath.w..
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Elise

Un vrai coup de coeur. Livre lu dans le cadre d'une lecture organisée par la bibliothèque et un prix à attribuer.

J'ai découvert l'écriture de Marcel Sel que je ne connaissais pas. Un seul mot BRAVO pour le splendide roman. Il contient tout ce que j'aime : un travail historique particulièrement fouillé. Basé sur 2 époques la 2e guerre mondiale et les années 70 où le personnage François, français ayant été affecté au travail obligatoire dans un village en Allemagne, part à la recherche de son passé. En parallèle, une autre voix : l'amoureuse de François et le supplice faite aux femmes lors de la libération par les Russes. Viols, torture et massacre de population dans les villages (partie souvent oublié dans les manuels d'histoire qui souvent s'arrête aux méfaits des fascistes). Bref, un livre très intéressant qui ouvre la réflexion sur la guerre, le rôle des uns et des autres. Il y a également de très beaux passages de musique et de poésie allemande où on découvre à quoi ce sont raccrochés certaines allemandes durant cette période. Analyse également du phénomène du fascisme et du poison instillé dans le certain des jeunes qui en viennent à dénoncer leurs propres familles. Un vrai coup de coeur et livre à recommander qui est tellement au coeur de l'actualité (en 2022), même stratagène et au fond rien n'a changé dans certaines mentalités. Merci à l'auteur pour ce très bon moment de lecture. Je m'en vais découvrir Rosa son premier roman.
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Elise

"Elise" de Marcel Sel (438p)

Ed. OnLit.

Bonjour les fous de lectures.....

J'ai découvert cet auteur belge avec "Rosa" qui était une petite merveille.

C'est donc avec une certaine impatience que je me suis plongée dans ce roman et ... ouille ... le soufflé est retombé !

Déjà il n'est pas aisé de vous donner un aperçu de l'histoire.

C'est l'histoire d'un français, François, qui se retrouve enrolé comme soldat en 1939 alors qu'il a à peine 20 ans.

Après avoir connu les horreurs de la guerre en France, il se retrouve prisonnier dans un petit village allemand proche du QG d'Hitler.

François est accordeur de piano et cela va lui permettre de sortir du stalag régulièrement pour pianoter avec une baronne cantatrice et sa domestique Elise.

Elise est une aryenne convaincue, mais qui petit à petit va se reveiller face à l'ampleur de la tragédie. Elle tombe amoureuse de François.

Elise, pour avoir bafoué les règles du fou, ainsi que 14 autres filles, va se retrouver "goutteuse" d'Hitler. C'est le début de la descente aux enfers.

A la fin de la guerre, Elise sera le jouet des russes qui ont envahi le village. Elise sera fusillée, elle meurt en criant " Heil Hitler"

Pourquoi ces derniers mots ? Elle qui avait une haine pour le Führer.

Telle est la question de François qui entreprend un long périple pour se souvenir, pour essayer de comprendre.

A cela vient se greffer, en parallèle, l'histoire de Rita.

Rita est une rescapée des camps, elle est amnésique, elle sera l'épouse de François jusqu'au jour où...

Voilà voilà....

j'ai trouvé l'histoire assez brouillonne ( on saute d'une époque à l'autre entre deux paragraphe) et s'est assez déstabilisant lors de la mise en route de la lecture.

Même si je reconnais l'immense travail de recherche effectué par l'auteur (une nuée de références et explications en sus ), je ne suis jamais parvenue à totalement m'immerger dans ce récit très rude, très dur.

Voici un roman au coeur de la mort, au coeur de l'horreur mais avec une lueur d'espoir... la compassion et la redemption émergeront de ce flot de violence.

Cette lecture âpre, de par son histoire et son écriture, est interessante mais ne m'a pas enthousiasmée comme "Rosa" que je conseille vivement ( une petite perle ) si vous voulez découvrir l'auteur
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Rosa

Roman à deux niveaux très différents, ce qui le rend particulièrement original.

Premier niveau : Maurice, le narrateur, est un jeune oisif qui vit aux crochets de son père, jusqu'au jour où ce dernier lui impose d'écrire un roman, rétribué 30 € la page. Le deuxième niveau est le roman lui-même.

