Martine Laffon

Dans le baraquement 19, Li Jian se souvient de Shandong. Au milieu de ses montagnes, il avait trouvé un refuge chez Zhang Tse, un vieux lettré solitaire. Il l’initiait aux secrets du monde, d’un seul coup de pinceau. Les chevaux comme seule compagnie, le petit garçon rêvait de voir le cheval de jade.



« — Sois patient, souffla le maître. Deviens cheval. »



Pourtant, il est là, comme près de 140 000 Chinois, au beau milieu de la Première Guerre mondiale qui fait rage. Dans son baraquement, Wang Wu lui dicte des lettres pour sa famille.



Un bombardement, et tout fuse. Li Jian décide de rendre hommage à tous ces hommes tombés.



« Ici, dans ce chaos d’hommes et de bêtes, dans l’enchevêtrement de leurs corps meurtris, comment la vie recommencerait-elle ? Même les paysages se tordaient de douleur, eux non plus n’oublieraient pas. Et quand tous ces champs de bataille se couvriraient d’arbres et de fleurs sauvages, la terre enserrerait encore l’âme des morts avec leurs ossements. »



Le jeune homme se lie d’amitié avec deux soldats français, Blanchard et Drouault. Ensemble, ils tentent de supporter tant bien que mal la violence de la guerre. Pour eux, Li Jian dessine la beauté de la nature. Les poèmes chinois et français se confondent en une amitié inoubliable.



« Nous deviendrons des fantômes errants sur les champs de bataille… »



Il partage la souffrance des chevaux utilisés jusqu’à l’épuisement.

Li Jian va-t-il devenir cheval ?

Un très bon livre trouvé à la bibliothèque qui répond aux questions suivant des thématiques.

chaque question est traitée et illustrée sur une page de manière claire et non dénuée d'humour.

Exemple : "Qui a décidé qu'une journée faisait 24 heures?", "Pourquoi les enfants ne rangent jamais leurs affaires ?", "A quoi ça sert de pleurer ?", "Pourquoi on n'est pas tous pareil ?", etc.

Toute la famille a bien aimé !

Ce livre apporte des réponses scientifiques pleines d'humour et de bon sens aux questions, parfois farfelues, que tout le monde est en droit de se poser. Surtout les enfants. Un livre bien pensé qui plaira aux petits comme aux grands, à dévorer ou juste piocher les questions qui vous intéresseront, ce livre à tout bon .

Un petit bijou de nouvelle, Louise, se sauve de la maison de retraite et retrouve pour quelques jours son tablier bleu qui sent si bon avec ses poches pleines de trésors. Des illustrations d’aquarelles et de calligraphies donnent de la douceur et de la tendresse et font oublier le grand âge de Louise.

Après le sympathique recueil de contes du monde entier sur les ours, le duo d'auteures mère-fille, Caroline et Martine Laffon, nous ont récolté une nouvelle moisson sur le thème du renard.



Il sera là aussi intéressant de visiter l'image de l'animal dans des cultures différentes et des croyances toutes autant.

C'est Renard conteur qui fera le lien entre les histoires, s'installant pour faire profiter les autres animaux de sa récolte de légendes, comme un voyageur du monde.

Avec ces récits, il va leur faire écouter le monde et les faire rêver.



Il était une fois...

un conte étiologique canadien pour commencer, avec l'origine du monde naissant du côté du grand Nord.

Pourquoi corbeaux et renards s'opposaient déja dès l'aube des temps?

La réponse sera naturelle et logique.

Le recueil mêlera des créatures cousines, avec le renard nous entendrons parler du coyote et du chacal.

Comment le lion d'Algérie fut chaussé un jour de petites chausses rouge en cuir?

C'est un bon tour de chacal doré.

Lisez, vous verrez.

Comment l'ours est devenu un jour agriculteur?

C'est aussi une idée de renard.

Vive la Libre entreprise (surtout si l'associé devient un employé).

