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Critiques de Margaret Mazzantini (141)
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La mer, le matin

Il arrive parfois qu'après avoir lu plusieurs livres d'un auteur, on en arrive à une certaine lassitude, ou une impression de déjà vu...

Ce n'est vraiment pas le cas de Margaret Mazzantini. Quel plaisir de découvrir son dernier ouvrage, à mon avis un des plus abouti qu'elle ait écrit jusqu'à présent. Durant tout ce court roman, on laisse emporter dans un écriture très poétique avec une merveilleuse faculté à dire peu pour en suggérer beaucoup.

C'est aussi l'occasion de découvrir un conflit dont on a beaucoup parlé dans les médias mais dont on oublié certaines facettes. Et, que Margaret Mazzantini, nous fait découvrir tout en finesse.

Merci, chère Margaret, et vivement le prochain !
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Antenora

Anterona est le premier roman de Margaret Mazzantini.



Dans Anterona, la narratrice remonte le temps de trois générations pour tisser les évènements marquants de la vie de sa grand-mère qui vient de mourir. Tantôt tendres, tantôt cruels, les épisodes décrits érigent le portrait d'une femme incroyable et forte.



Il y aurait beaucoup à dire sur le style de Mazzantini. Une plume poignante, virtuose et qui, dans Anterona, demeure indomptée, encore trop fauve. Car l'écrivain manipule le verbe avec un souffle et une dextérité rares, art qui trouve sa maîtrise dans Ecoute-moi ou encore dans Venir au monde.
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Venir au monde

C'est l'histoire d'une mère célibataire italienne qui se rend à Sarajevo avec son fils de 16 ans sur les traces d'un ancien amour et elle raconte sur leur rencontre durant la guerre. Dans l'incapacité de tomber enceinte elle va pousser son mari dans les bras d'une autre afin de concevoir un enfant, mais les choses vont vite se compliquer entre la jalousie et la guerre qui éclate en Yougoslavie...



Ce livre a de très bonnes notes ici sur Babelio, mais désolée, moi je n'ai pas aimé. J'ai eu du mal à avancer dans ma lecture. Je n'ai ni aimé le style ni les personnages, ni le va et vient du présent au passé. Je trouvais qu'il y avait trop d'informations et que cela partait un peu dans tous les sens.

Je n'ai pas été sensible aux problèmes d'infertilité de Gemma ni à ses problèmes de couple. Seules les descriptions sur la guerre m'ont touché.



Néanmoins ce livre me permet de valider des items de plusieurs challenges auxquels je participe



Challenge Multidéfis

Challenge Plumes Féminines

Challenge coeur d'artichaut











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Écoute-moi

Prix Strega (Goncourt italien) 2002



"Écoute-moi" est un livre très fort qui surprend dès les premières phrases ; il y a une liberté de ton, un vocabulaire à la fois précis, cru et poétique, une façon de présenter la relation d'un homme aux trois femmes de sa vie (sa fille, sa femme et sa maîtresse) qui ne ressemblent à aucun autre écrit.



Un homme d'une cinquantaine d'années, chirurgien, attend dans une pièce attenante à la salle d'opération pendant que ses collègues essaient de sauver Angela, sa fille unique très aimée qui risque de mourir d'un accident de scooter.

Il lui raconte alors sa vie, de quoi était constituée son existence d' homme de quarante ans quand elle est née ; et en particulier sa relation avec sa maîtresse, une femme beaucoup moins distinguée que son épouse, une personne qu'il trouve déprimante au premier contact. Et puis, et puis... que s'est-il passé exactement ce jour-là ? Est-ce la chaleur, les deux verres de vodka bus sans rien manger, était-elle vraiment consentante ? C'est le début d'une relation étonnante, que lui-même a du mal à s'expliquer.



Il y a aussi dans ce livre de très beaux passages sur les relations mère - fille, sur l'amour paternel "Je suis un père quelconque, un pauvre père effondré de douleur, la bouche sèche, la transpiration et le froid entre les cheveux. C'est quelque chose qui ne passe pas, qui reste bloqué dans de vagues limbes de stupeur. Je suis en pleine prostration, en pleine embolie de douleur..." (p 16), sur les couples aussi, et le travail du temps et du destin.



Un livre confession, plutôt impudique, bouleversant, oppressant ; une histoire inoubliable racontée avec une sincérité peu habituelle.



