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Critiques de Marie-Catherine Daniel (71)
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Les Aériens

A la bibliothèque j'ai emprunté par hasard Les aériens de Marie-Catherine Daniel. J'avoue, je l'ai pris juste car je trouvais la couverture jolie, sans regarder le résumé. Vu que je l'empruntais, je ne prenais pas de grands risques ;)

Pour cette nouvelle rentrée, Alexandre se retrouve seul, abandonné de tous, suite à un drame causé par son frère. Heureusement, Sarah est là et elle n'aime pas les injustices.

Ensemble, ils font la connaissance d'un être étrange : Courantd'Air. Ce dernier se cache du terrifiant Blizzard. Son but ? Détruire la ville !

Ensemble les deux jeunes gens et Romain (le frère d'Alexandre) vont essayer de sauver la ville...

Les aériens est un très bon livre jeunesse qui m'a surpris car je ne m'attendait pas à ce qu'il traite de sujets aussi graves.

En effet, l'auteure aborde le handicap, les suites d'un accident de la route, le deuil, le harcèlement scolaire et même la dépression. Des thèmes forts habilement traités, et du coup la lecture n'est pas prise de traite, l'auteure n'en fait pas trop. La lecture est fluide et j'ai passé un excellent moment de lecture.

Les personnages sont intéressants, notamment Sarah, Alexandre et Romain. Ce dernier est touchant, vu son handicap et les circonstances de celui-ci.

Les aériens sont des êtres sympathiques et très intéressants, j'ai aimé comment ils sont décrits. J'avoue, j'adorerais en croiser un ;) Sauf s'ils sont aussi intimidants que Blizzard, évidemment !

Les illustrations en noir et blanc de Timothée Leman apportent un réel plus au roman.

Je suis ravie de la découverte, je suis ravie d'avoir découvert cette romancière, que je relirais avec plaisir.

Ma note : cinq étoiles.
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Rose-thé & gris souris

je remercie chaleureusement Gephyre éditions pour l'envoi en service presse du roman : Rose-thé & gris souris de Marie-Catherine Daniel.

J'ai découvert cette romancière dernièrement avec le roman jeunesse Les aériens, et cela m'a fait plaisir de le relire.

Allez, venez avec moi direction... La Réunion :)

Tout juste arrivée de Besançon, Gertrude découvre la vie d’une zoreille à la Réunion.

Nouveau travail, nouvelle vie…

Entre le chef visiblement pas insensible à son charme, les collègues bavardes et ce clébard qui ne la lâche pas d’une semelle, ça en fait des sujets d’adaptation !

Et puis elle a beau avoir changé d’hémisphère, il semble qu’elle a transporté dans ses valises son passé, dont les souvenirs douloureux de son cher Tao et du SIDA.

De même que s’harmonisent rose-thé et gris souris, il va falloir apprendre à conjuguer tout ça…

Rose-thé & gris souris est un très joli roman, très bien écrit et qui m'a captivé de la première à la dernière page. Il est court, j'ai pris plaisir à le dévorer d'une traite.

Gertrude a décidément de venir à La Réunion, où elle exerce le métier de comptable chez Champion, un magasin.

Qui dit magasin dit aussi entrepôt.. et ... chiens errants !

On fait donc aussi la connaissance de Dégage, un chien qui va commencer à suivre... un peu.. beaucoup.. Gertrude, qui n'aime pas les chiens.

Gertrude n'aime pas non plus son prénom alors elle a décidée de se faire appeler... Cunégonde car elle a un drôle d'humour, pince sans rire, comme j'apprécie.

Ce n'est pas une marrante Gertrude car elle a un passé douloureux mais à La Réunion finalement cela va plutôt bien se dérouler pour elle. Même s'il est impossible d'oublier le passé.

Quand à Dégage... va t'il réussir à conquérir le cœur de Gertrude ??

Rose-thé & gris souris est une petite pépite, un roman comme j'aime en découvrir.

L'écriture est emprunte de sensibilité.

Au premier abord Gertrude est un peu brusque, ce n'est pas le genre de femme à laquelle on s'attache au premier abord. Et puis plus on la découvre, plus on l'apprécie :)

Quand au chien, il est hyper touchant évidemment. J'aime quand les auteurs font parler les animaux et j'ai apprécié de découvrir la voix de ce chien errant.

Nous avons là un bon roman qui se lit très facilement, avec plaisir et qui mérite un énorme cinq étoiles :)

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Entre troll et ogre

S'il y a bien une créature qui n'a pas bonne réputation dans le milieu de la fantasy, se sont bien les trolls. Laids, brutaux, stupides, maladroits... : la manière de les présenter varie peu et les cantonne au sempiternel rôle de méchants, certes un peu pénibles à abattre, mais dont on ne s'embarrasse pas bien longtemps (or on sait tous qu'il en existe pourtant de très sympathiques !). Ce n'est toutefois pas le parti pris de Marie Catherine Daniel qui met le troll à l'honneur dans ce petit roman fort plaisant paru en avril chez ActuSF. On y fait la connaissance d'Arsouille, un vieux troll qui n'attend plus grand chose de la vie, jusqu'à ce qu'il reçoive un jour une lettre de son frère jumeau qu'il n'a pas revu depuis plus de cinquante ans. Nulle brouille à l'origine de cette séparation, mais un caprice de la génétique puisque, à l'adolescence, le frère adoré s'est transformé... en ogre. Et oui, naître troll ne garantit pas de le rester ! La chose ne serait pas si tragique si l'un et l'autre n'étaient justement pas si différents. Bagarreurs, incultes et dotés d'une compréhension limitée, les trolls font office de main d'oeuvre bon marché et vivent sous le joug impitoyable des ogres qui, dotés d'une intelligence (et d'une dentition !) très supérieure, se sont naturellement placés en haut de la hiérarchie. La surprise est d'autant plus grande pour Arsouille que les ogres sont censés ne rien pouvoir éprouver, pas le moindre sentiment. Comment, alors, se fait-il que son jumeau lui écrive pour lui faire part de sa douleur d'avoir été séparé de lui toutes ces années ? Ni une, ni deux, voilà notre vieux troll en route pour résoudre ce mystère et, peut-être, renouer avec ce frère qu'il n'a cessé d'aimer en dépit de sa nature.



