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Critiques de Maria Ernestam (375)
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Patte de velours, oeil de lynx

Sara et Björn sont heureux et amoureux. Citadin convaincu, Björn a accepté de déménager à la campagne par amour pour Sara, paysagiste de profession et passionnée de jardinage.

Ils emménagent dès que les ouvriers terminent la rénovation de leur nouvelle maison. Ils rencontrent très rapidement leurs nouveaux voisins, un couple qui semble charmant et serviable : Agneta et Lars. Leur chat, Alexander, est une bestiole extrêmement belliqueuse, qui massacre tout ce qui pénètre son territoire. Sara et Björn ont eux aussi un matou, une jolie minette du nom de Michka. Bref, tout semble aller parfaitement bien, sauf que le chat des voisins terrorise tellement Michka que cette dernière refuse de mettre la patte dehors. Et cela contrarie Sara bien plus qu'elle ne l'aurait imaginé.

Ah là là les histoires de voisinage! Tout le monde a un truc à raconter sur ses voisins, plus ou moins chelous. C'est pas mal fait, j'aime bien Maria Ernestam, notamment "Les oreilles de Buster" qui me hantera longtemps.

La fin me semble simplement un peu rapide, c'est finalement une longue nouvelle.
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Le Peigne de Cléopâtre

Je retrouve avec plaisir la plume de Maria Ernestam. En effet, Le peigne de Cléopâtre est le troisième roman de l’auteure que je découvre après avoir adoré Les oreilles de Buster et aimé Patte de velours, œil de lynx. Une nouvelle fois, elle a conquis mon cœur de lectrice avec ce très beau roman.



Alors méfiez-vous des apparences car ce livre n’est pas une lecture « légère » comme je l’ai supposé en lisant le résumé de la quatrième de couverture ou comme le laisse présager le début du roman. Les personnages sont beaucoup plus complexes qu’ils n’y paraissent, sont tourmentés et ont eu des enfances difficiles. Maria Ernestam préserve le suspense, les dépeint par petites touches et nous laisse entrevoir certains pans de leur personnalité qu’au compte-goutte. Mari, Anna et Fredrik sont touchants et j’ai passé un très bon moment en leur compagnie. Ce sont trois amis de longue date qui décident de monter leur entreprise : Le peigne de Cléopâtre qui a pour objectif d’aider les gens à faire face à leurs problèmes du quotidien. Seulement très vite, une vieille dame maltraitée par son mari leur demande d’assassiner ce dernier. Leur entreprise prend alors une tournure qu’ils n’avaient pas envisagée.



J’ai aimé le coté enquête qui n’en ai pas vraiment une mais qui permet de découvrir qui a fait quoi. Les révélations finales sont inattendues et j’ai beaucoup aimé les retournements de situations. Quand on croit avoir deviné la fin et connaitre le fin mot de l’histoire, l’auteure arrive encore à nous surprendre. Rien que pour ça, je dis chapeau ! Et puis l’écriture est très poétique, et j’ai vraiment réussi à m’imprégner des différents lieux comme le café d’Anna ou je pouvais presque sentir l’odeur du café fraichement moulu ou encore de ses tartes ou les très belles descriptions de l’Irlande.

Encore une fois, je suis conquise et je ne devrais pas attendre très longtemps avant de me replonger dans un autre de ses romans.
Lien : https://missmolko1.blogspot...
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Les oreilles de Buster

Un livre jubilatoire pour qui a été maltraitée ou violée...

Ce livre raconte a quel point une enfant maltraitée ne peut s'empêcher d espérer que sa mère l'aime un jour. Il montre a quel point la capacité d'aimer de l'enfant peut être détruite. Un livre touchant et qui fait écho à des vécus bien réels.
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Le Peigne de Cléopâtre