Extrait p 27 : " Je l'ai rencontrée dans un café. Un de ces troquets de banlieue où le café est mauvais, comme l'odeur qui venait de la porte des toilettes entrouverte, derrière un vieux baby-foot aux bonshommes décapités par la fureur des consommateurs. On suffoquait de chaleur. Comme chaque vendredi, je devais retrouver ta mère dans la maison au bord de la mer que nous louions sur la côte, au sud de la ville. Ma voiture s'était éteinte sans un soubressaut, comme une bougie, sur la nationale déserte bordée par un champ sec et sale et par quelques hangars industriels. j'avais marché sous le soleil pour rejoindre les seuls immeubles qu'on voyait de loin dans les marges extrêmes de cette banlieue. C'était au début de juillet, il y a seize ans."
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Venir au monde

Rome, 2008. L'histoire débute par un appel de Gojko, l'ami bosniaque de Gemma, en provenance de Sarajevo. Il les invite elle et son fils Pietro à retrouver cette ville autrefois assiégée. Elle n'y est pas retournée depuis 16 ans, âge actuel de Pietro. Elle accepte l'invitation, afin de lui montrer ses origines et les traces de son père Diego, mort là-bas. Consciente que ce retour aux sources aura des conséquences dramatiques, elle souhaite toutefois répondre à de nombreuses questions qui sont restées en suspens durant toutes ces années.



C'est donc un passé douloureux qui ressurgit, elle se remémore son histoire d'amour passionnel avec Diego, la guerre qu'ils ont vécue, sa stérilité, tant de souffrances ... elle fait sans cesse des flashbacks et nous confie dans le détail les odeurs, les émotions, les impressions, les souffrances, des petites scènes de son histoire d'amour et de la guerre comme elle seule sait le faire, à tel point qu'on a l'impression d'y être. On assiste à de véritables déchirures, on souffre avec Gemma, Diego, Aska , Gojko et les autres et on vit cette guerre de l'intérieur, leur histoire nous transporte, et la fin nous laisse... sans voix. Alors que l'on pensait avoir compris l'histoire comme Gemma l'avait comprise auparavant, les ultimes pages changent complètement la donne et nous pétrifient.



Une fois de plus, Margaret Mazzantini a réussi à m'émouvoir, avec un nouveau roman bouleversant ! Sa façon d'écrire y est bien entendu pour quelque chose, on ne peut qu'être fasciné par tant de talent...Si vous avez aimé « Ecoute-moi», ce roman vous plaira certainement!
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Venir au monde

Je pense que ce roman m'a brisé le cœur à plusieurs reprises.



"Venir au monde" nous raconte l'histoire de Gemma qui amène son bougon de fils, Pietro - 16 ans -, sur les traces de sa naissance et de son père à Sarajevo. Ce dernier, photographe dégingandé et romantique passionné a voué à Gemma un amour passionnel, insufflant un énorme souffle de vie à la jeune femme avant de l'aspirer complètement. .



Le roman est riche en rebondissements et en personnages secondaires très attachants et très beaux saisis dans une fugacité mélancolique déchirante. La guerre de Sarajevo en toile de fond finit de sceller ce drame aux parfums d'amours violents.
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La mer, le matin

La mer, ici la Méditerranée, est un espace central, un trait d'union. Entre l'Italie et la Libye c'est une histoire commune, avec ses allers et ses retours. Cette mer nourricière qui irrigue les racines des peuples sur chacune des deux rives.



Nous voici bercés sur une frêle embarcation pleine d'africains qui fuient la guerre, la peur et la famine, pour l'Europe salvatrice. Nous voici transportés dans l'enthousiasme de ses paysans italiens venus cultiver cette terre aride aux abords de Tripoli. Nous voici aussi dans l'espérance d'un monde meilleur pour ces arabes du désert que la révolution du colonel alimentera. De la colonisation impulsée par les fascistes au printemps arabe en passant par le coup d'Etat de 1969, c'est l'histoire de la relation italo-libyenne qui trame ce court roman.



C'est donc bien dans cette histoire chaotique et emmêlée que le destin de ces femmes et enfants prend corps. Des destins déracinés, arrachés. Pour Jamila et Farid ou Angelina et Vito c'est aussi l'espoir ... le monde meilleur est de l'autre côté.



Sans grandes envolées théoriques, l'auteure place le récit du côté de l'intime. Et avec quelle force. On perçoit la grande histoire, la logique implacable des faits à travers les regards, fragmentaires, puérils, mélancoliques et joyeux à la fois.