Le roman est court et bien rythmé, les péripéties s'enchaînant rapidement et permettant de révéler à chaque fois un aspect différent de l'univers de l'auteur. Un passage dans l'équivalent de l'éducation nationale, un voyage en train très mouvementé, un aperçu de la guerre particulièrement meurtrière menée contre le voisin... : les rebondissements ne manquent pas ! Si les aventures d'Arsouille sont intéressantes, c'est malgré tout le fonctionnement de la société telle que dépeinte ici par l'auteur qui intrigue avant tout le lecteur. On l'a dit, les trolls et les ogres appartiennent à deux races bien distinctes (quoique pas si éloignées puisqu'un représentant de l'une peut soudainement passer à l'autre), ce qui justifie la suprématie de l'une sur l'autre. Si le ton se veut volontiers léger au début du récit, cette légèreté ne suffit toutefois pas à cacher la violence omniprésente qui règne dans cette société. Ce qui choque dans un premier temps, c'est évidemment la brutalité des trolls entre eux (et en cela ils s'avèrent fidèles à leur triste réputation) puisqu'Arsouille s'attarde à plusieurs reprises sur les guerres de gangs que se livrent ses concitoyens chez qui la loi du plus fort règne en maître (notre héros trouve ainsi tout à fait normal de se faire attaquer par une bande de jeunes trolls en maraude : il n'avait cas pas avoir l'air aussi vulnérable !). Et puis, petit à petit, on se rend compte que ce comportement bestial adopté par les trolls (et qui sert à justifier leur exploitation) est avant tout la conséquence de la violence à laquelle ils sont quotidiennement confrontés de la part des ogres. Une violence qui s'exerce d'ailleurs dès le plus jeune âge, les écoles chargées d'accueillir les trolls n'étant rien d'autre que de géantes garderies où l'on essaie même pas d'éduquer les « trollinous » (j'adore ce terme) mais où on leur faire bien comprendre qu'ils ont tout intérêt à craindre les ogres.



L'auteur livre ici une très intéressante réflexion sur le déterminisme, l'éducation et l'impact de la violence. Ce qui commence comme une sympathique et légère petite aventure prend ainsi plus d'ampleur au fil du récit qui se fait de plus en plus sombre et de plus en plus profond. Cette évolution, on la constate également chez le protagoniste qui subit une grosse transformation au fur et à mesure que sa quête avance et qu'il réalise que quelque chose cloche dans le fonctionnement de la société dans laquelle il vit. Ce n'était pourtant pas gagné, Arsouille étant au début du roman un personnage assez antipathique car ayant intégré tous les codes et comportements négatifs typiquement associés aux trolls (avec notamment une manière de s'adresser et de considérer la gente féminine qui m'a, à plusieurs reprises, donné envie de l'étrangler). Et puis, peu à peu, l'auteur dégrossit son personnage qui se fait plus complexe et en vient à développer de l'empathie pour ceux qui l'entourent. Arsouille va évidemment croiser sur son chemin un certain nombre de personnages (des trolls, pour la majorité) qui se révèlent pour la plupart trop peu développés pour susciter l'affection du lecteur mais qui jouent malgré tout efficacement leur rôle d'acolytes ou de soutiens du héros. Autre aspect intéressant : s'il est évidemment facile de faire le rapprochement entre les thématiques traitées par l'auteur et notre propre société, le lien entre notre civilisation et celle-ci est bien plus étroit qu'il n'y paraît puisque le monde d'Arsouille est, d'une manière ou d'une autre, l'héritier du notre. Les humains sont en effet mentionnés à plusieurs reprises comme des êtres un peu légendaires qui auraient vécu il y a longtemps avant de disparaître (quoique...) tout en laissant quelques traces de leur passage que certains n'ont pas renoncé à tenter d'exploiter avec plus ou moins de succès (ordinateurs, véhicules, récits...).



Marie Catherine Daniel signe avec « Entre troll et ogre » un petit roman qui ne paye peut-être pas de mine au départ, mais qui se densifie au fil de la lecture pour nous offrir une véritable réflexion sur la nature humaine (ou trollesque). Porté par un personnage touchant qui entame (malgré son grand âge !) une véritable quête initiatique, le récit séduit autant par son sérieux sous-jacent que par la qualité de son univers et l'originalité de son sujet. Une sympathique découverte, à lire si vous voulez étoffer un peu votre connaissance en matière de trolls !
Lien : https://lebibliocosme.fr/201..
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Rose-thé & gris souris

Gertrude a fui la métropole après le décès de son ami Tao, emporté par le Sida. Elle s'est exilée sur l'ile de la Réunion où elle travaille comme comptable dans une grande surface de St Denis. Son humour particulier et son cynisme ne sont pas vraiment des atouts pour se construire une nouvelle vie sociale.

