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Critiques de Martin Suter (411)
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Le cuisinier

Ce roman de Martin Suter parle de guerre, de cuisine, d’immigration, de Suisse, de sexe, du Sri Lanka, de trafic d’armes et d’un meurtre.



Je l’ai trouvé dans notre bibliothèque, abandonné, alors que je cherchais désespérément un livre à lire. Manifestement je ne l’avais pas lu, et ma femme non plus, un livre acheté et injustement oublié sur son étagère depuis trop longtemps, alors je l’ai ouvert.



Ses pages parlent d’un cuisinier tamoul employé comme commis dans un grand restaurant, forcé pour aider les siens restés au pays, de préparer des menus aphrodisiaques à des client fortunés.



Les mots de Suter racontent une cuisine moléculaire haute en saveurs, une serveuse lesbienne, sa compagne éthiopienne escort girl et une jeune femme tamoul révoltée contre sa famille et les traditions.



Des phrases qui parlent de l’amour de deux femmes, de l’amour de la cuisine, d’un jeune neveu tamoul, de la crise des subprimes et d’une guerre dont personne ne veut parler.



Martin Suter nous raconte l’histoire de ce cuisinier réfugié en Suisse et nous entraîne dans son récit captivant rempli de saveurs exotiques, de curry, de desserts aphrodisiaques, d’épices et de sang, relatant le conflit sri-lankais avec en toile de fond une crise économique mondiale.



Le lecteur se demandera, presque jusqu’à la fin, où ses mots veulent nous guider et arrivé à la dernière page, il ne pourra que saluer le roman.



Le cuisinier n’est ni un polar, ni un thriller, ni un roman d’amour ou une leçon d’économie, c’est une tranche de vie, un roman social et un livre fabuleux.
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Allmen et les dahlias

Troisième enquête de la série du détective Allmen. Mme Gutbauer, milliardaire installée dans un hôtel suisse, fait appel aux services de l'agence Allmen International Inquiries pour retrouver un tableau de Fantin-Latour qu'on lui a dérobé. Allmen et la femme de son associé se rendent sur place pour retrouver le bien volé mais se retrouvent confrontés à mille autres péripéties

Un auteur souvent entre la littérature classique et la littérature policière, qui rencontre un succès mérité. J'avoue être fan de ces diaboliques romans à suspens, subtils et tendrement sardoniques.
Lien : https://collectifpolar.com/
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Le cuisinier

C'est un roman intéressant.

Cuisiner est l'un de mes passe-temps favoris.

Martin SUTER entre dans l'existence de Maravan réfugié tamoul. La Suisse l'a accueilli mais ne lui permet pas d'exercer ses talents de cuisinier. Il a appris la cuisine Ayurvédique avec sa grande tante, là-bas au Sri Lanka. Ce là-bas où la guerre fait rage. Alors, il est commis de cuisine. C'est dans un restaurant gastronomique qu'il fait la connaissance d'Andréa, une très belle femme dont il tombe amoureux. Pour l'épater, il lui prépare un dîner spécial qui se finit dans l'alcôve de la chambre à coucher. Afin de concocter son repas, il emprunte un rotovapeur qu'il n'a pas le temps de remettre à sa place. Il est licencié.

Andréa lui fait une proposition. Cuisiner des mets aphrodisiaques au black.

Les thèmes sont nombreux (le genre, les traditions, la politique) servis par une écriture un peu plate mais qui tient la route. Avec en fin de volume, quelques recettes de cuisine ayurvédiques.
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Montecristo

Avec Martin Suter, il y a toujours le décor et son envers.

Montecristo, œuvre majeure du Suisse en 2015, nous fait découvrir le monde de la finance helvétique et ça fait peur !

Le pauvre Jonas Brand, simple JRI (journaliste reporter d’images) va vite s’en rendre compte lorsqu’il tombe par hasard sur deux billets de banque munis de numéros de série... identiques !

Un thriller haletant, impeccablement construit.