Un très beau roman sur un pan d'histoire coloniale voisine de la notre.
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Personne ne se sauve tout seul

Personne ne se sauve tout seul, radiographie du couple contemporain qui porte « l’égoïsme comme unique sac en bandoulière ». [...] Intense !
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La mer, le matin

Je voudrais que mon cœur fût fendu par un couteau, que l’on t’y insérât et qu’ensuite il fût refermé dans ma poitrine …

Ce vers résume à lui seul le nœud central des histoires des personnages rencontrés dans ce roman, tout en reflétant sa composition. Cela constitue déjà un véritable tour de force en soi.

« La mer, le matin » relate le chemin individuel de deux femmes aux prises avec les affres de l’histoire tourmentée de la Libye et de l’Italie depuis plus de soixante-dix ans, sans compter l’histoire antique.

Jamila et Angelina, vont traverser au court de ce bref récit, chacune à sa manière et dans un sens opposé, non seulement la Méditerranée, cette mare nostum qui relie autant qu’elle divise l’Europe à l’Afrique, mais aussi la guerre. Au final, et sans jamais se rencontrer ni se croiser, ces deux femmes courages partageront l’expérience commune de l’arrachement à la terre natale qui conduit à la douloureuse condition d’exilée, pour qui la terre d’origine devient synonyme d’un couteau figé en plein cœur. Au-delà de cette cruelle réalité, Jamila et Angelina suivront un autre cheminement, plus intime celui-là, celui de deux mères qui essayent de protéger et d’accompagner au mieux leurs fils face à la vie et à la mort.

A la lecture de ce résumé, on pourrait légitimement craindre le pathos tire-larme conjugué à un pesant exposé académique. Et pourtant, Margaret Mazzantini s’affranchit de tous ces écueils avec brio.

Par sa force d’évocation, sa plume aussi dépouillée que fluide, l’usage délicat d’ellipses ou de fulgurants raccourcis, l’auteur réussit à nous toucher, nous faire ressentir subtilement le va et vient constant entre la grande Histoire des nations et celle plus modeste de ses citoyens. Le parcours personnel de nos deux héroïnes tend alors à l’universalité. Un vrai coup de maître !

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Écoute-moi

Un père de famille à l'existence plate et rangée utilise le coma de sa fille pour revenir sur l'évènement, le seul peut-être, qui a réellement marqué sa vie : une liaison avec une femme qui n'est pas de son monde et qu'il va utiliser d'une façon presque outrageante. Regrette-t-il ? On ne parvient pas à le savoir. Revient-il sur cet évènement parce que c'est ce qu'il a connu de mieux ou presque dans sa vie, parce que c'est le seul écart qu'il s'est permis ? Le roman part d'une idée qui pourrait être intéressante : comment quelques jours peuvent bouleverser une vie. Mais le héros n'est pas sympathique, l'amante est passive et sans relief, la liaison n'est pas si brûlante ni si bouleversante que çà, et au final il n'en reste pas grand-chose. Dommage.

"Venir au monde" du même auteur, est d'une autre dimension.
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Venir au monde

Je n'aime pas résumer un livre alors ne chercher pas l'épilogue ici.

Ce livre c'est un toboggan qui plonge parfois lentement parfois à une allure folle un saut dans le vide et qui va jusqu'à la mer.

Il réunit l'amour, la maternité, la mort et la guerre et tout cela autour d'une seule femme.



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Venir au monde

2008, Italie : Gemma part avec son fils Piedro âgé de 16 ans à Sarajevo. Ce ne sont pas des vacances ordinaires, Gemma veut faire découvrir à son fils la ville où il est né et où son père est mort. Gojko, son ami poète Bosnien l’attend à l’aéroport. 24 plus tôt, Gojko lui avait présenté le grand amour de sa vie : Diego le photographe. En revenant dans cette ville, c’est son histoire qui lui revient en mémoire. Une histoire étalée sur plusieurs années, partagée entre Rome et Sarajevo. Un combat pour avoir un enfant, alors que Sarajevo deviendra une ville assiégée. Entre le présent où les stigmates de la guerre sont encore présents et ses souvenirs, Gemma va découvrir certaines vérités qui lui avaient été cachées…

Au départ, Gemma m’est apparue froide et j’ai eu du mal à comprendre son attitude quand elle apprend sa stérilité. L’auteure évoque que très rapidement cette phase : certes, Gemma fuit les bébés et ce bonheur qui lui est refusé. Mais, ça manque de sentiments… Car une femme qui ne peut pas donner la vie souffre dans sa chair, dans son âme et se remet en questions. Cet enfant qu’elle veut, est plus pour Diego que pour leur couple. Les sentiments de Diego sont occultés, que veut-il vraiment ? Que ressent-il ? Je n’ai pas l’impression d’avoir trouvé des réponses.