Maurice nous raconte l'histoire de sa grand-mère Rosa Molinari, dans l'Italie qui voit la montée en puissance de Mussolini. Ce fond historique nous fait mieux comprendre ce que fut l'Italie fasciste, qui n'accepta pas les violences extrêmes des Nazis. Mussolini fut d'ailleurs destitué en 1943, et Rosa de fasciste devint résistante. Pour son malheur, elle avait des ancêtres juifs, et fut déportée. Dans le wagon de l'horreur, elle eut le temps de se confier à Aaron Zeller, qui, rescapé, retrouva Giorgio, le mari de Rosa. Et ce dernier se confia un jour à son petit-fils.

Maurice vit maintenant à Bruxelles et écrit pour les 30 € bien sûr mais aussi pour se venger de son père qui lui semble indifférent à tout et ne connaît rien de l'histoire de sa propre mère. Ces rapports entre père et fils sont bien rendus, même de façon sous-jacente, et la fin de l'histoire permettra de corriger bien des malentendus.

J'ai aimé aussi ce contraste entre l'Italie lumineuse (d'autant plus qu'elle se situe surtout dans l'imagination) et la tristesse des quartiers populaires de Bruxelles où vit Maurice. Ici aussi, les dernières pages modifieront ses sentiments pour sa ville.

J'ai moins aimé par-contre l'épisode de sa rencontre avec Jane dont il tombe amoureux. Il n'était pas indispensable.

Il n'en reste pas moins que ce roman est chaleureux et profond, tout en nuances. Difficile de croire que l'auteur est aussi le bloggeur iconoclaste bien connu en Belgique !

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Rosa



Lassé d'entretenir son fils, Albert Palombieri le somme d'écrire un livre pour gagner sa vie : 30 euros la page.

Fâché depuis toujours avec son père, Maurice accepte, y voyant l'occasion de se venger: il lui parlera de Rosa, sa mère. Une mère dont Albert ne sait rien mais dont Maurice, dépositaire de la mémoire de son grand père Giorgio, va dévoiler peu à peu le parcours tragique.



Se croisent alors l'histoire de Rosa, à l'aube de la 2e guerre mondiale, la vie de Maurice, ses passions, ses amis et les règlements de compte familiaux.



Oscillant entre l'Italie et les quartiers populaires de Bruxelles, un roman sensible, humain, relevé d'Histoire, de passion et de câpres. Un pur bonheur de lecture !
Lien : https://nahe-lit.blogspot.co..
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Rosa

Ce roman m'a complètement captivée et bouleversée.

L'histoire est passionnante.

La lecture une fois commencée, il est difficile de refermer le livre. Je l'ai d'ailleurs lu en une seule journée.

Chaque personnage est décrit avec une grande sensibilité.

J'ai aussi beaucoup apprécié la plume de l'auteur.

L'écriture est touchante et fluide.

J'ai été transportée dans les petits villages d'Italie et dans les rues de Bruxelles.

L'un de mes coups de cœur de cette année !
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Rosa

Un coup de cœur pour Maurice ! Un livre à découvrir absolument !





Maurice, un trentenaire qui se cherche, enfin qui voudrait devenir écrivain ; depuis tout petit. Il écrivait des poèmes qu’il déposait délicatement sur le bureau de son père dans l’espoir d’être lu et enfin reconnu…

Albert Palombieri, le Père, propose un contrat à son fils ; à raison de 30 euros par page il lui demande d’écrire un roman.

Et pour se venger de ce père avec qui les relations sont compliquées et basées sur des malentendus, Maurice décide d’écrire ce roman, il va retracer l’histoire de sa grand-mère Rosa, la mère d’Albert.

Cette mère qui est partie, dont on n’a jamais parlé au petit Albert.

Giorgio - dit Nonno, le grand-père avait, au cours de l’adolescence de Maurice, raconté toute cette histoire que l’apprenti écrivain avait noté dans ses carnets, et aujourd’hui Maurice décide de les ressortir pour tout révéler et tout écrire.





