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Critiques de Marceline Loridan-Ivens (300)
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Et tu n'es pas revenu

Encore un livre qui m a tiré les larmes. Un livre qu'on a du mal a fermer.



Tellement bien écrit. Il fait écho a notre histoire familiale... Une chère petite qui doit grandir et survivre pour son père.



Dans ce livre Marceline s adresse a son père et on sent très bien l amour inconditionnel qu'elle lui porte. L amour mais aussi le regret de l avoir perdu, d être revenue...



Je me cherchais depuis longtemps ce livre et je suis si heureuse de l avoir enfin trouvé... Je le relirai car il me fait penser à l amour que je porte à mon père...
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Et tu n'es pas revenu

Marceline Loridan-Ivens et son père ont été déportés ensemble. Dans leur trajet vers la souffrance et la désolation, le père à dit "sa chère petite fille " qu'elle, elle reviendrait peut-être car elle était jeune.

Des décennies plus tard , Marceline écrit à son père pour lui dire le manque de lui qu'elle a ressenti sa vie durant.

Et à travers cette lettre-témoignage, court livre d'une centaine de pages, lu en deux heures pour ma part, parce qu'il est impossible de s'arrêter, on comprend que les déporté-es survivant-es ne sont jamais complètement revenu-es des camps...

C'est infiniment poignant, bouleversant...
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On arrive dans la nuit

Dans cet entretien menée par Antoine Vitkine, Marceline Loridan-Ivens se raconte avec les moments heureux de sa vie, les horreurs vécues, la reconstruction très difficile, les moments de détresse et de découragement mais quelle force mentale malgré toutes les épreuves.

Une vie bouleversée comme beaucoup durant la seconde guerre mondiale et une histoire que chacun d’entre nous doit connaître parmi les destins qui doivent restés gravés dans notre inconscient collectif. Femme de parole, de justice et de conviction qui a toujours combattu le racisme, l’antisémitisme, l’arbitraire, la violence physique et morale par les moyens de communication suivants : l’écriture, la parole, la réalisation de films pour des causes dépassant nos frontières. Livre à mettre entre toutes les mains y compris au collège et au lycée.

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On arrive dans la nuit

Je continue avec ce livre de lire les témoignages recueillis par l’Ina pour les mémoires de la shoah.



Ici la narratrice est Marceline Loridan-Ivens.

Elle sera dans plusieurs camps , dans un premier temps avec son père puis seule .

Elle nous raconte la survie dans les camps, ses amitiés, ses combines pour survivre.

Elle dira souvent une phrase que je trouve tres forte émotionnellement



«  tant qu’on est pas devant la chambre a gaz , ca gaze »



Marceline est revenue de ces camps.

Elle s’engagera un peu en politique , mais elle fera connaitre son histoire de films .

Pour elle témoigner est important.



D’ailleurs a son retour des camps elle sera confronte a ceux , sa famille notamment, qui n’ont pas connus les camps et qui ne souhaitent pas que ce sujet soit aborde.



Pour ma part j’aime lire ses témoignages j’en lis un ou deux par an et je les trouve nécessaires pour notre devoir de mémoire.



Encore un témoignage d’Histoire qui devrait être lu dans chaque classe.
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Ma vie balagan

Avec Ma vie balagan, Marceline Loridan-Ivens trace le bilan d’une vie mouvementée. L’auteur nous entraîne à sa suite en nous offrant des instants d’une existence riche en rencontres, en amour et en travail. Passant d’un moment à un autre sans s’embarrasser de chronologie, se tisse les réflexions universelles d’une vie que seul l’âge permet de mettre en mots. Et nous, de nous interroger sur le sens que nous donnons aussi à nos actes.



Entre passé et présent, occultation et fuite en avant, Marceline arrive à l’essentiel. Dans son cas, toute une vie pour comprendre comment l’acceptation du « je » s’inscrit dans le « nous » et vis versa. Une harmonie trouvée aux origines de ses racines et d’une culture juive qu’elle éprouve au dernier quart de sa vie.
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On arrive dans la nuit

Dans son récit « On arrive la nuit », la réalisatrice rescapée des camps de la mort offre un magnifique témoignage d'espérance.
Lien : https://www.ouest-france.fr/..
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On arrive dans la nuit

Témoignage recueilli à l'initiative de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah et de l'INA, Marceline Loridan-Ivans nous raconte l'histoire de sa famille, la guerre, sa déportation, le quotidien dans les camps, l'après lorsqu'il faut recommencer à vivre. Les séquelles de l'enfer qui restent, elle veut faire comprendre à tous ce que cela fait de vivre après autant de traumatismes. Supporter d'être de retour quand d'autres ne peuvent pas revenir, la perte, l'incompréhension, le négationnisme et malgré tout une fureur de vivre impressionnante.