Voilà une lecture bien intéressante. Une petite leçon d'humilité. Un livre pendant la lecture duquel je me suis dit que c'était vraiment cousu de fil blanc, qu'on ne me la faisait pas à moi, que c'était habile mais que j'avais déjoué les mécanismes. Du coup le deuxième tiers, je l'ai légèrement subi en ne faisant qu'attendre le dénouement prévu. Oui mais voilà, Maria Ernestam est douée! Elle m'a mis une bonne claque en se moquant de mes grands airs et de mes certitudes orgueilleuses. Donc finalement, chapeau, Tout le long je me suis dit "ah ah , ceux qui ne voient rien venir vont avoir envie de le relire pour voir ce qu'ils ont manqué!" eh bien au final, joke on me, c'est moi qui veux le relire!
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Les oreilles de Buster

Incipit : « J’avais sept ans quand j’ai décidé de tuer ma mère. Et dix-sept ans quand j’ai finalement mis mon projet à exécution »



Tout est dit dans cet incipit. Et en même temps rien n’est dit. Eva,56 ans, va remonter le fil de ses souvenirs de ses sept ans jusqu’à maintenant. Le lecteur sait donc dès le début qu’il lit la confession d’une meurtrière (une meurtrière qui a su cacher son crime…). Cela ne m’a pas empêché de me sentir proche d’Eva.

Sa mère est toxique, malade à n’en pas douter : égocentrique, alcoolique, séduisante et mielleuse un moment puis cruelle l’instant d’après. Eva est mal aimée voire maltraitée (psychologiquement). Heureusement que son père essaie de la protéger, sans trop y parvenir….

La couverture de ce roman où Eva promène un chien (Buster ?) d’un ton renfrogné est très bien choisie : elle montre à la fois sa fragilité de petite fille et une certaine détermination … détermination à toute épreuve …

Eva grandit tant bien que mal et espère construire une relation stable avec un jeune homme …c’est sans compter l’intervention de sa mère …



En alternance, Eva raconte son enfance dans son journal intime puis nous la suivons dans son quotidien de préretraitée, pour cause de problème de dos. Malgré sa santé délicate, elle continue de choyer ses rosiers, de dialoguer avec ses amies Petra et Gudrun, de s’occuper d’un vieille voisine (qui a l’âge que sa mère aurait eu si elle avait vécu) .



J’ai trouvé ce livre passionnant dans l’analyse des sentiments de la petit fille qu’est Eva, puis de l’adolescente qu’elle devient jusqu’à la femme mûre qui écrit dans son journal … une femme qui a commis l’irréparable mais qui n’a finalement jamais eu de remord ..



En parallèle de l’histoire principale, des intrigues secondaires m’ont également intéressée : la fille d’Eva est en plein divorce et essaie elle aussi de remonter la pente. Irène, atteinte de la maladie d’Alzhemer est admise dans d’un mourroir (on est loin de la vision idyllique d’une Suède où le bien être social règne…) . Eva s’occupe d’Irene alors que la propre fille d’Irène ne mâche pas ses mots et crache la haine qu’elle a pour elle (encore une qui aurait dû assassiner sa mère quand elle le pouvait….)



En bref les histoires mères-filles ne sont jamais simples….



Eva est-elle un monstre comme sa mère ou était-elle en légitime défense ? A chacun de se faire son opinion…



Une lecture que je vous recommande…
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Le Peigne de Cléopâtre

Un roman fascinant. J'ai beaucoup apprecié le développement des événements, la complexité des personnages, le suspense. C'est pas un roman policier traditionnel avec une intrigue et une résolution. Il renferme aussi des pensées touchantes à propos de la vie et de l'esprit humain. Est-ce qu'on a le courage d'admettre la facette sombre de l'être humain qui peut être capable de tout s'il a une motivation suffisante? C'est une importante question à demander
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Patte de velours, oeil de lynx

Une histoire originale de mésentente entre voisins causée par un chat intrusif. très bien écrit. Sara et Björn, un couple qui fuit la vie citadine et surtout un immeuble où ils ne supportaient plus la promiscuité avec des voisins peu amènes, racistes et pas très ouverts envers leur chat, se retouvent propriétaires d'une maison à la campagne mais seul hic, leurs nouveaux voisins Lars et Agneta ont un chat belliqueux qui défend son territoire et n'entend pas laisser le nouveau venu s'y promener librement. Petit à petit, une guerre sournoise commence. Derrière les civilités de la voisine se cache de sombres desseins. Une histoire entre des voisins et des chats: Sarah et Lars, Agneta et Björn, Michka et Alexander. Et une fin tout à fait surprenante.