Les descriptions de Sarajevo qui bascule dans la guerre sont justes. Une fois que Diego aura vu toute l’ampleur de cette catastrophe, il ne pourra plus vivre comme avant. Diego et Gemma se détachent, se cherchent mais c’est bien plus la guerre qui met entre eux une distance que cette quête d’avoir d’un enfant.

Les dernières parties de ce livre sont celles que je retiendrais, Gemma découvre non seulement la vérité mais aussi prend conscience de tout l’amour qu’elle porte en elle.



Je regrette les longueurs inutiles, et la personnalité de Diego moins creusée que celle de Gemma .

Ce n’est pas un coup de cœur et je reste sur un avis mi-figue, mi-raisin.


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Venir au monde

Ce livre m’a beaucoup plu. Il est étonnant.



L’histoire se passe entre l’Italie et surtout Sarajevo (aujourd’hui Bosnie Herzégovine). Comme je devais me rendre à Dubrovnik pour un congrès. C’était un hasard heureux. Je ne peux pas tout raconter pour ne pas gâcher le plaisir des lecteurs qui pourraient passer par ici, mais je vais essayer de leur donner envie.



Le livre est composé d’allers retours dans le temps. Au départ un appel téléphonique d’un vieil ami de Bosnie et une invitation à assister à une exposition commémorative du siège de Sarajevo : Gojko. Gemma décide de partir et d’emmener son fils, Pietro, né à Sarajevo pendant le siège. Pietro n’a jamais connu son père –photographe, mort à Dubrovnik. Au fur et à mesure du voyage Gemma est confrontée à son passé. Petit à petit, on perçoit qu’il y a des non dits, des silences…



On suit, pas à pas, cette grande histoire d’amour entre Gemma et le photographe. On découvre la version de Gemma (ce qu’elle sait) et puis ce qui s’est passé sans qu’elle soit vraiment informée.



Gemma et Diego se sont connus grâce au bosniaque Gjoko, poète amoureux malheureux de Gemma. C’est le coup de foudre à Sarajevo alors que Gemma doit se marier quatre mois plus tard. Mais ce mariage ne dure pas. Gemma et Diego vont alors vivre un grand amour à Rome. Malheureusement malgré de nombreuses tentatives, ils n’arrivent pas à avoir d’enfant. Alors ce manque va hanter la vie de Gemma et changer du tout au tout la vie de ce couple. Après des tentatives de mère porteuse en Ukraine, le couple va repartir à Sarajevo juste avant la guerre. Ils y sont encore pendant les premiers jours des combats mais leur nationalité Italienne, leur permet de partir. Mais ce n’est pas sans avoir tenté une dernière fois d’avoir un enfant avec une jeune femme rencontrée sur place.



Rentré à Rome, Diego ne se remet de cette vie normale alors qu’à 2 heures d’avion, c’est la guerre. On comprendra ensuite pourquoi. Il repart à Sarajevo et va y rester durant tout le siège. Gemma va finir par le suivre et vivre ce siège. Ces pages sont terribles, on suit cette femme à la découverte de la guerre, de la mort, des privations, des horreurs, … c’est très fort et très bien écrit. Finalement Gemma revient avec « son » fils. Commence alors l’attente du retour de Diego. Il ne reviendra pas. Gemma refait sa vie avec un homme bon, qui devient le beau père de Pietro.



Lors du voyage à travers la Croatie et la Bosnie Herzégovine, Pietro va peu à peu découvrir sa mère et partir à la découverte de « son » père. On découvre en parallèle, la vie de l’ami Bosniaque et de sa famille pendant le siège et la guerre. On comprend comment la guerre, la violence, transforme les hommes les plus pacifiques. On y apprend les viols, les tortures, les camps… La fin est vraiment inattendue mais plausible. C’est un livre très fort sur le besoin d’avoir des enfants, les affres de la stérilité, le couple, la guerre, les liens entre personnes, ce que l’on pense savoir des autres, la perception, la réalité.



