Sous la direction d’India Desjardins, ce sont une quinzaine d’écrivains et d’écrivaines qui se sont prêté(e)s au jeu d’écrire une nouvelle sous le thème de la FEMME. Bien que ces nouvelles soient plutôt inégales en termes de longueur et de qualité, j’ai somme toute passé un bon moment en compagnie de ces auteurs. Presque tous les sujets y passent : Eve dans son Jardin d’Éden éprise de liberté et d’indépendance, la maternité, l’amour décliné à toutes les sauces, les femmes carriéristes, les femmes au foyer… Mention toute particulière à Marie-Julie Gagnon, avec sa nouvelle d’une fille qui mène une double vie technologique. Je n'avais lu de Gagnon, et j'ai de suite accroché à son style. Dommage que sa nouvelle ait été si courte. À Marie Hélène Poitras aussi, avec une écriture sans censure sur deux destins tragiques et écorchés qui finissent par se trouver. Mais mon coup de cœur est sans surprise : la nouvelle signée par mon chouchou Patrick Senécal… un monde de femmes bouleversé par l’arrivée d’un homme. Un brin surréaliste, mais avec une signature propre : meurtre et sang, bien évidemment ! Un vrai petit bijou de nouvelle et je salue l’audace de Desjardins de l’avoir mise dans ce recueil.
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Recueil très amusant, plusieurs très bonnes nouvelles littéraires, dont celle de Guy A. Lepage qui m'a bien fait rire.
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Avec le printemps, Griffintown s’anime. Ce quartier de Montréal, situé dans le Far Ouest et tout droit sorti d’une autre époque, se repeuple dès qu’arrivent les beaux jours. Gueules cassées, anciens vétérans, vagabonds reviennent, sous les traits de cochers fatigués, profiter de la saison touristique pour balader dans le Vieux-Montréal, au bord de leurs calèches, des voyageurs en quête de souvenirs atypiques.
Sous la direction de Paul Despatie et sous la bienveillance de Billy, le palefrenier, les anciens retrouvent leurs vieilles habitudes. John, Alice, Lloyd et l’Indien sont au rendez-vous cette année-là, de même que la Mouche et le Rôdeur, tandis que bien d’autres manquent à l’appel. Ils formeront les pieds-tendres, comme Marie, ces nouveaux venus attirés par un travail dont ils ignorent encore toute la difficulté et l’exigence. Nul ne se doute alors qu’il passe son dernier été à Griffintown et que le corps sans vie de Paul, retrouvé dans le ruisseau troué par deux balles, est annonciateur d’une terrible menace qui plane sur toute leur petite communauté…
Habituellement peu amatrice de westerns, je me demandais depuis un moment ce qui pouvait bien se cacher derrière ce titre ayant reçu le prix France-Québec en 2013... « Griffintown » est la preuve que la curiosité n’est pas toujours un vilain défaut et je suis ravie d’avoir pu faire cette étonnante découverte ! Marie-Hélène Poitras fait habilement cohabiter monde moderne et héritage du passé dans ce western spaghetti survolté dans lequel on retrouve tous les codes du genre. Violence, solitude, désirs de vengeance, absence de morale et soif de pouvoir sont au cœur des intrigues qui se nouent.
L’écriture est incisive, brute et sans fioritures pour décrire toute l’âpreté de ce monde essentiellement masculin. Les femmes, d’anciennes prostituées bien souvent plus rudes que les hommes, apportent néanmoins une touche de douceur et de tendresse grâce à la jolie Marie notamment, dont l’initiation se terminera tragiquement… Les personnages, pour le moins marginaux, sont bien campés et apportent une réelle identité au roman. Il y a beaucoup de poésie, d’émotions et de finesse dans le récit de ce monde qui court à sa perte de manière inéluctable. Une histoire à couper le souffle, parfaitement maîtrisée et dont personne ne ressortira indemne.... Alors préparez votre revolver et votre monture si vous voulez avoir une chance de réchapper au conflit qui oppose ces deux univers antagonistes qui ne parviennent plus à cohabiter !