"Dégage", un des nombreux chiens errants qui peuplent l'île s'est retrouvé malencontreusement séparé de ses compagnons de misère. Pelé et pouilleux, il lui est difficile de se faire accepter par une nouvelle meute. "Pas grave" pourrait être sa philosophie, il va tenter d'en constituer une avec un humain et il a jeté son dévolu sur Gertrude.



Lors de la dernière opération Masse Critique, c'est le titre très poétique de ce livre (j'adore l'harmonie de ses deux couleurs) et le fait que l'histoire se déroulait à la Réunion chère à mon cœur, qui ont attiré mon attention. Surprise lors de sa réception, un tout petit format de quelques 150 pages et une belle silhouette de chien sur la couverture, image qui accompagne également le lecteur tout au long des chapitres. Très sensible à la condition animale et connaissant celle de ces nombreux chiens errants qui déambulent sur l'île, je ne pouvais que m'attacher au destin de "Dégage". L'auteure l'a incarné sans pour autant le personnifier à l'égal d'un humain. Elle a su traduire ses réactions en tant que chien, réactions basées notamment sur la perception des odeurs et le ressenti des émotions. Associé à Gertrude, cela fait un couple haut en couleur. L'un et l'autre vont avoir besoin de temps pour s'apprivoiser. Et puis cette brèche ouverte dans le coeur de la jeune femme qui se voudrait insensible peut profiter à d'autres, même si François, le prétendant, m'a paru plutôt timoré et changeant.

Le thème de fond de ce roman reste l'exclusion, sous formes diverses et pour différentes raisons (maladie, culture, physique, etc) mais dont la conséquence reste la mise à l'écart de la société. Rassurez-vous cependant, le style alerte de l'auteure et les réparties de Gertrude n'engendrent pas la dépression.



Merci à Babelio et aux Éditions Gephyre pour ce voyage à peu de frais. Une histoire simple (un peu courte), bien écrite mêlant émotion et humour, à laquelle j'accorde un 14/20.
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Rose-thé & Gris-souris

Une pépite.

Il y a des livres qu'on devrait garder dans sa bibliothèque pour les périodes de dépression noire. Rose-thé et Gris-souris fait partie de ceux-là. Légèreté, humour, amour, le tout sans mièvrerie. Au contraire, il souffle dans tout le roman un vent d'intelligence. Vous savez, l'intelligence qui donne envie d'entreprendre et de garder le sourire plutôt que de broyer du noir face au p***** de monde qui nous entoure.

Marie-Catherine Daniel m'a presque donné envie d'adopter un chien, tiens.
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Entre troll et ogre

Entre Troll et Ogre, un roman initiatique pas comme les autres





Dans la vie, il faut faire des choix. On le sait tous.



Dans le monde de Marie-Catherine Daniel, l'humanité a disparue et les enfants qui naissent sont très vite confrontés à la dure réalité : être soumis ou ne pas l'être. Être un ogre ou un troll. L'élite ou la chair à canon.

Pourtant ce choix se fait "naturellement", au grand désarroi de certains.



Il faut dire qu'être un troll signifie une vie de pauvreté et souvent de souffrance et de brimades, par les siens et surtout par les terribles ogres qui dominent la société. (A noter que les punitions au collège sont plutôt expéditives et d'une rare violence physique et morale.)

Intellectuellement plus faibles, les trolls sont cantonnés à des tâches subalternes, servent de garde-manger et surtout de chair à canon dans un conflit aussi mystérieux qu'enlisé.



Tout le drame de ce roman s'articule autour de deux frères. Deux frères jumeaux : Arsouille et Arpète.



70 ans auparavant, tandis que le jeune Arsouille devient un troll tout ce qu'il y a de plus troll, Arpète lui devient (par malchance ?) un ogre et disparaît de la vie de son jumeau.

Tout les sépare et le temps n'arrange pas les choses. Au crépuscule de sa vie, quelle n'est pas la surprise d'Arsouille de recevoir une missive ogresque.

Est-ce bien son frère qui lui écrit ? Ou seulement un mirage ?



Cette lettre, comme un défi, tire Arsouille d'une vie où il mourrait à petit feu pour le jeter sur les routes à la rencontre de ce frère prodigue. Pourtant, comme l'on peut s'en douter, cette quête est loin d'être de tout repos et réserve bien des surprises à notre vieux troll.

Aidé par une troupe de soldats unis et débrouillards, réussira-t-il à atteindre ce frère si longtemps perdu ?

Cette aventure loin d'épuiser notre troll, lui donne enfin une raison de vivre et de faire (et dire !) tout ce qu'il n'avait jamais osé. Ce n'est pas parce que l'on est vieux, qu'on ne peut pas rêver et aimer !



Entre Troll et Ogre est un très joli roman qui prône la tolérance, l'amitié, l'écoute des autres, l'acceptation des différences et le pardon. Entre Troll et Ogre est une lecture pleine de douceur tout en plongeant le lecteur dans des aventures trépidantes et pleines de rebondissements.



La plume de Marie-Catherine Daniel est enlevée et l'intrigue menée tambour battant. Pourtant, une fois les dernières pages avalées, c'est une impression de sérénité et de nostalgie qui étreint le lecteur.

Entre Troll et Ogre est une lecture où l'on se prend à espérer que le monde n'est pas aussi noir que l'on pourrait le penser.
Lien : https://lecomptoirdelecureui..
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Entre troll et ogre

Un excellent ouvrage atypique, drôle, sensible, humain. Le style est vraiment très chouette et peu paraître peu accessible au premier abord, mais prendre le temps d'insister quelques pages en vaut le peine.



