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Critiques de Marie Neuser (316)
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Prendre Gloria

Avec le diptyque « prendre Gloria », « prendre Lily », Marie NEUSER nous plonge dans l’histoire réelle de Danilo RESTIVO, fétichiste des cheveux, condamné à perpétuité en 2002 par le Royaume Uni pour le meurtre et le dépeçage d’une anglaise, et poursuivi en Italie pour la disparition d’Elisa CLAPS en 1993 dans la région de Basilicate, au sud de la péninsule. Disparition qui ne fut dénouée que 17 ans plus tard lorsque le corps fut retrouvé dans le périmètre de l’église où elle fut assassinée.



La chasse de ce pervers a inspiré de multiples ouvrages en anglais (Tobias JONES, Michael LITCHFIELD) et en italien (Federica SCIARELLI, Pierangelo MAURIZIO) et Marie NEUSER, la première en France, s’en inspire pour nous dessiner, avec « prendre Gloria », le contexte italien et nous brosser le portrait ou plutôt les actions et réactions d’une brochette de personnages inspirés des protagonistes de ce drame qui n’a pas fini de scandaliser les italiens puisque même le Pape François a téléphoné à la mère d’Elisa blessée par le silence du curé Mimi SABIA responsable de l’église de la Trinité où fut retrouvé le cadavre.



Marie NEUSER nous dresse les cheveux sur la tête en décrivant les multiples complicités dont l’assassin a profité dans une région où la justice et la hiérarchie policière entretiennent des liens troubles avec les loges et la maffia.

Témoignages, faux témoignages, manipulations, pressions, suicides, assassinats, médias, tous les moyens, même légaux, sont utilisés pour sauver les apparences et masquer le rôle du coupable en détournant les projecteurs vers le métèque de service et envoyer un albanais de passage derrière les barreaux.



Ce roman incontournable , fort astucieusement bâti, se lit d’une traite et le lecteur est révolté par la corruption contemporaine qui travestit le vrai, le bien et le beau et salit la réputation d’une jeune lycéenne morte d’avoir eu les cheveux longs.

L’attitude de la famille de « Gloria » est exemplaire et contraste singulièrement avec celle de « Damiano » fils d’un père absent et d’une mère littéralement inexistante.



Ce fascinant roman nous offre des dialogues d’une grande sincérité et nous fait partager l’existence des protagonistes durant 17 ans en ne laissant aucun instant de répit.

Mais à aucun moment Marie NEUSER ne laisse les acteurs exprimer le moindre remords ou se livrer au moindre examen de conscience et j’imagine ce qu’un Morris WEST ou un Wladimir VOLKOFF nous aurait offert sur un tel scénario …

C'est le premier titre de Marie NEUSER que je lis ; ce ne sera pas le dernier car je parierai que nous sommes face à une romancière qui va rapidement crever les écrans.
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Un petit jouet mécanique

Anna Jorand, adolescente de 16 ans, doit, comme chaque année, passer l’intégralité de ses vacances d’été, avec ses parents, dans la maison secondaire d’Acquargento, hameau désormais inhabité de Corse. Un véritable calvaire pour cette jeune fille qui rêve d’univers urbains et n’aspire qu’à échapper à cette solitude forcée. Et puis, surprise, sa soeur aînée qu’elle connaît si peu, débarque à l’improviste avec sa petite fille d’un an. Anna, qui a toujours nourri des sentiments ambigus à l’égard de cette soeur, lui trouve très vite un comportement plus qu’étrange.



Ce roman est une confirmation de tout le bien que l’on pensait de cet auteur après la publication de son terrible “Je tue les enfants français dans les jardins”. Marie Neuser nous plonge cette fois dans les tourments de l’adolescence avec une maestria étonnante, distillant dès les premières pages un sentiment diffus de doute, de très léger malaise qui ne fera que croître au fil des pages. Alors qu’a contrario, elle semble nous décrire un quotidien des plus banals. Mais l’auteur, très habilement, nous rapproche par cercles concentriques du coeur de son sujet qu’on ne devine finalement que très tard dans le livre (je vous déconseille de lire la quatrième de couverture qui en dit déjà beaucoup trop !). Très vite pris au piège, le lecteur comme l’héroïne, ne peut échapper à son destin.



