Martin Suter

Peter est veuf, tragiquement veuf. Sa femme Laura est morte, assassinée au pied de leur immeuble. La police enquête mais n'avance pas. Peter est noyé dans le chagrin, pense à la vengeance et finit par remarquer que quelque chose n'est plus pareil. Mais quoi ? Des arbres qui changent, des voitures qui se garent autrement, l'allure de la résidence qui n'est plus tout à fait la même. C'est dans cette ambiance que Peter fait son enquête et se lie avec son voisin Knupp. Celui-ci développe une drôle de théorie : il faut contrecarrer le temps pour démontrer qu'il n'existe pas et ainsi la mort de la femme de Peter ne serait plus vraiment réelle, conjurée. Pour se faire, il s'agit de remettre les décors du jour où Laura a été assassinée pour contrecarrer le temps. Sauf que tout n'est pas aussi clair et limpide que cela. La vérité crue et cruelle aime se rappeler à notre bon souvenir, notamment celle du temps qui passe sans se soucier de nous.



C'est la première fois que je lisais un roman de Martin Suter. J'ai été emballée par le début et le développement de cette théorie que le temps doit être contrecarré car de toute façon, il n'existe pas. Martin Suter fait monter le suspens, parle du chagrin, du deuil et de l'impossibilité de tourner la page avec subtilités, nuances et émotions. C'est fin. Les 2 personnages principaux sont bien réalisés et leurs liens improbables sont progressivement tissés par l'auteur. Et puis il y a la pirouette finale. Soit on adhère soit on est contrarié de son côté expéditif soit on est entre les deux. Personnellement je me suis retrouvée entre les deux. J'ai apprécié l'effet de surprise et en même temps je regrette son manque de développement et d'incrustation dans le suspens maîtrisé tout le long du roman. Comme un soufflet à moitié retombé.

Superbe ouvrage autant gourmant pour sa cuisine nouvelle et orientale que féroce quand il s'agit d amour et de rapports humains.

Maravan cuisine pour nous et nous emmène surtout sur les pas d un homme déraciné qui se débat avec sincérité et passion pour trouver le bonheur au milieu des difficultés.

Une écriture agréable, un petit roman qui se laisse bien lire, mais je n'ai pas été transportée non plus pour autant, un peu frustrée sur finalement ne rien savoir sur ces fameux dahlias...

Martin Suter nous entraîne avec ce roman dans les méandres de la mémoire.

Fabio se retrouve à l'hôpital avec un trou de mémoire de 50 jours, à nous de suivre cet homme dans la reconstitution de ce qu'il a fait pendant ces jours.

On suit toujours le point de vue de Fabio et les rebondissements ainsi que les surprises sont au rendez-vous !



Une idée originale (ou pas...) pour cette histoire qui sort un peu des sentiers battus avec une fin plutôt surprenante...

Un excellent polar !

Dans ce roman noir, l' ancien journaliste suisse Martin Suter peint avec brio un univers confiné et mystérieux, où l'âme des habitants se reflète dans un ciel changeant, lourd de menaces: le style est sobre, les petits paragraphes s'enchaînent, laissant des vides que le lecteur comble au fur et à mesure des informations collectées çà et là, ménageant un suspense subtilement distillé.

L'atmosphère est feutrée, un peu étouffante: extrait de la page 268:

"Soudain, comme si le vent gonflait un rideau de porte, le blanc dans lequel elle regardait fixement se souleva. Au-dessus d'elle s'ouvrit un ciel bleu glace. Au-dessous d'elle, Val Grish semblait plongé pour toujours dans une mer de brume.

On aurait dit qu'elle était passée par une écluse blanche, dans une autre réalité éclairée par un soleil vif et étranger.

Le temps s'était immobilisé. Rien ne bougeait. Le premier mouvement que perçut Sonia fut le vent glacé. Puis elle vit le nuage qui avançait dans son sillage. Il glissa vers elle et dissimula de nouveau le monde dans lequel Sonia, l'espace d'un instant, avait pu porter le regard."