Le post-apo imaginé et le devenir des personnages est un vrai plaisir à suivre. Les personnages en eux-mêmes sont intéressants et changent de ce que l'on croise habituellement : "mal élevés", décatis, moches... l'autrice aborde des thèmes vraiment chouettes : le rapport à l'autre, l'éducation, la culture, la curiosité...



Un ovni qui vaut le détour pour tous ces aspects.
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Chants de Totems : Anthologie

J'ai mis un peu de temps à me mettre à rédiger la critique de cette anthologie, après avoir terminé ma lecture. Du temps, et des hésitations.

Comment rendre avec fidélité mes impressions ? Ce livre m'a touchée, émue, et beaucoup plu. Mais les mots semblent impuissants à rendre ce que j'ai ressenti tout au long de ma lecture.

Par ailleurs, j'ai hésité sur la forme même de ma critique. Devais-je donner mon avis pour chaque texte, comme je préfère le faire pour les anthologies ? Ou pas ? Car, et là je salue le travail des anthologistes, Nathalie Dau et Hélène Pedot, les textes sont placés judicieusement. Ils se suivent, évoquent toute une palette d'émotions, se complètent, tissent, tous ensemble, un véritable hommage aux cultures amérindiennes.

Car c'est là le sujet de cette anthologie, deuxième à paraître de la collection Périples mythologiques. Une collection consacrée aux mythes, revisités par des auteurs contemporains. Revisités, oui, mais avec respect. Le premier opus, Les Héritiers d'Homère, portait sur les mythes grecs. Il était de grande qualité. Tellement que je croyais difficile de faire mieux, si ce n'est impossible.

Chants de Totems m'a prouvé le contraire. Dédié aux mythes et légendes amérindiennes, l'anthologie est un cran au-dessus des Héritiers d'Homère, ouvrage pourtant déjà excellent.

A la différence des mythes grecs antiques, les légendes amérindiennes sont toujours partagées, là-bas, par ces peuples martyrisés par les colonisations. Et les treize auteurs sélectionnés pour l'anthologie, s'ils livrent des histoires différentes, se rejoignent tous dans les points suivant : profond respect pour les cultures amérindiennes, sensibilité, humanité. Et, comme je le disais plus haut, leurs textes se complètent et se répondent.

Je vais tout de même écrire quelques mots pour chaque texte, en essayant d'en dire le moins possible pour n'égratigner aucun suspense.



- Totem de Franck Ferric : très court texte, il ne pouvait se placer qu'en ouverture. Court, oui, mais beau et mélancolique, tout en ayant une once d'espoir. Une belle entrée en matière du thème de l'anthologie.



- Sables noirs d'Aurore Perrault : quand une légende amérindienne rencontre les problèmes d'aujourd'hui (recherche du profit à outrance, désastres écologiques), cela donne une histoire à frissons digne de Stephen King, le message écologique en plus.



- Mitakuye Oyasin de Carole Grangier : un titre qui interroge et dont la signification se situe dans le glossaire, comme dans cette histoire émouvante



- Visions d'Armand Cabasson : précédemment paru dans le recueil Loin à l'interieur, Visions était l'un de mes préférés du-dit recueil. J'ai donc été ravie de le retrouver ici. Toujours aussi fort, aussi touchant, plein de force, de colère, de survie et d'espoir.



- Le Grand Sault de Denis Labbé : on visite cette fois-ci les amérindiens côté canadien, en contact avec les Français. Une belle histoire de tolérance.



- Le Dernier Ours d'Arctique de Vanessa Terral : et cette fois on part plus au nord, du côté des légendes inuites. Revisitation de la légende de Sedna, sous forme d'une très belle histoire pleine de tendresse autant que de tristesse, avec une pointe d'humour.



- La Grotte de l'Indien de Pierre-Alexandre Sicart : une nouvelle histoire tendre et belle, où le regard de l'enfant est plus tolérant que celui de l'adulte.



- Coeurs apaches de Nicolas Cluzeau : cette fois place à l'horreur, au sang et aux tripes. Nicolas Cluzeau offre la suite d'une nouvelle parue dans une autre antho, mais inutile de la lire si vous ne l'avez pas chez vous: Coeurs apaches se suffit à lui-même et se situe dans une toute autre ambiance. Une histoire qui fait froid dans le dos.



- L'appel du tambour de Sophie Dabat : retour aux légendes inuits avec cette très émouvante histoire sur les liens familiaux.



- Triple Totem de Marie-Catherine Daniel : un texte qui relate la quête d'une Indienne pour ses totems, et leurs signification. Une vraie nouvelle initiatique, dans la plus pure tradition amérindienne. Très bien écrit et touchant, d'une certaine manière.



- Ceux-qui-reviennent de Jean-Michel Calvez : une histoire aux grosses ficelles mais réjouissante. Où quand légendes amérindiennes et un film célèbre de Spielberg se rencontrent. Prévisible, mais tellement bon à lire qu'on s'en fiche !



- Instinct de Marie Barthelet : tatouages, légendes inuites, métamorphes. Cocktail gagnant pour ce très beau et très fort récit sur l'importance d'être soi, le vrai soi.



