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Critiques de Martine Magnin (136)
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Collier de femmes

Quelle belle idée d’égrener ainsi les éléments d’un bijou irremplaçable , composé au gré des rencontres d’une vie ! Ces perles, uniques, et ses maillons, qui font la solidité de la parure, ce sont les femmes croisées, écoutées, subies parfois, et qui rendent singulier le chemin. De la Tatie Danièle, à la grand-mère conteuse, en passant par la Reine-mère à l'Irrésistible, c’est une collection de portraits à déguster comme une gourmandise , et à revisiter pour un plaisir renouvelé.



Toutes différentes, dans leur rôle et dans leur personnalité, elles constituent un diaporama bigarré et en aucune façon l’ennui ne peut s’immiscer dans la lecture. On y reconnaîtra même parfois des perles personnelles …



C’est aussi un hommage aux soeurs, un éloge de la sororité, valeur refuge incontestable pour la moitié féminine de notre humanité. Ces perles égaient le regard mais nous relient aussi à nos semblables, Et sont la preuve que la diversité et la différence sont des atouts majeurs pour survivre et accepter notre sort énigmatique d’être humain.



J’ai adoré ces portraits déclinés avec grâce, et talent.





Merci à Martine de m’avoir confié ce bijou littéraire .


Lien : https://kittylamouette.blogs..
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Le confort de l'autruche

Emouvant et révoltant.

Martine Magnin, femme-auteur que je découvre, évoque l'histoire de Jenny. Cette enfant est née de parents beaucoup trop jeunes et immatures. Ils divorcent et elle se retrouve avec sa mère et sa grand-mère, venue prêter main forte. Bien sûr, jeune et belle la mère ne tarde pas à rencontrer un homme (son aîné de 30 ans et que Jenny surnomme M). Sa mère est souvent absente et laisse Jenny seule avec M, qui, sans aucun scrupule, la maltraite sexuellement, elle n'a que 4 ans.

Tout le contenu du livre est tourné autour du ressenti de Jenny, des malaises qu'elle a endurés, de son anorexie, elle a même été placée à plusieurs reprises dans des familles.

Cette lecture m'a révoltée, comment peut-on être mère et grand-mère et faire passer sous silence de tels agissements ? Des femmes sans coeur qui ne pensent qu'à elles, à leur bien être et ignorent la détresse de ce petit être qui ne demande qu'à être aimé et protégé .

J'admire aussi la force de caractère de cette enfant et ensuite de cette adulte qui a su se sortir de cette période noire en faisant tout pour oublier.

Martine Magnin nous raconte tout cela, simplement, elle laisse parler son coeur ce qui intensifie l'émotion du lecteur, son écriture est fluide, elle emploie parfois "je", parfois "elle" , laissant planer un doute quant à l'identité de la petite victime.

J'ai beaucoup aimé avec toutefois une réserve : c'est une histoire qui n'aurait pas dû exister, qui ne devrait jamais exister. On ne devrait jamais avoir à lire un tel témoignage, bouleversant.

Je ne peux que te remercier Martine pour ce texte, qui fait réfléchir, qui ouvre les yeux du lecteur en rappelant le calvaire que vivent certains enfants et malheureusement c'est toujours d'actualité. Il serait temps que ça cesse ! que tous ces monstres soient punis plus justement et surtout plus vite démasqués et dénoncés !
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Bien mal acquis...

Une bien belle lecture !

Merci Martine Magnin de m'avoir si gentiment envoyé ce livre car j'ai encore passé un bon moment avec toi.

Le début de ce roman choral m'a fait penser "j'entre dans la lecture d'un roman policier", vu le contenu de la vidéo qu'a laissée Raymond avant sa mort.

Raymond, garagiste de 46 ans a trouvé une très grosse somme d'argent cachée dans les ailes d'une voiture accidentée et dont le conducteur est décédé. Il décide donc de garder cet argent. Quelques temps après sa femme se fait écraser par un chauffard devant le garage, ensuite son chien se fait empoisonner.... il commence à réaliser mais son garage brûle et il décède dans l'incendie.

Ses filles sont recueillies par la soeur jumelle de sa femme, Hortense et son mari Henri.

Ensuite les narrateurs se succèdent :

- Hortense, mère de 2 enfants a recueilli ceux de sa soeur jumelle avec laquelle elle entretient des relations, elle raconte ses bonheurs et ses déboires, lui donne des nouvelles de ses filles (elle est attendrissante !)

- Régis le repreneur du garage, qui pendant les travaux de reconstruction va trouver le magot,

- Fernand, l'assureur de Raymond qui trouve la succession d'accidents au sein de cette famille louche et tente de leur venir en aide, un homme plein de bonté (mon petit coup de coeur !)

- Henri, le mari "courant d'air" d'Hortense.

Les chapitres sont courts, ils se croisent et s'entrecroisent au gré des narrateurs. Ils ne se connaissent pas ou peu mais ont tous un lien.

Tu m'as une fois encore conquise Martine avec ta douce écriture, un livre écrit tout en tendresse. C'est "feel good" agréable à lire, les personnages sont attachants, le récit est ponctué de recettes de cuisine provençale et d'haïkus de Fernand, un petit plus !

Si vous voulez en savoir plus sur leurs petites histoire, je vous conseille ce livre.

Si vous voulez connaître les petites histoires de ces personnages
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Le confort de l'autruche

Une petite fille, Jenny, vit avec sa jeune mère et sa grand-mère.