"Et tu n'es pas revenu" avait été un crève-cœur car c'est un témoignage dans lequel Marceline parle de son père qui n'est jamais revenu des camps, une perte qui a marqué à jamais sa vie. Ce nouveau témoignage retrace tout son parcours, on en apprend davantage sur elle et sa famille mais c'est surtout un pan de notre Histoire indélébile qu'elle nous laisse et cela est plus que nécessaire pour ne pas oublier.

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On arrive dans la nuit

Il s’agit là du dernier témoignage de Marceline Loridan-Evens, rescapée de Birkenau, avant son décès en 2018.

Le livre est issu d’un entretien qu’elle a eu dans le cadre de la collection « Mémorial de la Shoah », dont le Mémorial éponyme est à l’origine.

Marceline a un caractère bien trempé et relate toute sa vie, à partir de sa naissance.

Elle raconte son arrestation, son passage à Drancy, puis Birkenau, Bergen-Belsen, sa séparation avec son père, les rencontres qu’elle aura faite dans ces camps. Elle revient bien entendu sur les conditions de travail dans les camps, sur les traitements horribles qui leur ont été infligés,



Le récit est écrit comme elle parle, avec son franc-parler légendaire. Les chapitres sont courts, s’enchainent vite, on a l’impression qu’elle ne reprend pas son souffle, que tout doit sortir, vite…

C’est un témoignage fort, nécessaire, qui raconte l’horreur, la haine, la souffrance et la résilience de toutes ces personnes, l’un des deniers certainement, surtout, pour ne pas oublier..

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On arrive dans la nuit

On arrive dans la nuit de Marceline Loridan-Ivens, est un entretien mené par Antoine Vitkine initié par l'ina et la Fondation pour la Mémoire de la Shoah. Six ans après la mort de Marceline, Flammarion publie cet entretien.

Elle raconte donc sa vie avant la guerre, sa mère qui ne l'aime pas, puis son arrestation et sa détention à Birkenau, puis la libération et sa vie d'après.

Marceline raconte ses souvenirs, tels qu'ils lui viennent avec sincérité, ironie parfois, avec émotion et on comprend sa combativité qui lui a permis de revenir.

Un très bon livre pour le devoir de mémoire.

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On arrive dans la nuit

Un témoignage essentiel.



Marceline Loridan-Ivens raconte ses souvenirs comme ils lui viennent, sans langue de bois, sans fioritures et sans tenter d'en amoindrir la gravité, ni l'horreur de ce qu'elle a vécu et traversé. Elle parle avec sincérité, s'exprime avec émotion, cherche ses mots parfois, use d'ironie aussi. Elle a l'esprit rebelle et de l'audace, depuis toute petite, ce bout de femme ne se laisse pas faire. Et bien qu'elle soit meurtrie, marquée à jamais, elle avance, elle continue d'avancer car après tout : “Tant qu'on est pas devant la chambre à gaz, ca gaze”. Et ce mantra la suivra toute sa vie.



Elle va nous conter son enfance, ses parents, puis son arrestation avec son père, et la prison, et la déportation, et les camps. Et l'après. le décalage entre ceux qui reviennent et ceux qui découvrent l'ampleur et l'horreur des camps de concentration. Cette incompréhension qui creuse des fossés. Il faudra parler, au nom de tous ceux qui y sont restés, mais aussi se heurter à tous ceux qui ne veulent pas y croire. Son oncle le lui dira d'ailleurs quand elle descendra du train pour rentrer chez elle : “ne parle pas, ils ne te croiront pas”.



Mais chez elle, ce n'est plus chez elle. Sans son père, sa famille n'en est plus une. Tout est brisé et elle porte cette culpabilité qui ne la lâchera plus. Ce syndrôme de l'imposteur.



Tout le long du récit, j'avais l'impression d'être assise en face d'elle, à l'écouter, captiver par sa voix qui nous entraîne dans les heures sombres de l'Histoire, de son histoire. C'est important de savoir. Important d'avoir accès à ce genre de témoignages.



Tout de cet entretien est retranscrit à la lettre près, avec exactitude, avec empathie. Un témoignage historique indispensable pour les générations passées et à venir.



Un grand merci à Babelio et aux éditions Flammarion pour l'envoi de cet ouvrage !