- Ghost Dance de Jacques Fuentealba : le seul texte de l'anthologie que j'ai moins aimé. Très long. D'autant plus long à mes yeux que j'ai mis beaucoup de temps à rentrer dedans, ne comprenant pas où l'auteur voulait en venir à part me résumer des épisodes de l'Histoire de la conquête des Etats-Unis. Ce n'est qu'après plusieurs pages qu'enfin arrive la singularité de ce récit et que j'ai pu plonger dedans. Dommage que le début, long et un peu rébarbatif, gâche le reste de l'histoire, pourtant émouvante.



- Coyote repeuple le monde (traditionnel, adapté par Hélène Pedot) : et voilà qui clôt parfaitement l'anthologie, avec ce texte traditionnel plein d'espoir, qui n'est pas sans faire écho à la situation actuelle de plusieurs peuples amérindiens, qui se battent pour retrouver leurs droits, leurs terres, et conserver leurs cultures, leurs spiritualités.



Je disais que cette anthologie était plus qu'excellente. Tout simplement parce que si vous me demandez quel est mon texte préféré, je serai bien embêtée. A l'exception de Ghost Dance, ils sont tous mes textes préférés. Ils forment tous un ensemble.



Je n'ai pas peur de le dire (après tout il ne s'agit que de mon avis) mais je pense que Chants de Totems touche carrément à la perfection.



Bravo aux auteurs, pour ces 13 textes enchanteurs et si émouvants. Bravo aux anthologistes, pour leur travail, le glossaire très utile et qui éclaire davantage la portée des textes, la belle préface d'Hélène Pedot.



Bravo aux éditions Argemmios pour ce magnifique ouvrage.



J'attends à présent, avec grande impatience, le prochain opus de la collection Périples mythologiques. Et cette fois ci, je ne vais pas dire qu'il est difficile de faire mieux. ;)
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Entre troll et ogre

Avec un titre comme Entre Troll et Ogre, ce roman ne pouvait qu’attirer mon attention. Un roman parlant de troll et le mettant à l’honneur étant un fait suffisant rare pour être souligné : hormis les romans de Jean-Claude Dunyach, les trolls sont peu présents dans la littérature et apparaissent le plus souvent sous un très mauvais jour, alors qu’en réalité, ils sont très gentils! De plus, intriguée par sa très belle couverture, je me suis laissée tenter aux Imaginales, puis j’ai profité des vacances pour le lire.



Le personnage principal du roman est un troll nommé Arsouille. Il est âgé, habite avec sa belle fille et son petit fils et n’a plus beaucoup de centres d’intérêts, hormis son petit-fils qui grandit trop vite et ne sera bientôt plus un trollinou (d’ailleurs je me demande sérieusement si Au pays des trollinous ne sonnerait pas bien comme nom pur notre blog?). Mais un jour sa vie bascule quand il reçoit une étrange missive provenant de son frère jumeau qu’il n’a pas revu depuis de nombreuses années. La raison pour laquelle il n’a plus revu son frère est somme toute assez simple: celui-ci s’est avéré être un ogre. Mais Arsouille se met à douter, cette lettre vient elle réellement de son frère? Si oui, pourquoi lui écrit-il alors que les ogres n’ont pas de sentiment? Et pourquoi son frère est il triste de ne plus le voir depuis aussi longtemps? Autant de questions sans réponses pour Arsouille et d’énigmes difficiles à résoudre quand on ne sait ni lire ni écrire. Ainsi Arsouille se voit entrainer dans une enquête pas si simple pour connaitre la vérité.



Dans l’univers du roman, les humains semblent avoir complétement disparu, mais avoir laissé quelques traces dans les livres notamment. 2 peuples principaux peuplent le monde : les ogres et les trolls. Les ogres occupent la position de dirigeants tandis que les trolls sont soumis et pauvres. Le monde est en guerre et les trolls en sont les principales victimes. La violence est très présente, dès l’enfance, dès l’école où la vie est très dure pour les trolls qui sont victimes des ogres mais aussi de la violence entre eux. Et tout cela semble normal pour tout le monde. Il faut dire qu’ils ne semblent avoir rien connu d’autres et le fait de ne pas savoir lire n’aide pas à connaitre autre chose. C’est un monde sombre, âpre et difficile. Malgré tout, Marie-Catherine Daniel y place un peu d’humour dans les réflexions d’Arsouille.



Arsouille pour essayer de mener à bien sa quête de son frère Arpète et son enquête va être amené à vivre diverses aventures. Celles-ci se déroulent de manière un peu linéaire et ont pour but de nous faire découvrir plus en détail l’univers dans lequel il vit, que ce soit à l’école ou à l’armée. La guerre est toujours présente en arrière fond d’où la présence sur la couverture du livre de balles et d’une grenade. Les thèmes du roman sont ainsi plus sombres qu’il n’y parait au début, on y parle de différences, de guerre, de violence, de soumission.



Pour illustrer cette thématique assez sombre, l’auteure a choisi de faire évoluer son personnage principal de manière importante. Le souci est que tout tourne autour d’Arsouille qui est quasiment le seul personnage du récit. Les protagonistes secondaires sont là pour l’aider ou lui montrer le chemin mais ont relativement peu d’importance et c’est un peu dommage. De plus, Arsouille présente un caractère plus que déplaisant au début du roman, il est misogyne, violent et franchement pas futé. On se demanderait presque comment il peut autant évoluer. Sa quête lui permet de comprendre la société et de voir que rien n’est figé, que les choses ne sont pas si simples. Il a enfin un but dans la vie et se rend compte de ce qui compte, et surtout essaie de changer les choses. Pour illustrer son propos, Marie-Catherine Daniel a choisi de relater le destin d’un personnage hors norme, et que rien ne prédestinait à cela. C’est bien fait même si cela reste un peu naïf par moments.