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Le pianiste blessé

Suède, 2014. Devant son ordinateur Marieke hésite à envoyer ce mail, dernière tentative pour renouer avec Veronica, sa meilleure amie perdue de vue depuis dix longues années.

La rupture s’est faite lors d’un voyage. Durant ce voyage, aux destinations plutôt attrayantes (une île en Malaisie puis San Francisco) l’atmosphère entre les deux femmes est devenue pesante et leurs liens d’amitié se sont émiettés au fil des jours, avec comme point originel de cette cassure un pianiste qui joue dans le bar de leur hôtel.



En 2004, Klara, tante et mère de substitution de Veronica, décède subitement. Elle laisse derrière elle une zone d’ombre sur la vie qu’elle semblait mener et les relations qu’elle entretenait avec certaines personnes lors de ses vacances annuelles en Malaisie et à San Francisco. Accablée de chagrin par la perte de celle qui avait toujours été à son écoute, Veronica entraîne donc Marieke sur les traces de sa tante afin d’éclaircir ce mystère qu’elle ressent comme une trahison.



En marge de cette recherche, cette lecture décortique une relation d’amitié plutôt surprenante que j’ai eu du mal à comprendre et à ressentir. Visiblement, dès l’adolescence et de part leurs caractères et leurs physiques aux antipodes, cette relation semble avoir abrité en elle rivalités, jalousies et envies. Et pourtant, Marieke et Veronica se sont soutenues de manière indéfectible jusqu’à ce voyage.



Les détails trop précis des simples faits et gestes de chacun m’ont un peu lassée, les reformulations d’évènements sont nombreuses et non nécessaires. Avec les innombrables souvenirs de la narratrice qui ne sont pas toujours très intéressants, je me suis un peu enlisée jusqu’à la moitié du roman mais ensuite, les thèmes abordés ont éveillé mon intérêt.

Ils sont multiples et bien abordés : le poids des choix que l’on fait dans nos vies et leurs conséquences, la place du hasard dans nos existences, l’aspect social et son carcan et bien sûr les liens d’amitié et leur complexité.



Une lecture intéressante sur la vie dans sa fragilité, malmenée parfois par certains évènements qui font suivre un tout autre parcours que celui initialement prévu...



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Les oreilles de Buster

En collection BABEL, la couverture st plutôt attirante. Maria Ernestam laisse la parole à Eva, une grand-mère de 56 ans. Enfant malheureuse et incomprise, elle livre ses "mémoires" au carnet que sa petite fille lui a offert. J'ai trouvé cela passionnant car très sincère, et l'histoire d'Eva réserve de nombreuses surprises au lecteur. ça parle d'enfance, d'amour et d'amitié, des âges de la vie mais aussi de vengeance et de haine .... Et ceci sur fond d'été suédois et dans un doux parfum de roses!
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Le Peigne de Cléopâtre

Une bonne idée de départ mais une mise en place trop longue et trop éparpillée, plus de la moitié du roman où on se demande où cela va mener. Beaucoup de longueurs et un rythme trop mou.

Quand tout s'accélère et qu'on comprend enfin les choses, la fin du roman est proche. Dommage.
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Les oreilles de Buster

« Bonjour les Babélionautes ! Aujourd'hui n'est pas coutume, un roman scandinave, Les oreilles de Buster, signé Maria Ernestam.



-…



-Ben alors, tu ne dis rien ?



-Mmf. ‘Sert à rien.



-Vraiment ? Regarde donc cette bêêêêêlle couverture, toute… rose !



-Ahr ! ‘Pas la peine de me l'agiter sous le nez comme ça ! Eloigne la couleur du démon de la niaiserie de moi !



-Ah ! Enfin une réaction. Alors, pas de malédictions sur les couvs roses, aujourd'hui ?



-Nan, j'laisse tomber. Tu lis du gnan-gnan si tu veux.



-Tu sais, au risque d'user d'un proverbe éculé, il ne faut pas juger un livre à sa couverture. Pour un livre tout rose, élégamment décoré d'arabesques feuillues, il se révèle étonnamment noir.