Challenge Multi-Défis 2024

Masse Critique Babelio Février 2024 - Non-Fiction
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On arrive dans la nuit

Flammarion/Ina publie le témoignage de Marceline Loridan-Ivens, rescapée de Birkenau et morte en 2018. L'entretien a été réalisé par Antoine Vitkine dans le cadre de la collection "Mémoires de la Shoah" à l'initiative du Mémorial de la Shoah et de l'institut national de l'audiovisuel. Des survivants de l'Holocauste ont été interrogés et filmés. Parmi eux, on trouve aussi le témoignage de Simone Veil (publié en 2023).

Marceline, connue pour son franc-parler et sa rage de vivre, raconte toute sa vie, de sa naissance à 2005, année de l'entretien. Elle dit comment elle a été amenée à Drancy, déportée à Auschwitz-Birkenau avec son père dont elle a été séparé à l'arrivée (et qu'elle ne reverra jamais en dehors d'une promenade où elle le croise par hasard et où elle est violemment battue pour lui avoir parlé).

Les conditions horribles dans le camp de Birkenau, le travail forcé, la faim, la souffrance sont dits dans ce témoignage non littéraire, à vocation documentaire. On y lit l'audace et le courage de cette femme, à l'esprit rebelle dès son plus jeune âge.

L'une de ses phrases revient plusieurs fois, une manière pour elle de tenir et de résister :



"Tant qu'on est pas devant la chambre à gaz, ça gaze."



Quand elle est transférée fin 1944 à Bergen-Belsen, c'est presque un soulagement pour elle car il n'y a pas de chambres à gaz ni de crématoires, malgré le manque de nourriture et les maladies.

Parmi toutes les informations qu'elle donne sur le quotidien dans les camps, on peut par exemple retenir l'histoire de Mala, une jeune juive qui avait réussi à s'enfuir de Birkenau avec son amant, mais qui a été rattrapée par les nazis. Condamnée à des jours de "Bunker" (prison minuscule où on ne peut ni s'asseoir, ni se mettre debout, ni se coucher), elle est ensuite traînée sur la place du camp pour y être exécutée. Mais elle parvient à s'ouvrir les veines et à crier des paroles d'espoir aux autres détenues, en dépit de la torture et de ce qu'elle risque de subir encore. Les pires rumeurs courent sur ce qu'elle est devenue après cet acte, dont l'une dit qu'elle aurait été jetée vivante dans le four crématoire. Marceline raconte son histoire car c'est un exemple de courage.



On voit combien l'horreur de la déportation a marqué sa famille, puisque l'un de ses frères et l'une de ses sœurs se sont suicidés après la guerre. Marceline, qui fait partie des filles de Birkenau (avec Ginette Kolinka, qu'elle évoque à peine, et Simone Veil), parle aussi de son retour en France après la guerre, de ses deux maris et de ses engagements. Elle explique qu'elle n'a jamais voulu avoir d'enfants car elle en a trop vu mourir ; persuadée que tout allait recommencer dans vingt ans, elle ne voulait pas avoir un corps qui l'aurait conduite directement à la chambre à gaz.

Le livre se termine sur quelques photographies et un commentaire de son film La petite prairie aux bouleaux, un film documentaire sur son internement à Birkenau.
Lien : https://lemanoirdeslettres.f..
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On arrive dans la nuit

Je referme ce livre et reprends mon souffle après avoir respiré au rythme saccadé de la voix de Marceline Loridan-Ivens.



On arrive dans la nuit est le témoignage qu’elle a donné en 2005, dans le cadre de la campagne menée par l’INA visant à recueillir des Mémoires de la Shoah.

Marceline. cette tornade rousse emportée par l’apocalypse hitlérien, raconte, se raconte. Son expérience de la déportation et l’après.

En murmurant ses mots pendant ma lecture, c’est sa voix rocailleuse qui a résonné à mes oreilles.

Je ne suis pas très objective lorsqu’il est question d’évoquer l’auteur, qui m’a touchée au plus haut point avec Et tu n’es pas revenu, et aussi L’Amour Après, où elle évoque dans le premier la mort de son père à Auschwitz et sa conception de l’amour après son retour à la vie dans le second.



Dans cet entretien, ces thématiques sont longuement abordées de manière tout aussi fulgurante : déportée à Auschwitz avec son père, elle seule en reviendra. Et toute sa vie, une phrase de son père ne la quittera pas : « toi tu reviendras peut être, mais moi, je ne reviendra pas. Elle évoque cette culpabilité du survivant et son difficile (impossible ?) retour à la vie normale, marquée par des combats politiques et un refus sans appel de maternité.