Entre Troll et Ogre est un roman surprenant par ses thématiques sombres et un discours sur la tolérance, la différence et l’acceptation des autres, la notion d’humanité. Les trolls y sont montrés à la fois sous un jour connu mais aussi différent de ce que l’on a l’habitude de voir. Malgré quelques petits points, ce fut une lecture agréable et étonnante et surtout un roman sur une créature qu’il faut voir sur un nouveau jour!
Lien : https://aupaysdescavetrolls...
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Entre troll et ogre

Entre troll et ogre de Marie-Catherine Daniel, c'est une claque littéraire. A mi-chemin entre fantasy et post-apo, vous n'allez pas manquer de vous bidonner en suivant les aventures incroyables du troll Arsouille, parti à la recherche de son frère, perdu de vue depuis plus de 50 ans.



Comme la belle couverture de Ronan Toulhoat le suggère, ce roman est une grenade à dégoupiller délicatement sous peine de tout faire sauter. Après tout ne dit-on pas que les ogres sont chatouilleux et les trolls, bagarreurs. Bien entendu, c'est surtout valable quand ils sont jeunes et fringants et pas quand ils ont plus de 70 ans et sont perclus d'arthrite comme le troll Arsouille. Improbable ou pas, c'est à ses basques que nous attache Marie-Catherine Daniel.



Sur fond d'humour et de situations comiques, elle s'interroge sur la vraie définition de l'humanité.



Entre troll et ogre est une perle qui va dynamiter le genre tellement ce récit est époustouflant. C'est un livre à mettre entre toutes les mains afin que tous, nous ayons une vraie prise de conscience de ce que nous sommes et de ce nous faisons.... plus d'infos sur Fantasy à la carte.


Lien : https://fantasyalacarte.blog..
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La forêt des Gardiens, l'intégrale

Sur la planète Père-Mère, les humains sont tout-à-coup victimes d'une terrible maladie. Méi, une jeune fille qui vient de passer son initiation pour devenir télépathe, ainsi que son ami Stur et les petits Norianin et Arinou, sont épargnés. Pour s'éloigner du fléau et aussi, peut-être, trouver de l'aide, les quatre enfants sont envoyés à la recherche des Félis, les légendaires Gardiens de la planète...



Voici une très belle aventure humaine, pleine de rebondissements. Dans un cadre naturel somptueux, superbement décrit et très immersif, le lecteur va s'attacher à ces quatre jeunes héros, tellement pleins de volonté, de courage et de tranquille clairvoyance. Le chemin est long et périlleux mais il porte en lui-même sa récompense. Mais il aidera aussi à acquérir la sagesse en élargissant les regards sur le monde, sur les équilibres naturels, également sur les Mentaloups, les ennemis de toujours. Et les enfants d'hier deviendront des adultes de grande valeur.



Une très belle lecture, fraîche et chantante comme une source pour les adultes, et qui devrait trouver une place de choix dans la bibliothèque des enfants et des adolescents pour toutes les belles valeurs qu'elle met en exergue.
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La Maison des Vosges, tome 1: Le loupiot

Passé la moitié, je n'ai pas pu m'arrêter avant de l'avoir fini. L'histoire est bien menée, et les rebondissements tiennent le lecteur en haleine jusqu'au bout. Un bien beau livre.
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Rose-thé & Gris-souris

Ce petit livre est un véritable bijou qu'il me fallait absolument chroniquer !

A la quatrième de couverture, je sentais bien que ce roman avait de fortes chances de me plaire. Et puis la petite phrase "Comment ça, on ne choisit pas sa famille ?" annonçait un très beau livre pour moi. Attentes comblées !



Grâce au style à la fois simple et très second degré de l'auteur, je me suis glissée tout de suite dans ce roman qui nous emmène à la Réunion, mais pas celle des cartes postales (sauf à la toute fin). On y suit le quotidien de Gertrude, comptable fraîchement débarquée de la métropole, en période d'essai dans un supermarché. Elle est un peu particulière, Gertrude, mais on s'attache très vite à elle. Justement parce qu'elle est un peu particulière, et en même temps comme tout le monde. On y suit aussi le quotidien de Dégage, qui a décidé de faire de Gertrude sa nouvelle meute (alors que celle-ci a peur des chiens, et surtout des chiens errants). On est dans les pensées de Dégage, et on se prend vite d'affection/pitié pour ce jeune chien finalement très naïf, autant sur les humains que sur les chats. ^^



C'est un roman tout en sensibilité et tendresse, qui nous parle de ces petites choses du quotidien, de la solitude et de l'envie de se trouver "une meute" comme dit Dégage. C'est un roman qui donne envie de sourire tout simplement.



Dire que des éditeurs ont refusé ce roman parce qu'il n'était pas assez réaliste pour certains (bah oui, apparemment être dans les pensées d'un chien, ça peut déplaire au public de littérature générale...), trop réaliste pour d'autres (ça, je peux le comprendre, il ne relève pas pour moi de la SFFF). Pour moi, ils sont passés à côté d'une oeuvre magnifique que je vais m'efforcer à la mesure de mes moyens de promouvoir, car elle mérite de rencontrer un beau succès même si c'est une toute petite maison d'édition qui la publie !



Le livre en lui-même est superbe, avec des rabats de couverture et une illustration qui correspond si bien à l'histoire. Un grand bravo aux éditions des Roses Bleues pour cette publication, et un grand merci à Marie-Catherine Daniel pour m'avoir offert un tel moment de lecture. J'en suis encore toute émue...