Qu’on se le dise : Martin Suter mérite d’être lu car c’est un grand auteur !
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Le cuisinier

Le discret Maravan n’est pas un cuisinier comme les autres. Formé aux secrets de la cuisine ayurvédique - tendance aphrodisiaque - par sa grande tante, ce jeune réfugié tamoul est pourtant relégué aux basses besognes dans le restaurant huppé qui l’emploie. C’est seulement le soir, dans la solitude de son petit appartement suisse, qu’il expérimente les mystérieuses recettes qui lui ont été transmises. Le jour où sa collègue Andrea lui propose de monter leur propre affaire de restauration à domicile, Maravan accepte de mettre ses talents au service de couples en difficultés, qui ne tardent pas à faire la renommée de ses ensorcelants mets aphrodisiaques… Réjouissant roman culinaire - qui dévoile l’intégralité de ses recettes en fin d’ouvrage ! - Le cuisinier sait également mettre en jeu les problématiques qui traversent la vie de son héros déraciné, du racisme ordinaire à la corruption des élites. Chez Martin Suter, nos sociétés mondialisées ont définitivement un goût amer.
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Le dernier des Weynfeldt

si long à démarrer que j ai abandonné

je ne suis pas la seule pour une fois
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Éléphant

une lecture terriblement prenante ! Ce roman est très riche, bien écrit, beaucoup de personnages (sans qu'on s'y perde jamais pourtant) un peu manichéens mais crédibles, du suspens. De tout ça naît l'émotion, sans pathos ni sentimentalisme, et la réflexion, sur notre société, la place de l'animal, ce qui est "normal" et ne l'est pas (et jusqu'où ça l'est), ce qui est "légal" , ce qui est "moral" et pourquoi, sur le rôle de l'humain au monde, dans notre société et d'autres, sur nos façons de voir (ou pas) les êtres, etc. Tout en suivant les aventures de ce petit éléphant qui n'a rien demandé et se trouve coincé au milieu de tout ça, centre de tous les intérêts bien malgré lui...



La 4ème de couverture a raison : c'est un conte moderne, captivant, où les fées n'ont pas de baguette magique, et les sorcières des outils bien plus élaborés que des pommes empoisonnées, et où, comme dans tout conte, les valeurs des uns et des autres se téléscopent violemment. J'ai énormément apprécié le fait que des dates soient données (en tête de chapitres), car le livre se passe maintenant, aujourd'hui, de mi 2013 à fin 2018, et oui, si ça se passait vraiment ? Si ça avait lieu en toute discrétion, là, juste à côté ?...



Un livre passionnant !
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Montecristo

« – Vous estimez donc qu’il existe une taille critique à partir de laquelle on n’est plus en droit de révéler un scandale ?

Le haut fonctionnaire hocha vivement la tête.

– Et ce point est atteint lorsque la révélation nuit plus à la collectivité qu’elle ne lui profite. Dans notre cas, c’est peu dire qu’on l’a atteint. Il est franchi, et depuis longtemps. Vous n’avez jamais fait l’expérience du fait que la vérité cause plus de dommage que le mensonge ? »



La chute du livre me dérange, la notion de ‘too-big-to-fail’ a encore gagné. Alors que le roman permet de rêver à un monde meilleur, ici l’auteur rappelle qu’en Suisse on ne rigole pas à propos des banques. En bref, c’est plutôt un roman noir qu’un ‘haletant thriller financier’.



Présenté sous cet angle, réalistico-pessimiste, c’est un chouette documentaire financier, où on nous démontre par a+b qu’ils sont tous pourris dans le milieu.



Allez, je donne un 4/5 à l’auteur du ‘Cuisinier’ !

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Small World

Conrad, la soixantaine gardien pour une famille très riche et très réputée met le feu à la demeure dont il a la garde et la jouissance. Il ne sait plus très bien comment l'accident est arrivé. On apprend qu'il est alcoolique et qu'il était, dans le passé, l'ami d'enfance du fils de la famille,Thomas, laquelle famille l'entretient et lui fournit de l'argent de poche. Habitué à évoluer dans les cercles très fermés de la haute société, il est d'un naturel élégant, il a de l'instruction, il est poli et a du succès auprès des femmes.

Élevé dès son plus jeune âge dans ce milieu, il a suivi Thomas dans tous ses désirs, lui a même laisser prendre sa petite amie, bref il parait sans caractère et complètement soumis aux caprices de son compagnon de jeu.

On éprouve plutôt du mépris envers ce personnage qui se laisse aller, et qui toute sa vie n'a eu aucune ambition et se laisse manipuler.

Alors qu'il rencontre une femme, il décide de couper les liens avec cette famille riche qui d'un seul coup s'inquiète de ce qu'il pourrait faire ou révéler.

Petit à petit on va apprendre qu'il y a des secrets enfouis et détenus par la matriarche qui va tout faire pour le faire taire.