Découvrir un jeune auteur avec son premier roman procure toujours un grand plaisir. On craint souvent, malheureusement à juste titre, que le deuxième livre infirme cette première impression. Avec Marie Neuser, le doute n’est plus permis : on se laissera entraîner à nouveau dans son univers fascinant pointant la noirceur dans notre environnement le plus familier. Car ses personnages et ses histoires ont cette particularité, rare, de vous hanter longtemps, très longtemps...
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Un petit jouet mécanique

C’est l’histoire d’un retour dans une maison de vacances en Corse, à Acquargento exactement, après une vingtaine d’années ; c’est l’histoire d’Anna Jorand à 15/16 ans. une adolescente qui s’ennuie, jusqu’à l’arrivée de sa grande sœur Hélène, très différente d’elle. Mais Hélène vient avec sa fille d’ un an.

Deux mots caractérisent ce livre : humour et émotion.

C’est un livre qui m’a donné envie de découvrir Marie Neuser ; j’avais déjà lu le plus grand bien de « Je tue les enfants français dans les jardins », que je vais donc m’empresser de lire.



Une lecture que je recommande vivement. Un livre très bien écrit, avec des tripes !

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Je tue les enfants français dans les jardins

Bonsoir et voila j'ai vraiment adoré ce livre tellement vrai.

Pris dans le livre "mon inspecteur m'a dit ,il y a 3 mois : n'essayez même pas de faire cours ,mademoiselle .Sauvez votre peau ( génial d'être prof)

Et celle ci . C'est la fin de la permanence. Je refais mon.paquetage et retourne dans les tranchées.

waouhh
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Un petit jouet mécanique

Roman court, mais puissant. Puissant de part la plume de l'auteur, de part le style original avec ce emploi de ce "Vous "qui nous prend à partie et nous implique dans l’aventure. Puissant par la douloureuse et dramatique histoire narrée.

Un panel de souvenirs d'enfance, mélange de nostalgie et de douleurs comme nous en avons tous connus, certains plus que d'autres. Un panel d'émotions dans cette histoire tristement réaliste.

Jalousie, émois d'adolescente hors norme pour ses parents et pourtant... Marie Neuser brosse le portrait d'une jeune Anna qui ne ressemble pas à sa sœur, loin sans faut, et sous ses airs de rebelle Sous son style gothique se cache une ado sensé, qui maîtrise on ne peut mieux la situation, sensée, posée, adulte. La sœur de l'ombre, le vilain petit canard, et quand l'enfant prodigue est de retour, les parents de voient qu'une jeune ado en crise.

Un livre choc, thriller stressant, ambiance sourde, malaise insoutenable tant l'on craint l'issue qui se profile au fil des chapitres.

L'auteure aborde avec justesse le thème principal de son intrigue, je ne peux y faire allusion ouvertement, le plaisir en serait gâché pour le futur lecteur.

Un livre sombre qui ne laisse pas indifférent et qu'il vaut mieux découvrir en s’abstenant de lire la 4e de couverture qui en dévoile un peu trop.

Coup de coeur.

Une auteure que je vais suivre








Lien : http://missneferlectures.ekl..
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Un petit jouet mécanique

Anna, à l'âge adulte, retourne dans la Maison de vacances de son enfance, à Acquargento. Elle raconte ce qui s'est passé l'année de ses seize ans.



Cette année-là, sa soeur Hélène est venue avec sa fille Léa. Anna observe des comportements inquiétants, de la part de la jeune mère. Elle essaie d'alerter les adultes. Mais personne n'écoute l'adolescente.