Pourquoi le chacal se cassa les dents sur une vieille dame, dans un conte indien d'Amérique du Nord?

Notre renard conteur le confiera aussi.

C'est amusant, vous nous en direz des nouvelles. Aurez-vous plus de mémoire que ce même renard qui ne savait pas retenir les histoires pour la raconter à votre tour ?



Dans certains histoires, le renard sera bien plus que redouté pour sa malice, il sera haï.

Connaissez-vous l'affaire du renard qui s'éprit d'une jeune fille en Amazonie?

Le renard y occupera une place semblable au loup du bois, à ne pas croiser au fond de la jungle.



Les histoires restituées sont courtes, limpides, d'une chute plaisante, il sera possible d'en lire deux d'affilée, même pour une lecture du soir pour des écouteurs d'histoires de 6 ans.

On aime bien les illustrations d'un charme classique de la littérature jeunesse d'Élise Mansot, les transitions du renard conteur rappeleront d'anciens titres du Père Castor.

Un album jeunesse qui tombe à pic pour les fêtes, au coin du feu avec un chocolat chaud, pour voyager à travers ces contes !

J'ai aimé qu'il y ait un fil conducteur entre ces sept contes du monde, sur sept races d'ours différentes, une veillée autour du feu où chacun raconte tour à tour une histoire. En effet, nous visitons l'Amérique du Nord, la Norvège, le Canada, le Pérou, l’Écosse, l'Italie et la Corée. Certains contes nous sont totalement inconnus, mais d'autre comme "Peau d'Ourse" ne peut que nous rappeler son petit cousin "Peau d'âne" ou encore "Les trois ours" qui se passe en Écosse et a beaucoup de similitude avec "Boucle d'or" le kilt en plus ! Le style des illustrations et les couleurs s'adaptent en fonction des régions, le résultat est vivant et très coloré, sans jamais être trop enfantin ou surchargé. Le dessin me fait penser à du pastel.

Un bel album à lire, à offrir et à partager pour découvrir que nos contes populaires ont d'autres facettes ailleurs dans le monde. A partir de 6 ans.

Appréciant la mythologie grecque et la littérature jeunesse, je ne pouvais qu’être intéressée par Poséidon le terrible d’autant que la couverture est tout simplement sublime. Le fait que le livre possède également un jeu de cartes à détacher ne pouvait que finir de me convaincre de craquer pour cette petite lecture jeunesse que j’ai juste adorée.



L’autrice nous propose de nous joindre aux marins venus écouter Noétios raconter sa rencontre avec le grand Poséidon. Ainsi, chaque soir pendant sept jours, le conteur nous narre ses aventures et ses péripéties aux côtés de cet impétueux dieu bien décidé à faire entendre SA vérité. Poséidon n’est, en effet, pas content, mais alors pas content du tout, de ce qu’il entend…



Il a donc décidé de donner sa propre version des faits à Noétios qui est chargé de la propager parmi les autres humains. Et le pauvre conteur n’a pas d’autre choix que de suivre le dieu là où il le désire. C’est ainsi qu’il sera transporté dans différents endroits où il rencontrera des « méchants » de la mythologie grecque comme le Minotaure. Il sera également le confident privilégié du géant des mers, celui-ci lui confiant sa rancune envers son frère, Zeus, qui s’est montré injuste envers lui. On découvrira aussi la haine de Poséidon envers Athéna qui lui a mené la vie dure par le passé. L’animosité entre les deux divinités est d’ailleurs plus que palpable ! C’est simple, ils se détestent au point que Poséidon perd la raison quand il s’agit d’Athéna et tend à se comporter comme un enfant, au grand dam de sa femme.