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Un très beau roman qui sort de l'ordinaire. Après avoir lu ce livre, je ne verrai plus les cochers du Vieux-Montréal et leurs calèches de la même façon.
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À Montréal, chaque jour d’été, des promenades en calèche sont proposées aux touristes. Bucolique ? Pas pour les cochers, rude petit microcosme placé sous le joug de Paul, le patron incontesté de l’écurie. Et quand ce dernier est assassiné, tout l’équilibre du quartier de Griffintown est rompu.
C’est un roman à part que nous propose la québécoise Marie Hélène Poitras. Un western avec ses cow-boys usés surpris par la détermination de la jeune Marie, la « Rose au cou cassé », nouvelle venue à Griffintown. Mais aussi un texte très noir, avec meurtres et luttes pour le pouvoir, ancré dans un vieux quartier ouvrier de Montréal. Le tout se mêle étonnamment bien dans une intrigue parfaitement ficelée, aux personnages fascinants. L’auteure parvient à éviter la caricature en soignant son style, poétique sans jamais être artificiel.
Au final, un roman étonnant qui joue habilement avec les genres mais ne rentre dans aucune case.
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Ouvrir un livre québécois est toujours une aventure parce que le livre est écrit en français mais un français qui peut nous surpendre à tout moment, comme ça, au détour d’un paragraphe.
Dès l’incipit de Griffintown on est ailleurs : "Le jour se lève sur Griffintown après le temps de survivance, les mois de neige et de dormance."
Quelques mots sur l’histoire : Billy le lad s’occupe toute l’année de l’écurie, Paul le patron est plus un gestionnaire. Cette écurie se trouve à quelques centaines de mètres du métro à Québec mais c’est déjà un autre monde : le monde des calèches et des cochers, dont le métier est de « promener les touristes » dans Québec (à mi-chemin donc entre des cow-boys et des attrape-nigauds). C’est un monde dur que décrit Marie-Hélène Poitras, un monde de laissé-pour-compte qui ne vivent et ne travaillent que six mois dans l’année, au contact de ces fameux chevaux et qui le reste du temps essayent de survivre à l’hiver.
Dans les premières pages on sait que le patron de l’écurie va mourir, assassiné. Par qui ? pourquoi ? c’est un peu le sujet du livre mais pas tant que ça, le sujet est surtout de décrire ce monde au bord de la disparition, un monde où il n’y a pas réellement de lois.
On a liquidé le patron. L’ordre des choses, jusque-là immuable, vient d’être renversé. Il y aura des questions d’honneur à soupeser, peut-être une vengeance à orchestrer et probablement un message à décoder. Les hommes de chevaux vont devoir rétablir la justice ou s’en fabriquer une et l’imposer. En règle générale, les policiers ne viennent pas au Far Ouest ; les autorités laissent les hommes de chevaux régler leurs affaires entre eux, en autant que leurs histoires ne débordent pas les frontières du territoire. Ce qui se passe à Griffintown reste à Griffintown ; il en a toujours été ainsi.
Le meurtre du patron n’est pas à l’avant de la scène, plutôt même un prétexte : on suit surtout les débuts professionnels de Marie, jeune femme naïve, qui veut vivre au contact des chevaux et de la nature. Elle se lance, pleine d’enthousiasme, dans sa première saison en tant que cochère.
En conclusion : frais et rude à la fois, dépaysant et plein d’humour, une réussite.
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J' ai énormément aimé cette histoire de cochers et de chevaux. Le personnage de Marie et de Billy nous permettent de comprendre l'amour des chevaux, les soins à leur prodiguer et leur entretien, rien de très lumineux entre les box, mais que d'affection.