Il m'a fallu un peu de temps pour rentrer dans le livre mais j'ai fini par ressentir l'ambiance très particulière de ces vacances. Une fois que j'ai été "dedans", je me suis prise au jeu et j'ai voulu savoir s'il y avait eu un drame ou pas.



Le livre est très court (180 pages) et se lit très bien. L'ambiance est très particulière.

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Prendre Lily

Dans ce thriller très original, on ne tremble pas avec la victime, mais on trépigne avec les enquêteurs, le tueur étant très vite identifié, surveillé, pisté, interrogé, libéré, réinterrogé, les enquêteurs s'y abîmant au fur et à mesure des années, obsédés par les victimes, et la capture du monstre, expert en crimes et en mensonges. Le faisceau d' indices menant à sa culpabilité est large : ils sont confondants si on les examine tous ensemble, mais aucune preuve véritable... Les enquêteurs, certes, ne brillent pas par leur complexité psychologique, mais l'auteur a un vrai talent de raconteuse d'histoires, et on est avec eux, frustrés, happés par cette enquête impossible. Un roman de très bonne facture, effectivement le haut du panier du thriller français, et qui ne fait pas dans le gore, ça change - de toute façon, il m'est personnellement de plus en plus difficile de lire des thrillers classiques, ma sensibilité augmentant au fur et à mesure des années ;-) !! donc c'est une lecture que tous peuvent apprécier, et pas seulement les amateurs d'histories bien sanglantes, que j'ai moi-moi même été pendant de nombreuses années ;-)
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Je tue les enfants français dans les jardins

J'ai lu ce livre d'une traite, partagée le désespoir de cette jeune prof d'italien qui vit son travail comme une torture. C'est un roman court mais dense, un roman choc. Violence, détresse psychologique, tragédie... La tension monte crescendo et on est aspirée dans la même spirale infernale que l'auteur. On sent au plus profond de nous que cela ne peut pas se finir bien et on comprend pourquoi, on peut justifier l'acte de l'enseignante et c'est profondément dérangeant. Il n'y a aucun échappatoire, aucun espoir, aucun issue autre que l'acte de violence ultime. C'est ce qui dérange. Parce qu'à sa place, aurait-on pu faire autrement ? Aurait-on vraiment pu agir différemment ? Un livre très court, mais très pesant.
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Je tue les enfants français dans les jardins

Malgré son titre, ce roman n'est pas un polar, plutôt un roman noir, trés noir. On le lit d'une traite, la gorge serrée, tant il nous ramène à des faits divers dont on a beaucoup entendu parler. Et aussi, à d'autres cas dont on sait qu'ils existent mais qu'ils sont moins médiatisés, tant qu'il n'y a pas de passage à l'acte, mais jusqu'à quand?



Une jeune femme, Lisa, professeur d'italien dans un collège de la banlieue marseillaise, subit jour aprés jour, les violences et humiliations de ses élèves. Des petits caïds à qui personne n'a jamais posé la moindre limite, et lorsqu'on ose leur résister, n'hésite pas à taper sur les femmes, mère, soeur ou professeur.



Des filles aussi dans cette classe. L'une se prostitue le matin, avant d'aller en cours, et en tire gloire auprés des enseignants, puisqu'avec cet argent, elle, elle peut s'offrir les marques dont elle a envie. Il y a aussi cette jeune fille de 18 ans, venue d'Algérie, qui recommence à zéro en France, la meilleure élève de la classe et celle qui donne la force à la prof, chaque matin, de passer la porte du collège. Chaque soir, elle traçe un bâton puis les raye, comme un prisonnier qui compte les jours à tirer.



Cette jeune fille, dont le suicide pour refuser un mariage forcé, sera le déclenchement par Lisa du refus de subir. Subir les crachats, les menaces physiques, le vol de son sac à main et par là-même de son adresse, et du harcèlement à son domicile.