Quand arrive M ; l’amant de sa mère, sa vie bascule

Elle raconte avec délice, le Montmartre des années 50.

Etrangement, j’ai l’impression d’avoir déjà lu cela.

Et puis, dans ce petit appartement, un gros fauteuil derrière lequel Jenny se cache pour échapper à Monsieur M.

Mais je connais ce fauteuil. J’ai déjà vu cette enfant apeurée se blottir derrière.

Et plus ma lecture avance, plus je suis sûre de connaître cette histoire.

Pourtant le titre ne me dit rien.

Mais cette mère complice qui laisse tout faire, cette grand-mère fantasque qui ne vaut pas mieux, ce procès…..

Et là, ça me revient, j’ai lu le manuscrit d’un livre intitulé «Mensonges et faux semblants », et après recherches, il s’agit bien du même livre.

C’est étrange tout cela, mais ça n’enlève rien à l’émotion que j’avais ressentie à ma première lecture et qui est restée intacte.

La non implication et le silence des adultes face aux maltraitance des enfants est toujours aussi criminelle et impardonnable.

Par bonheur, Martine Magnin s’en est bien sortie.

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Mensonges et faux-semblants

Pas forcément au niveau du style et de la construction, qui n'ont rien d'original, mais au niveau de l'histoire, c'est plutôt bien..



Les descriptions sont nombreuses mais pas gênantes du tout. Elles m'ont rappelé des souvenirs et peuvent être un témoignage pour des lecteurs plus jeunes.

Elles ne sont ni pesantes ni ennuyeuses.



L’auteur a très bien su rendre le vécu et les émotions d'un enfant. Et si c’est une histoire vraie, ça n'a pas été une enfance facile !

Elle raconte avec pudeur et retenue ses traumatismes.

C'est un bon témoignage d'une enfance difficile et d'une adaptation résignée d'auto-défense face aux circonstances successives.

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Collier de femmes

Merci Martine de m’avoir offert l’opportunité de lire ton dernier roman en avant-première, ta confiance me va droit au cœur.

Je ne qualifierais pas ce récit de roman, je l’appellerais le « lexique des femmes de sa vie ».

Il s’agit d’une série de portraits des femmes. Celles qui sont entrées et sont restées, celles qui n’ont fait que passer ,celles qu’elle a appréciées, celles qui ont évolué en bien ou en mal ou plutôt celles qu’Elsa a mal estimées au départ et se sont montrées meilleures ou décevantes ; il y a aussi les tyrans, les généreuses, les radines, les méchantes, les gentilles, les possessives, les belles, les mères, les belles-mères, les filles, les petites filles, les tantes, les amies, la liste est longue, en tout 29 femmes (si j’ai bien compté). Chacune d’entre elles a une particularité, peut-être un petit clin d’œil à certaines d’entre nous ? à certaines de nos rencontres ? qui sait, en fouillant bien !

Chacune d’elles est comparée à une pièce du collier, que ça soit un diamant, une perle, un maillon, une pierre et même le fermoir chaque pièce est décrite avec beaucoup de pertinence par rapport au portrait de l’intéressée.

Les chapitres sont soulignés de citations d’auteurs, un plus à la qualité de leur contenu.

Elle écrit bien Martine Magnin, sa plume est romantique, poétique, le vocabulaire est riche, chaque mot est pesé et employé avec justesse. C’est une auto-biographie de l’auteur, on y retrouve des personnages de certains de ses romans ou témoignages. Chacune si bien décrite qu’on a l’impression de la voir, de la connaître.

J’ai beaucoup aimé la lecture de cette ronde de femmes.
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À l'ombre des saules en pleurs

Je remercie l'autrice qui m'a envoyé son roman dans le cadre d'un concours organisé sur une page FB dédiée aux auteurs et aux lecteurs.





De belles descriptions de la nature, une retenue dans les sentiments, un journal intime d'une provinciale qui réalise ses rêves en devenant gardienne avec son époux d'une belle résidence.

Mais tout n'est jamais parfait… Un prédateur rôde et une enfant disparaît...



Malgré de très belles descriptions de la nature, je n'ai pas adhéré aux personnages ni à l'histoire, trop longue à mon goût.





Une belle plume imagée mais beaucoup trop de longueurs inutiles...
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La mort sur son 31

Merci pour ce texte magnifique.

Merci Martine de m'avoir envoyé ton roman.

Je découvre à travers ce livre une autre Martine, c'est le troisième roman que je lis et à chaque fois, le style change.

Mais comme chaque fois je suis émerveillée par ce que je viens de parcourir avec gourmandise, je l'avoue.

Elle n'a pas peur Martine Magnin de s'attaquer à un sujet aussi difficile que celui de la mort, elle le fait avec brio, et beaucoup de finesse.

Son métier à notre Juliette, l'héroïne de l'histoire est peu commun, elle est styliste ou décoratrice de cercueils, elle fait de l'habillage sur demande, elle personnalise la dernière demeure des morts, en quelque sorte, en fonction des demandes de leur famille, de leurs habitudes, de leurs goûts, avec beaucoup d'originalité.

Pour compléter la famille son mari, Rodolphe, rédige des chroniques funéraires pour des personnages célèbres.

Leur vie de couple coule tranquillement entre, tissus de luxe et dentelles pour l'une, et collection d'anecdotes pour l'autre.

Mais la mort ne touche pas que les autres, Malheureusement Juliette est confrontée, en peu de temps, à la perte d'êtres qui lui sont chers, son frère PAUL, son amie DAPHNEE, un ami commun JULIEN et aussi sa mère. On vit avec elle ces moments de douleur intime.