Or donc, Eva reçoit pour ses cinquante-six ans un joli carnet. Elle le remplit aussitôt avec ses souvenirs et annonce très vite qu'elle a tué sa mère. Et personne ne le sait.



Je peux donc résumer l'intérêt principal de ce roman par : « Oh mes dieux, mais je VEUX savoir COMMENT elle a fait ?! »



-Doit-on en tirer certaines conclusions sur ta relation avec ta mère ?



-Mais non, bête. Eva a été victime de maltraitance psychologique affreuse et elle raconte comment elle y a résisté.



-En devenant une tueuse ? C'est affreux !



-Dit comme ça, oui. Cependant, ce qui rend le texte passionnant, c'est qu'Eva tue ou commet des horreurs avec émotion. Elle n'est pas vide d'empathie. Elle se force à l'être, elle se forge une indifférence, mais elle ne parvient pas à tuer les sentiments en elle.



Par exemple, Dexter n'éprouve rien ou pas grand-chose, et le texte passe parce qu'il fait involontairement preuve d'humour : son décalage avec le monde qui l'entoure le rend très drôle. Eva, elle, possède ceci d'original dans mon paysage de tueurs littéraires : elle éprouve une foule d'émotions complexes. Je l'ai même admirée, pour tout dire, je lui trouve une grande force sur elle-même.



-Je signale à toute fin utile que tuer sa maman n'est pas bien, ne le refaites pas chez vous (ni ailleurs, d'ailleurs).



-Non, en effet. Si vous êtes victime, cherchez de l'aide, mais évitez de tuer, ça fait du bazar à ranger après. Quoi qu'il en soit, je me suis bien amusée.



-De ce que tu en dis, ce roman est un ramassis d'horreurs et tu t'es... bien amusée ?



-Oh oui. Surtout avec ce qui arrive à Bjorn. Qu'est-ce que j'ai ri ! Je ne partage pas du tout l'analyse que fait Eva de lui, cette partie du texte m'a fortement désappointée, en revanche, son châtiment ! Oh là làààà ! Et quel courage pour machiner cette Terrible Vengeance !



-Tu es une monstruosité ! Ca ne m'étonne pas ! déjà en sortant d'Avatar, tu disais que le méchant ne souffrait pas assez !



-En effet. Sur le terrain de la fiction, je suis un monstre. Et c'est pourquoi j'ai adoré ce roman et pourquoi je suis d'accord quand la quatrième de couv' parle de « délicieuse perversion ». Ce texte m'a permis de faire l'expérience du pouvoir et de la vengeance sur ceux qui font souffrir, et oui, j'y ai pris grand plaisir, je plaide coupable.



J'aime aussi les histoires qui parviennent à bouleverser les certitudes, à faire paraître le crime acceptable, un peu comme la nouvelle Rosalie Prudent, De Maupassant. le meurtre gagne. Et cela paraît sensé et raisonnable, voire inévitable.



Bref, de la catharsis d'une part, et du vertige d'autre part : je suis donc fort satisfaite.



-Ca m'a l'air quand même bien sordide, cette histoire…



-Elle ne l'est pas. le style possède quelque de… de calme. Maints passages sont consacrés à la beauté des roses et je les ai trouvés étrangement apaisants. Oui, la souffrance, la colère filtrent à travers les mots, mais je n'ai jamais trouvé la détresse d'Eva insoutenable, sans doute parce qu'elle réfléchit sur elle-même et analyse les piques qu'elle reçoit. Sur ce point, le texte me fait penser à Pourquoi être heureux quand on peut être normal ? Ce texte ne se limite pas à la simple énumération des faits ponctuant une vie, il narre aussi comment on se construit intérieurement.



Ce qui est certain en revanche, c'est qu'elle est dérangeante sur bien des points, je le concède. Et la fin m'a ravie : je n'ai rien vu venir. Complètement eue, la Déidamie.



Et, maintenant, que j'y pense, l'enfance et la jeunesse d'Eva ne constituent pas les seules trames du récit. Tu trouves aussi quelques réflexions sur le couple, la vieillesse et le racisme.