Dans ce roman l'angoisse monte crescendo, on sent venir le drame, mais qui ne sera pas celui auquel on s'attend. Loin des discours convenus sur les jeunes de banlieue, l'auteur dans ce livre, refuse de faire passer les bourreaux pour des victimes, et ne leur trouve absolument aucune excuse. Nous non plus.



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Je tue les enfants français dans les jardins

C’est l’histoire d’une jeune enseignante d’italien, Lisa (Genovisi)qui se retrouve face à une classe d’élèves totalement démotivés, sauf une élève, Samira, qui travaille et semble vouloir se sortir de sa condition grâce à l’école.

Lisa, quant à elle, doit affronter des Malik, ou des Adrami, qui n’ont qu’une idée, mettre le souk en classe.

J’ai connu ces situations, dans les quartiers nord de Marseille.



Je n’ai pas aimé la fin, car je la trouve invraisemblable. A part ça, c’est très bien écrit, et très vrai.

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Délicieuse

Une immersion en profondeur.

Scénario introspectif par excellence. Pourtant, la situation de base est banale : une femme après 20 ans de mariage est trompée par un homme qui part avec une plus jeune.



Contrairement à ce que j'ai pu lire, Martha n'a pas tout perdu. Aristocrate de naissance, il semble qu'elle vit tjrs dans le confort même après que Ralph l'ait quittée. Par contre, quelle verve chez Marie Neuser pour analyser avec une plume incisive comme un scalpel les états d'âme ! de la perplexité à l'abattement en passant par la colère, la peur du vide qui tel un trou noir, grossit dans sa poitrine, on assiste à un monologue d'une rare intensité. Marie Neuser prête toute sa fougue introspective à ce personnage, à priori commun, à qui elle offre sa force psychologique. Martha Delombre comme son nom l'indique a toujours vécu dans l'ombre et ce malgré, les atouts de sa classe : en tant que psychologue, elle n'a eu de cesse d'écouter des criminels ou encore en tant qu'épouse, de seconder son mari dans ses projets...Entre le boulot, son fils, l'époux, son sens indéfectible de l'écoute, pas de temps pour elle. Surtout que ce dévouement aux autres est mal payé car il semble qu'elle soit seule à se rendre compte de cette qualité. En comparaison d'elle, ô combien le mari volage paraît fade, superficiel : lâche, il esquive, refuse le dialogue face à son épouse qui l'appelle en vain, retire peu à peu ses affaires. le motif de sa séparation est d'ailleurs tellement bateau : le sexe qui avec le temps dans un couple ne peut que s'user. On est saisi par le contraste entre le plaisir de l'époux adultère et le chagrin de l'épouse trahie bien que là aussi, ce soit un fait très répandu. Bref, Marie Neuser a l'art de traiter un drame banal en le sublimant, l'art de prêter sa voix à une épouse bafouée. Quand on songe qu'elles existent depuis les débuts de la civilisation, il était temps que quelqu'un se penche sur elles et décrive leurs états d'âme...



Mais ce n'est pas tout car elle va plus loin. Par allusion, l'auteure suggère que Martha concocte un plan de vengeance. Déjà avec le mythe de Procné et Philomèle qui est rapporté par Eric Perotta (allusion faite à Lucas Perotta) on sent que l'on saisit vaguement quelque chose. Ce récit légendaire raconte un crime passionnel noir, très noir d'un prince qui séquestra sa belle soeur, la viola, lui coupa la langue avant qu'en retour, elle n'empoisonne son fils. Philomèle est comme Martha, bien que son sort soit encore plus terrible en tant que femme de l'ombre, elle qui tissait de mystérieux fils dans les textes qu'elle envoyait à sa propre soeur cocue dans l'espoir que celle-ci ne les déchiffre à son tour : en vain...Ensuite, à cause de l'irruption de Sakura, plus de la moitié du roman, cette femme serpent qui est née d'une métamorphose à coup de pistolet qui grave sur son dos le monde, l'essence des êtres. Son striptease en dansant qui se termine par un cercle sous ses pas est un autre moment mythique. Après, Martha s'identifie à Héra et fait ses préparatifs pr un voyage vers une terre inconnue. Un ultime départ au milieu d'une tempête de destruction de masse qui est accompagnée de ses derniers mots pour son ex et son fils. C'est surprenant car tout est fait soigneusement par allusion. Si l'on devine qu'il y a dans l'esprit de Martha, un petit air divin qui châtie bien, on ne voit pas vraiment ce dont il s'agit....