Un roman très bien mené qui nous entraîne dans le quotidien d'une personne atteinte de la maladie d'Alzheimer et en même temps nous emporte dans les méandres d'une famille pas très reluisante!

On finit par se dire que les plus à plaindre ne sont pas ceux qu'on croit et on s'attache à ce malade qui ne se rend même plus compte à quel époque il est mais qui révèle des choses passées que certains voudraient oublier.
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Le cuisinier

C'est l'histoire d'un jeune cuisinier tamoul, spécialiste de préparations culinaire ayurvédiques.. et moléculaires.

Il est question de politique internationale, avec les sombres tractations de marchands d'armes sans scrupules et sans âme, mais aussi d'érotisme et de l'exploitation des gens du Sud par ceux du Nord.

La crise financière de 2008 sert de toile de fond à ce récit dont l'auteur décrit avec un brio sans pareil l'art de cette cuisine pour le moins originale.
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Allmen et le diamant rose

J'avais beaucoup aimé Allmen et les libellules et j'étais impatiente de retrouver Allmen et son assistant Carlos, mais j'ai été un peu déçue par ce deuxième tome de la série.

Je n'ai pas retrouvé l'originalité et le charme du premier volume.

Pourtant, je n'ai pas été dérangée par le fait que l'intrigue tourne autour du trading haute fréquence, j'ai trouvé cela intéressant même si cela constitue un objet littéraire moins évident que les vases de Gallé du premier tome.

Non, c'est autre chose, un charme qui n'opérait plus. La joie de la découverte a laissé la place à la déception, les côtés agaçants du personnage prenant le pas sur son originalité.
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Allmen et les libellules

Une belle découverte que ce court roman policier au charme un peu suranné.

Le héros, Johann Friedrich Von Allmen a beau être un brin agaçant, il est très original et forme un duo attachant avec son assistant Carlos. On termine ce livre impatient de connaître la suite de leurs aventures.
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Le temps, le temps

Il y a un an Peter Taler a pris un peu trop de temps pour aller ouvrir la porte à Laura. Juste un peu trop. Juste assez pour la retrouver abattue d'une balle en plein cœur à la porte de l'immeuble. Depuis, le temps lui semble vide, insignifiant, arrêté. Depuis un an, les rituels et le refus de tout changement (le bureau atelier de Laura, graphiste, est resté exactement dans le même état) se sont imposé. L'enquête de la police n'a rien donné.



De l'autre côté de la rue, il y a Knupp. Un vieil homme qui a aussi perdu sa compagne, il y a a bien plus longtemps. Knupp refuse aussi la perte et le temps qui passe. Il considère d'ailleurs que le temps n'existe pas. Ce qui existe ce sont les modifications. Il suffirait d'annuler les modifications pour annuler le temps. Le grand projet de Knupp est d'annuler toute les modification de son environnement et de tout remettre en l'état, tel que cela était du vivant de sa femme, 20 années plus tôt. Tout : les arbres et les plantes, les salissures des murs, les voitures garées ce jour-là dans la rue... Tout d'abord sceptique, Taler se laisse embarquer dans ce projet fou qui petit à petit devient de plus en plus pointilleux, ambitieux et presque moins fou. Il faut dire que Knupp qui a fait des milliers et de milliers de photos de la rue au fil des ans a peut-être des images qui permettrait de résoudre l'énigme de la mort de Laura... Jusqu'au jour où tout, absolument tout dans la rue est exactement comme 20 ans plus tôt, au brin d'herbe près...



L'éditeur fait référence à Hitchcock en présentant "le temps, le temps". C'est vrai qu'il y a quelque chose de Fenêtre sur cour au début du récit où chaque petit détail devient un indice. La précision obsessionnelle de la mécanique à remonter ou nier le temps peut aussi rappeler le scénario labyrinthique de Vertigo. La chute du roman sera toute aussi surprenante et déroutante, pour les personnages comme pour le lecteur.



Une écriture précise qui nous embarque dans un projet fou et fascinant, qui nous fait à nous aussi, lecteur, oublier le temps. Le récit ne semblerait pas donner lieu à suspense, on ne bondit pas d'une péripétie à une autre, mais on est malgré soi entraîné jusqu'au dénouement inattendu sans voir passer le temps. Ni roman noir, ni "whodunit", ni littérature fantastique, ni roman d'une folie... et tout cela à la fois.



