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Critiques de Marie Redonnet (46)
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La femme au colt 45

Le sujet : l'exil forcé et la survie d'une immigrée précaire, est intéressant, d'actualité, et même fort. La nature des événements relatés invite à une pensée sur l'intime et la souffrance.

Et pourtant, je suis passé à côté de tout cela. Certains admireront sans doute la pudeur de la narration : faits horribles juste suggérés, réactions qu'on peut imaginer... Je ne suis pas demandeur de scènes abominables en gros plan, mais cette distance m'a pratiquement privé de toute empathie pour la narratrice. Le choix de nous présenter une immigrée clandestine haut de gamme : séduisante, avec un niveau social, culturel et de richesse au-dessus de la moyenne voulait-il la rapprocher du lecteur ? Cela m'a plus paru artificiel qu'efficace. De plus, j'ai ressenti sa façon de rebondir par des hasards positifs après chaque malheur comme une paresse ou maladresse de l'auteure au lieu qu'elle force mon admiration pour son personnage. A tout le moins, cela m'a confirmé que ce personnage était trop loin de la réalité des réfugiés hommes et femmes que nous accueillons si mal en ce moment.

Semblablement, les explications sur les raisons de cet exil et la façon dont il pourra se terminer m'ont parues bien légères et désincarnées. Bref, ce livre bien intentionné ne m'a pas parlé.

A sa défense, j'avoue que j'ai été irrité dès le début, et sans doute injustement (mais c'est mon ressenti, j'espère que ce ne sera pas le vôtre), par le procédé narratif. La femme parle (à qui?) : ce n'est pas un monologue intérieur, disons un monologue extérieur, des stances très prosaïques ; elle parle comme au théâtre sans doute (donc avec une intention stylistique justifiée par le récit), avec quelques brefs paragraphes intercalés à la façon de didascalies. Pourquoi pas ? Mais cette façon de dire, en particulier les événements situés avant le récit, m'a paru paresseuse ; j'espère qu'au contraire vous en apprécierez l'originalité.
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La femme au colt 45

Un roman qui se laisse lire. Après je ne sais pas si j'ai aimé ou pas .

Des pays imaginaires, dont l'un sous le joug d'une dictature que fuient ses habitants pour se réfugier dans le pays voisin.

Mais l'eldorado se transforme en misère, en combat de tous les jours pour survivre.

C'est l'histoire de Lora, qui menait une vie tranquille bien huilée , qui décide de fuir son pays armée de son colt 45.

Un voyage initiatique dont les épreuves permettent à Lora de se découvrir et de s'affirmer en tant que femme, elle, qui avant n'existait que par son mari. Un portrait de femme combative et volontaire.

Un roman qui ne me laissera pas un grand souvenir mais qui plaira sûrement à d'autres.
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La femme au colt 45

Au Magic Théâtre, Lora Sanders est une actrice adulée de 50 ans menant à travers l'interprétation de ses personnages des vies multiples.

Entourée de son mari très protecteur qui est aussi son metteur en scène et de son fils, la scène du théâtre est sa maison.

Mais la guerre oblige Lora à quitter le théâtre et les siens. Lora fuit seule son pays munie d' un vieux colt 45, ceinturée à elle comme un membre. Un duo improbable et pourtant.

Après une vie statique menée sur la scène, voici Lora sur les routes de la survie, avec au bout de ce chemin la connaissance d'elle même et l'expression de sa vraie personnalité.

J'ai beaucoup aimé l'écriture élégante et fluide de l'auteure qui respire son attachement au théâtre tant sur la structure du roman que sur le fond de l'histoire.

A chaque chapitre, le décor est posé, à chaque chapitre, Lora évolue dans un nouvel environnement et s'adapte. Le texte ne présente pas de rupture brutale entre la vie de tous les jours et le théâtre, l'une et l'autre s'imbriquent naturellement. Le tout forme un très bel hymne à la femme et à la liberté de création.
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La femme au colt 45

Souvent c'est un auteur, un livre dont on a entendu parler ou que l'on nous a conseillé, parfois c'est un titre, une couverture qui ont retenu notre attention. Pour choisir La femme au colt 45, je coche l'entrée par la maison d'édition (bon, d'accord, la couverture a joué un peu aussi). La lecture du Caillou de Sigolène Vinson aux éditions du Tripode m'avait fait découvrir non seulement une auteure que je ne connaissais pas mais aussi une écriture originale. Avec ce livre, je découvre une autre auteure (mais mon libraire m'a aussitôt appris qu'elle avait déjà publié) et une écriture somme toute singulière mais je ne chercherai pas à comparer plus avant ces deux lectures, cela n'aurait pas de sens.