Par contre, vous ne me croiriez sans doute pas si je vous dis que je connais la vraie. Encore une enfumeuse ou une prétentieuse penseriez-vous... Quoiqu'il en soit, comme Martha à la fin du roman, j'ai publié sur youtube sous le nom de wickafate et j'ai cherché à faire des révélations via un roman qui porte sur l'apocalypse.
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Délicieuse

Quand Raphaël annonce à sa femme Martha qu'après 20 ans de mariage, il ne l'aime plus et qu'il en aime une autre, Martha perd pied…

Martha décide alors de jeter son histoire en pâture aux internautes et se confesse, face à une caméra. A poil. Sans tabou. Sans restriction. Juste son ambiguïté, sa douleur et sa rage.



Un monologue de Martha. Pas très vendeur hein ? Je t'entends d'ici (si, si je te jure) "Hein ? Quoi ? Un monologue de 480 pages ? Ca va le chalet ou bien ? (Expression bien de chez moi pour les non-initiés 😜)

Moi j'y ai vu l'excellence d'une plume capable d'aller dans une profondeur insoupçonnable, capable de te transpercer comme un glaive affuté pour te laisser pantelante et ce, sans aucun temps mort !



J'ai commencé ce récit et en quelques lignes à peine, j'ai su que ça allait être dur. J'ai su que j'allais me retrouver en immersion et que la boule au ventre ne me quitterait pas.



Des livres, j'en ai lu des milliers mais peu m'ont autant parlé, m'ont autant percuté pour de vrai, exactement, parfaitement. Relatant quelque chose que je pouvais à ce point avoir ressenti une fois dans ma vie.

D'ailleurs, je n'ai pas pu le lire d'une traite. J'ai dû le poser par moment pour reprendre mon souffle, pour digérer alors qu'il me brûlait de le continuer pour ne jamais le finir.



Marie Neuser raconte l'amour. Elle le décortique avec grand art. Elle nous montre à quel point c'est un sentiment compliqué, doux, enivrant. A quel point c'est une addiction qui suscite la rage, la haine, l'envie, le désir. A quel point c'est dur, perfide, sournois et destructeur. Un puit sans fond dans lequel on peut se perdre. Un puit dans lequel Martha plongera tête la première...



Ce livre, pour moi, n'est pas un coup de coeur mais un coup de foudre. Véritablement, littéralement. Un livre inoubliable.  Un chef d'oeuvre. Des extraits, j'aurai voulu en mettre des milliers tant les phrases sont belles. Te réécrire le livre, là, sur mon blog pour être sûre que tu le lises. Te montrer la poésie des mots, la force de l'histoire...

Ma tête tourne à l'idée de faire une chronique à la hauteur de ce récit. Te donner réellement envie de le dévorer...non de le déguster...comme un bon plat...et je suis même sûre que tu en reprendras…



Délicieuse, c'est un regard amusé ? Amusant ? Sur les réseaux sociaux. Faudrait-il dire effrayant mais tellement réaliste. Des médias, des réseaux mis en exergue. C'est ironique, sarcastique, c'est brillant !

C'est la preuve A + B qu'une femme bafouée est sans doute le prédateur le plus dangereux de la planète. Rotor, machiavélique. Qui, d'ailleurs, pourrait jurer que Machiavel était uniquement un homme ? Hein ? 😜

La violence derrière les mots de Martha est par moment insoutenable. Les mots d'une femme qui n'a plus rien à perdre si ce n'est elle-même au travers de son amour déchu.