Gemma n’est pas un personnage très sympathique, égocentrique, trop belle, qui a l’habitude que le monde tourne autour d’elle. Elle est obnubilée par sa stérilité et va tout tenter pour avoir cet enfant. Elle y perd son mari mais y trouve sans doute une certaine humanité. Son mari est fragile mais aussi pathétique. Son père est très effacé. A la mort de la mère de Gemma et de Diego, il va beaucoup entourer Gemma.



Cet ami bosniaque est déjà malheureux avant la guerre mais la guerre va le transformer d’une façon irrémédiable et les circonstances font que l’on ne peut qu’avoir de l’empathie pour lui.



Quant au mari, Diego, il est perdu, il est faible et toutes ses tentatives finissent par se retourner contre lui. Mais que peut-il vraiment faire ??



Il y a un autre personnage très important mais je ne veux pas vous gâcher votre lecture.



En conclusion, un livre fort, à découvrir. Il m’a particulièrement touché puisque je me rendais pour la 1ere fois à Dubrovnik et que le siège a aussi touché cette partie de l’ex Yougoslavie.



Bref un livre superbe, à découvrir d’urgence.



1ere phrase: Le voyage de l'espoir... Des mots qui demeurent, parmi tant d'autres, à la fin de la journée.

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Venir au monde

A Rome un matin de 2008, Gemma quitte sa vie ordinaire et s'envole avec son fils pour Sarajevo où il est né 16 ans plus tôt. Ce voyage à la recherche des origines est aussi l'occasion pour elle d'affronter le passé: Sarajevo sous les bombes, une histoire d'amour impossible... Et sa quête éperdue pour devenir mère dans une ville assiégée, où la tragédie guette à tout instant.
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Personne ne se sauve tout seul

Un homme et une femme, divorcés, une soirée au restaurant pour tenter de continuer la relation sur un autre mode...



Si le dialogue entre eux est rare, le tourbillon du monologue de chacun dévaste tout, le passé, le présent, le futur ! Ils relisent leur histoire pour chercher quand, quoi, comment, leur rêve d'amour et de famille s'est mis à prendre l'eau . Tous ces petits riens qui sont autant de signes de la défaite de l'amour mais que l'on se refuse à voir, ils se les repassent tous.



C'est terrible et tellement juste - qu'il reste un petit goût d' amertume à la fermeture du livre, sans qu'hélas je puisse dire que c'est exagéré, c'est au contraire tellement bien vu et tellement bien dit !



Personne ne se sauve tout seul mais se sauve-ton à deux .....
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La mer, le matin

Italie/Lybie; colonisation/décolonisation mais aussi Exil/ émigration sont les thèmes de La mer, le matin.



Deux histoires en parallèle :



Farid et la Gazelle raconte l'exil de la mère et de son fils fuyant la guerre civile en Libye qui a tué le père. Farid, enfant du désert n'avait jamais vu la mer. Il se retrouve sur un de ces bateaux pourris qui font naufrage en mer au large de l'Italie. L'innocence de l'enfant, qui apprivoise une gazelle innocente...



Couleur silence



Est aussi une histoire d'exil. c'est l'exil d'Angelina, la mère de Vito, l'adolescent, puis le jeune homme sicilien, enfant de Tripolini - équivalent de nos pieds noirs - exilés de Libye. Enfants de ces colons que Mussolini a envoyé construire une campagne italienne de l'autre côté de la Méditerranée et que Khadafi a renvoyé ses eux en prenant le pouvoir.



Deux histoires en miroir. Farid qui quitte la Libye pour l'inconnu. Vito, de l'autre côté de la mer, qui a hérité de la nostalgie d' Angelina, sa mère, de Santa, sa grand mère ,pour la Libye.



La mer, le matin est la troisième partie du livre; celle qui fera peut être rencontrer les deux exils. On aimerait que Vito rencontre Farid, qu'il le sauve du naufrage...



Je ne vais pas raconter la fin. Il faut lire ce livre poétique, généreux qui soulève aussi un voile sur une histoire douloureuse.
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Venir au monde

Magnifique roman sur l'amour, le désir d'enfant, la maternité,

sur la vie, ses guerres sordides et ses chaos intimes.

Belle écriture fine, lente, aux dialogues sensibles, aux mots bien choisis.