Cette femme au colt 45, c'est Lora Sanders, la belle cinquantaine, douée au tir depuis un apprentissage précoce et actrice au Magic Théâtre. (J'emploie le mot choisi par l'auteure, "actrice" et pourtant il s'agit de théâtre. Naïvement, je pensais que acteur s'employait pour le cinéma et comédien pour le théâtre mais après quelques lectures, il s'avère que cette distinction n'est pas très pertinente, celle que propose Jouvet l'est davantage !)



Savoir utiliser un colt 45 est bien utile a priori quand on vit dans un pays plongé dans une dictature féroce et que l'on cherche à fuir vers l'Etat voisin qui ne s'avèrera pas être le refuge escompté mais tout autant une terre de chaos et de violence. C'est bien utile aussi quand on se retrouve seule. Zuka, le mari et directeur du théâtre a été arrêté car ses pièces ne correspondaient pas à la ligne fixée par la dictature du général Rafi. Le fils Giorgio est entré dans la lutte armée. Lora ne peut donc compter que sur elle-même lorsqu'elle débarque dans la ville de Santaré. Même armée de son colt 45, elle reste une proie facile. L'actrice doit développer des stratégies de survie, se réinventer chaque jour ou peut-être simplement s'inventer tout court, se donner une consistance propre, sans être modelée par l'influence d'un père violent ou celle d'un mari aimant mais finalement trop enrobant. Qu'a-t-elle saisi de la réalité de la vie, choyée comme une star au sein du Magic Théâtre ? Qu'a-t-elle compris de son pays ? et d'elle-même ? De serveuse de pizzas en passant par libraire, elle retourne finalement au théâtre en prenant soin de se débarrasser des oripeaux de sa carrière précédente. C'est donc un parcours initiatique, un parcours de libération d'une femme qui entre pourtant dans la maturité que nous propose Marie Redonnet sur à peu près une centaine de pages (ce qui ne permet pas bien sûr tous les développements). En ce qui concerne l'écriture, j'ai trouvé très réussi le rythme donné par les changements de points de vue. L'auteure alterne des passages à la première personne du singulier où Lora s'exprime et se confie avec des passages à la troisième personne où le lecteur la regarde évoluer, obtient des précisions sur ses gestes, son habillement. Cela fait évidemment penser aux didascalies... de théâtre, allais-je dire mais elles existent aussi au cinéma !



Que la caméra glisse ou que le rideau s'ouvre, peu importe car le plus vaste imaginaire est encore celui du lecteur, me semble-t-il...
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La femme au colt 45

C'est amusant comme ce petit livre, avec son titre de bande dessinée, sa couverture aux traits de dessins quelque peu naïfs et son écriture d'une apparente candeur cache bien son jeu. Sous les habits de la légèreté, le propos est terriblement fort, actuel, interpellant. Il emprunte aux fables, aux contes et surtout au théâtre dans sa construction. L'histoire de Lora Sander est à la fois celle de l'émancipation d'une femme, du déracinement d'une exilée et le reflet de la violence d'un monde qui ressemble trop à celui dans lequel nous vivons.



Lora Sander est comédienne, obligée de quitter son pays, l'Azirie tombé sous le joug d'une dictature. Le Magic Théâtre a été fermé (trop subversif), son mari Zuca est emprisonné, son fils Giorgio a pris les armes dans la résistance et la clandestinité. Lora est donc livrée à elle-même, à la merci des profiteurs, passeurs et autres exploiteurs qui jalonnent le chemin des exilés. Elle compte sur son colt 45, une arme de collection offerte par son père pour se défendre. Elle réussit à atteindre l'état de Santarie et ses promesses de liberté mais doit composer avec les contraintes de son statut de réfugiée sans papiers. Au fil de ses rencontres, bonnes et mauvaises, elle apprendra à connaître la vraie Lora Sander, sous le maquillage et les oripeaux de ses rôles qui l'habitent autant dans la vie que naguère sur scène.



La forme choisie par l'auteure est remarquable et contribue sans nul doute à la captation du lecteur. Lora raconte les épisodes de son exil, interrompue fréquemment par quelques lignes d'indication de décor, de costumes ou d'accessoires, exactement comme pour introduire une nouvelle scène dans une pièce de théâtre. De cette manière, on est exclusivement concentré sur son propos et l'on voit progresser au fur et à mesure son état d'esprit, les pensées qu'elle s'autorise, ses prises de conscience. Le rôle du colt 45 est loin d'être accessoire, d'abord rassurant puis aliénant avant de devenir un objet de malheur et un acteur clé de l'évolution de Lora.