Je déplore cependant la complaisance pour Bjorn et l'orthographe flottante du roi de pique. »

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Le Peigne de Cléopâtre

Une agence suédoise un peu spéciale

*

Pour cette fois encore, Maria Ernestam m'a bluffée.

Vous vous souvenez peut-être du roman Les oreilles de Buster , où une famille pathologique a détruit une petite fille devenue psychopathe.

Ici, avec un scénario original et singulier, une couverture girly et toute douce, l'auteure m'a mené en bateau! De fausses pistes en demi-révélations, elle a soufflé "le chaud et le froid", laissant des bribes d'informations pour ensuite les assembler n'importe comment. Un vrai puzzle psychologique. Arrrhhh!

*

J'ai pourtant eu du mal à démarrer cette histoire. L'intrigue s'est dévoilée vraiment tout doucement. Puis finalement je me suis surprise à suivre ces trois êtres abimés et meurtris. Si comme moi, vous ne comprenez rien, ce n'est pas bien grave, persévérez....vous serez ébahis devant tant d'ingéniosité et de finesse dans le script. La preuve: j'ai re-feuilleté quelques pages antérieures pour vérifier...

*

L'auteure manie à merveille la psyché humaine aux multiples blessures du passé. Ces traumatismes d'enfance qui ne se referment jamais vraiment et avec lesquelles il faut composer au quotidien.

Une ode à l'amitié avec des personnages attachants et sensibles.

*

Le texte est empreint de cette délicatesse si féminine. Ce n'est pas doux mais acide, d'un humour subtil , tantôt feel-good, puis à nouveau piquant et amer.

Cela peut paraître décousu mais c'est un équilibre qui fonctionne.

Je me suis laissée porter par cette lecture, au rythme des pages et des émotions suscitées.

Un thriller psychologique suédois à conseiller à ceux qui aiment se faire berner dans une ambiance hygge.

*

Lu dans le cadre du challenge #theblacknovember
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Le Peigne de Cléopâtre

"Le peigne de Cléopâtre" fut une lecture étrange pour moi. Je m'attendais à un truc vaguement marrant, une petite PME spécialisée dans la résolution des problèmes des gens qui se retrouve avec plusieurs demandes d'assassinat sur les bras.

Mais pas vraiment, c'est une lecture assez lugubre car les trois héros et associés n'ont pas eu la vie facile et traînent eux-mêmes pas mal de traumatismes.

Malgré cela je ne me suis pas ennuyée dans ce roman psychologique car les meurtres ont bien lieu sans qu'on sache qui est le coupable. Et d'autres révélations continuent de surprendre tout au long du livre jusqu'à la fin.

Même si ce n'est pas vraiment mon style, ca a été une lecture divertissante mais qui ne me laissera pas nostalgique.
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Le Peigne de Cléopâtre

J'ai bien aimé le style de l'auteur et l'ambiance à la suédoise.

L'idée de départ est plutôt bien amenée et assez originale.

Cependant, j'ai fini par trouver ça un peu mou du genou et je me suis vite ennuyée...

C'est dommage car les personnages et la petite intrigue policière étaient assez intéressants.

Heureusement, il y a eu sur la fin deux rebondissements totalement inattendus qui ont un peu relancé mon intêret pour ma lecture et j'ai pu apprécier la fin du roman autant que le début.
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Le pianiste blessé

Dans sa librairie, à la nuit tombée, installée devant l'écran de son ordinateur, Marieke hésite encore à envoyer le message à son amie, Veronica. Dix longues années que les deux amies d'enfance ne se sont pas parlé. Depuis leur voyage à Langkawi, en Malaisie, puis à San Francisco...

Cette année-là, tante Klara meurt soudainement dans son lit. Très affectée par celle qui l'a élevée au détriment d'une mère désinvolte et insouciante, Veronica est étonnée de voir autant de têtes inconnues à l'enterrement de sa tante. Des personnes étrangères qui semblent connaitre Klara depuis de nombreuses années. Cette dernière, pourtant, était peu loquace sur sa vie privée, privilégiant l'éducation de sa nièce. Excepté les deux voyages qu'elle effectuait dans l'année, l'un à Langkawi, l'autre à San Francisco, elle voyait très peu de monde et était peu sociable. Aussi, Veronica décide-t-elle de marcher sur les traces de sa tante afin de mieux la comprendre. C'est tout naturellement qu'elle demande à sa meilleure amie de l'accompagner...