Et elle nous entraine avec elle, au cœur de l’intime, et de l’indicible, comme cette douleur qu’elle partage avec nous, de ne pas se souvenir du dernier billet de son père… Elle raconte son périple, se confie sur la manière dont la déportation l’a marquée, ses engagements politiques et ses réflexes de « voyou » qu’elle livre sans fards, qui me font sourire tout en m’étreignant à la gorge. Elle déroule le fil de sa vie, et au fil des pages, j’admire son intelligence vive, sa résilience et sa verve.



Mais parfois, ce minuscule bout de femme irrévérencieuse, qui chantait « Général, nous voilà » , qui répétait comme un mantra « Tant qu’on est pas devant la chambre à gaz, ca gaze », et qui a accueilli Dominique Missika qui venait l’interviewer pour l’INA en 2005 par un tonitruant « Vous n’avez pas de vodka et de hareng ? Et même pas du saucisson ? Et alors, à quoi vous pensez ? » avant d’éclater de rire, ce minuscule bout de femme est parfois à court de mots ou cherche les bons. Comme lorsqu’elle raconte la cruauté dans les camps ou lorsqu’elle avoue ne jamais en être complètement revenue. Ses mots se suspendent, j’imagine sa voix hésiter, et ma gorge se serre.



Un livre fort et poignant pour ne pas oublier.

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On arrive dans la nuit

Trois ans après sa disparition, Flammarion publie On arrive dans la nuit, transcription d?'un témoignage donné par la réalisatrice et écrivaine à l'INA
Lien : https://www.lesinrocks.com/l..
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On arrive dans la nuit

Marceline Loridan-Ivens, qui se présentait comme  « Née tout de suite rousse, gauchère et juive », était une personne solaire, positive malgré son vécu et cash. Un « caractère » comme on dit !Dans ce témoignage pour l’INA, elle revient sur sa déportation, sa vie dans les camps et ce qu’elle est devenue « après ». Écoutez sa voix, son ton et, comme moi, vous l’entendrez tout en lisant ce livre.
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Et tu n'es pas revenu

C’est un court récit. Comme une lettre ou plutôt un témoignage poignant à son père qui n’est pas revenu d’Auschwitz.

En revenir sans son père adoré. On sent bien que Marceline s’est débattue toute sa vie durant pour ne pas faire mentir son père qui lui dit « tu t’en sortiras ».

Effectivement Marceline s’en sort, mais l’âge avançant tout la ramène en 44 et c’est un témoignage désabusé, sans illusion, sur la nature humaine que Marceline nous livre.

A lire en ces temps de barbarie.

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Et tu n'es pas revenu

ET TU N'ES PAS REVENU Marceline Loridan-Ivens (née Marceline Rosenberg)



Un témoignage terriblement touchant, bien écrit dans un style efficace sans fioritures. L'histoire déchirante d'une jeune femme déportée à Auschwitz-Birkenau parce que juive mais non pratiquante et qui survivra aux privations et au sadisme mais, sans son père aimé lequel succombera aux mauvais traitements.
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Et tu n'es pas revenu

J'avais besoin d'une courte lecture avant le début d'une LC. Celle -ci est petite par le nombre de pages, par le temps que j'ai mis à la lire, mais pas par l'émotion qu'elle a soulevée en moi.



Marceline écrit à son père une longue lettre. Elle est revenue, pas lui. Elle ne s'en remettra jamais. Et elle qui a tout fait pour survivre dans ces camps de la mort, essaiera de se suicider plusieurs fois.



Elle lui parle de la vie dans les camps, de la chance qu'ils ont eu de se croiser à deux reprises. Et c'est un des passages qui m'a le plus émue, quand, encore si jeune, elle retrouve le temps d'un oignon et d'une tomate ce père nourricier et donc son coeur d'enfant.



Elle lui parle aussi de la vie d'après, de son retour difficile, de sa solitude au sein de sa famille, de sa visite beaucoup plus tard à Auschwitz.

Elle lui confie aussi ses craintes sur le retour de l'antisémitisme, sur le pays constamment en guerre que reste Israël, et les évènements récents montrent hélas que ces craintes sont justifiées.



Une lettre comme un cri d'amour qui résonnera longtemps en moi.