Parfois, une jolie fable vaut mieux qu'un long discours. Marie Redonnet offre ici un texte épuré et poétique qui n'en est pas moins une profonde réflexion politique et sociétale. Vraiment une très très jolie découverte en ce qui me concerne même si j'ai cru comprendre que Marie Redonnet compte de nombreux admirateurs qui semblent regretter sa trop grande rareté. Cette lecture m'a donné envie de me plonger dans ses écrits antérieurs.
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La femme au colt 45

Une fable contemporaine pour raconter l’exil douloureux et l’émancipation d’une femme.



Actrice vedette et épouse de Zuka, le directeur du Magic Théâtre d’un pays imaginaire, l’ Azirie, vivant protégée entre son mari et son fils dans le monde clos du théâtre, Lora Sander s’exile à cinquante ans, jetée sur les routes à cause de la terreur qui a recouvert l’Azirie, après l’arrestation de Zuka et la fermeture du théâtre jugé subversif par la dictature.



Face à l’inexorable, expulsée hors d’une vie protégée et «irréelle», elle abandonne tout, sauf ce colt, cadeau de son père sur son lit de mort, soudain lancée seule dans une vie inconnue et une histoire qui la dépasse.



«La forêt s’interrompt brusquement au bord d’une falaise à pic. Au loin on entend des bruits assourdis de tirs de roquette. Lora, la cinquantaine, allure excentrique, est emmitouflée dans un manteau en fourrure synthétique. Elle porte un bonnet et des gants de laine de couleurs vives. Epuisée, elle s’assoit au bord de la falaise, les jambes dans le vide, un sac à ses côtés.

Elle sort de son sac un vieux colt 45. Elle l’essuie précautionneusement comme si elle voulait vérifier qu’il est bien en état de marche.»



Traversant le fleuve qui sépare l’Azirie de la Santarie, elle découvre non pas la terre promise, mais l’envers d’un même désespoir, et raconte sans misérabilisme les événements les plus tragiques, les rêves volatilisés d’une vie apaisée lorsqu’elle est confrontée aux troubles et à la violence arbitraire et permanente qui règnent aussi en Santarie.



«À partir de maintenant je vis dans la clandestinité comme tous les étrangers sans papiers qui arrivent à Santaré par la mer encore plus que par le fleuve. Cette ville est comme un aimant qui les attire, le point de rencontre des errances et des naufrages d’une humanité à la dérive. Les pièces de Samir Osri dont j’ai été l’une des interprètes sont une image de notre monde. Mais quand je les jouais au Magic Théâtre je ne le savais pas.»



Dans cette tragédie contemporaine dont la forme évoque le théâtre-récit, la femme au colt 45, actrice unique du récit, soudain exposée à la dureté du réel, raconte sa propre transformation dans l’exil.



«-Il y a des rides sur le front et à la commissure des lèvres. La peau commence à se flétrir. Le teint a perdu de son éclat. Le regard est grave et inquiet. Les traits du visage sont harmonieux, des sourcils épais, des lèvres charnues. L’expression est tendue. Cette femme que je ne reconnais pas, sans aucun fard, c’est moi.»



Avec le colt 45 offert par son père qui lui avait appris à tirer, ce pistolet qui est comme un blindage, un héritage affectif dont il est si difficile de se défaire, et une arme qui peut se retourner contre elle, Lora Sander cherche à sauver sa peau. En se débarrassant finalement de ce colt, elle opposera sa volonté de vie et son art à la puissance de mort de l’arme à feu, dans les balbutiements d’une nouvelle vie.



Dans ce roman à paraître en janvier 2016 aux éditions Le Tripode, Marie Redonnet réussit à dire d’une voix claire, avec cette écriture minimale et d’apparence candide d’une grande force, la vie qui se défait, le désespoir de l’exil et l’embryon d’une nouvelle naissance.



Retrouvez cette note de lecture sur mon blog ici :

https://charybde2.wordpress.com/2015/11/03/note-de-lecture-la-femme-au-colt-45-marie-redonnet/

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La femme au colt 45

Ce livre m'a beaucoup déçue. Autant la promotion faite par les éditions le Tripode et les quelques avis lus ici ou là m'avaient fortement interpellée, autant la manière de traiter les différents sujets abordés - exil, guerre, condition de la femme, viol, relations parentale et maritale - m'a agacée. Elle m'a semblé superficielle, voire frivole. Je suis restée en surface du roman en permanence, lu d'une traite presque avec ennui. Je n'ai pas compris non plus l'intérêt de l'utilisation alternée de la première et de la troisième personne du singulier, tout en conservant le point de vue de la narratrice. Bref, ce n'était pas un roman pour moi.
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Trio pour un monde égaré

Cela fait bien un mois que je tourne autour de ce billet... Un mois que cette lecture me trotte dans la tête, me titille les neurones ; me laisse à la fois perplexe et admirative. Pour faire court, j'ai aimé lire ce roman, me laisser emmener dans un univers totalement décalé, loin de mes repères habituels. J'ai aimé ce roman et pourtant, je reste sur l'impression de ne pas avoir tout saisi... Mais y a-t-il quelque chose à saisir ? Doit-on forcément se demander ce qu'a voulu dire l'auteur, doit-on obligatoirement tenter de tout interpréter ou bien cette sensation d'être perdu dans une autre dimension fait-elle partie de l'expérience ?