Les cochers connaisseurs de l' histoire, de l'architecture et du développement de leur ville frôlent l'errance eux-mêmes. Pouvant s'accrocher aux chevaux et au Saloon pour le temps d'un été.
Paul, propriétaire du business disparaît et réapparaît noyé dans le ruisseau d'eaux croupies.
Que s'est-il passé? Billy tarde à réagir et doit tant bien que mal s'occuper à faire rouler l'entreprise, les cochers, les bêtes : pour l'instant c'est la priorité mais il se promet de découvrir le fin mot de l' histoire.
Griffintown, je t'avais abandonné à l' époque où comme toi, je côtoyais la beauté et la misère du vieux Montréal.
Aujourd'hui, le plaisir d'y retrouver cette atmosphère.
L'écriture est compacte et poétique, il faut s'y laisser prendre afin de savourer se western moderne Montréalais. Pour le plaisir de comprendre les chevaux et les personnages légendaires ayant parcouru la ville, cette lecture vaut de s'y engager
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Il était une fois au Far Ouest de Montréal un quartier nommé Griffintown.
C'est un vieux quartier maintenant livré aux promoteurs et jadis occupé par les premiers arrivants Irlandais.
L'intrigue nous raconte l'histoire de la dernière écurie où chaque été cochers et chevaux s'assemblaient. On accède à la culture singulière des cochers d'une autre époque et de leurs règles propres; dans ce milieu, on règle les problèmes soi-même.
Les hommes à chevaux sont des personnages intrigants et ont tous une vie secrète souvent assez glauque. Vous aimerez la cavalière Marie et le personnage John.
Aujourd'hui Griffintown est livré aux « bobo ». Ne cherchez plus les cochers et les chevaux. Terminé le pèlerinage des touristes voulant découvrir en calèche le Vieux-Montréal.
L'argent s'en fout et les promoteurs aussi. Dommage.
Ce livre est assez court et se lit d'une traite.
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Western urbain. Histoire d'amour. Histoire de meurtre. C'est pas complétement juste ça, mais ça l'est quand même... Une lecture atypique, du moins, pour moi... Je n'ai pas souvenir d'avoir lu un livre de ce genre. Poitras nous amène dans le monde des promeneurs de touristes assis confortablement dans une calèche ; univers qui devient fascinant par la plume de l'autrice. C'est également l'occasion pour elle de nous raconter un quartier, populiste, presque disparu, régit par ses codes, ses règles, ses bandes, sa pègre... Ce livre pourrait faire office de document historique... Mais c'est de la fiction, n'est ce pas ? J'ai passé un super moment de lecture, qui a passé trop vite, grâce à la plume saccadée, imagée, olfactive, vive, incisive, rythmée et sans complexe de Poitras... Je ne regrette absolument pas ma lecture...
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Déception pour ce livre de Marie-Hélène Poitras qui nous amène dans l'univers de Griffintown à Montréal. Ma principale déception réside surtout dans le fait que je m'attendais à me plonger dans l'univers de ce fabuleux quartier à l'époque de sa création au milieu du 19ieme siècle et non en plein 21ieme siècle. Je m'attendais donc à retrouver au milieu des immigrants irlandais fraîchement débarqué au Québec plutôt que ce roman sur une jeune fille qui espère devenir meneuse de chevaux avant que les subventions gouvernementales ne se tarissent pour continuer de faire vivre le commerce de ce quartier.
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Je viens tout juste de terminer la lecture d'un roman absolument fascinant de la jeune romancière québécoise, Marie-Hélène Poitras. Il s'agit du roman "Griffintown" qu'on peut presque qualifier d'historique puisqu'il nous fait découvrir le monde fascinant et quelque peu déroutant des caléchiers.