Merci a mon amie Nicola qui a attiré mon attention sur ce livre
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Et tu n'es pas revenu

Elle avait 15 ans."Tu reviendras parce que tu es jeune, moi je ne reviendrai pas" lui avait dit son père lors de leur internement à Drancy.



Marceline LORIDAN-IVENS, décédée, a vécu l'horreur des camps de concentration et elle en est revenue, sans son père, et meurtrie à jamais de cette absence aussi lourde qu'une présence.



Ce livre est une lettre d'amour filial autant qu'un témoignage rappelant les atrocités vécues par des millions de personnes, hommes, femmes et enfants.



On ne peut rester insensible à ce texte d'une rare émotion, qui trouve son paroxysme quand Marceline avoue qu'elle aurait peut-être préféré ne pas revenir des Camps, plutôt que de vivre dans la culpabilité des survivants.



Le texte fait écho au sublime livre de Simone Veil, Une vie ainsi qu'au Journal d'Anne Frank.



Des livres, des mots pour ne pas oublier les milliers d'étoiles jaunes ou pas qui apportent un peu de lumière dans les nuages de l'obscurantisme qui perdure.



Se souvenir pour éviter d'autres traumatismes.



Ne pas refermer ces livres-là, jamais.
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Et tu n'es pas revenu

Je découvre ce titre grâce à mon amie NicolaK, je le lis à mon rythme car c'est une lecture très difficile.



Marceline Loridan-Ivens nous offre un témoignage bouleversant en collaboration avec Judith Perrignon.



C'est son histoire à Marceline, elle écrit une longue lettre à son père qui n'est pas revenu du camp. Elle possède une écriture très puissante, on l'accompagne et elle sait très bien maintenir notre attention.



« Je revois ce mot que tu m'as fait passer là-bas, un bout de papier pas net, déchiré sur un côté, plutôt rectangulaire. Je vois ton écriture penchée du côté droit, et

quatre ou cinq phrases je ne me rappelle pas. Je suis sûre d'une ligne, la première « Ma chère petite fille » de la dernière aussi, ta signature, « Shloïme ». Entre les deux, je ne sais plus ».



C'est un sujet très douloureux, c'est un petit livre, il est très bien construit et on se situe très bien. On constate que la thématique est très bien gardée. On se laisse happer, les émotions nous saisissent et on ressent très bien la douleur qui est toujours très vive.



« Mais nous aurions été deux à savoir. Nous n'en aurions peut-être pas parlé souvent, mais les relents, les images, les odeurs et la violence des émotions nous auraient traversés comme des ondes, même en silence, et nous aurions pu diviser le souvenir par deux ».



Je conseille à mon tour de lire « et tu n'es pas revenu » et j'invite à aller voir le beau billet de ma lectrice. C'est au lecteur de découvrir car ce n'est pas toujours évident pour moi d'en dire davantage. C'est une lecture qui marque mais qui est nécessaire.



Je remercie mes ami(e)s pour le partage autour de la lecture.





Siabelle

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Et tu n'es pas revenu

Un témoignage d'une jeune fille déportée à 15ans avec son père, écrit des décennies après son séjour en camp.

Elle y décrit son séjour en camp de concentration, les horreurs et les privations, le détachement dont elle a du faire preuve pour y survivre, mais le livre parle surtout de sa relation à son père. La présence de son père, déporté en même tant qu'elle, absent parce que détenu à quelques kilomètres, mais présent dans toutes ses pensées, seul lien avec son passé, seul espoir dans les épreuves. Seule leur survie à tous les deux compte ( elle ne s'inquiète pas du sort du reste de sa famille qui avait réussi à s'enfuir). Son père ne s'en sortira pas, et tout le reste de sa vie sera marqué par les horreurs vécues, mais surtout par l'absence et la mort de son père, par les mots qu'il avait prononcé à Drancy, par l'oubli des mots écrit dans la lettre qu'il avait réussi à lui faire parvenir. par ce qu'ils n'ont pu partager après son impossible retour à la vie "normale".

Ce n'est pas forcément le meilleur ouvrage sur cette période, et la brieveté de l'ouvrage et l'écriture détachée et un peu froide ( peut-être parce que ce sont de lointains souvenirs, sûrement parce que c'est ce détachement voulu ou inconscient qui lui a permis de survivre avant et après la déportation) crée une certaine distance avec les personnages et les événements,

Mais c'est un témoignage à lire, qui retranscrit bien la difficulté de vivre avec les camps et la souffrance liée à la perte de quelqu'un que l'on aime ( l'absence de ce père aura de dramatiques répercussions sur toute la famille).
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