C'est aussi un mélange entre les deux vies de Martha. Sa vie privée et son métier de psychologue criminelle qui nous emporte vers des esprits torturées qui feront clairement écho.

C'est le vase brisé de l'amour que tu peux tenter de recoller mais qui, lorsque tu y mettras de l'eau, pissera de tous les côtés...Quoi qu'il en soit...



Si toi, tu t'es retrouvé(e) dans ce rôle de l'homme ou de la femme trompée(e) --> Tu vas souffrir !

Si toi tu vis le grand amour --> Tu vas souffrir aussi car tu auras peur de ce que tu pourrais potentiellement vivre !



Un final flamboyant, ravageur, terrifiant mais prévisible... Prévisible parce que la trame ne tient pas? Oh que non...Prévisible parce qu'évident...pour moi...Simplement parce que je crois bien que j'aurai fait presque pareil…(J'ai dit presque hein ? 😉)



Un véritable orgasme littéraire et même multiple. C'est pas souvent et c'est diablement bon. C'est d'ailleurs ce moment où tu te rends compte que si tu lis encore et encore, c'est dans l'espoir de trouver LE livre qui te fera cet effet là…Me voilà bonne pour quelques années !



Chapeau Marie ! Vraiment !


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Je tue les enfants français dans les jardins

Que ce petit roman est dur ?

Le titre est un peu rebutant mais très intriguant.

pour valider un auteur commençant par un N pour un challenge j'ai lu ce livre.

L'histoire se passe dans le milieu scolaire.

On ne comprend qu'à la fin le titre du roman que je vous encourage à lire.
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Prendre Gloria

Si vous avez aimé Prendre Lily, vous allez adorer Prendre Gloria. Je me suis prise une sacrée claque. On part toujours sur le même mode opératoire que Prendre Lily, car c'est l'avant Lily. Donc nous savons qui est le tueur et comment il va évoluer. Mais voilà, avec Prendre Gloria nous allons aller plus profondément avec la personnalité des personnages et prendre des révélations claques comme on s'y attend pas.



Prendre Gloria est un cran au dessus de Prendre Lily. Ce sont des romans lents et c'est bien ce que propose l'auteur dès le premier opus. Montrer les rouages du système judiciaire, les personnes influentes des grandes familles... Avoir toutes les preuves contre quelqu'un et ne pas pouvoir le mettre derrière les barreaux. Prendre Gloria montrera comment le tueur sera devenu ce qu'il est, et comment des petits secrets peuvent en devenir des grands. L'égoïsme sera à l'honneur....



La première partie du roman est très lente, mais j'ai aimé ce choix... On entre dans les émotions de chacun. Car il faudra quand même 17 ans pour résoudre l'affaire on ne peut pas l'espérer en 50 pages.

La seconde partie va prendre de la vitesse et les pièces du puzzle vont se mettre en place. On découvre l'horreur, la honte, la déchéance, l'égoïsme des personnes en qui nous devrions avoir le plus confiance.

Des petites claques à répétions pour te mener à un énorme WTF.
Lien : http://les-mots-de-gaiange.o..
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Prendre Gloria

Je ne connaissais pas Marie Neuser avant la lecture de Prendre Gloria. Désormais, elle compte une fan de plus.



Merci Babelio et les Editions Fleuve Noir de m'avoir donné l'occasion de découvrir ce brillant auteur.

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Prendre Gloria

J’ai toujours eu du mal à écrire des critiques sur des livres qui ne m’ont pas complètement conquise.

Pour celui-ci, j’ai en plus eu la chance de rencontrer Marie Neuser que j’ai trouvé très sympathique et qui a expliqué pourquoi et comment elle avait écrit ce livre.

Néanmoins je n’ai pas été passionnée par ce récit. L’auteur a choisi de ne pas raconter cette odieuse affaire par ordre chronologique. Elle a certainement raison mais cela engendre à mon goût quelques longueurs et répétitions.