Il s'agit aussi d'une sorte de polar qui se déroule dans l'atmosphère glauque d'un quartier de l'ouest de Montréal en voie de disparition, un quartier où la pègre et la finance y est joyeusement entremêlée. (Griffintown est un ancien quartier ouvrier du Sud-Ouest de Montréal. Le quartier est situé entre la rue Notre-Dame, la rue McGill et la rue Guy. Il est situé aux alentours du Canal de Lachine. )
J'ai aussi adoré l'écriture vivante, inventive, saccadée, et presque olfactive de Marie-Hélène Poitras. OUI, vous sentirez le "cheval" au fil des pages du bouquin mais, rassurez-vous, les autres ne peuvent le percevoir.
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Griffintown, ou l'Histoire d'un monde à l'agonie.
Ce livre raconte la vie d'hommes, de femmes et de chevaux qui se retrouvent au printemps - début de la saison de travail - au cœur du quartier de Griffintown réservé aux cochers.
On va ainsi apprendre à connaitre chacun d'eux, leurs liens, leurs passés troubles, leurs démons au fils de ce qui va être la dernière saison d'activité de cette écurie.
Ne vous fiez pas à la taille de ce livre : court mais puissant, on peut même dire qui prend aux trippes tant les personnages sont attachants.
(p16) : "Comme les cochers, les chevaux qui échouent à Griffintown traînent plusieurs vies derrières eux. On les prends tels qu'ils sont. C'est pour eux aussi, bien souvent, le cabaret de la dernière chance."
Chacun d'eux, abîmé par la vie, essaie de survivre, de panser ses plaies, claudiquent, boitant, mais toujours debout.
Les liens se tissent; les rivalités s'attisent sur fonds de guerre de territoire moderne.
C'est le combat inégal d'un monde perpétuant la tradition contre celui de la modernité qui n'hésite pas à raser tout sur son passage pour édifier le Griffintown de demain.
Tous les ingrédients sont présents dans ce petit livre : Amour, haines, trahisons, meurtre, vengeance.
Livre dense en émotions, vous quitterez à regret ces hommes et femmes qui se sont battus jusqu'au bout pour l'amour des chevaux.
Une histoire d'hommes et de femmes riche de leurs trajectoires personnelles.
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Un genre de "western urbain, de western poétique" dit la quatrième de couverture ... Et c'est tout à fait ça. L'auteure a été cochère dans le vieux Montréal (Griffintown est l'un des plus anciens quartiers ouvriers de la ville) et s'est servie de cette expérience pour écrire son livre. D'une écriture originale, M H Poitras nous raconte une histoire originale, celle des cochers, des conducteurs de calèches pour touristes; et c'est tout un monde ! En parallèle à la vie de l'écurie, de son responsable Billy et de celle des différents chevaux - qu'elle aime, ça se sent - elle retrace l'histoire de Marie, une belle jeune fille, qui devient cochère. Et puis Paul, le patron de l'écurie, est assassiné, stocké en attendant mieux dans un congélateur; et il semblerait que "ceux de la ville" aient de grands projets pour le secteur du "Far Ouest" ...
Ce livre qui a reçu le prix France - Québec 2013 est très bien écrit et raconte une belle histoire, un peu policière, un peu sociale; une histoire assez dure, d'hommes et de femmes courageux, faisant un métier difficile, et qui n'auront que peu de chance face aux entrepreneurs et aux hommes à chapeaux noirs.
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Western urbain, règlements de comptes dans le far-ouest des rues de Montréal.
Ce ne sont pas tout à fait des cowboys, mais le monde particulier des calèches qui offrent aux touristes une visite guidée du Vieux-Montréal. Pas tout à fait des cowboys, mais quand même des hommes et des femmes de chevaux, qui vivent dans un monde où parfois les choses se règlent parfois à coup de révolver.
Ce n’est pas un roman historique, c’est juste une histoire, mais qui rappelle un moment de l’Histoire, celle où les chevaux régnaient sur la ville et où les hommes faisaient boire leurs montures avant de franchir les portes battantes du saloon.
Une écriture légère, un livre qui nous amène ailleurs, même si on a l’impression de connaître la ville.
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