Le temps que j'ai pu prendre à lire "le temps, le temps" a tellement filé qu'il n'a pas été perdu. Mais ce temps là existe-t-il vraiment?...
Lien : http://filsdelectures.over-b..
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Le cuisinier

Réfugié tamoul qui vit en Suisse, Maravan est plongeur dans un grand restaurant. Cuisinier de formation, il observe et consacre ses loisirs à des expériences de cuisine moléculaire.



Viré de la brigade pour avoir emprunté un « rotovapeur » qui lui a permis de faire une démonstration à sa collègue Andrea, celle-ci l’entraîne dans la création d’une structure de repas à domicile. Il ne s’agit pas de n’importe quel type de menu, mais de variations moléculaires de recettes ayurvédiques qui ont la particularité d’être aphrodisiaques. Les descriptions de plats sont tout à fait sublimes, donnent vraiment envie de goûter ces réalisations extraordinaires par le goût et la forme.



Leur petit business démarre et leur fait côtoyer un milieu un peu interlope qui mêle prostitution de luxe et monde des affaires. L’histoire n’est pas mal menée et prend de la force lorsque Maravan est invité par les Tigres tamouls à contribuer à la guerre. Bien qu’un peu solitaire, il ne veut pas être en marge de la communauté et se résout à verser sa quote-part, et il y est d’autant plus incité qu’un chantage se noue autour de son neveu. Ce n’est pas un roman ethnique mais le rapport de l’émigré avec son pays d’origine, les regrets, les différences de point de vue sont pas mal rendus et tout à fait crédibles. De même, Maravan tombe amoureux d’une tamoule qui n’a connu que la Suisse et se révolte contre le poids des traditions. Il y a un joli passage où il explique qu’il ne peux pas l’épouser car elle est d’une autre caste et quand on lui rétorque que les castes sont abolies, il répond qu’elle est d’une autre « caste abolie ».



Le personnage principal est tamoul, mais l’histoire se passe en Suisse et Suter en parle comme d’un pays renfermé sur lui-même comme une huître, qui a à peine entrouvert sa coquille qu’elle la referme avec la crise économique. Les Suisses ne sont pas décrits à leur avantage, au cœur de beaucoup de trafics, et le roman se termine par un complot réjouissant mené par Maravan et ses acolytes aux dépends d’un marchand d’armes.




Lien : http://jimpee.free.fr/index...
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Allmen et les libellules

Allman et les Libellules me laisse une impression mitigée ...

Je l'ai lu parce que j'ai aimé presque tous les autres romans de Martin Sutter ; à vrai dire, je l'ai lu d'une traite, ce qui est pourtant bon signe ! Mais il s'en dégage une impression de froideur, le personnage principale n'a rien de sympathique -c'est un indolent rentier à bonnes manières- l'intrigue elle-même n'est guère captivante !
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Le cuisinier

Sous le côté léger et savoureux, Martin Suter rappelle la difficulté d’être un immigré, a fortiori, sans papier ; il nous invite aussi à une plongée dans la culture tamoul et les désordres politiques Sri-Lankais. Et attention, ce roman vous mettra l’eau à la bouche : les recettes « spéciales » de Maravan sont regroupées à la fin du livre. (février 2011)
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Le cuisinier

Encore une recette signée Martin Suter, qui se révèle des plus savoureuses et qui ne manque pas d'épices ! D'une plume toujours aussi envoûtante et trempée dans l'humour acide qui le caractérise, l'auteur nous entraîne dans les secrets de Maravan, un cuisinier surdoué et spécialiste des préparations culinaires ayurvédique !





Le récit se déroule en 2008 avant la reddition des Tigres de Libération de l'Eelam tamoul. Maravan a choisi de fuir le Sri Lanka où la guerre civile bat son plein pour tenter sa chance en Suisse. Mais son arrivée coïncide avec celle de la crise financière et économique et ce n'est pas l'Eldorado tant espéré qui sera au rendez-vous !

Maravan n'a qu'une passion, s'adonner à la cuisine tamoul dont les secrets lui ont été transmis par sa grande-tante. Homme à tout faire dans les cuisines du "Huviler", un restaurant spécialisé dans la cuisine moléculaire, Maravan est cantonné aux tâches subalternes et malmené par ses collègues.

Consécutivement à son licenciement, il décide de créer "Love food", une société de restauration à domicile spécialisée dans la cuisine aphrodisiaque. Très vite, ses préparations culinaires rencontrent un vif succès, les commandes affluent, la réussite est au rendez-vous. Maravan va être cependant rapidement dépassé par les évènements. Bientôt, des financiers peu scrupuleux, des call-girls et des marchands d'armes réclament ses services. Doit-il choisir l'appât du gain ou le respect des principes moraux et spirituels liés à ses traditions ?