Il se trouve que Marie Redonnet était de passage dans ma librairie boulonnaise préférée, Les Mots et les choses mercredi soir, occasion rêvée d'aller chercher des réponses à toutes ces questions. Entretien passionnant permettant de découvrir une auteure très généreuse avec ses lecteurs, très enthousiaste dans son envie de communion. Mais qui ne donne aucune clé. Sourit face aux questions des lecteurs qui semblent comme moi s'interroger sur le sens à donner à ce qu'ils ont lu. Explique que ce sont les personnages qui décident ce qu'ils vivent et pas elle... Je l'écoute et je souris moi aussi. Elle a bien raison Marie Redonnet, on ne va pas faire d'explication de texte. Le livre devient celui du lecteur, ce qu'elle écrit fait écho ou pas aux expériences ou aux questionnements du lecteur. Il y a tant de livres qui s'oublient une fois la dernière page tournée... celui qui donne matière à réflexion est d'ores et déjà une réussite.



Bon, de quoi s'agit-il alors ? Comme le titre l'indique, ce roman a trois voix. Celles de trois héros qui n'ont rien à voir les uns avec les autres et vivent trois histoires différentes dans trois lieux différents. Ce qui les réunit ? Leur confrontation avec un monde en crise, violent mais également leur isolement, leur solitude voulue et affirmée face à l'adversité. Une certaine quête d'identité également. Il faut dire que le titre, Trio pour un monde égaré est tout simplement brillant par la manière dont il résume la situation. Trois ambiances différentes également : la première emprunte au western, la seconde aux films d'espionnage, la troisième aux films de guerre et d'anticipation. Pays imaginaires mais inspirés de lieux réels qui contribuent à cette impression de flottement dans un ailleurs pas tout à fait identifié. Et puis nos trois héros donc. Deux hommes et une femme. Oscillant entre soumission et résistance entre liberté et aliénation. Willy Chow, un ancien mercenaire retiré dans un domaine qu'il pensait calme voit soudain la guerre et son meilleur ennemi se rappeler à son bon souvenir. Douglas Marenko, emprisonné dans un pays qu'il avait rejoint pour se libérer d'une emprise se trouve confronté à des pressions bien plus terribles et dangereuses qui portent sur sa propre identité. Quant à Tate Combo, pour tenter d'échapper à son destin, elle a accepté d'être l'esclave d'un artiste photographe qui la modèle selon ses goûts. Prenant la parole tour à tour, chacun de ces trois protagonistes raconte son combat pour survivre et gagner une sorte de liberté dans ce monde complètement égaré. Illustrations littéraires des combats que chaque individu mène au quotidien.



L'écriture de Marie Redonnet qui m'avait déjà beaucoup plu avec La femme au colt 45 contribue à créer une certaine tension, un présent sur lequel plane le danger immédiat et qui garde le lecteur en alerte permanente. On reconnaitrait l'un de ses textes entre mille.



Et puis, cerise sur le gâteau, ce court roman est suivi d'un texte d'une cinquantaine de pages intitulé Un parcours, dans lequel Marie Redonnet livre avec beaucoup de générosité sa relation à l'écriture, les failles sur lesquelles elle s'appuie, les influences liées à ses expériences personnelles, l'importance du théâtre dans son univers (elle est également l'auteure de plusieurs pièces). C'est vraiment passionnant et cela donne quelques clés pour mieux appréhender son œuvre.



Trio pour un monde égaré est un livre rare, intrigant, enrichissant. Et Marie Redonnet une auteure singulière, étonnante, finalement éclairante par les routes qu'elle ouvre et les éléments qu'elle questionne. Il y a quelque chose de fascinant dans tout ça.
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La femme au colt 45

Livre choisi pour sa jolie couverture, dommage que le texte ne reflète pas la poésie de cette dernière. Une femme fuit son pays avec pour seul compagnie son Colt45. Arrivé dans une région très mouvementé elle va s'associer avec des personnages étranges pour survivre.

