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Citations de Martin Michaud (241)


Il savait que l’on finit toujours par extraire quelque chose du vide. Et que lorsqu’on ferme les paupières et que les images se mettent à défiler, des ombres peuvent surgir des ténèbres, se matérialiser. Il réalisait surtout que si on leur ouvrait la porte, ces illusions devenaient des gouffres capables de nous avaler.
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Elias analysa la situation sans émotion. Prendre ses jambes à son cou et se fondre dans la foule avec Sasha ne constituait pas une option: l'agent de sécurité donnerait l'alerte; ses collègues et lui, secondés peut-être par des policiers, se lanceraient à leurs trousses et ils seraient vite arrêtés. Touchant des doigts le tuyau de plomb calé dans la poche de son imperméable, il envisagea la possibilité d'employer la force.
Les voix se déchaînèrent dans sa tête.
"Tu es complètement fou ou quoi? N'y pense même pas!"
"C'est beaucoup trop risqué. Concentre-toi sur ton objectif, Elias. Tu dois à tout prix reprendre contact avec Luana."
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La vieille qui traverse la rue devant la Corolla sursaute en entendant les jurons que son conducteur profère. Comme il est seul, elle ne doute pas un instant qu'il s'agit d'un schizophrène du téléphone, un de ces obsédés de la conversation qui déambule en parlant dans le vide, un dispositif vissé dans l'oreille.
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Certaines personnes peuvent partager votre quotidien pendant quinze ans sans vous marquer, alors que d’autres traversent votre vie comme un météore et transfigurent à jamais votre univers.
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A partir du moment où une femme vous avait montré son intérêt, mais qu'elle feignait l'indifférence, il fallait être effronté, prendre les devants, profiter de l'effet de surprise.
Et mentir, ça oui ! Ne jamais dire la vérité. Prétendre qu'on est prêt pour le grand amour même si, en réalité, on ne veut que tirer son coup, se libérer les gamètes et ne plus jamais donner de nouvelles.
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En esquissant à gros traits l’histoire de Nadja pour réconforter Ruthshelle, Jacinthe omettait de parler des séquelles psychologiques qui hantaient encore celle-ci.
Comprenant l’intention, Victor approuva.
- Peu importe ce que Coleman me veut, on règle ça au plus vite pour que tu puisses aller rejoindre Oscar à l’hôpital.
Jacinthe mit sa main droite dans sa poche, pour la soustraire à leurs yeux. Mais le tremblement qui l’affectait n’avait échappé à personne.
- Qu’est-ce tu fais encore icitte à jaser ? Grouille, mon homme ! Faut que les bottines suivent les babines. Go !
Victor se leva alors que l’enquêtrice de la GRC achevait de les renseigner sur les antécédents de Coleman.
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Quoi qu’il en soit, la femme qu’il aimait de toute sa fibre, celle avec qui il pensait vieillir, coupait à présent chaque fil qui la reliait à lui. Mais la blessure se refermerait peu à peu, et Victor savait qu’il en arriverait tôt ou tard à l’étape de l’acceptation. Il avait d’ailleurs lui-même beaucoup changé durant cette période, en avait profité pour faire le point sur sa vie. Et même si ses traumatismes le rattrapaient parfois, il apprenait chaque jour davantage à faire la paix avec eux.
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La forêt bruissait dans le vent, des corbeaux croassaient sous les étoiles.
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Messiah effectue les ajustements de façon méthodique.
- Confirmé. Ajusté.
- Quand tu veux.
Le tireur essuie la sueur qui glisse sur son front. La cible marche dans une foule compacte. Il prend une grande inspiration, puis il aligne la cible en mouvement dans sa visée.
La voix d’Iba se fait insistante.
- L’homme à la tunique bleue. Qu’est-ce que tu attends, Messiah ?
Quand son index touche la détente, le temps se suspend, la détonation déchire le silence, et la balle entame son vol en sifflant vers sa cible. Soudainement, l’homme à la tunique bleue est animé d’un soubresaut, ses bras projetés violemment vers l’arrière, puis son corps sans vie s’affaisse sur les genoux.
- Cible au sol. Gook kill, Messiah !
- Oh non ! Fuck !
La jeune femme se reprend d’un ton qu’elle veut neutre.
- Victime collatérale…
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"A l'étage des départs, Elias examine longuement le tableau d'affichage des vols avant de repérer ce qu'il cherchait. L'avion qu'ils attendaient devait se poser à 16h30."
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"Elias voulait éviter qu’on les repère, mais ils ne pouvaient faire autrement que de se présenter au point de chute s’ils voulaient reprendre contact avec Luana. Ils devaient donc procéder avec prudence et se tenir le plus loin possible du champ des caméras de surveillance. "
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"Tant qu’ils s’étaient terrés dans cette vallée au fond des bois de la Missisquoi, il avait cru qu’il serait possible de disparaître et d’échapper à ceux qui les poursuivaient ; que Luana, la mère du garçon, pourrait les y rejoindre et vivre tranquille avec eux. "
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— Non, justement. Les politiciens qui nous ont envoyés nous battre là-bas comprennent rien. Ils savent pas ce que ça fait d’enlever une vie. Le sang de cette petite-là est autant sur leurs mains que sur les miennes. Ces peuples-là, ce sont des grands peuples. On n’a pas à aller chez eux leur dire quoi faire, on n’a pas à leur imposer notre façon de voir les choses.
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— La raison d’être de l’armée, c’est de recruter des individus pour en faire des tueurs. Et leur apprendre à tuer au nom de notre système capitaliste, drapé dans un idéal de démocratie: protéger notre pays pour continuer à faire rouler l’économie. Dans cette rhétorique-là, y a pas de coupables, pas de logique. Juste un ennemi à abattre.
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- On ne devrait jamais s'en vouloir d'être en vie.
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Avait-elle fui un pays où les jeunes avaient perdu l'espoir, où les vieux avaient tourné le dos à leurs idéaux ? Avait-elle fui par dépit, par nécessité ou pour survivre ? Avait-elle fui un de ces villages à la terre jonchée de corps d'enfants mutilés à la machette ou simplement une maison où l'on chuchotait ? Avait-elle fui la violence d'un seul homme ou celle de tout un peuple ? Elle avait évidemment ses raisons. Mais la vie avait convaincu Victor qu'au bout du compte on ne fait essentiellement qu'une chose : on fuit le manque d'horizon.
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Il y a de ces moments qui façonnent un individu et qu’il n’oublie jamais. Et si la vie se charge de le faire avancer, elle l’oblige aussi parfois à affronter une culpabilité écrasante.
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Il en connaissait un rayon sur la question. L’évasion des prisons internes, celles qui empoissonnent l’esprit.
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Le temps d’une parenthèse, ils pouvaient se comporter comme des gens ordinaires. Car c’est tout ce qu’ils étaient, en réalité. Des gens ordinaires aux prises avec des circonstances extraordinaires.
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Je devais avoir six ans et j’accompagnais mon père à son bureau lorsque j’en ai pris conscience pour la première fois : non seulement les gens évitaient soigneusement de se regarder entre eux, mais il régnait aussi, dans la cage d’acier bondée qui nous trimballait d’un étage à l’autre, un silence quasi funéraire, malsain et angoissé.
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