J’ai aimé la construction du roman où l’on suit Maurice dans sa vie et dans sa relation avec son père, et lorsqu’il envoie un nouveau chapitre de son roman on le lit et ainsi on découvre la vie de Rosa, cette jeune femme pétillante, nait sous le fascisme de Mussolini et disparue pendant la seconde guerre mondiale.





J’ai aimé me promener en Italie, découvrir les paysages des montagnes, la cuisine, mais aussi cette période que je connais si mal d’entre-deux guerres.

Je me suis attachée à Rosa, à Giorgio, à leur rencontre, leur amour, mais aussi une certaine commode bleue, une sauce tomate particulière…





Lorsque Maurice veut écrire une scène de séparation sur un quai de gare, il va passer quelques heures à la gare de Bruxelles pour voir des amoureux se séparer, se dire au revoir, j’ai tellement aimé cette façon de faire, d’observer, pour ensuite retranscrire les émotions, les gestes.





C’est une écriture délicate, qui prend aux tripes et nous embarque.

Un roman que j’ai aimé, infiniment ; un auteur que je veux lire encore (commande déjà passée)


Lien : https://enviedepartagerlesli..
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Rosa

Tout commence dans les années 2000 à Bruxelles où Maurice, fils d’un riche patron d’une société d’import-export vit grâce aux revenus que son père lui fournit. Un jour ce dernier décide qu’il va devoir mériter ses rentes et lui demande d’écrire un livre. Maurice y voit l’occasion de régler ses comptes avec son père. Il se lance donc dans l’écriture de la biographie de sa grand-mère dont l’histoire lui a été transmise par son grand-père des années auparavant. On découvre donc le parcours d’une jeune femme vivant dans l’Italie fasciste de la fin des années 30. Le récit se veut très descriptif autant des personnages que des lieux. Je me suis senti transporté dans ces petits villages de pêcheurs perchés à flanc de falaise sur la côte méditerranéenne. Même si l’issue tragique de Rosa se fait rapidement sentir, on sent que l’auteur a richement documenté son récit lorsqu’il évoque la délicate position des juifs en Italie pendant la seconde guerre mondiale. La structure du récit n’est cependant pas aisée. L’histoire est remplie de flashbacks qui ne sont pas toujours bien délimités. Il en résulte cependant que Marcel Sel nous propose une histoire touchante au-travers de laquelle le lecteur à l’impression de faire des allers-retours entre un quartier populaire de Bruxelles des années 2000 et l’Italie des années 1940.
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Rosa

Maurice « Momo » est un adulescent, qui écrit, dessine, visite des expositions à travers l’Europe, mais il ne travaille pas, c’est un artiste, il en est « incapable ». Quand Le Père lui annonce qu’il doit écrire un roman, sous peine de se voir couper les vivres, il se sent pris au piège de ce père insensible, distant et manipulateur. Dos au mur, soit il n’a plus rien pour vivre, soit il se met à l’ouvrage et est rémunéré 30€ par page écrite.



La deuxième option s’impose rapidement. Il n’a qu’à ressortir ses cahiers de notes, ceux qu’il avait quand Giorgio « Nono », son grand-père, lui a raconté l’histoire de Rosa, sa femme, la grand-mère de Momo.

C’est l’Histoire de l’Italie, à la fin des années 20, au tout début du fascisme. C’est l’histoire des juifs italiens, qui peuvent « être discriminés mais pas persécutés ». Car Rosa est juive, par sa mère. Rosa fut fasciste, comme beaucoup de jeunes italiens à l’époque, mais résistante aussi, ce qui lui valut d’être déportée.



Il espère bien provoquer Le Père par ce roman qui mêle grande Histoire et secret de famille, et par là même se venger de ce père qui mettait à la poubelle les poèmes qu’il laissait, enfant, sur le bureau du paternel.

Maurice se prend au jeu. Lui qui pensait honorer une commande pour (sur)vivre, devient le biographe de Rosa. C’est du travail les recherches, la documentation pour évoquer les lieux (Cinqueterre, la vallée d’Airole), les ambiances (la Marche sur Rome, les jeunesses fascistes ...), et à force de chercher, de se renseigner, il se retrouve aussi face à lui-même et se rend compte de la futilité de sa vie « Je me suis simplement rendu compte que j’écrivais une histoire forte, avec des gens étonnants, courageux, et que, par contraste, ma vie était insipide ».