On est confronté également au problème de l'alcoolisme ; à la maladie, plus exactement au cancer ; au suicide et aux questionnements et à ce sentiment de culpabilité qui en découlent ; à la relation mère-fille pas toujours facile, à l'hypocondrie.

J'ai beaucoup aimé ce récit, tellement bien écrit ! encore une fois, merci pour ces bons moments passés à te lire Martine. Une fois encore je suis séduite par l'écriture de Martine, elle joue avec les mots, les phrases avec beaucoup de finesse et de poésie. Son écriture est fluide mais aussi riche. Son vocabulaire est choisi. Elle nous fait passer du sourire aux larmes avec beaucoup d'adresse et de délicatesse (oui Martine, tu m'as fait pleurer).
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Le Baiser de Gustav

Je tiens à remercier Martine Magnin qui m’a confié son roman, Le Baiser de Gustav, pour lecture et avis. J’avais déjà beaucoup apprécié sa plume dans 15 nuances de mères et c’est avec curiosité que je me suis plongée dans ce roman dont le titre et la couverture font référence à un tableau de Gustav Klimt du début du XXème siècle.



L’écriture est polyphonique : une narration omnisciente et factuelle alterne avec le JE onirique de Lucie, victime d’un attentat dans le métro parisien alors qu’elle revenait d’une exposition autour de son peintre préféré en compagnie de son père ; depuis, la jeune femme est plongée dans le coma, dans une constante opposition entre elle et « les autres ». Parmi ces autres, il y a sa famille et le personnel soignant. Le rapport antagoniste « Lucie/les autres » deviendra progressivement « les autres et Lucie » au fur et à mesure de son long processus de réveil.

Martine Magnin évoque avec brio et poésie l’expérience de mort imminente de Lucie et avec une profonde lucidité teintée d’humour et d’humanité, les réactions de son entourage ; elle dépeint avec précision, détail et humanité la manière dont les proches des victimes sont inégaux devant la douleur ainsi que l’ambiance particulière d’un service de soins intensifs dans un hôpital.

Les personnages sont à la fois surpris dans la posture que l’on attend d’eux, mari effondré mais soumis aux réalités quotidiennes entre enfants en bas âge et travail, sœur dévastée mais très présente, meilleure amie dévouée… Il y a une empathie réelle pour ce qu’ils affrontent avec leurs moments de force et de faiblesse. Mais il y a aussi une mère « excentrique et incertaine », « givrée », « spectatrice d’elle-même » qui redirige le malheur sur sa personne et usurpe la douleur de tous. Quant aux soignants, certains débordent d’humanité tandis que d’autres font leur travail, sans plus.

L’ensemble est minutieusement ressenti par Lucie, du fond de son coma et au fil d’une perception distanciée. Elle s’éloigne et revient, entre passé et présent, dans un univers poétique, surnaturel où les morts lui apparaissent et l’accompagnent tandis que son esprit vagabonde, erre et que son subconscient prend le pas sur son état inconscient.

Dans ce roman, Martine Magnin a su éviter l’écueil du pathos ; si l’émotion est naturellement présente, l’humour et l’autodérision ne sont jamais loin, exutoires pour aller de l’avant.

Elle a même instillé un soupçon de mystère dont je ne parlerai pas pour ne pas trop divulgacher…



Mais le plus intéressant dans ce livre est bien la mise en abyme dans le récit de l’œuvre picturale de Gustav Klimt, d’abord par petites touches déroutantes puis de manière de plus en plus explicite et de relier les tableaux au récit proprement dit. Personnellement, j’adore quand la fiction romanesque devient un lieu fertile, mais aussi paradoxal, de réflexion sur l'art… et mon horizon d’attente est assez ambitieux.

Ce peintre symboliste, figure de proue de l’art moderne autrichien, m’était inconnu ; quelques recherches m’apprennent vite que c’est un représentant majeur de la scène artistique viennoise, qu’il a réalisé de beaux décors, paysages et portraits considérés comme novateurs et singuliers à son époque. Il est connu notamment pour sa période dite dorée et a provoqué des réactions contrastées à cause notamment de l’érotisme de ses œuvres où la vie et la mort s’entremêlent. « Le Baiser » (1906-1908) est un de ses tableaux les plus connus : il représente un homme et une femme enlacés, dans un décor plutôt abstrait de couleur or. Cette œuvre est censée représenter l’harmonie amoureuse, fragile et éternelle.

Lucie perçoit peu à peu le monde par le prisme des tableaux de Gustav Klimt, les moments confortables ou privilégiées prennent la couleur or de certaines de ses œuvres. Pour le lecteur, elle s’apparente à « La belle dormeuse », composition inspirée de la mythologie et chargée d'érotisme… Pour elle, c’est « comme un kaléidoscope fou de tons dorés et sensuels, de motifs floraux souples, de silhouettes longilignes et courbes » sur lequel elle se projette et qui transcende la réalité de son état comateux.



Mon enthousiasme n’a cependant pas été égal tout au long de ma lecture : des digressions vers des histoires en marge de celle de Lucie, bien que touchantes et dignes d’intérêt en tant que telles, les détails physiques des étapes de son coma et des soins qui lui sont apportés, très réalistes et factuels…, un ensemble de petites choses ont pu peser sur mon ressenti. J’ai alors fait des pauses dans ma lecture, laissé Lucie et ses proches pour quelques jours réfléchir sans moi à leur avenir.