Dans ce roman, j'ai retrouvé le style singulier de l'auteur qui m'avait charmé dans ses précédents ouvrages : des phrases simples et sans fioritures mais toujours percutantes, un sens inouï du détail qui sonne vrai, une intrigue remarquablement bien ficelée, des personnages bien campés. Avec "Le cuisinier", Martin Suter nous fait découvrir une nouvelle facette de son talent. En véritable magicien des mots, il réussit à nous mettre les papilles en éveil, nous donnant l'impression de humer les ingrédients exotiques et les arômes des épices dont Maravan imprègne ses plats :



"Le padachi aux fleurs de nîm était déjà prêt. Il l'avait préparé à l'ancienne, avec les fleurs amères du margousier, le nectar suave des fleurs de palmier de Palmyre mâles, le jus acide des fruits du tamarinier, la chair de fruit fraîche de la mangue et l'enveloppe piquante des piments. Car un padachi aux fleurs de nîm devait avoir le goût de la vie : amer, sucré, acide, frais et épicé".



Martin Suter m'a une fois de plus bluffée par son talent ! L'originalité de l'intrigue mêlant la cuisine orientale, les magouilles politico-financières et la guerre civile du Sri Lanka, donne une recette particulièrement efficace, relevée et tout simplement délicieuse !


Lien : http://leslecturesdisabello...
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Allmen et les libellules

C'est un roman que j'avais vu présenté dans mon émission littéraire fétiche, "La grande librairie", sur France5. L'auteur est très connu sauf que pour ma part, hormis son nom et sa réputation, il reste un parfait inconnu. Avec "Allmen et les libellules", j'ai en outre l'occasion de démarrer sur une saga complète (ceci étant le premier volume, il sera publié ultérieurement d'autres aventures de Johann Friedrich von Allmen) . J'aime bien commencer par le début et poursuivre dans l'ordre. Cela parait bête, mais c'est ainsi. Je suis du genre un peu maniaque… Même pour lire.



Allmen est un personnage que je me suis plu à imaginer comme un Dandy très élégant avec une certaine désinvolture naturelle qui renforce son charme.

Il parle un grand nombre de langues étrangères, mène la grande vie (il ne travaille pas, il est rentier) et passe ses journées à observer le monde, à lire, à faire la sieste etc (on dirait un chat, non ?!). Reste que l'argent hérité de son père lui a filé entre les doigts plus vite que du sable fin. Il est criblé de dettes. C'est un problème qui devient de plus en plus important pour ne pas dire plus. Et puis, il y va de son honneur tout de même. On ne badine pas avec !!!! Il a une image à sauvegarder, une réputation.



Allmen possède sa solution : le vol.

Attention, rien de violent, on reste dans la courtoisie, la distinction, bref, c'est un parfait gentleman cambrioleur. Une sorte d'Arsène Lupin des temps modernes. J'aime beaucoup, cela confère un côté romantique au larcin. On a beau être un voleur, on peut néanmoins garder un certain code de l'honneur et une certaine classe. On reste dans l'univers du luxe.



Allmen est un peu hors du temps.

J'ai eu l'impression de me retrouver a plusieurs époques différentes avec lui, mais rarement de nos jours et pourtant. Il possède des manières révolues ou trop peu usitées (dommage parfois). Allmen est intemporel et mène une existence hors de notre courbe temporelle. Il y a une ambiance rétro agréable et séduisante dans ce récit.



Le suspens n'est pas toujours à son comble dans ce roman. Vous ne tremblerez pas de la tête aux pieds. Vous aurez peut être quelques frissons légers, mais vos sentiments resteront modérés. Allmen n'est pas un héros qui bouscule tout sur son passage. Pour autant, on ne s'ennuie pas. On tourne les pages avec plaisir, douceur et même une certaine lenteur. On est happé hors du temps nous aussi et cela fait du bien. On prend son temps, on suit Allmen à son rythme.



Martin Suter possède indéniablement une fort belle plume. Sans grandes actions spectaculaires, sans réelle intrigue mystérieuse de fond, il parvient à faire de son roman un bouquin qu'on ne lâche pas. On est pris dans un engrenage qu'on ne souhaite pas quitter. C'est surprenant et plaisant. Comme le format n'est pas très long, cela passe à merveille. On ne se lasse pas.