Des révélations savamment dosées et beaucoup d'émotions, une belle réussite !
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Écoute-moi





Que pense Valentyne (Ecoute-moi de Margaret Mazzantini)de ce livre, Ecoute-moi, en lecture commune comme nous aimons tant à le faire quatre fois l'an? Ce premier livre de Margaret Mazzantini a eu pas mal de retentissement en Italie en 2004. Confession d'un chirurgien de renom que le très grave accident de scooter de sa fille Angela, quinze ans, plonge dans une auto-analyse bouleversante, douloureuse, impudique. Timoteo s'adresse ainsi à sa fille, entre la vie et la mort, comme s'il offrait ses aveux pour le salut d'Angela. Ecoute-moi est un roman très fort, certes traversé par un exhibitionnisme qui peut mettre mal à l'aise, mais qui explore les tréfonds de l'âme de cet homme, donc un tout petit peu aussi ceux du lecteur,de tréfonds. Du moins c'est ainsi que je l'ai ressenti. Jusque là la parenthèse dans l'existence de Timoteo, quinze ans plus tôt était restée dans un coin de mémoire, comme entreposée, et je suppose que chacun pourra alors se reconnaître en lui. N'avons-nous pas presque tous comme ça un ou plusieurs épisodes de notre vie, comme enfouis mais prompts à nous sauter à la figure à l'occasion d'un choc comme le coma d'Angela? Non que cet évènement ancien soit forcément honteux ou glorieux, mais tellement inhérent et chevillé corps et âme à notre existence. Nos échecs et nos douleurs nous façonnent plus que nos réussites, plus relatives ou ressenties comme telles en général.



Difficile d'en dire davantage, ce serait trop dire, mais le voyage à l'intérieur de l'âme humaine où nous entraîne Margaret Mazzantini est bouleversant. La rencontre qu'a faite Timoteo il y a quinze ans coïncidait avec la naissance d'Angela. Comment cet homme instruit, cultivé et à l'aise, a-t-il pu s'engloutir dans une relation à première vue incompréhensible? Ce serait ignorer les pas toujours glorieuses incertitudes de l'amour, et les faiblesses, les coups du sort qui guettent les pauvres créatures terrestres que nous sommes. Comme un sentiment de déréliction, de perdition, voire de descente aux enfers flotte au, long de ce beau roman curieusement nommé ici Ecoute-moi alors que Non ti muovere se traduirait plutôt par Ne bouge pas. Mais je me dis aussi que pour une bonne écoute il faut rester là,presque sans bouger. C'est à ce prix que l'histoire de Timoteo se révèle comme très proche car à vrai dire Timoteo...c'est moi, ou peut-être vous, enfin nous tous, en ces moments si douloureux qu'il nous faut consentir à dire l'indicible.







Sergio Castellito, acteur réalisateur souvent sensible, et accessoirement époux de Margaret Mazzantini, a adapté le livre. Le film est sorti en France sous le titre A corps perdu. Je ne l'ai pas vu mais ne suis pas sûr que Penelope Cruz soit le choix idéal pour le rôle d'Italia, qui met la vie de Timoteo sens dessus dessous. Et peut-on aller jusqu'à voir dans le prénom du personnage une métaphore du pays? Questo é il problema.

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La mer, le matin

Deux histoires se croisent dans ce bref roman. Celle de Jamila, libyenne que les évènements vont pousser à émigrer en Italie. Et celle d’Angela, italienne qui a grandi en Libye mais en a été chassée par l’arrivée au pouvoir de Kadhafi. Mais ce livre nous narre aussi le destin de leurs enfants, Farid et Vito, et plus généralement évoque l’Histoire dans toute sa cruauté à travers ces parcours individuels qui ont été ou sont encore aujourd’hui proches de ceux de tant de gens.



La Mer, le matin ne cherche pas à sublimer l’histoire de ses personnages, ni à en faire des modèles, ce qui rend ce roman d’autant plus poignant qu’il bénéficie du très beau style de Margaret Mazzantini. Nul besoin de longs discours, lisez simplement le premier paragraphe de ce livre : vous ne pourrez que vous laissez emporter…

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Écoute-moi

J'ai lu ce livre il y a trés longtemps mais il m'a marqué, je ne sais plus pourquoi....détresse d'un pére face à sa fille dans le coma, amour absolu d'un homme adultére pour une femme anodine, fragilité de cette femme, fin pathétique de leur histoire.....
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