Vous l'aurez donc compris, un immense coup de coeur pour moi ! Si vous avez envie de voir la vie en Rose-thé (et un peu Gris-souris), jetez-vous dessus !
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Entre troll et ogre

Ici, les humains ont quasiment disparu de la surface de la terre et celle-ci est désormais à partager entre trolls et ogres. Les premiers gentils, bêtes et patauds … les seconds brillants mais ne ressentent plus aucun sentiment. Toujours est-il que le destin de chacun n’est pas figé puisqu’on peut naître ogre et devenir troll à l’adolescence et inversement. C’est ce qui arrive à Arsouille et Arpète, jumeaux, qui n’auront d’autre choix que d’apprendre à vivre différemment.

Il est donc question de science-fiction et là vous vous dites « mais ouah quelle analyse pour un livre de chez ActuSF ! » et vous n’avez pas tort… !

Un format court qui nous entraîne rapidement dans le vif du sujet.

Une dystopie, roman d’anticipation ou post-apocalyptique, appelez ça comme vous voulez, où les membres de la société peuvent prendre des orientations radicalement différentes et où il s’avère alors qu’au sein même d’une paire de jumeaux, cela arrive.

La relation entre les deux frères est un prétexte pour en réalité observer le comportement de la société vis-à-vis des capacités, personnalités et modes de vie différents et bien entendu il est question de peur, de rejet, de racisme, de confrontation…



Un roman qui résonne évidemment avec notre société moderne et ses dérives mais dont on peut regretter qu’il survole certains aspects... la faute au format me direz-vous !
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La forêt des Gardiens

Un rythme soutenu nous maintient en haleine dans ce récit de survie dans une nature de plus en plus hostile en raison de la venue de l'hiver. C'est un récit initiatique pleins de rebondissements avec un quatuor attachant.



La petite histoire



Dans la forêt de fin d’automne de la planète PèreMère, Méi, 15 ans, est initiée à la télépathie. Est-elle vraiment assez responsable pour l’assumer ?

Dael s’inquiète que son amie de toujours devienne adulte avant lui. Et si le changement creusait un fossé entre eux, et si elle se moquait des nouveaux sentiments qu’elle provoque en lui ?

À 10 ans, Nori est déjà un excellent forestier. Si les horribles mentaloups ne l’obligeaient pas à rester sous la protection télépathique des adultes, il explorerait la forêt de fond en comble.

Arinou adore Dael et Nori, ses grands frères, et sa grande amie, Méi. Certes, ils exigent souvent qu’elle se lave les cheveux, mais ils la laissent éplucher les pomterres pour la soupe et lui apprennent à naviguer en canoë et à pêcher la truite.

Et puis, tout bascule...





Une maladie inconnue et mortelle se répand de village en village. Ils sont les seuls à ne pas être contaminés. Ils vont affronter l’hiver, les prédateurs mentaux et les renégats humains pour trouver les mythiques félis, Gardiens de la planète, et tenter de sauver leurs familles.



Ce que je retiens de cette lecture...



Le récit se divise en trois parties qui vont jalonner l'évolution des enfants livrés à eux-mêmes depuis qu'une épidémie mortelle et très contagieuse à toucher les villages des humains.

Un rythme soutenu nous maintient en haleine dans ce récit de survie dans une nature de plus en plus hostile en raison de la venue de l'hiver. Les humains vivent dans un monde dépourvu de technologie au plus proche de la nature comme les peuples inuits mais dans cet univers de fantasy les humains sont dotés à l'adolescence d'une crête télépathique qui leur permet de mieux se défendre contre les mentaloups notamment dévoreurs d'énergie psychique. Il existe également les Félis, les Gardiens de la forêt très mystérieux.

J'aime beaucoup l'ambiance créée avec le rapport étroit à la nature, aux saisons.

C'est un récit initiatique pleins de rebondissements avec un quatuor attachant composé d'une jeune télépathe adolescente Méi courageuse et au fort pouvoir psychique, Dael un jeune adolescent non initié (non encore télépathe) protecteur et amoureux de Méi, et enfin le petit frère de Dael, Nori débrouillard et au sens pratique fort développé et enfin la petite soeur de Dael, la benjamine du groupe, Ari joyeuse et au caractère bien affirmé pour son jeune âge.



Un bon roman jeunesse de fantasy avec une trame initiatique assez classique et des personnages bien construits dans un univers lui aussi bien structuré. J'ai passé un très bon moment de lecture avec Méi, Dael, Nori et Ari.


Lien : https://chrisbookine.blogspo..
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La forêt des Gardiens

Le commentaire de Martine :

Quel beau récit je viens de terminer, je me suis laissé partir en aventure avec ces jeunes personnages dans un univers fantastique avec des éléments forestiers. Quatre jeunes qui vont vivre une aventure remplie de rebondissements, je me suis attachée à ces jeunes, ils sont très courageux, intelligents et aussi intrépides. Pour aider, ils vont devoir partir à la recherche des Félis, les gardiens légendaires de la planète Père-Mère.

La force de ce groupe de jeunes permet de tenir l’intrigue de l'action de façon continuelle. Moi, j’ai adoré l’atmosphère qui se dégage de ce roman, il porte en lui des valeurs très actuelles et pour le futur. La nature et la magie opèrent bien son travail, je suis tellement satisfaite de cette lecture. J'ai fait un beau voyage, je recommande cette lecture à la jeunesse du monde entier et particulièrement aux adultes qui ont un cœur qui demande à voyager et rêver d’un monde plus humaniste.