Autre extrait montrant avec quelle dextérité l'auteur crée cette ambiance mystérieuse si prenante: extrait d'un dialogue de la page 284:

"Parfois, tout me paraît tellement singulier. Ça ne t'arrive jamais? Tu es assis quelque part et brusquement tout se transforme. Les choses les plus familières deviennent soudain étranges et menaçantes. Et puis tu as le sentiment qu'il y a autre chose, une autre présence..."
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C'est chouette pour apprendre quelques recettes et techniques de cuisine. Mais c'est tout.

Ok, il y a une histoire avec un peu d'intrigue et de rebondissements, mais j'ai trouvé que ça manquait de profondeur, de même que les personnages. C'est fade et insipide. Dommage compte tenu du thème...

Une course poursuite en suisse sur les traces d'un éléphant rose échappé d'un centre de biotechnologie, c'est assez improbable me direz-vous. Pourtant tout cela paraît très crédible quand on lit le dernier livre de Martin Suter. Il faut dire que l'auteur a une grande maîtrise narrative et que l'on ne s’ennuie pas un instant avec ce livre. Il aborde en plus le sujet assez terrifiant de la manipulation du vivant en nous montrant les dérives du capitalisme, si on le laisse s'introduire dans un domaine où seule l'éthique devrait conduire la réflexion. Bref, un bon livre !

Un livre découvert par hasard et que je n'ai plus lâché jusqu'à la fin. On est vite captivé par la relation étrange et mystérieuse qui lie Conrad Lang à la riche famille Koch où la sombre Elvira règne en maîtresse absolue. Si la mémoire immédiate de Conrad sombre dans la terrible maladie d'Alzheimer, ses souvenirs d'enfance, eux, ressurgissent peu à peu, jusqu'au dénouement final.

J'ai beaucoup apprécié ce livre qui maintient le suspense d'un bout à l'autre.

Lue pendant un voyage au Sri Lanka, l'histoire de ce cuisiner tamoul m'a passionnée (il lance un concept de cuisine aphrodisiaque à domicile). Descriptions des plats remarquables et histoire de la guerre qui a ravagé ce pays en arrière plan.

Un très bon roman mené tambour battant dans les milieux économiques et bancaires. On se laisse prendre et on retrouve avec plaisir la plume de Martin Suter.

délicieux et jouissif !

Voilà un roman qui me laisse songeur... Une relation un brin incestueuse entre le politique, le financier et même le journalisme pour le bien du plus grand nombre mais surtout de la sacrosainte place financière...

Une enquête journaliste originale, mais est-ce bien une enquête ? Des méchants en costume gris, mais est-ce que ce sont bien des méchants ? Une histoire d'amour pour pimenter le tout, oui c'est bien une histoire d'amour... Le tout sous fonds de produits dérivés, de billets fraichement imprimés et de politique culturelle pas toujours indépendante... Mené par l'écriture acérée et agréable de Martin Suter

Je le disais donc cela à beau être de la fiction, il me laisse un étrange gout de réalité. A lire absolument, en plus du plaisir indéniable qu'il produit, il permet également de nourrir la réflexion...

Une sorte de thriller détaché dans lequel l’écriture ne se départirait jamais d’un zeste de désinvolture affichée qui doit réclamer une consciencieuse mise au point.
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Avec élégance et style, Martin Suter dynamite la fiction et fait sauter la banque.


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La lecture du commentaire en dernière page était prometteuse. Mais c'est la déception qui est au rendez-vous!

Il y a d'abord le style, totalement impersonnel, fait d'une succession de phrases correctes mais sans vie.