L'écriture trop enfantine (peut-être est-ce un effet recherché) m'a fortement déplu. Je suis allé jusqu'à la fin car c'est un roman très court.
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Trio pour un monde égaré

Résumé



 Willy Chow est un ancien rebelle qui vit dans une bergerie entre la mer et les collines. Il tente d'oublier un passé trouble, mais la guerre fait à nouveau rage à la frontière et menace la paix de son domaine... Le scientifique Douglas Marenko n'est pas Douglas Marenko. Emprisonné dans une cellule d'un nouveau genre après avoir tenté de fuir son pays, on voudrait pour des raisons qu'il ignore lui faire endosser une nouvelle identité. Il résiste jusqu'à ce que ces geôliers lui présentent une femme censée être son épouse, et qu'il sait avoir connue... Tate Combo a elle aussi quitté son pays, après une prophétie de son père qui prédisait la destruction de son village. Elle vit désormais dans la mégalopole Low Fow, où un photographe en vogue a décidé d'en faire, à force d'opérations chirurgicales, l'incarnation d'une déesse qu'il vénère. Le jour où elle décide de rompre cette métamorphose imposée, des avions s'écrasent sur les tours de la ville... Trois voix embarquées dans les tourments de pays en guerre qui s'entrelacent. Trois personnages qui tentent d'échapper à l'effacement programmé de leur être. Trois destins qui se font écho et font écho à la violence récurrente de leur monde.



Mon avis



Il s'agit de trois narrations sur trois événements, fictionnels mais aussi très actuels.



Willy Show, après une vie passée trouble, a trouvé dans son domaine  d'Olz, la paix, il y cultive d'ailleurs des oliviers (tout un symbole), il y accueille Moss, ancien détenu qui trouve là un havre de tranquillité et de sécurité auprès du propriétaire. Chaque soir Willy retrouve Foney et son renard, et ils regardent le soleil se coucher en dissertant sur leurs vies. Mais bientôt la fureur du monde extérieur va envahir ce paradis.



Douglas Marenko, scientifique, se retrouve en prison sous une autre identité : qui est-il vraiment : Douglas Marenko ou Medi Soro, sa femme est-elle : Olga ou Janey ? Pourquoi est-il ici ?



Tate Combo, africaine,  native d'un pays où aucun avenir n'est possible, enjointe à l'exil par son père qui lui espère un avenir meilleur, est "transformée" jusqu'à la couleur de sa peau pour devenir l'image d'une déesse, Sira. Son pigmalion la façonnera, l'éduquera, en fera une icône qui inondera les pages des magazines.



Le récit se découpe en 6 parties où chaque personnage prend la parole.  Les phrases sont courtes, minimalistes, les chapitres sont également très courts, explicites mais il y a comme un sentiment de frustration : l'imagination fait le travail mais l'auteure ne donne que peu de clés sur le passé et le devenir des protagonistes.  Elle pose le décor, le contexte et à nous de les prolonger.



Au début de la lecture, j'ai trouvé les trois personnages et leurs situations  intéressants, je suis bien entrée dans les trois histoires, j'avais envie de connaître la suite, mais je suis restée sur ma faim par rapport au traitement. 



J'ai, par contre, énormément apprécié la deuxième partie du livre "Un parcours" qui retrace l'itinéraire de l'auteure et la genèse de son travail, original pour le moins mais qui permet de mieux comprendre les 3 histoires, leur construction. Son travail d'écrivain est un laboratoire : elle cherche, elle s'acharne, malgré le peu de retours positifs sur son oeuvre et les aléas de vie. Elle avoue elle-même :



Mes romans, malgré leur apparente simplicité, ne sont pas immédiatement déchiffrables. Ils rencontrent des résistances qui freinent leur diffusion. Je ne suis pas sûre d'avoir très vite un nouveau roman à écrire et encore moins un roman plus commercial. je ne suis pas une romancière professionnelle. (p165)



Celui-ci est, je pense très personnel, fruit d'un vécu, mais même si je garderai en tête ce petit livre et ces trois histoires qui, pour moi, auraient mérité un plus long développement en particulier sur le personnage de Tate Combo, sur sa place de femme issue de l'immigration, projetée icône et qui choisira le quartier des Brumes, quartier des déshérités, pour y vivre où elle s'affirmera et donnera une nouvelle orientation  à sa vie



C'est une expérience de lecture, nouvelle, d'un style particulier, entre la nouvelle et la dystopie. A travers ces trois histoires où il est question d'identité, de guerre, d'exil, trois grands thèmes de notre époque (effondrement des twins towers, immigration, guerres civiles etc....) on découvre un style mais c'est plus le développement et le traitement qui ne correspondent pas à mon univers de lecture. Mais je suis curieuse et j'aime découvrir d'autres univers afin de me faire ma propre opinion. Je pense qu'il faut lire autre chose de cette auteure afin de mieux comprendre son travail.