Ce qui est tout à fait réussi c’est qu’elle arrive à nous faire passer son indignation en démontant les rouages administratifs et en nous faisant questionner sur la fiabilité de tous les protagonistes.

Pourquoi tant de gens ont menti ? on ne le sait toujours pas !

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Prendre Lily

Déception pour ce polar dont la critique de Gérard Collard sur France Info m'avait alléché . Je n'ai pas de problème avec les intrigues qui prennent leur temps, mais ici on a l'impression qu'il ne se passe rien. Le principal suspect est régulièrement arrêté, interrogé et relâché. L'auteur a voulu coller au rythme de l'enquête qui dure des années, mais j'ai surtout ressenti un certain ennui. Le principal enquêteur a une personnalité trop simpliste pour qu’on s’y attache. Un livre avec 200 pages de trop, reste à savoir lesquelles ?
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Je tue les enfants français dans les jardins

L'histoire, c'est celle de Lisa, jeune enseignante d'italien qui voit ses rêves brisés dans le collège ou elle enseigne. Ce roman est purement choquant. Qu'il s'agisse du comportement des élèves ou de celui des collègues de notre malheureuse héroïne. Le pire, c'est de se dire que dans la réalité il y a vraiment des gens ainsi. Lisez-le, ça vaut le détour. Personnellement, je l'ai lu en très peu de temps, prise dans l'histoire, attachée au personnage principal et j'ai adoré ce bouquin, aussi terribles que soient les mésaventures de Lisa. Et je pense que je le relirai un jour
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Prendre Gloria

La genèse de l’affaire du « Haircut Killer » ou comment Damiano Solivo est devenu le sérial killer qui secoua l’Italie pendant dix-sept ans. Tout commence dans une ville de province italienne. Le dimanche 12 septembre 1993, Gloria retourne furtivement à l’église pour un rendez-vous de quelques minutes. Elle ne ressortira jamais. L’enquête débute, sans corps, au milieu du chagrin et des parjures.

L’auteur avait en fait initialement écrit ces deux romans ( prendre Lily et prendre Gloria) en un seul opus. Mais les éditions Fleuve ont eu la judicieuse idée d’en faire un double drame. D’autant que ce second volet de l’enquête peut se suffire à lui même. Et même si vous n’avez pas lu le premier vous serez tout de suite dans le l’enquête sans que l’intrigue en pâtisse.

Prendre Gloria est encore plus puissant que prendre Lily.

Cette auteure est tout bonnement stupéfiante.

Et explore encore un nouveaux style, une nouvelle écriture….

Elle s’approprie l’histoire et y plaque un style, une écriture qui correspond parfaitement à cette histoire.

Elle nous entraîne entre présent et passé. Elle donne la parole à chaque protagoniste.

Elle nous balade. Elle déroule sa petite musique.

Et chaque nouvelle partition est parfaite.

Et c’est parfaitement maîtrise et juste impeccable. Implacable !
Lien : https://collectifpolar.com/
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Prendre Lily

Après le meurtre de Lily Hewitt, retrouvée dans sa baignoire avec les seins tranchés et deux mèches de cheveux de couleurs différentes entre les doigts, l’équipe du policier Gordon enquête sur Damiano Solivo, un immigré italien voisin de la victime. Persuadé de la culpabilité de cet homme, dont l’alibi semble artificiel, Gordon collecte les indices de son implication sans rien pouvoir prouver.

Comme l’indique l’éditeur,ce titre est le premier volume d’un diptyque tiré d’un fait divers qui tourmenta l’Italie et l’Angleterre de 1993 à 2011, Prendre Lily raconte la traque d’un psychopathe identifié.

Prendre Lily est un thriller lent, entêtant, on participe à une traque désespérante et fascinante pour coincer un psychopathe retords qui nous échappe sans cesse. C’est terrifiant.

Et que dire l’écriture de Marie Neuser. Elle alerte, troublante et fougueuse à la fois. Elle est totalement addictive. Un bonheur à lire.
Lien : https://collectifpolar.com/
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