Il y a aussi l'histoire qui effleure plusieurs genres sans jamais y entrer vraiment. Maravan est un Tamoul sri lankais réfugié à Zurich, hyperdoué en cuisine moléculaire, don qu'il doit à sa grand-tante. Pour séduire une amie, il compose un repas aphrodisiaque qui aura un effet direct, bien que cette amie soit lesbienne. Il se lance alors avec elle dans le "Love Food", et confectionne ses recettes très spéciales au domicile même de ses clients. Cela démarre donc de façon très légère et aurait pu être drôle. Mais Suter ennuie avec le détail de ces recettes, et la plupart des scènes semblent interrompues avant la fin.

Au fil des repas, Maravan s'aperçoit que ses clients sont loin d'être des anges; nombre d'entre eux sont liés à un trafic d'armes vers le Sri Lanka, où règne la guerre civile, et où vit toujours sa famille, qu'il aide d'ailleurs financièrement. Les derniers chapitres sont davantage le récit de cette situation, et du désespoir de Marivan, mais encore une fois c'est conté avec beaucoup trop de froideur.

Martin Suter inaugure avec « Allmen et les libellules » une nouvelle série ayant pour personnage principal une sorte d’Arsène Lupin moderne, Johann Friedrich Von Allmen. Un type flegmatique, flanqué d’un domestique guatémaltèque (Carlos), aux compétences particulièrement variées. Ayant jeté son argent par les fenêtres, Allmen, afin de maintenir (au moins en apparence) un certain train de vie, a choisi de trafiquer des pièces d’antiquité dérobées de ci de là. Son intérêt pour une coupe de Gallé aux motifs de libellules va cependant lui causer quelques soucis…



Ce premier volume est une vraie réussite, notamment pour son ambiance (le lecteur baigne dans une atmosphère aristocratique, luxueuse), et pour le personnage d’Allmen (il a renoncé dans sa jeunesse au « von »), un type à la fois sympathique, charmant… mais aussi profondément exaspérant pour son côté désinvolte, un peu j’menfoutiste.

Découverte de l'auteur, Martin Suter, et pas du tout accroché avec ce livre. Pas grand chose à en dire...

Un roman sur la mémoire. La maladie d’Alzheimer frappe ce vieil homme qui perd pied peu à peu. La mémoire proche « fout le camp », mais les souvenirs du passé se précisent, sont découverts par ceux qui vivent auprès de Conrad Lang. Un scandale familial est révélé. Le thème de la vérité cachée de l’enfance n’est pas nouveau, non plus que celui de l’enquêteur ! Le traitement qui en est fait ici est original : c’est grâce à la maladie que la vérité éclate. La peur de la vieillesse et de la déchéance « accroche » le lecteur. Le roman est prenant même s’il n’est guère réjouissant !

Un immigré sri lankais à Zurich travaille dans les cuisines d'un restaurant étoilé où tout le monde l'ignore ou le prend de haut (problèmes d'intégration, racisme latent, tout ça tout ça!). Une serveuse qui fait fantasmer tout le monde ne le rejette pas et lui demande même, devant tous les collègues, de lui cuisiner un bon curry chez lui ! Ca crée des jalousies et il se fait virer. Par contre le dîner se passe bien: il fait un plat aphrodisiaque et donc ils font l'amour. Problème: la fille est lesbienne à la base et pas du tout amoureuse de lui ! Par contre, ils s'associent pour ouvrir une boîte de restauration à domicile spécialisée en cuisine indienne aphrodisiaque



C'est donc un roman léger et bien écrit, qui se lit assez vite. Pas le livre de l'année, mais c'est quand même un bon moment de lecture

Martin Suter écrit des livres tourne-pages. Une fois plongé dans ses histoires, on n'a de cesse de les continuer jusqu'à ce que la dernière ligne soit lue.

Le mystère est assez simple, et j'ai été finalement très déçue après avoir lu le dénouement de l'histoire, que j'avais déjà tout trouvé (je n'aime pas les enquêtes cousues de fil blanc, nous ne sommes pas des lecteurs imbéciles que diable!) et que le récit somme toute, n'avait en fait de mystérieux que dans son rapport au temps. Le temps qui fait qu'on dévore ce livre afin d'en avoir le dernier mot.