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Citations de Marin Ledun (377)


Mes petites vieilles de Popul'Hair me manquent . Elles perdent leurs cheveux, ont des goûts de chiotte en matière de permanente , mais au moins, elles pètent le feu, bouffent leur retraite à pleines dents et piquent les cotisations des actifs avec le sourire et le mors aux ratiches.
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J'ai lu quelque part qu'on pardonnait plus aisément le meurtre que les chèques sans provision.
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Le corps relève de la médecine du travail, le psychisme, non. C'est aussi simple que ça. Le foie, les muscles, les traumatismes crâniens, les entorses, les foulures, les bras cassés, les fémurs brisés, les infections, les irradiations, tout cela ou presque rentre avec le temps dans les cadres établis par la déontologie médicale. Par contre, ce qui se passe dans la tête doit rester dans le cadre du domicile. Au mieux, on parlera de stress. Au pire, on vous demandera de garder vos idées noires à la maison. Un salarié qui tente de se suicider sera presque soupçonné de vouloir nuire à l'image de son employeur. Ou, plus grave, au monde du travail en général.
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Et de m'expliquer le principe du strip-poker, joué selon la règle du Texas Hold'em. Chaque fois qu'un joueur n'a plus de jetons, il retire un vêtement en échange d'une nouvelle carte, jusqu'à élimination. Jusqu'ici, je suis. Attention, ça se complique. Dans sa variante géronte, compte tenu du fait que ses pensionnaires ne portent généralement pour seul habit que la blouse en papier crépon réglementaire, on a le droit de jouer avec tuyaux, sondes, drains, perfusions et autres respirateurs artificiels. Ça pimente le jeu. Antoine gère les soucis pratiques et c'est toujours mieux que les conneries parfumées à la sauce TF1 des jeux télévisés ou les séances de Scrabble en groupe.
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Mon frère est un héros, donc.
Parce qu'il endure tout ça, bien sûr.
Mais surtout parce qu'il adore son métier. Les petits vieux l'éclatent au plus haut point. Leurs manies, leur touchante dépendance, leur grain de folie, leurs souvenirs périmés, leurs mille et une vies, leurs photos de petits-enfants qui ne passent jamais, leur gérontisme, leur Troisième République, les grandes lois sur l'instruction, la laïcité ou le droit de grève sur lesquelles ils chient aujourd'hui en votant réactionnaire et nationaliste, la bombe H, la peine de mort, les Trente Glorieuses, les crises à répétition comme héritage, l'allongement de la vie, l'industrie pharmaceutique et du tabac, l'incompétence politique, l'incurie présidentielle, la publicité, la financiarisation de l'économie, les émissions de Thierry Ardisson et Marc-Olivier Fogiel ou le réchauffement climatique. Ces vieux-là ont tout inventé et Antoine les aime. C'est son côté Jacques Vergès : même les salauds ont le droit d'être défendus, torchés et lavés.
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…à mon avis, les théories mathématiques, c'est comme la libido ou un dérailleur de vélo : qui se soucie de savoir comment ça marche pourvu que ça marche ?
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Le médecin me fait un clin d'œil complice, lève discrètement l'index sur ses lèvres, puis il empoche le chèque.
Il sait.
Uniquement à l'aide d'un stéthoscope ?
Impossible.
Camille a capté notre bref échange. Elle me dévisage avec suspicion. Je feins de me laisser aller sur l'oreiller en guise de diversion et je fourre la main dans la poche de mon jeans pour y trouver le test de grossesse. J'entrouvre mes paupières. Nouveau clin d'œil de docteur-le-fouineur qui semble me dire « Je suis tombé dessus par hasard, je te jure ! » et à qui je balance mon regard torve qui signifie « Si tu parles, tu es mort, chacal puant ! ». Message reçu cinq sur cinq. Il referme sa sacoche, salue l'assemblée et prend congé.
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Il paraît qu’on dit ultra trail maintenant. Le principe est simple : tu cours pendant des heures et tu dépenses l’équivalent de trois mois de salaire chez décathlon par an au lieu d’alimenter le compte en banque d’un psy. C’est meilleur pour la santé, mais les lacanien font la gueule. (186)
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Je tache de prendre le ton le plus neutre possible pour ne pas l’effrayer :
— tu vas rire, maman, je ne trouve pas Gisèle.