L’écriture de Martine Magnin est maîtrisée, fluide ; elle sait raconter la vie sans fioritures, avec naturel. Tout sonne juste, jusque dans les dialogues et les introspections. Elle a un réel talent pour mettre en mot des évènements qui pourraient arriver à tout le monde, à immerger ses lecteurs dans les réalités vécues par les victimes d’attentats et leurs proches. J’ai toutefois buté sur quelques longueurs vers la fin que je ne peux pas développer ici sous peine de trop en dévoiler.



Ce roman a été une belle surprise ; sur le thème de l’art dans la vision romanesque, il a satisfait mes attentes. Ainsi que l’auteure elle-même le dit dans ses remerciements : « sans Gustav Klimt, ce coma aurait perdu tout son charme ».

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Qu'importe le chemin

La vie n’est pas un long fleuve tranquille, ce livre en est la preuve.

Tout d’abord je remercie Martine de m’avoir envoyé son livre et merci pour sa confiance.

Martine épouse très jeune Paul, séducteur dans le sang, qui la trompe sans réserve et elle demande le divorce.

C’est donc une remise en question, un changement dans sa vie.

Elle s’associe avec deux amies : Eve et Coline ; elles ouvrent l’Atelier, magasin à la fois de décoration, bricolage, couture, salon de thé. Et les affaires sont correctes. Heureusement !

Lors de son retour de vacances avec son père, Paul, Alex fait une crise violente, spasmes, agitation, tremblements. Le médecin appelé d’urgence à son chevet le fait immédiatement hospitaliser, le couperet tombe, Alex est atteint d’épilepsie.

Un cauchemar pour une mère de voir son fils de 8 ans hospitalisé et sans espoir de guérison, il devra suivre un traitement à vie. Mais jamais elle ne va baisser les bras, elle va voir des spécialistes afin d’améliorer l’avenir de son fils et lui apporter l’espoir qu’il est en droit d’attendre.

Tout devrait, autant que faire se peut, rentrer dans l’ordre, mais il n’en sera pas ainsi. Pendant de nombreuses années la vie de Martine sera un calvaire ! Alex va refuser de se soigner, il accumulera les bêtises, les erreurs, il jouera avec sa santé, il flirtera avec la mort, une lente descente aux enfers ! Heureusement, ses fidèles amies sont là pour la soutenir et aussi Lola, délicieuse petite fille, puis ado, femme et mère de deux enfants qui ne lui apportera que des satisfactions.

A la lecture de ce récit on se rend vite compte qu’il s’agit d’une autobiographie.

J’ai aimé cette lecture mais une fois encore, j’aurais préféré que ce ne soit que de la fiction ! Martine nous conte tous ces innombrables et bien tristes incidents de sa vie avec une belle plume, toujours aussi précise. Elle utilise un vocabulaire riche qui, à contrario du récit, se montre parfois optimiste. J’ai littéralement « gobé » ses mots, ses lignes, ses pages sans pouvoir m’interrompre. Je n’en ressorts pas indemne, c’est un livre qui fait réfléchir.

Mais pourquoi le mauvais sort s’écharne-t-il aussi fort sur certaines personnes ?

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Le Baiser de Gustav

L’Art nouveau est un mouvement artistique innovant qui attire mon attention dans certaines créations . Et voilà que je me retrouve avec un livre bien intrigant , “Le baiser de Gustav “ par Martine Magnin , paru aux éditions Pierre Philippe , dont le titre et l‘illustration sont une référence au célèbre peintre symboliste autrichien Gustav Klimt.



L’entrée de ce roman présente une courte biographie de Gustav Klimt en évoquant la complexité de ces oeuvres. Une interrogation s’impose à nous , quel est le rapport avec l’histoire ? Martine Magnin nous invite à comprendre le lien existant , une démarche que je trouve plutôt intéressante .



Le cerveau de Lucie est en pleine ébullition , son corps est inerte sur son lit d’hôpital . Elle est sujette à des sensations étranges , elle ne se reconnaît plus . La fatigue est intense et puise son temps de réflexion . Sa mémoire est trouble comme une vague dans la mer .Le sommeil est un échappatoire à toutes ses craintes qui se diffusent dans son esprit.



Dans cette chambre d’hôpital , des personnes aimantes en plein désarroi se trouvent continuellement au côté de Lucie . Son coma a induit une peur intense dans leur coeur . Dans l’attente de son réveil , le temps semble infiniment long et épuise leurs certitudes .



Lucie laisse un vide énorme dans la vie de Guillaume son mari et de ses petites jumelles , de sa soeur Clémence , et de sa meilleure amie Sohpie .



Martine Magnin nous entraîne dans une narration qui s’alterne entre les différents personnages, graduellement elle évoque un fait dramatique survenu un jour qui se voulait inoubliable , pour nous faire comprendre l’atmosphère inquiétante qui règne au départ.



En un jour merveilleux en compagnie de son père, Lucie visite une exposition au Grand Palais sur les oeuvres de Gustav Klim. Etant une passionnée de ce peintre, son bonheur est indescriptible mais sera de courte durée. Un terrible attentat a lieu provoquant des dégâts considérables ôtant la vie à son père et la laissant vivre dans l’inconnu . Elle se retrouve dans le coma avec un cerveau endommagé et un avenir incertain.



Un malaise évident tournoie continuellement , induisant des craintes du lendemain pour toute la famille . Ce combat incessant avec le néant puise tout de même des ressources inimaginables . Le conflit intérieur est perceptible, c’est assez perturbant de vivre dans l’incertitude et ceci se comprend aisément.