Ce roman historique est aussi une très belle histoire d’amour, une histoire de famille, une histoire de non-dits. J’ai aimé sa construction qui alterne l’instant de l’écriture avec les émotions et sentiments de Momo, le narrateur-écrivain, ponctué des notes laconiques du Père associées au décompte des pages rémunérées et l’histoire de Rosa. J’ai aimé les détails distillés au fil des pages qui nous tiennent en haleine et nous empêchent de fermer le livre avant la fin. J’ai aimé l’écriture, empreinte d’une tendresse et d’une pudeur incroyables. Bref j’ai adoré !



Gros coup de cœur !
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Indignes de cons !

Indignés de cons, petit traité aigri de notre société.



Un titre racoleur, un jeu de mot peu élaboré pour un livre peu subtile.



Le ton est donné dès les première pages, Indignés de cons est irritant. Un relent de frustration et d'agressivité nous prend à la gorge.



L'auteur Marcel Sel essaie d'expliquer les rouages de l'économie à nous, lecteur, nous pauvre ignorant ! Il met en lumière l’exploitation de travailleurs dans des pays où le niveau de vie est plus bas ! Il ne faut pas être un génie pour se rendre compte que lorsque nous consommons un produit bon marché celui-ci provient de l’autre bout du monde où les lois et le niveau de vie est différent des nôtres.



Autre thématique, l’énergie, l’auteur nous met sur le fait et prouve que par A+B, il n’y a pas de solution aux problèmes énergétiques, merci à l'auteur pour cette résignation pessimiste.



Marcel Sel s’indigne oui, il enjolive ses idées afin d’encourager le citoyen lambda à se révolter, au fermier de protester la fourche à la main et le consommateur à prendre conscience de ses actes. En parcourant ce livre nous ne pouvons que ressentir cette colère exacerbée que l’écrivain déverse à travers ses écrits. Cette révolte, cette indignation n'a pas de but et court comme une poule sans tête vers le néant.





Le début d’indignés de cons est indigeste, un pavé dans la marre d’inculte est jeté, attention nous allons enfin connaitre la vérité grâce à ce remue-ménage qui produit plus de lassitude qu’autre chose pour nous, lecteur !

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Rosa

L'histoire de Rosa est somme toute traditionnelle mais la façon dont l'auteur a choisi de la raconter est tout à fait originale et signifiante.

Le narrateur-écrivain est un jeune looser qui vit à Bruxelles (le plaisir de reconnaître les lieux !), entretenu par son père homme d'affaires avec qui les relations sont tendues. Celui-ci l'avertit qu'il le paiera désormais pour les pages écrites. Le romancier ourdit sa vengeance : il racontera la terrible histoire de Rosa, sa grand-mère paternelle, histoire dont son grand-père l'a fait unique dépositaire. Nous voilà en Italie sous Mussolini. Dépaysement et suspense garantis.

J'ai beaucoup appris sur le fascisme et l'époque de Mussolini. Le propos est très subtil sur l'impact de l'histoire sur les individus, la difficulté à choisir un camp et les relations parents-enfants. Un beau roman d'apprentissage aussi ! C'est très riche !
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Rosa

Magnifique roman! Quelle belle écriture! On balance entre l'histoire de l'Italie fasciste de la 2ème guerre et Bruxelles aujourd'hui, l'Amour et le mal-être d'un jeune homme portant le secret de son grand-père, les difficultés de communication entre un père et son fils... Bref, une saga familiale prenante et touchante. Précipitez-vous!!!
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Rosa

L’auteur nous fait découvrir deux histoires, deux ambiances, deux lieux reliés par une même famille. Celle de Rosa déportée et d’une celle relation entre un fils et son père. Il nous replonge dans l’histoire et nous rappelle la position des italiens durant la guerre.

Les personnages sont tous très attachants. J’ai aimé voyager dans l’Italie d’autrefois et la Belgique actuelle.