Veronica et Marieke, deux très bonnes amies d'enfance qui ont partagé tant de choses. La première est une professeure de musique indépendante et extravertie. La seconde est écrivaine et libraire, plus discrète et réservée. Que s'est-il passé au cours de ce voyage pour qu'elles ne s'adressent plus la parole ? Marieke a bien tenté de renouer le dialogue. En vain, ses lettres et ses appels restaient sans réponse. À Langkawi puis à San Francisco, les deux femmes vont découvrir les amis que fréquentaient Klara mais aussi certains pans cachés de sa vie. Des révélations qui vont bouleverser Veronica, elle qui était certaine de connaître sa tante. Maria Ernestam dépeint avec pertinence les relations et les sentiments humains, notamment l'amitié et l'amour. Au fil des pages, l'on découvre les blessures, parfois profondes, des deux femmes ainsi que le lien fragile et complexe qui les unit. Dans ces pays étrangers où tout repère est bousculé, chacune va se révéler et dévoiler sa vraie personnalité. Un voyage initiatique, introspectif et envoûtant au cours duquel l'on va de surprises en surprises. Les personnages, attachants, notamment James, le pianiste blessé, sont très fouillés. Une subtile réflexion sur l'amitié et la vie portée par une plume riche.
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Le Peigne de Cléopâtre

Trois amis s'associent pour fonder une entreprise qui vient en aide aux autres sur de multiples sujets puisqu'ils ont de multiples ressources. Les clients ne tardent pas. On vient cependant leur demander des choses étranges : faire disparaître (tuer) des gens, et les raisons sont souvent compréhensibles.

Je pensais avoir entre les mains un roman ludique, humoristique. Mais pas du tout ! C'est finalement bien sombre et des sujets graves y sont traités : maltraitance physique et morale de la part des parents ou d'un mari, coma, folie, vengeance ou handicap. Finalement, c'est un débat sur la morale : a-t-on le droit de vie ou de mort sur notre entourage et quelles que soient les raisons qui poussent au meurtre, est-ce la solution ?

Le sujet est admirablement bien traité et l'auteur a même réussi à me faire douter sur la réalité sans la cacher pour autant. J'étais donc intriguée par le dénouement de l'histoire qui n'est pas sans rebondissement.
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Les oreilles de Buster

En voyant la couverture mauve avec des fleurs et des roses, j'ai failli repousser l'ouvrage : "Encore un roman sentimental mièvre...". Sauf que j'ai bien fait de l'ouvrir puisqu'on est happé dès les premières lignes !

C'est cynique, drôle et cruel, en même temps touchant. Une réflexion sur les relations mère-fille et sur l'amour filial, avec deux grandes questions : comment ne pas étouffer sa fille par trop d'amour, comment admirer sa mère sans la vénérer ?

J'ai bien apprécié aussi cette lutte féministe d'une femme pour s'imposer dans l'existence, notamment avec la scène du piège à souris, à la fois tordante et grinçante, une véritable revanche contre le harcèlement et la misogynie.
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Le Peigne de Cléopâtre

XXIe siècle, le règne de l' Homo Sapiense Multitachus. Après des siècles d'évolution vers la spécialisation, l'heure est à la diversité des talents. Le mâle actuel doit savoir comment réagir à chaque bug de windows, la perceuse à percussion n'a plus de secret pour lui, il sait se repérer même sans GPS et rentrer 4 stères de bois pour l'hiver. Il ne se trompe jamais pour faire chauffer le biberon de bébé, il accroche les cadres au mur les doigts dans le nez et prépare de succulentes lasagnes au saumon sans l'aide d'un bouquin de cuisine. De son côté, la nana d'aujourd'hui multiplie les exploits au quotidien. Elle n'oublie jamais le pique-nique pour la sortie scolaire du petit dernier, elle commande les surgelés chez Picard avant d'emmener l’aîné chez le prothésiste dentaire. Elle sait se repérer grâce au GPS et prendre un rendez-vous chez l'esthéticienne le jour de la livraison du bois. Elle commande ses photos sur le net et organise les vacances de toute la famille. Elle ne manque jamais un anniversaire et envoie des cartes de vœux. Elle prépare un moelleux au chocolat à tomber par-terre et corrige régulièrement les erreurs de son collègue..