Livre lu dans le cadre du Prix du Roman France Télévisions 2018


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La femme au colt 45

Peut etre avais-je torp attendu de ce livre....

Quant au personnage de femme .. aventuriere et independante

.. Sans doute .

un recit assez plat

Une aventure sans grande imagination.

et .. un epu d'indulgence quant au style .. depouillé.

d'une aventure .. et quete intemporelles d'une femme ..

Qui revendique son independance ..

Apres une vie de sommeil.

Une fable

Universelle

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Mobie-Diq

Un couple (Mobie et Diq) naufragé d’un deuxième Titanic dérive en mer sur une vieille barque.

Entre questions pratiques de survie, préoccupations du plus pur quotidien complètement détachées de la situation, souvenir de quelques grandes étapes et événements de leur vie, projections et espoirs pour leur futur, on assiste à un dialogue plus ou moins décousu et à tendance absurde, me faisant penser à Beckett, traitant au final surtout de la vie et de la mort.



J’avoue ne pas avoir été franchement convaincue mais une relecture me permettrait sans doute mieux d’apprécier les subtilités et différentes couches de sens.
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Héritières

Splendid Hôtel :



Ce roman est une relecture pour moi, et je le trouve encore meilleur que la première fois. Il fait partie d'une trilogie publiée dans la fin des années 1980 aux éditions de Minuit et rééditée en 2017 en un seul volume sous la dénomination "Les Héritières" par le Tripode.

Ce volume comprend donc le ci-devant Splendid Hôtel, Forever Valley et Rose Mélie Rose.

Phrases brèves sans adjectifs pour dépeindre l'inexorable enlisement dans le marais d'un hôtel malgré les efforts éperdus de sa propriétaire : canalisations poreuses, sanitaires bouchés, toiture prenant l'eau, infiltrations au sous-sol, invasions de mouches, moustiques, termites, punaises, rats, odeur pestilentielle en provenance du marécage lorsqu'il pleut, gel, clients tyranniques et peu soigneux.

On parlé d'écriture blanche mais l'auteur elle-même, qui a beaucoup écrit sous la forme du haïku, récuse cette dénomination. Il s'agit d'une écriture désossée qui exprime l'hostilité d'un monde où aucun choix n'est possible, où aucun espace n'est disponible pour un quelconque enjolivement du réel, sorte de pierre brute et tranchante.



Forever Valley :



Ici l'héroïne, prisonnière de son hameau coincé entre la frontière et le village d'en-bas, parvient, malgré une vie misérable, à poursuivre un projet personnel et à quitter cette terre abandonnée. Son projet échoue et son existence hors du hameau reste triste et misérable. Elle a pourtant fait un pas de plus que l'héroïne du Splendid Hôtel vers la prise de conscience d'une volonté propre.



Rose Mélie Rose.



Ce texte ressemble à un conte merveilleux. Il étonne, envoûte. Ici encore l'héroïne est malmenée, prise dans le désir sordide des hommes. Pourtant elle parcourt un chemin qui la ramènera à sa propre naissance, et à la mort aussi, les deux se confondant. Ce roman est plein de rêves irréalisés et ces rêves sont beaux. Malgré la noirceur du roman, une sorte de douceur paradoxale en émane.



Je suis heureuse d'avoir rencontré cet univers : je lirai tous les autres livres de Marie Redonnet, y compris ses pièces de théâtre.
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La femme au colt 45

A la suite de la répression d'une rébellion dans un pays imaginaire que l'on situe volontiers aux confins de l'Europe de l'est et de l'Asie centrale, Lora s'enfuie laissant mari (emprisonné) et fils (en résistance avec la rébellion). Elle devient clandestine avec pour seul bagage un colt 45 qui lui vient de son père.



Quelle aventure ! Marie Redonnet, avec des phrases courtes, des chapitres courts, arrive grâce à une puissance évocatrice certaine, à nous faire vibrer avec Lora. Elle connaîtra la menace permanente des hommes, en position de faiblesse s'il n'y avait le fameux colt 45. Mais aussi de belles rencontres.



Forcément la vie change, la conception qu'on en a aussi, la perception du monde alentour évolue, et la personnalité de Lora prend corps dans cette fuite.



Un roman en forme de fable, à l'écriture sans fioritures, qui traite sans pathétique de la situation de ceux qui fuient leur pays, et se retrouvent vite sans rien, dépouillés et à la merci de tous les profiteurs.
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Splendid Hôtel

« Jusqu'ici tout va bien. » pourrait être la devise de cette femme vieillissante qui entretient et gère l'hôtel miteux hérité de sa grand-mère, construit en plein milieu d'un marais à l'air pestilentiel, son bois pourrissant, ses tuyauteries rouillées fuyant de tout côté, sa charpente menaçant de s'effondrer, en bref insalubre et sordide. Mais ce cadeau empoisonné, elle en est fière et le maintient debout jusqu'à la fin, contre toute raison, et malgré ses deux soeurs parasites qui font fuir les quelques clients restant.