A découvrir, vraiment.
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Le cuisinier

Martin Suter est un auteur que j'ai toujours lu avec plaisir, depuis Small world jusqu'à ses derniers romans comme le diable de Milan ou le dernier des Weynfeldt. Cet auteur aborde à chaque fois un domaine différent, et celui-ci est assez dans l'air du temps, puisqu'il s'agit du monde de la cuisine moléculaire. Maravan est un jeune tamoul employé dans un restaurant de luxe, à la plonge et autres récurages de casseroles, alors qu'il a étudié la cuisine ayurvédique dans son pays, et pourrait donc prétendre à un autre poste. Sur un malentendu, il est licencié, et Andrea, une serveuse avec laquelle il s'est lié d'amitié, également. Elle a l'idée de proposer un service de restauration à domicile pour couples en mal de sensation, le « Love menu » de Maravan faisant des merveilles pour restaurer le désir… Mais d'autres personnes vont s'en mêler, sur fond politico-financier.

Je reste légèrement moins enthousiaste que pour les romans précédents de Martin Suter, un peu mitigée même. Les personnages, surtout Maravan, sont attachants. J'ai compris et me suis intéressée à ses démêlés avec les Tigres Tamouls bien présents en Suisse. Par contre, je suis restée un peu en dehors des chapitres traitant de ventes d'armes et autres magouilles financières douteuses. La sauce n'a pas pris tout à fait, et si j'ai lu ce livre sans déplaisir, il ne me laissera pas un souvenir durable. A la fin du livre, une dizaine de pages constituent un carnet de recettes telles que : Mini-chapattis à l'essence de feuilles de curry, de cannelle et d'huile de coco ou Espuma gelé au safran et à la menthe, avec ses textures de safran… pour amateurs éclairés, tout de même, capables de trouver des feuilles de caloupilé ou de réaliser des cuissons sous vide.
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Lila, Lila

J'ai découvert Suisse Martin Suter avec Small world, un joli roman dont l'intrigue était construite autour d'un homme atteint de la maladie d'Alzheimer, qui se faisait voler son passé par sa patronne et "protectrice", qui y voyait un bon moyen de protéger les secrets de famille. Le thème, autant que la construction (ou plutôt la déconstruction du roman) m'avaient interpellé.



J'avais donc prolongé l'expérience cet été avec l'inquiétant Diable de Milan dans un cadre assez différent, celui d'un hôtel de luxe au coeur des Alpes où de biens étranges évènements agitaient le personnel et la mystérieuse jeune directrice de l'hôtel, bien dissimulatrice.



Ici encore, il est question d'un secret, mais Suter s'amuse cette fois-ci dans le milieu littéraire. David, jeune homme somme toute assez banal, est serveur dans un bar branché. Il y côtoie de loin une sympathique bande d'amis, dont il ne parvient pas tout à fait à intégrer le cercle. Il vit sa vie sociale comme par procuration, jusqu'au jour où Marie rejoint inopinément le groupe. David tombe immédiatement sous son charme, et il est prêt à tout pour la séduire.



Marie est une passionnée de littérature, dont elle envisage de faire son métier. Or David a, peu de temps auparavant, acheté un meuble d'occasion, dans lequel il a découvert un manuscrit, non publié, dormant au fond d'un devoir. C'est l'histoire bouleversante d'un amour impossible et malheureux dans la Suisse bourgeoise et guindée des années 1950. David se fait passer auprès de Marie pour l'auteur du roman. Mais le voilà bien trop avancé dans son mensonge pour faire marche arrière, surtout à partir de la publication du livre, qui rencontre un succès critique et public phénoménal. Et l'usurpation de David commence à devenir vraiment gênante alors que resurgit le véritable auteur de l'oeuvre ...



La trame n'est pas mal trouvée, et elle fonctionne, c'est certain. Il y a toujours un travail très intéressant sur la construction et le rythme, ainsi que sur le personnage principal, avec ce détachement si particulier. Lecture tout à fait fluide et agréable (la preuve j'en ai lu les deux tiers cette nuit).



Pour autant, j'ai préféré mes deux premières lectures "sutériennes". J'ai trouvé que Lila, Lila manquait un tantinet de rythme, et se cherchait entre le thriller et l'introspection, l'histoire ayant un peu de mal à démarrer malgré son potentiel. Finalement, c'est la deuxième partie du roman - entre paranoïa, dépression et manipulation, qui est, de loin, la plus passionnante.




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