On sait faire tout ça, et bien plus encore, mais on a beau exceller dans tous les domaines, il y a toujours un moment dans la vie où un truc nous dépasse, un problème qu'on n'arrive pas à régler, ça nous dépasse, on ne sait pas par quel bout le prendre... Dans ces cas-là, on cherche de l'aide, un voisin, un beau frère, une amie...



C'est pour ça que Mari, Anna et Fredrick ont créé cette société « le peigne de Cléopatre » ; pour résoudre les problèmes des gens. Tu veux apprendre à jouer de la bombarde? Demande-leur . Tu ne sais pas comment rédiger ton testament ? Ils sauront . T'en as marre de rater ta mayonnaise ? Ils t'apprendront. Tu flippes pour organiser le mariage de ton fiston ? Ils se chargent de tout. T'es bloqué au niveau 5 de « Day of The Tentacule » ? Ils prennent la main. Tu n'avance pas dans ta critique sur Babelio ? Ils s'en occupent. Ton mari alcoolique te bats et tu veux le buter ? T'as qu'à leur demander. Non je déconne...^^



Ha ben non, je déconne pas... V'la qu'une petite vieille vient les transformer en tueurs à gages... Nos trois auto-entrepreneurs commencent à réfléchir et se débattre avec des problèmes d'éthique ou de conscience. Peut-on tuer pour de l'argent ? Même un monstre... Non, bien entendu, on ne peut pas... Ou alors...



A partir de là, Maria Ernestam nous emmène de fausses pistes en révélations surprenantes.



Tout ce bouquin est basé sur les apparences qui sont souvent trompeuses. A commencer par cette couverture rose, fun, qui pourrait annoncer un roman girly ou feel-good... Que nenni. Au fil des pages, on se rend compte que ce qu'on avait imaginé n'est plus de mise. Chacun des personnages a son côté obscur . Tous trois sont torturés, blessés par un passé qui ne les a pas épargnés, et gardent jalousement leurs secrets, préférant afficher une joie de vivre plus politiquement correcte... Le lecteur découvre peu à peu des bribes de vérité, des pièces de puzzle qui s'assemblent pour révéler enfin le tableau final. Moi j'ai flippé, j'ai cru vers la fin que j'avais paumé une pièce, mais Maria Ernestam a assuré, ça fonctionne bien.



J'ai lu ici et là (surtout là, d'ailleurs) que ce roman avait déçu des lecteurs emballés par « les oreilles de Buster ».



Autant dire que les oreilles en questions sont parties illico dans mon pense-bête. Je vous dirai...
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Le Peigne de Cléopâtre

Trop c'est trop. Mettre autant de personnage à la psychologie aussi alambiquée dans le même roman cela lasse un peu. En plus pour les effets de surprise c'est totalement raté car trop cousu de fil blanc.
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Le Peigne de Cléopâtre

Trois amis décident de monter une entreprise un peu particulière, chargée de résoudre tous les problèmes des gens. Mais rapidement les demandes de decoration ou de comptabilité sont remplacées par des demandes de meurtres... Mari qui bat sa femme, épouse dans le coma... Les raisons sont toujours pardonnables et soulèvent le passé de chacun des amis qui se retrouvent confrontés à leur propre passé. Faut-il passer à l'acte ? Peut-on fuir sa propre souffrance ?

Un roman à l'histoire riche, aux tournures parfois comiques, parfois dramatiques, mélancoliques voire presque philosophiques. Le récit est prenant et les mystères qui entourent chaque personnage s'alimentent au fur et à mesure des pages, avant de tout dévoiler. Chacun a sa part de mystère et d'ombre. A soi de composer avec, pour prendre les bonnes décisions.
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