Ce roman est avant tout un excellent monologue intérieur résumant les pensées, la dispersion mentale du personnage, grâce à un enchainement de phrases ultra courtes changeant subitement de sujet de l'une à l'autre, ou au contraire se répétant de manière obsessive, comme si la narratrice était au bord de la folie, s'attardant sur des choses insignifiantes pendant que sa vie et celle de ses sœurs se décompose avec son hôtel malsain.

Autre particularité de ce monologue intérieur (technique souvent utilisée pour ralentir le temps et décrire une grande somme de sensations se produisant en un cours laps de temps), il permet ici de voir le temps en accéléré, de passer des mois ou des années en quelques phrases, comme si la vie de la narratrice avait défilé sans qu'elle s'en rende compte – un procédé nouveau pour moi et que j'ai aimé découvrir.
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La femme au colt 45

Après 10 ans d'absence, Marie Redonnet revient avec un nouveau roman, la femme au colt 45, belle fable sur la renaissance d'une femme ayant choisi la liberté à la dictature.



"Mais contrairement à ce qu'il pense, ma décision n'est pas un choix politique. C'est un choix personnel. Sans mon colt 45 maintenant qu'il rouille au fond du fleuve, je dois apprendre toute seule à devenir Lora Sander. Si je réussis j'aurai fait mes preuves."



Lora Sander, comédienne célèbre et émérite au Magic Theatre, décide de fuir son pays, l'Azirie, tombé sous le joug d'une dictature. Choisissant de rester libre, elle prend le chemin de l'exil et devient clandestine sur l'ile de Santaré. Rapidement mise à nue, il ne lui reste bientôt plus que son Colt 45, cadeau de son père sur son lit de mort, comme unique vestige de son ancienne vie.



Ayant besoin d'argent, elle finira par le vendre avant de le retrouver en fin de roman et de finir par s'en débarrasser définitivement. Ce colt 45 est l'image même de la transformation de la vie de Lora, le fil rouge de cette histoire.



"Elle jette son colt dans le fleuve.

- Maintenant que mon colt a accompli sa dernière mission, qu'il aille rouiller et pourrir au fond du fleuve. Et que j'en sois à jamais débarrassée. "



Tout au long de ce très court récit, 112 pages, Marie Redonnet témoigne de la dureté de la vie des réfugiés, entre vols, viols, violence, exploitation, dépouillement...C'est touchant, marquant, fort.



"À partir de maintenant je vis dans la clandestinité comme tous les étrangers sans papiers qui arrivent à Santaré par la mer encore plus que par le fleuve. Cette ville est comme un aimant qui les attire, le point de rencontre des errances et des naufrages d'une humanité à la dérive. Les pièces de Samir Osri dont j'ai été l'une des interprètes sont une image de notre monde. Mais quand je les jouais au Magic Théâtre je ne le savais pas."



L'écriture est poétique mais surtout sèche, minimaliste et acerbe. De même, elle peut exprimer une grande sensibilité ou à l'inverse de la désinvolture. C'est très étonnant à lire mais toujours très fluide, beau. Sous des aspects de simplicité, Marie Redonnet fait passer ses messages. Elle maitrise parfaitement sa narration.



La structure du texte est elle aussi assez atypique. Cela ressemble à une pièce de théâtre ou à un scénario de film dans lequel les déclamations à la première personne de l'actrice unique, récit intimiste et fort, alternent avec une sorte de voix off, à la troisième personne, très neutre, nous explicitant les lieux, les tenues, les changements de contexte et autres situations. Cela fait penser aux didascalies de théâtre.



On tourne les pages rapidement et on atteint la dernière sans s'en rendre compte. Ce qui prouve que l'auteur a me semble-t-il réussi son livre.



J'ai passé un bon moment et apprécié cet ouvrage dramatique et politique que je vous conseille. Je regrette toutefois un peu sa brièveté qui ne permet pas d'approfondir tous les thèmes abordés mais juste pour certains de les effleurer. Mais est ce que le message aurait été aussi percutant si cet opus avait été différemment organisé? Rien n'est moins sûr...



3,5/5




Lien : http://alombredunoyer.com/20..
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Villa Rosa, Henri Matisse

Comment un simple jeu d'écriture autour d'un nom, Matisse et d'un prénom, Henri, peut-il créer un curieux personnage, peintre du dimanche, si emballé par les tableaux de son homonyme qu'il va passer sa vie à les redécouvrir? C'est inattendu, décalé, mais lumineux.