“Le baiser de Gustav”répand l’amour, sème des sourires et des larmes. Martine Magnin nous mène vers une renaissance de soi tout en évoquant les oeuvres du peintre . Une liaison apparente se peint progressivement , induisant des interrogations sur l’existence . La découverte de l’âme , du corps , est constante ,. L’écrivaine nous plonge doucement dans un processus d’exploration de soi et de l’autre . Le renouvellement est profond et intense!



Une lecture agréable à lire .
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Le Baiser de Gustav

Lucie est dans le coma. Parisienne, mère de deux jeunes enfants, elle est victime d'un attentat. Son mari est à son chevet, deux femmes prennent son relais, sa sœur et sa meilleure amie. Tous sont encouragés par le personnel soignant, ils doivent tenir bon, croire au réveil de Lucie, lui parler, la masser, faire un peu comme si de rien n'était !

Ouvrir le roman "Le baiser de Gustav", c'est assurément monter dans un ascenseur émotionnel, vous allez être suspendu(e) aux lèvres des médecins, vous allez vous emballer pour un frémissement de paupières, vous allez perdre espoir aussi... Vous allez encore, et c'est là une originalité de la narration, accompagner Lucie dans ses délires. Entre deux environnements, ses pensées naviguent, il y a la réalité qu'elle aimerait parfois retrouver et les rêves dans lesquels elle apprécie de se ressourcer, cet univers cotonneux, douillet, merveilleux, qui la met à l'abri des agressions, au sens propre comme au figuré.

Martine MAGNIN invite prodigieusement l'art, la peinture, le grand Klimt dans un roman déjà haut en couleur.

La plume est délicate, les mots sont tendres, les phrases belles, le propos lumineux, l'écrivaine nous met, le temps d'une lecture, sous perfusion. Elle nous fait une injection de sa philosophie de vie, je crains déjà le sevrage




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Le Baiser de Gustav

À la sortie d’une expo sur Gustav Klimt, Lucie est violemment blessée. Elle se retrouve alors dans le coma. L’autrice nous fait partager ce qu’elle imagine être ses sensations dans cette situation d’inconscience prolongée. Le lecteur est également confronté à la charge émotionnelle que l’état de Lucie engendre à son mari, sa sœur, sa meilleure amie.

L’autrice établit un parallèle intéressant entre l’œuvre de Klimt et ce que vit l’esprit de Lucie loin de son corps immobilisé dans une chambre d’hôpital.

C’est original, émouvant, optimiste.

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Colliers de nouilles - Magnitude 6.0

Ce livre de Martine Magnin, je l’ai déjà lu il y a environ un an et demi, sous un autre titre tout aussi évocateur… Il est aujourd’hui réédité, enrichi d’une préface d’Anne Catherine Sabas, psychanalyste et psychothérapeute…



Et si je vous racontais tout depuis le début…

Quand Martine Magnin avait organisé un concours sur Facebook en offrant son livre, qui s’intitulait alors 15 Nuances de mères, aux gagnants(es), j'avais naturellement participé. Je me souviens qu'il fallait laisser un commentaire en définissant en quelques mots quel genre de mère on était. J'avais gagné en affirmant : « je suis une mère indigne, mais attention ! Une BONNE mère indigne… ».



Et j’avais reçu, peu après, ce petit livre très bien écrit dont l'auteure joue avec les mots et les métaphores pour brosser quinze portraits de mères toxiques, nuisibles, toutes en trop ou en pas assez, en « pire et moins pire », en sacralisation ou en démission…

Les récits sont courts, très courts parfois, les titres de chapitres sont très évocateurs. J’en cite quelques-uns, pour exemple, et vous laisse le plaisir de découvrir les autres : « Mère rouge », « Mère trouble », Mère morte », « Mère de glace »… L'humour est au rendez-vous, mais aussi la sensibilité, l'empathie, la distance et la tolérance ; entre l'imperfection et le dérapage, la marche est haute et quand elle est franchie, manquée, que la chute est inexorable, Martine Magnin évite avec doigté le jugement facile, le ton moralisateur ou condescendant. Elle sait également éviter la caricature.

Il s'agit bien ici de faire une place à ces mères alcooliques, froides, amères, sacrifiées, absentes, démissionnaires, discrètes, invisibles, de substitution, gestionnaires, trop parfaites, autoritaires, exigeantes, perverses, en proie au doute, désorganisées, laxistes, révoltées, en fuite, aveugles, déconnectées des réalités, envahissantes, fusionnelles, retombées en enfance… Cela en fait des nuances ! Les quinze annoncées se subdivisent au gré des ressentis de lecture. Ces mères de fiction, parfois, nous ressemblent un peu ou bien ont fait partie de notre entourage.

Les JE s'entrecroisent, les points de vue se diffractent, les mères parlent de leurs enfants et se souviennent de leurs mères, les enfants témoignent… J'ai été sensible à ce jeu de miroirs, à cet effet causes/conséquences, actions/réaction s; les prises de paroles des enfants m'ont vraiment touchée.

Des interludes sous forme de citations littéraires ou philosophiques donnent un souffle, une respiration à ces textes, permettent de se ressourcer entre deux portraits, de profiter d'une coupure savante, d'une mise en bouche avant de se plonger dans la thématique suivante. Ils sont bienvenus.