Ses yeux s’ouvrent illico en grand. Oups ! Je regrette aussitôt l’emploi du « tu vas rire » — on ne se méfie jamais assez du pouvoir antiparastasique de l’antiphrase. (p. 21)
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Je me sent comme Alice de l’autre côté de l’autre miroir, retraversant le miroir en sens inverse, mais débarquant dans une réalité où l’absurde et le bizarre seraient devenus la règle. Par ailleurs, je retire tout le mal que j’ai pu dire par le passé des couples de témoins de Jéhovah et des démarcheurs commerciaux. Ces gens sont des héros. (P.121)
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Le Beretta 92 est là où je l'ai caché, ce matin, en prenant mon service. Tiroir du bas. Sous une pile de rapports d'expertise.
Une arme sordide et belle. Noire. Captant et capturant la lumière comme une toile de Soulages.
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On n'a rien à exiger de ses parents ils sont ce qu'ils sont. (p.65)
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Chez lui.
Un bien grand mot pour cette chambre équipée d’un coin cuisine et d’une salle de bains qu’il louait dans le sous-sol d’une villa occupée seulement à la belle saison. L’endroit était chaud en été, glacial en hiver, humide toute l’année. Ferrer s’en foutait. Il ne s’était jamais projeté dans ce gourbi. Il rêvait d’une baraque à retaper, de l’autre côté de Begaarts, en pleine forêt. Il attendait son heure.
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Tout se perd.
Rien ne se crée.
Et aucune transformation de l’ordre existant, hein, fallait pas charrier !
La philosophie écologique de Baxter n’allait guère plus loin que le line-up où il se rendait chaque jour que Dieu faisait, quels que soit la saison, le temps ou les conditions de houle, et où, assis à califourchon sur sa planche, le visage éclairé par les premières lueurs du jour,il plissait les yeux et guettait l’arrivée du swell parfait.
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Aux yeux des autres, on doit paraître dures, dures et résistantes, dures pour masquer notre angoisse. Il faut redresser la tête et serrer les dents, mais qu'est- ce que ça change ? Qui pense à nous ? Qui sèche nos larmes , qui se soucie des gens comme nous ? Leurs lois nous définissent comme des terroristes et ça recommence, toujours et encore, comme si c'était un cercle sans fin.
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Elle possédait désormais un superpouvoir: détecter, derrière le séisme, la tectonique des plaques destructrice qui façonnait et broyait sa vie
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Je suis moche et crevée. Je n'ai pas dormi depuis des siècles, je vomis tout ce que j'avale, j'ai le corps d'une vieille de quatre-vingts ans, je carbure aux cachetons pour tenir, je n'ai pas baisé depuis des mois et, franchement, je ne suis pas certaine d'avoir envie, les patients dont j'ai la charge se pendent ou se jettent par les fenêtres, j'ai planté ma fille hier soir pour bouffer avec un flic qui était peut-être à l'université avec elle et, pour couronner le tout, j'ai mes règles. Tes attentions me touchent beaucoup, mais je suis médecin et tu es lieutenant de police. Je suis dépressive et je sais que tu as besoin d'autre chose. Je n'ai rien à t'apporter, ma vie de vaut rien...
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Le sourire émail diamant grimpa de deux crans sur l'échelle de la mauvaise foi. Il déclara: Je vais voir ce que je peux faire. (p.82)
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"Les spectres ont cessé de la harceler dès l'instant où le sentiment de panique qui l'habitait a disparu.
Un sentiment de puissance mêlé de sérénité l'envahit. Pour la première fois depuis que ses journées et ses nuits ne sont plus qu'une lente succession de cauchemars, elle réalise qu'elle peut maîtriser en partie la situation." p103
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Tout ce que je veux, c'est comprendre pourquoi cette maladie m'a choisie. Pourquoi elle me harcèle jour et nuit. Et pourquoi elle crée une barrière entre le monde et moi.
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