Un joli petit conte très coloré, largement illustré de minuscules reproductions de peintures de Matisse.
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Splendid Hôtel

Ce roman est une relecture pour moi, et je le trouve encore meilleur que la première fois. Il fait partie d'une trilogie publiée dans la fin des années 1980 aux éditions de Minuit et rééditée en 2017 en un seul volume sous la dénomination "Les Héritières" par Le Tripode.

Ce volume comprend donc le ci-devant Splendide Hôtel, Forever Valley et Rose Mélie Rose.

Phrases brèves sans adjectifs pour dépeindre l'inexorable enlisement dans le marais d'un hôtel et de sa propriétaire : canalisations en péril, sanitaires bouchés, toiture prenant l'eau, infiltrations au sous-sol, invasions de mouches, moustiques, termites, punaises, rats, odeur pestilentielle en provenance du marécage lorsqu'il pleut, gel, clients égoïstes et mal embouchés.

Ainsi va la vie de la narratrice.

Les techniques de l'écriture blanche et du nouveau roman sont présents mais seulement en tant qu'outils et non comme fin en soi.

Une parenté avec Hélène Bessette, mais pas la même chose tout de même.

Je suis étonnée de voir aussi peu de critiques pour des livres de cette qualité alors que d'autres, bien moins ambitieux, bien moins valeureux, sont encensés à chaque rentrée d'automne et d'hiver par la presse.

Car Marie Redonnet continue à écrire, mais ne "sort" pas un livre chaque année comme un métronome, d'où sans doute la qualité de son écriture.

Quelle injustice ! quelle perte !

Peut-être survivra-elle alors que certaines productions s'apparenteraient davantage à de simples objets de consommation immédiate.
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Héritières



Les éditions du Tripode reprennent en un volume trois romans de Marie Redonnet, parus initialement aux éditions de Minuit dans les années 86-87 : Splendid Hôtel, Forever Valley et Rose Mélie Rose. Ce regroupement sous une même –belle – couverture met en lumière la forte unité de cet univers étrange.

Les narrations s’inscrivent dans des villes et villages à l’abandon, désertés de leurs habitants partis vers des destinations plus modernes, plus attrayantes ou plus clémentes. Des bâtiments délabrés, hôtel, mairie, dancing, maisons en ruine, églises écroulées. Des terrains vagues, des lagunes, des paysages hostiles. Il pleut beaucoup chez Marie Redonnet, les jeunes filles ont souvent les pieds dans la boue.

Elles, les héritières, se prénomment Rose, Mélie, Ada, Adel, Massi. Elles portent des robes d’organdi blanc ou de velours rouge pour aller danser le samedi soir à Forever Valley, au Continental ou au Bastringue. Elles aiment des hommes qui se prénomment Pim, Yem, Fred ou Ted. Leur héritage : un hôtel en faillite au milieu des marais, un village englouti sous les eaux d’un barrage, l’enseigne d’un vieux magasin de souvenirs.

Les trois romans rappellent parfois le Twin Peaks de Lynch, par leur esthétique du désastre, leur réalisme mêlé de fable et le côtoiement de la folie.

Le style très dépouillé de Marie Redonnet sert la brutalité du propos. Rythme très rapide, saccadé à l’excès dans Splendid Hôtel, il s’assouplit un peu dans les deux romans suivants, sans perdre de sa force. Aucune psychologie, les faits s’enchaînent inexorablement, sans autre explication qu’une loi physique du mouvement vers l’achèvement de toute chose et toute vie, et dans le simple constat de l’écrivaine, de ses héroïnes et des lecteurs.

Beauté des paysages, regard sombre et halluciné, géographie onirique, utilisation des répétitions, des obsessions, l’écriture de Marie Redonnet happe le lecteur dans une puissance d’évocation, une hallucination parfois dérangeante, inquiétante et envoutante.





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Trio pour un monde égaré

Les voix ineffaçables de Marie Redonnet pour résister au chaos d’un monde en perdition.



Les trois protagonistes principaux dont les voix s’entrelacent dans le «Trio pour un monde égaré» de Marie Redonnet, paru le 4 janvier 2018 aux éditions Le Tripode, portent des noms aux consonances hybrides – Willy Chow, Douglas Marenko et Tate Combo – qui ne les rattachent pas clairement à une nationalité ou une aire géographique précise et font d’eux des représentants d’une humanité entière précipitée dans l’égarement. Leurs noms énigmatiques reflètent leurs identités multiples et menacées, la fragilité de leur vie dans le chaos d’une humanité marquée par des conflits et des guerres incessantes, par l’effacement de la mémoire et du sens.



La suite sur le blog Charybde 27 ici :
Lien : https://charybde2.wordpress...
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