Tel quel, quand je l’ai lu en juillet 2018, ce livre était une excellente surprise, à la fois contrepied d'un éloge de la maternité et matière à réflexion.

Je m’interroge aujourd’hui sur ce choix éditorial d’en faire des Colliers de nouilles, en reprenant la symbolique du cadeau fait-menottes pour la fête des mères (rappelons ici que le collier de nouilles est fabriqué par les jeunes enfants en glissant un cordon à l'intérieur de nouilles ou de macaronis crus et parfois peints) ; il est vrai que Martine Magnin remet aussi les pendules à l’heure concernant cette tradition que je ne savais pas si ancienne… Le sous-titre, « magnitude 6.0 » me semble superfétatoire, même si je décode la symbolique des ondes sismiques… Mais je comprends que ces nouveaux titres ont quelque chose de plus politiquement correct que 15 nuances de mères ; là n’est pas l’essentiel.

Disons que je m’intéresse davantage à la nouvelle préface et à l’éclairage qu’elle peut m’apporter.

Personnellement, je trouve qu’il est un peu trop facile de dire que tout est de la faute des mères… Il semblerait cependant que le lien mère-enfant soit indéfectible, que l’imprégnation néonatale soit telle que couper le cordon ne suffise pas à s’en défaire : « nous venons du ventre d’une mère, et cet habitacle a contribué à définir notre premier rapport au monde ».

Il s’agit alors de faire la paix avec son vécu, de comprendre pour aider, pour soigner, de découvrir qui sont les mères pour exister en dehors d’elles, pour s’en « dé-fusionner », pour se recréer… Merci à d’Anne Catherine Sabas pour cette belle introduction.



Dans l’ancienne ou la nouvelle édition, ce livre est une pépite dont je vous recommande la lecture !



https://www.facebook.com/piratedespal/

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Qu'importe le chemin

Alex vient de rentrer d’un séjour en Afrique avec son père. Le lendemain, Martine Magnin trouve son fils en pleine convulsion dans son lit. Tout de suite elle appelle SOS Médecins. Un premier diagnostic est vite effectué. Le jeune garçon souffrirait d’épilepsie, « Le Grand Mal ». Aussitôt il est conduit à l’hôpital.



Les crises s’enchaînent sous la surveillance du personnel hospitalier. Le diagnostic, brutal, est confirmé. Alex devra suivre un traitement à vie. On suit tout son séjour à l’hôpital, le dosage empirique des traitements, et la transformation physique et morale d’un petit garçon plein de vie et d’entrain en un enfant rendu apathique par son traitement.



La suite de ma chronique sur le blog : lien ci-dessous
Lien : http://leslecturesduhibou.bl..
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À l'ombre des saules en pleurs

Je suis particulièrement touchée que Martine Magnin m’ait confié pour la troisième fois un de ses livres pour un service de presse… En effet, j’avais particulièrement apprécié 15 nuances de mères, réédité sous le titre Colliers de nouilles et Le Baiser de Gustav…

Quelle belle surprise de recevoir de la part de Fauves Éditions et de l’auteure ce pavé de plus de 400 pages au titre très évocateur : À l’ombre des saules en pleurs…



Une belle couverture très impressionniste… La peinture est d’ailleurs très présente dans le récit, tant dans les détails et les couleurs de certaines descriptions que dans la vie de plusieurs personnages. J’ai ainsi retrouvé avec bonheur le regard esthétique et artiste de Martine Magnin.

Une écriture très théâtrale dans la forme qui m’a un peu déconcertée au départ : deux actes, des scènes, un interlude et un entracte pour un récit dont je n’ai pas saisi tout de suite la théâtralité car certains passages sont surtout descriptifs. En fait, j’ai fini par voir l’importance du décor dans ce livre… On parle souvent de la place donnée aux lieux par un auteur dans son histoire. Ici, le lieu est un véritable décor, une peinture, une scène dont les saules pleureurs seraient les rideaux. Ce n’est pas parce que je ne suis pas rentrée facilement dans ce livre que la démarche narrative n’a pas de sens… C’est parce que je n’ai pas accepté le pacte de lecture que cela manquait de clarté pour moi…



Ce livre raconte le quotidien d’une résidence, un lieu privé avec quelques maisons sur une île posée sur le cours de l’Oise. La narration est à la première personne. Pauline, une coiffeuse, et son mari, un plombier, deviennent, à l’approche de la cinquantaine, les gardiens-concierges d’un endroit vraiment unique et pittoresque où vivent sept familles. Tout va donc nous être décrit par le biais du prisme du regard empathique et chaleureux de Pauline qui se définit en tant que « coiffeuse-gardienne-masseuse, mais aussi tricoteuse et détricoteuse de vie ».

Les deux actes sont annoncés par des prologues ; les deux fois, quelqu’un est mort et tout le monde est rassemblé pour les obsèques ; les scènes suivantes vont dérouler les événement et péripéties qui ont entrainées ces deux décès.

Je ne sais pas si Martine Magnin a prévu une suite, une série… On pourrait imaginer une déclinaison à l’infini…



Des tranches de vies…

Des portraits… Des personnalités atypiques : évidemment, on peut être coiffeuse et aimer la littérature, mener de front un travail de plombier et une carrière de sculpteur, être une enfant différente et semer le bonheur autour de soi…

Des problématiques très actuelles sur les difficultés des couples, les désirs d’indépendance des enfants, la solitude, la vieillesse, le handicap, les postures écologiques, les choix de vie…

Une forme du bulle insulaire…

Un bel univers référentiel dans les nombreuses citations qui émaillent le texte.