C’est la première histoire qui m’a le plus plu, ses descriptions vivantes de la région des « Cinq Terres », la force de caractère de Rosa, les différentes opinions au sein d’une même famille. J’ai également apprécié leur retour en Italie pour retrouver les traces de leurs ancêtres ; ce qui m’a permis de mieux comprendre la deuxième histoire à laquelle j’ai eu mal à m’accrocher au début. Une histoire qui commence par une vengeance : Maurice veut blesser son père en lui révélant que sa mère était juive, lui qui ne connaît rien d’elle, et ce roman que son père lui faire écrire va lui permettre se retrouver lui et de mieux comprendre son comportement parfois saugrenu dans sa vie sociale. Le personnage de Maurice m’énervait et me peinait à la fois et cette fin m’a fait changer d’avis à son sujet.

Pour dessus tout c’est le rôle de Rosa qui m’a séduite : une femme libre et fidèle à ses convictions.

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Elise

C’est clair, si ce livre n’était pas dans une sélection de livres que je devais lire pour un comité de lecture, je ne l’aurais pas choisi d’emblée, la période de la guerre 40-45 n’étant pas mon terrain de prédilection pour les lectures. Le premier chapitre est très violent et énonce un macabre compte à rebours qui va s’égrener tout au long de la lecture, mais j’ai déjà connu des chapitres d’entrée fracassants comme celui-là, bref, continuons le récit se dit-on. Plusieurs histoires s’entrelacent: le compte à rebours, le point de vue de Élise, celui de François â l’époque et son aventure 40 ans après, la multitude de noms et et dénominations allemands n’est pas aisée pour le non-initié. Le style d’écriture est assez marqué également. Mais en s’accrochant un peu, on s’en sort et découvre/apprend beaucoup de choses. Ce livre est également admirablement bien construit. Il faut également lire le dossier en fin d’ouvrage qui éclaire encore plus les points découverts au fil de la lecture. Je ne peux pas dire que c’est un coup de cœur, mais je suis contente de ne pas l’avoir laissé tomber et j’ai appris des choses.
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Rosa

Depuis petit, Maurice écrit. Il dépose ses textes sur le bureau paternel avec l’espoir d’un compliment, d’une critique ou au moins d’un intérêt. Espoir déçu qu’il retrouve chiffonné au fond de la corbeille à papier. Des années plus tard, son père, Albert, lassé d’entretenir son trentenaire de rejeton, lui demande d’écrire un roman moyennant 30 € la page.



Pour exister aux yeux d’un père qui au mieux vous ignore au pire vous méprise, il y a l’option « tiens-si-j’allais-massacrer-un-pédé-pour-montrer-à-papa-que-la-virilité-ne-se-résume-pas-qu’au-contenu-de-mon-slip » qu’on peut trouver dans l’excellent « Tuer le fils » de Benoit Séverac mais il y a aussi l’option moins radicale qu’adopte Maurice : faire de l’histoire de sa grand-mère, Rosa, l’aiguillon qui piquera la curiosité d’Albert.



Marcel Sel nous embarque alors dans un double roman.



D’un côté les chapitres du roman que Maurice consacre à Rosa se veulent comme autant de coups de bistouri destinés à ouvrir les yeux d’un fils sur l’histoire de sa mère, une jeune italienne juive qui après avoir tendu le bras vers le ciel avec enthousiasme pour saluer Mussolini, se retrouvera à tendre la main à ceux qu’il faut protéger de l’invasion allemande et finira par tendre le dos en se voyant entassée dans un wagon qui la mènera tout droit dans l’enfer d’un camp. Des chapitres passionnants qui m’en ont appris beaucoup sur l’Italie de la Seconde Guerre Mondiale. On ne nous épargne pas l’insoutenable et tant mieux, mais Albert lit-il seulement ce que son fils lui écrit ?



D’un autre côté, Maurice nous fait part de son quotidien dans la Belgique des années 2010, son quotidien d’homme, qui peut autant adorer qu’abhorrer l’art et l’amour et l’Autre, son quotidien d’auteur qui, ne pouvant se contenter d’écrire des faits, doit palier à son inexpérience de la vie en allant observer les émotions des autres pour les retranscrire dans son roman. Maurice est un paradoxe, il n’est pas fichu de retenir un nom, usant volontiers de synecdoques pour désigner ses interlocuteurs de la vie réelle, mais il fait fourmiller son roman de noms et de surnoms comme pour donner à Rosa un ancrage encore plus réel que les quidams qu’il croise dans son quotidien.