S’il y a bien une chose que j’ai adorée dans ce livre, c’est le personnage de Poséidon qu’à ma grande honte, je ne connais finalement pas très bien. Il nous est décrit ici comme un dieu puissant, lunatique et parfois, voire souvent, de mauvaise foi, notamment quand il parle de ses monstrueux enfants qu’il a quelque peu tendance à angéliser. Il se montre très humain dans sa jalousie, son désir de rétablir la vérité et de réparer les injustices dont il estime avoir été victime. C’est également un personnage qui m’a bien souvent fait sourire grâce, entre autres, à un certain sens de la démesure et du dramatique.



S’il ne vient pas ce navigateur de malheur, je les embroche tous avec mon trident, tous les marins de tous les océans. Oui, embrochés comme un banc de harengs !



De la même manière, et même si on les voit peu, j’ai adoré sa femme et son fils avec lesquels il a une vie de famille plutôt mouvementée. Sa femme se montre rusée et souvent narquoise quand son fils se comporte en ado rebelle blasé par les lubies de son père. Les échanges entre les trois personnages ne devraient pas manquer de vous amuser et de vous rappeler ceux qu’une famille lambda pourrait avoir, la dimension mythologique en plus.



Rien à faire, grogne Poséidon, voilà un son de trompe auquel je ne m’habituerai jamais et dire que c’est moi qui lui ai donné ce coquillage ! Il faut vraiment que les Néréides, les sœurs de ma belle Amphitrite, lui apprennent à en jouer avant que j’aie les oreilles cassées.



Livre jeunesse qui n’a pas à vocation à raconter la mythologie grecque en long et en large, il reste assez simple et donc accessible aux enfants d’autant que son découpage en chapitres courts le rend facile à lire. Il leur faudra néanmoins peut-être un peu de temps pour assimiler les nombreux noms des divinités et créatures qui entrent en scène dans le roman. J’avoue d’ailleurs que certains m’étaient peu familiers. Quant aux adultes, ils devraient être séduits par le ton humoristique de l’autrice qui contribue fortement au charme de l’ouvrage. Sa plume enjouée et alerte rend la lecture très plaisante et complètement addictive. Et puis quel plaisir de retrouver des personnages de légende sous un autre jour !



J’ai, enfin, beaucoup aimé la manière dont l’autrice a su utiliser le personnage de Noétios pour capter son auditoire. Habile conteur, il sait ménager ses effets pour créer de la tension et susciter de la curiosité et de l’impatience autant chez les marins qui viennent l’écouter chaque soir que chez les lecteurs qui ont envie d’en apprendre plus, toujours plus. Maître du suspense, il aime aussi beaucoup jouer entre imaginaire et réalité laissant ses spectateurs dans le doute : invente-t-il toutes ces belles histoires ou est-il bien l’élu de Poséidon ? Peu importe finalement puisque les marins prennent plaisir à l’écouter et finissent par reprendre la mer la tête pleine d’histoires épiques qu’avec un peu de chance, ils raconteront à leur tour. La légende de Poséidon n’est pas prête de s’arrêter…



En résumé, Poséidon le terrible est un livre jeunesse qui m’a complètement séduite et que je recommande aux enfants désirant lire un livre abordant la mythologie sous un jour enjoué et accessible. Au gré des histoires de Noétios, les petits et grands lecteurs devraient se surprendre à sourire, à frémir et à attendre avec impatience chaque aventure vécue par notre habile conteur ! Quasi-coup de cœur, ce roman m’a bien donné envie de découvrir les autres titres de la collection…
Lien : https://lightandsmell.wordpr..

En l’absence de leur grand-mère, Alice et Lou ont pour mission d’arroser toutes les plantes de la maison et du jardin. C’est une drôle de sensation que de pénétrer chez une personne, sans que cette dernière soit là. La découverte de ces lieux habituels se fait avec un œil nouveau. Pour Lou, c’est l’occasion d’explorer la vitrine regorgeant de souvenirs, qui la tente depuis tant de temps. Alice se révolte mais après la découverte de la photo d’un inconnu et d’une lettre, elle laisse sa curiosité parler.