Mon ressenti, cependant, est un peu mitigé… J’ai trouvé des longueurs, des redites, des résumés de situations que j’ai trouvé superflus ; personnellement, j’avais bien suivi et compris et j’aurais aimé que l’auteure me laisse faire mes propres synthèses et analyses… Certaines situations sont vraiment trop répétitives et récurrentes, comme des routines et quand cela devient trop routinier dans un livre, cela finit par être un peu ennuyeux… J’aurais peut-être préféré un discours moins délayé, plus précis et rigoureux ; ainsi, les quelques incohérences ou coquilles relevées m’ont un peu piqué les yeux comme, par exemple, la 4L de la page 183 qui devient une 2CV à la page 270…

Au début, j’ai trouvé les personnages attachants, je reprenais ma lecture avec plaisir. Et puis, j’ai dû un peu me forcer pour en venir à bout… Pauline m’agaçait avec ses carnets codés et ses post-its, le dénouement du second acte était annoncé et le suspense éventé… Certains personnages devenaient caricaturaux à l’instar de Tamara…



Une petite déception pour moi… À ma décharge, je ne suis pas très adepte de romans feel-good et d’avalanche de bons sentiments.

Deux belles histoires, humaines et résilientes qui ont déjà trouvé et charmeront, j’en suis sûre, bien des lectrices et des lecteurs.





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15 nuances de mères

Quand Martine Magnin a organisé un concours sur Facebook en offrant son livre, 15 Nuances de mères, aux gagnants(es), j’ai naturellement participé. Je me souviens qu’il fallait laisser un commentaire en définissant en quelques mots quel genre de mère on était. J’avais gagné en affirmant : « je suis une mère indigne, mais attention ! Une BONNE mère indigne… »



Voilà un petit livre très bien écrit dont l’auteure joue avec les mots et les métaphores pour brosser quinze portraits de mères toxiques, nuisibles, toutes en trop ou en pas assez, en « pire et moins pire », en sacralisation ou en démission…

Les récits sont courts, très courts parfois, les titres de chapitres sont très évocateurs. Je cite pour exemple ceux mentionnés dans la quatrième de couverture et vous laisse le plaisir de découvrir les autres : « Mère rouge », « Mère trouble », Mère morte », « Mère de glace »… L’humour est au rendez-vous, mais aussi la sensibilité, l’empathie, la distance et la tolérance ; entre l’imperfection et le dérapage, la marche est haute et quand elle est franchie, manquée, que la chute est inexorable, Martine Magnin évite avec doigté le jugement facile, le ton moralisateur ou condescendant. Elle sait également éviter la caricature.

Il s’agit bien ici de faire une place à ces mères alcooliques, froides, amères, sacrifiées, absentes, démissionnaires, discrètes, invisibles, de substitution, gestionnaire, trop parfaites, autoritaires, exigeantes, perverses, en proie au doute, désorganisées, laxistes, révoltées, en fuite, aveugles, déconnectées des réalités, envahissantes, fusionnelles, retombées en enfance… Cela en fait des nuances ! Les quinze annoncées se subdivisent au gré des ressentis de lecture. Ces mères de fiction, parfois, nous ressemblent un peu ou bien ont fait partie de notre entourage.

Les JE s’entrecroisent, les points de vue se diffractent, les mères parlent de leurs enfants et se souviennent de leurs mères, les enfants témoignent… J’ai été sensible à ce jeu de miroirs, à cet effet causes/conséquences, action/réaction ; les prises de paroles des enfants m’ont vraiment touchée.

Des interludes sous forme de citations littéraires ou philosophiques donnent un souffle, une respiration à ces textes, permettent de se ressourcer entre deux portraits, de profiter d’une coupure savante, d’une mise en bouche avant de se plonger dans la thématique suivante. Ils sont bienvenus.



Ce livre est une excellente surprise, à la fois contrepied d’un éloge de la maternité et matière à réflexion. Une pépite que je recommande !

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Collier de femmes

Avis : ABSOLU



Qu’ai-je aimé ? Tout. Le titre, la diversité des histoires, l’organisation des nouvelles, la profondeur des analyses, la distance envers les personnages et pour lier le tout, le talent de Martine Magnin à marier gravité et humour.

Collier de femmes est un recueil de récits, de témoignages, tous autobiogaphiques et tous centrés autour d’une femme, à chaque fois, humaine ou inhumaine. Les pierres qui constituent le collier sont parfois des pierres authentiques et illuminent la carnation, d’autres sont synthétiques, sources de désillusions et de teint gris. Elles ont toutes un point commun, celui d’accompagner, quelquefois de construire, parfois même de sauver Elsa, qui nous fait la grâce de la laisser l’accompagner dans une vie riche et prise à bras-le-corps.

Pourquoi lire cette œuvre de femme parmi les femmes ? Parce que tous nous nous cherchons, nous souffrons, nous aimons, et nous ne savons pas reconnaître par manque de sincérité envers nous-mêmes les actes fondateurs des émotions. L’auteur, ici, les met à nu, sans gêne et sans pathos, juste dire, montrer, laisser à comprendre. Il y faut deux qualités rares : l’humilité et le courage.

Martine Magnin que certains lecteurs suivent depuis ses premiers romans a la capacité résiliente de nous entraîner dans cette ronde de perles : certaines font preuve d’une belle lucidité comme dans « l’ambigüe », d’autres sont merveilleusement irisées comme dans « la fragile » et tant d’autres nous renvoient mille couleurs. La désespérance ne peut voir le jour tellement le message du détachement et de la croyance en l’après qui permet le renouvellement sous-tend toutes les lignes.