« Rosa » devait être provocateur, il sera surtout révélateur.



J’ai beaucoup aimé « Rosa », l’intelligence de sa structure narrative, le récit des contextes historiques, le soin apporté aux personnages et aux relations qu’ils entretiennent. J’ai pu être amusé, écœuré, agacé, mais aussi ému aux larmes et un roman qui me donne à ressentir autant d’émotions est pour moi un petit bijou littéraire qui ne peut que donner envie de s’intéresser à la production de cet auteur.
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Rosa

J'ai aimé l'écriture, le narrateur raconte l'histoire de ses grands parents, dans une Italie d'abord fasciste et enfin libre, durant la guerre 40-45 et en parallèle sa propre histoire avec son père...un peu inexistante finalement, victimes collatérales d'un drame datant de presque 65 ans. Des chapitres courts . Une lecture très agréable. Je conseille 🙂
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Rosa

Rosa fait partie de ces femmes admirables dont on a envie de suivre l’exemple. Dévouée, courageuse, indomptable sont autant d’adjectifs qui correspondent à cette femme dont la trace se perd dans un train. Un train qu’elle a dû prendre en 1944 où elle a rencontré Mr Zoller, à qui elle a raconté sa vie avant de devoir descendre.

Dans ce roman à double voix, nous suivons d’une part Maurice, trentenaire entretenu par son père, habitant à Bruxelles à notre époque. D’autre part, nous avons Rosa et l’histoire de sa famille, dans le nord de l’Italie dans les années quarante.

J’ai été totalement happée par ce roman historique ! L’auteur nous plonge aux côtés de Maurice, Rosa, Albert, d’une flopée de personnes dont les destins sont intrinsèquement liés.

mes sensibles s’abstenir, certains passages sont crus et cruels, résurgence de la violence des nazis à l’égard des juifs… Et de toutes autres minorités leur déplaisant.

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Elise

J'avais aimé « Rosa », j'ai encore apprécié davantage « Elise »

Ici aussi, Marcel Sel promène le lecteur dans le temps, dans l'espace et varie les thèmes.

Voici François qui s'engage en 1940, presque enthousiaste à l'idée de défendre la France et de flanquer une raclée à ces nazis qu'il déteste d'autant plus qu'il est communiste; le revoici, prisonnier dans un camp de Mazurie en Prusse orientale. Il a la chance d'être bon pianiste et est «engagé » pour accompagner une baronne cantatrice, ce qui lui permet d'être souvent au « château » plutôt que dans son sinistre camp. Il y rencontre Elise, également au service de la baronne. Elise est allemande mais a commis quelque méfait : pour la punir, les nazis l'ont fait « goûteuse » du Führer. Elle est attirée par François mais se refuse longtemps à toute intimité avec ce prisonnier. On la retrouve à la fin de la guerre avec une quinzaine de compatriotes, toutes violées, torturées, tuées par les soldats russes qui ont « libéré » la Mazurie du nazisme. Voici encore François, quelques dizaines d'années plus tard, qui entreprend une sorte de pèlerinage sur les traces -devenues polonaises- de son passé.

Marcel Sel décrit sans complaisance les monstruosités dont sont capables les hommes. Les nazis en sont un exemple, mais il montre aussi comment tout un peuple a pu être aveuglé par Hitler et sa propagande, comment certains allemands, comme la baronne, ont été déboussolés en découvrant peu à peu la vérité, allant jusqu'à tenter d'éliminer le Führer. Les soldats russes, eux, semblent encore plus barbares que les nazis. Certains passages sont durs à lire, mais l'auteur a réussi à bien les intégrer dans son histoire.

L'idylle entre François et Elise était prévisible dès le début, mais ne tombe jamais dans le mélo. Elle constitue un des éléments que Marcel Sel a rassemblés pour en faire un roman poignant, profond et humain.

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