Lorsque nous faisons la rencontre de nos grands-parents, ils ont déjà vécu une bonne partie de leur vie. Nous les voyons nous gâter, nous gaver de petites douceurs salées et sucrées, nous consoler, nous raconter des histoires. Mais rarement leur histoire. Parce qu’étant petits, nous pensons qu’ils ont toujours été comme ça. Quelques bribes de souvenirs nous parviennent ici et là mais ce qui compte réellement, c’est la tendresse que l’on ressent auprès d’eux aujourd’hui. Pourtant, ils ont vécu beaucoup de choses avant que nous arrivions au monde. Et c’est justement ce que ce bel album nous raconte.



Les magnifiques illustrations reflètent les souvenirs, la nostalgie, les émotions. Détaillées, précises, elles sont un ravissement pour l’œil et donnent réellement l’impression au lecteur d’entrer dans un lieu.



Une si jolie rencontre avec mes souvenirs, que ce livre m’a permis de revivre quelques instants.

Deux histoires héroïques du grand chasseur Maghan Diawara qui grâce à son courage et sa bravoure sauva un village de deux terribles fléaux : un énorme crcodile mangeur d'homme et un gigantesque serpent tueur...

Tiré des légendes orales maliennes des griots ces contes se savourent, ils sont accompagnés de dessins aux couleurs chaudes typiquement africains.

Une belle plongée dans l'histoire du Mali...

" Les Héros de l’Iliade " est une réécriture de l’Iliade d’Homère. De nationalité française, l’auteure, Martine Laffon, est née en 1951 et est un auteur pour la jeunesse. C’ est aussi un docteur en philosophie. Elle s'intéresse depuis longtemps à la mythologie et aux épopées.



Ce livre raconte l’attaque de le ville de Troie par les Achéens. De nombreux héros de l’Illiade y sont présents. C’est un roman sur le thème des héros, de la mythologie, des dieux et de l’Antiquité. L’histoire se déroule neuf ans après le début de la guerre de Troie. Au début du livre, les Achéens maitrisent la bataille mais ensuite de nombreux héros meurent ou sont blessés et les Troyens prennent l’avantage.



Mon personnage préféré est Achille car il est fort, vaillant et courageux. Au début de l’histoire, il ne participe pas aux combats mais quand il apprend la mort de son ami, il va livrer bataille en compagnie des autres héros.



J’ai adoré ce livre car j’aime beaucoup les histoires mythologiques. Je le conseille aux bons lecteurs car il y a environ 250 pages et qu’il y a beaucoup de mots compliqués.



Achille

Cette histoire parle d'un homme nommé ulysse qui doit vaincre de nombreuses aventures pour rentrer chez lui

il mettra dix ans pour rentrer chez lui

livre fortement conseillé, célèbre et très facile à lire

Ici sur L@L, nous sommes très amateur de la fantaisie graphique de Betty Bone.



"Camping", "Vivants", "Extra-va-gant", pour ne citer que ces titres qui nous ont bien plu.



En solo ou en tandem, ça semble rouler pour Betty Bone.



Son onirisme très coloré, nous en sommes vraiment clients.



Elle s'associe cette fois sur cet album avec l'auteure Martine Laffon, pour un nouveau jeu de passe-passe visuel, une histoire creusant encore les apparences.



Retroussez un gant et c'est un autre personnage, rappelez-vous "Extra-va-gant".



Cette fois c'est au tour de notre nouveau héros Bec-en-l'air de percer des mystères irrésistibles.







Habitué au calme éternel de sa nuit noire dans laquelle ne résonnait que ses battements d'ailes, Bec-en-l'air se demandait tout de même ce qu'il y avait derrière la nuit.



Creusant le paravent à coup de bec, il n'en croira pas ses mirettes toutes bleues.







Mais bon, cela ne suffit pas à l'enthousiasmer.



Il manquait quelque chose à cette nouvelle proposition inédite.



Cela ne tardera pas à venir finalement.



