Ce que j’ai ressenti:
Transcription des déclarations de Stelphique.
Je me suis toujours demandé pourquoi résister? Résister à quoi? Je ne suis en délicatesse avec presque rien, et pourtant j’ai toujours cru à des vérités éternelles. La vie. La liberté. La démocratie. Les droits de la personne. Les anges. Les fleurs. J’ai toujours voulu faire au mieux, mais je peux jurer comme une charretière même en valsant avec les roses, alors je suis allée d’un pas décidé à Galaad. Et c’était électrisant. Certainement, encore plus que l’incursion à Gilead, ça crève les yeux! Mais L’Oeil veille toujours, ne l’oubliez jamais…Alors peut-être que personne ne verra cette chronique, mais je me dois de l’écrire pour mes Tantes de papiers ou mes sœurs de cœur, juste écrire pour les fleurs précieuses. Mes Fleurs Rebelles, essentiellement. Écrire pour Elles. En espérant juste que le ciel ne nous tombera pas sur le crâne…
Je me suis toujours promis de ne pas me laisser submerger par la haine, mais je ne pourrai rester muette face à toute forme d’entraves. Et la Providence décidera pour moi si ça sera ma malediction. Il était difficile de garder son calme face à tant d’injustices, tant de violences, tant de discriminations: Galaad est une menace de tous les instants et on est même pas sûr d’avoir le temps de compter jusqu’à six…Et pourtant, certaines se lèvent, se soulèvent, prient, contournent et dévient, marchent déterminées vers leur émancipation. Elles prennent d’autres prénoms, d’autres vêtements, d’autres couleurs mais rien n’entache la puissance de leur cœur battant. Alors, toi Lectrice, tu t’inventes fleur aussi, tu t’insurges, tu psalmodies des prières inconvenantes, tu apprends avec le ventre la douleur féminine, tu te surprends à revoir tes noirceurs intérieures, tu essaies de ne pas dégringoler trop vite dans le vide…En fait, juste tu lis, et ça fait des « bangs » sanglants époustouflants, des cicatrices rougeoyantes, des bruits écarlates qui attirent ton idéalisme, des spirales étourdissantes de vert et de gris perles…Tu lis et tu ressens à plein régime, Les Testaments. C’est l’œuvre de Margaret Atwood, et tu te la prends en pleine gueule, et le seul mot qui te vient pour en parler, c’est GRANDIOSE. Et ça devient obsession. Mortellement accrochée à la vie, à la liberté, aux fleurs, tu t’épanouis à cette lecture. Jusqu’à la sphère féminine, il te vient en bing-bang, le coup de cœur retentissant…
C’est l’Aube. C’en est fini des Nuits et des temps de réflexions, il est l’heure d’agir. Empêchons l’Histoire de rimer, empêchons le pire du pire. -Avant que cela ne devienne ordinaire-. Devenons phœnix, Mesdames. Je sais combien il est dangereux d’écrire de telles choses. Je sais moi aussi, que le sort des mots est voué à disparaître. Mais, peut-être pas. Essayons de résister. Peut-être que nous sommes à l’aube d’un jour nouveau, un jour extraordinaire où l’amour et la mort auront quelque chose de fort, un jour merveilleux où les oiseaux porteront nos voix, un matin précieux où on pourra tout recommencer sans indiscrétion, une aube immortelle où les ailes de mes sœurs pourront se déployer aisément…Et je jure que j’aurai espoir en cette aube, jusqu’à ce que la mort m’arrache…J’ai absolument besoin de le croire…
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