Marie-Catherine Daniel a une belle plume, elle est facile à lire, on sent l'amour de l'auteure pour ses personnages puisqu'elle donne à chacun la place qui lui revient, son texte met en valeur chaque personnalité. Elle a un don pour intégrer le lecteur dans son histoire, moi, je me suis pris d'affection pour les jeunes et aussi pour l'aventure. Je vous recommande ce merveilleux roman jeunesse.
Lien : http://lesmilleetunlivreslm...
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Entre troll et ogre

C’est un titre qui me faisait de l’oeil depuis sa sortie. J’étais en confiance car sous le label bad wolf jusqu’à présent je n’ai eu que des bonnes lectures. Sauf que cette fois-ci ça n’a pas fonctionné, je n’ai pas réussi à entrer dans l’histoire et une partie de moi se demande toujours s’il y avait vraiment une histoire où si on a juste une critique de la société. J’ai lu à peu près la moitié du récit sans avoir l’impression qu’il y ait un vrai fil conducteur narratif et sans trouver ce que j’attendais. Des trolls, des ogres, pour moi ça signifie une civilisation loin de la notre en mode de vie et de fonctionnement. Là j’avais l’impression de lire une allégorie de la vie dans une banlieue mal famée. La principale conséquence a été que j’avais beaucoup de mal à me mettre dans une ambiance de fantasy. Avec autant d’échos avec la vraie vie en banlieue, c’était facile de se dire qu’on n’est dans un contemporain avec juste un changement d’espèce (genre fable de La Fontaine). Une fois ce parallèle établi, j’ai passé ma lecture à faire les rapprochements : troll sans avenir sans soutien sans assez de temps à l’école vs ogre instruit qui domine, quelques changements en grandissant… Ce sentiment est amplifié par le style d’écriture et le vocabulaire. L’argot est très présent ce qui colle avec l’ambiance mais n’est pas ce que je préfère lire. Le personnage principal a fini par me laisser indifférente et j’ai abandonné cette lecture.
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Etherval n°4 : Domini Doni ?

Occasionnellement, je lis Etherval, une revue dédiée aux genres de l'imaginaire que sont la science-fiction, le fantastique et la fantasy. Etherval est déjà un objet-livre de belle qualité, avec du beau papier et des illustrations diverses, dans tous les styles. La rubrique humour de la fin est irrésistible.

Mais c'est aussi un vivier de jeunes auteurs qui proposent des textes fort variés. Tous ne me parlent pas, mais l'effort d'Etherval de mettre en avant une littérature diversifiée dans un genre qui passe pour "sous-genre" en France mérite respect et admiration.

Et puis, il y a quelques pépites.



Dans ce numéro n°4, j'ai eu le bonheur de retrouver la plume alerte et subtile de Marie-Catherine Daniel, avec une nouvelle sombre, Sous l'aile du corbeau. La petite Tiphaine a reçu un don. Don ou malédiction ? La frontière est parfois mince entre les deux.

Main Verte, d'Emilie Querbalec, m'a également enchantée par son ambiance prégnante, sombre mais illuminée d'un mince rai d'espoir, par la grâce de deux héros atypiques.



Si la SFFF est votre genre de prédilection et que vous avez envie de sortir des sentiers battus de la littérature anglo-saxonne, ouvrez Etherval. C'est un vent de fraîcheur et de renouveau qui souffle dans les mondes de l'imaginaire.
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La Maison des Vosges, tome 1: Le loupiot

Il y a un peu de roman de terroir dans Le Loupiot, qui s’ancre dans les Vosges. Un peu de récit shakespearien avec l’histoire d’une haine familiale sur plusieurs générations. Et beaucoup de fantastique avec des loups-garous à foison.



L’héroïne, Camille, revient dans ses Vosges natales. À peine posé le pied dans la maison ancestrale, elle se retrouve au cœur d’un beau bazar : une grand-tante vient de mourir et son petit-fils, un cousin, vient chercher refuge auprès de la jeune femme. Il est poursuivi et a l’étrange faculté de régénérer sans délai ses plaies et bosses… Et, pour embrouiller encore davantage Camille, voilà que débarquent dans l’histoire une ribambelle de cousins et cousines, sympathiques, mais quand même tous plus louches les uns que les autres.



L’histoire de famille est bien trouvé, les événements s’enchaînent, on ne s’ennuie pas un instant. Mais peut-être ne souffle-t-on pas assez, finalement, car le rythme d’actions soutenu mêlé à la multiplicité de personnages pas toujours très bien différenciés m’ont un peu embrouillée. De plus, comme j’ai eu un coup de cœur pour le personnage de Camille, j’ai guetté pendant tout le roman la survenue d’une p’tite romance qui n’est jamais venue (peut-être dans la suite ? oui, je suis une incorrigible fleur bleue).



La plume de l’auteur est par ailleurs toujours aussi agréable. (Je l’avais découverte en lisant Rose Thé et Gris Souris, une très belle romance : celui-là, vous n’avez pas le droit de ne pas le lire !)
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Rose-thé & Gris-souris

Délicieux petit roman, plein de tendresse et de fantaisie. Gertrude-Cunégonde et le chien Dégage qui prennent tour à tour la parole, forment un duo improbable, mais si charmant.



Une écriture légère comme une bulle de bonheur, et un seul regret : que la fin soit trop vite arrivée...



Précipitez-vous sur ce doux moment de lecture, bon comme un doudou !
Lien : http://la-clef-des-mots-e.mo..
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