Car de l'autre côté du mur de nuit, il y avait Grand arbre dont les branches touchaient presque le ciel.



L'histoire est très originale et moins attendue qu'on pourrait le supposer.



Grand arbre restera de son côté du jour, Bec-en-l'air de son côté de nuit et l'on comprend qu'ils leur manquaient seulement tendrement un autre personnage pour partager leurs petits bruits du quotidien, le bruissement des feuilles, le vent qui souffle, les plumes qui repoussent le vent.







La chute de l'histoire est vraiment bien trouvée, nous sommes quasiment dans le conte étiologique où les auteures nous racontent comment le jour et la nuit s'unirent un jour.



Les petites notes de couleur viendront sautiller d'un lieu à l'autre, créer un lien.



Un album poétique et très chouette.

Tout d’abord, merci aux éditions Flammarion et à Babelio pour m’avoir permis de recevoir ce titre, avec sa jolie couverture épurée et cartonnée, qui donne l’impression au lecteur d’ouvrir un herbier ancien et magnifique.



Martine Laffon, connue pour ses écrits adulte comme jeunesse, est également docteure en philosophie, et livre dans cet ouvrage une ode aux jardins, reflets de notre état intérieur.



A travers de courts chapitres, elle nous emmène à sa suite à travers les jardins mythiques des différentes traditions religieuses et philosophiques, en montrant que l’idée de jardin rêvé et originel a influencé la conception des jardins au cours du temps, dans tous les pays.

Ainsi la division en quatre parties du jardin, la présence de l’eau, sont des points communs à travers le monde, tandis que chaque tradition va développer un choix de plantes ou de minéraux en fonction de sa culture : oasis variée et prolifique dans les pays désertiques pour montrer sa puissance, choix de plantes qui nourrissent et de plantes guérisseuses chez les moines, choix du minéral dans la tradition asiatique…



Chaque plante ou élément naturel reflète les croyances, mais aussi l’état intérieur des personnes, avec le choix de clôturer un espace secret, fermé aux autres, la patience pour faire pousser les plantes malgré les caprices du temps, l’effort de semer, de retourner la terre pour espérer récolter.



Chaque jardin est en fait un moyen de faire germer et pousser en soi des qualités telles que la bienveillance, l’empathie, l’amour, la justice ou la paix.

Martine Laffon nourrit son texte de références philosophiques et l’émaille de citations bien choisies, montrant par ailleurs que l’effervescence des sorties de livres sur le bien-être n’a rien inventé, mais que les philosophes depuis l’Antiquité ont déjà posé des jalons de réflexions qui peuvent nous guider dans la nôtre.



Un ouvrage qu’on peut lire d’une traite, mais qui dans lequel on peut aussi piocher pour réfléchir sur soi-même, cultiver son propre jardin intérieur, et s’ouvrir au monde.



Un livre à offrir ou à s’offrir !


Lien : http://docbird.over-blog.com..

Malgré quelques mot compliqués, la lecture est sympathique, bien que je trouve la fin un peu ennuyante. Je recommande ce livre à tous les amateurs de mythologie grecque.

Joris 6eH

Un conte touchant, un texte qu'on lit presque avec recueillement, pages noires et pages blanches alternent et les graphismes joyeux quoique d'une grande sobriété concourent à la réussite de cette très belle histoire.

La première de couverture est superbe, un couple se faisant face dans une jungle comme dans une version africaine de l'histoire des origines, celle des mythes d'Adam et Eve les premiers hommes et femmes sur terre. Ils seront vêtus et nous ne manqueront pas de remarquer l'énorme serpent à leur pied, superbe doré et pourtant symbole de discorde.



Ces contes du monde entier en direction des jeunes publics seront à noter sous le signe de l'Amour, bien entendu mais pas que, puisque dans les histoires d'amour il y aura aussi des affaires noires et passionnées, des trahisons ou des pêchés multiples qui précipiteront l'harmonie vers la rupture.

Curieusement, ces histoires seront belles et les lecteurs préféreront souvent avoir vécu entre les pages, avec ce sentiment d'avoir effleurer l'amour, un peu, beaucoup, passionnément plutôt que pas du tout.

" Contes d'amour" offrira un petit florilège des mémoires et légendes d'amour de différentes cultures.

Elles promettront de l'aventure et un voyage à toutes les époques.

Ces légendes seront variées.

Il était une fois un jeune bouvier qui suivra son buffle pour trouver femme, il était une fois un homme qui naîtra serpent et qui demandera la main d'une princesse, il était une fois l'aube des temps où hommes et femmes vivaient séparés sans jamais s'être rencontrés, il était aussi une fois une jeune fille impossible à marier, car d'aucun prétendant ne pouvait se montrer à la hauteur de l'absence que pouvait créer son départ.

Nous irons aux Comores, au Liban, en terres indiennes d'Amérique du Nord, en Chine même.

Les illustrations d'Aline Bureau, jolies et pleines de charme, devraient donner envie aux jeunes lecteurs romantiques de rêver un peu chacun de ses couples d'amoureux.

Ils seront beaux, elles seront belles mais pas que. Certains contes nous parleront du véritable amour, celui qui perce à travers l'apparence, ainsi il permettra ici à un fantôme et à un serpent de trouver l'amour et de s'unir au bonheur terrestre humain.

Une bonne sélection et des histoires peu connues à l'initiative des auteures Caroline et Martine Laffon.

Du fabuleux à découvrir.

: Des histoires frissons qui raconteront le Japon, le Népal, la Corée, la Chine de l'époque médiévale. Yokaïs, esprits de toutes sortes; facétieux, frustrés ou rempli d'amertume, tempéraments à flanquer la frousse fatale, jusqu'à offrir des aigreurs d'estomac pour la vie; seront invités à nous faire partager leurs aventures.

Sans doute qu'en transmettant leurs histoires, ils seront à deux pas de la délivrance, nous saurons enfin ce qui les hante.

Oooooouh! Connaissez-vous le conte du spectre chatouilleur? Une histoire qui devrait vous empêcher de fermer l'oeil, chers jeunes lecteurs.

Et celle du fils de Commandant parti courtisé les jeunes demoiselles en pleine nuit? Plusieurs cultures partagent cette légende du frivole revenant si tard qu'il peut faire dans la nuit noire de mauvaises rencontres magiques. Ce sont des sortes de contes de Chaperon pour adultes. Le jeune noble ne croisera pas de belles ce soir là.

Le pauvre.

Mais, le jeune imprudent apprendra qu'il est possible aussi d'impressionner les démons avec une vieille recette de nourrice.

Il n'y aura pas de fatalité.



Et le mystère de la dame de la bambouseraie, cela vous parle?

Il est terrible. Il offrira une fin ouverte et ça sera à nous de nous faire notre propre explication de ce qui s'est passé dans ces pavillons entouré de bambous.



Les occasions ne manqueront pas pour attester dans ces contes de la présence d'un autre monde parallèle au nôtre, une zone de purgatoire permettant aux monstres de revenir dans le monde des vivants, sans jamais pouvoir passer à la vie éternelle loin des mortels.

Qu'ont-ils fait pour être repoussé, pour être puni, pour être maudits?

Ce que l'on sait de façon sûre, c'est que pour les personnages humains de ces contes d'Asie, ça sera le pire jour ou la pire nuit de leur vie.



Accrochez-vous, chers lecteurs, car la peur et le fantastique vont faire décoller les têtes. Vous comprendrez de quoi on parle.

Les hommes de ces contes n'auront pas tous la conscience tranquille, ils seront des cibles toutes désignées pour être tourmenté par des esprits frappeurs ou vengeurs.

Les auteures Caroline et Martine Laffon adapteront ces légendes pour en faire des cauchemars qui ne frapperont pas trop fort l'imaginaire et dans le mauvais sens, qui au contraire fascineront comme des mythes et légendes.

D'ailleurs, de façon judicieuse, les illustrations de Qu Lan nous montreront, nous permettant ainsi de tenir notre imaginaire par les rennes.

À qui appartient cette drôle de tête qui vole page 24?

Nous serons dans l'avertissement, l'aventure mais aussi l'anecdote, l'histoire dont on ne sait pas grand chose mais on a entendu parlé.

Le mystère sera complet et entier.

Un bon recueil à mettre de côté pour des nuits en campement ou le soir d'halloween ( même si les deux cultures se disputeront le monopole de la frousse ce soir là).

Adapter Ulysse en roman jeunesse, il fallait être payé par l'Éducation nationale pour faire ça. Mais puisqu'on y est, pourquoi pas ? Après tout, ça nous permet d'avoir une version plus accessible d'un poème datant de plusieurs millénaires que les collégiens n'ont pas forcément envie de se farcir. Et grâce à ça, j'ai compris qu'il y avait certaines BD d'Ulysse qui avaient fait plus qu'un peu broder sur le récit originel...

Simplement, voilà : vouloir moderniser Ulysse, c'est le confronter à nos canons actuels. Sans même parler de l'histoire qui nous semblera à présent plus décousue qu'à l'époque, nous devons modifier le style de Homère. Et c'est justement le style qui ma pose problème au bouquin : des phrases directes, certes, mais pas franchement épiques, avec une nette impression de "tell" au lieu de "show" par moment, et quelques tournures regrettables, du style "Après tout, ne sont-ils pas..." en discours indirect libre. Rien de très rédhibitoire, mais ça n'en fait pas pour autant un excellent livre.

Poséïdon le terrible repose sur une mise en abyme : un vieillard est assis au coin du feu et captive un auditoire composé de marins en racontant ses rencontres sucessives avec le dieu de l’Olympe. Cet esprit de veillée donne une aura particulièrement mystérieuse au récit et le rend indéniablement intriguant.



Le vieillard est d’ailleurs un protagoniste très nébuleux, que l’on a du mal à cerner. Il n’en reste pas moins un conteur de talent puisqu’il réussit non seulement à captiver son auditoire fictif, mais également son lectorat.



Son récit est découpé en sept petits chapitres qui correspondent en fait à cinq légendes autour du dieu de la mer. Ce découpage rend ce livre accessible à des jeunes quelque peu réticents à la lecture, qui peuvent par exemple lire un chapitre par soir.



Le principal intérêt de ce livre réside dans le fait que les légendes nous sont racontées d’un point de vue novateur. Pour ceux qui étudient l’Odyssée d’Homère, ce roman est un complément non négligeable puisqu’il invite le lecteur à envisager les faits du point de vue non pas du héros, à savoir Ulysse, mais de celui qui nous est bien souvent présenté comme un opposant, j’ai nommé Poséidon.



L’ouvrage est présenté comme un livre comprenant un jeu de cartes : j’ai donc été quelque peu déçue en comprenant que seul l’achat de l’intégralité de la collection Mythologie chez Flammarion Jeunesse permet d’obtenir le jeu de cartes complet.



Un livre idéal pour de petits lecteurs, à proposer en complément du programme scolaire d’histoire-géographie de sixième !
Lien : http://kaecilia.fr/2017/05/0..

Idée originale de donner la parole à un conteur ayant pris lui même part aux histoires qu'il raconte, avec un regard malicieux posé sur ses interlocuteurs. Cela rend le texte vivant et amusant.



Ce qui aurait constitué des notes en bas de page fastidieuses sur des connaissances mythologiques nécessaires est astucieusement intégré au récit.



Si ce livre s'adresse à des lecteurs à partir de 8-9 ans, il peut aussi être lu par chapitre à des enfants plus jeunes, pour les familiariser avec la mythologie.
Lien : http://www.123loisirs.com