L’on nous dit dans la préface que l’auteur a une extrême sensibilité aux choses de l’âme, je le confirme et cela amène le lecteur à se la découvrir en lui-même.

Les multiples maximes qui émaillent les récits nous apportent l’éclairage sur le texte qui suit, l’écriture est fluide, facétieuse parfois et toujours facile à lire malgré un vocabulaire recherché.

Je vous promets un moment riche en émotions avec cette lecture que vous n’aurez plus longtemps à attendre puisque la sortie est prévue pour février.


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Les larmes des saules

Pauline est coiffeuse à mi-temps et papivore, Antoine, son mari est plombier mais sa vraie passion c'est la sculpture d'insectes géants sur métal qui occupe tout son temps libre. Tous deux vivent en appartement dans une petite ville de l'Oise. Les oeuvres d'Antoine prennent beaucoup de place et le couple n'en peut plus de cet appartement, alors quand une cliente de Pauline lui dit qu'elle recherche un couple de gardiens pour une résidence de huit maisons sur une petite île de l'Oise, le couple est bien décidé à profiter de l'aubaine.





Alors qu'ils sont en train de retaper la maison qu'ils vont occuper et de préparer leur déménagement, leur vie est bouleversée par la séparation de leurs amis de toujours Doris et Max. Ils ne comprennent pas le comportement de ce dernier qui quitte l'incroyable Doris pour une jeunette.





C'est dans ce contexte que le couple emménage dans leur maison et prend ses fonctions. Ils vont faire la connaissance de tous les habitants de l'île et très vite des contacts se créent, des amitiés se nouent. Leur nouvelle vie prend forme avec ses drames, ses petits bonheurs, ses amitiés. Leur vie, leurs émotions, leurs états d'âme est reflétée par l'image des saules, véritables compagnons de route, à la fin de chaque chapitre.





"Totalement affligés, les saules pleurent. "

"Compréhensifs, les saules opinent d'un air entendu."



Les larmes des saules est un roman bouleversant d'authenticité, de simplicité, d'humanité. Un roman émouvant, plein d'humour et de poésie. Il nous touche car il nous décrit la vie de personnages attachants, de gens comme vous et moi. Nous avons tous connu ces changements de vie fruit d'une rencontre inattendue, nous avons tous été chamboulés par la rupture d'un couple d'amis de longue date. Tout ceci est parfaitement rendu par la plume vive et pleine d'émotion de Martine Magnin. J'ai été porté par le récit, j'ai vécu les mêmes émotions que ses personnages et j'attends la suite avec impatience. Une très belle découverte.
Lien : http://leslecturesduhibou.bl..
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Qu'importe le chemin

Martine Magnin m’a fait le plaisir de m’adresser son ouvrage "Qu’importe le chemin". Martine écrit, mais Martine est aussi une lectrice et une amie membre de la même association de lecteurs que moi "Les 68 premières fois". Rédiger une chronique de ses lectures n’est déjà pas simple. Dire ses ressentis n’est pas aisé et lorsque l’ouvrage n’a pas été apprécié, il est encore plus difficile de trouver les mots justes et sincères pour surtout ne pas blesser celle ou celui qui les a écrits. Alors, à l’idée de devoir porter un jugement, un avis sur le récit d’une amie lectrice, mon "trac" était immense. Et si jamais je n’aimais pas ? Si cet écrit n’avait pas l’heur de m’émouvoir, de me toucher, de m’emporter ou tout simplement de me plaire ?



Mes craintes se sont envolées dès les premiers mots, les premières phrases, les premières pages. J’ai tout de suite compris qu’il s’agissait d’une histoire vraie, d’un vécu, d’un témoignage de vie. J’ai ouvert ce livre et ne l’ai pas refermé avant le point final, le cœur en miettes, les larmes au bord des yeux, les mains crispées. Il retrace la vie de son fils atteint d’une maladie, grave, qui s’avèrera chronique, découverte alors qu’il avait huit ans. Mais du petit enfant "… fabriqué un jour de joie parfaite… tout doux et tout joli dans ses brassières en liberty." il ne restera bientôt plus grand chose. Nous allons suivre le lourd supplice de sa vie d’hôpital en cellules de dégrisement, de commissariat en compartiments d’isolement. Car, lassé par les médications sans fin, les séjours hospitaliers, un beau jour, n’en pouvant plus de cette vie entre parenthèses, il envoie tout valser par-dessus les moulins. "Alexandre ne se prêtait plus aux injonctions du nouveau médecin et refusait tout examen médical." Commence alors une dérive, entre drogues multiples et conduites à risques. Sans jamais baisser les bras, sa mère, mais aussi son père et sa sœur n’auront de cesse de se battre.



L’auteur décrit un véritable chemin de croix sans jamais basculer dans le pathos. Elle nous dit ses chagrins, sa peur, ses angoisses "Il s’agissait brutalement de faire le deuil de l’insouciance, de basculer de la légèreté vers la gravité, de l’optimisme vers l’angoisse. Aucun autre choix ne s’offrait à nous. Un étau serrait ma poitrine, l’air venait à manquer." Les larmes sont présentes mais le sourire aussi. Pleine d’énergie, cette maman va se poser des questions, se culpabiliser "Dans mon cerveau déstabilisé, la culpabilité se combinait au sentiment d’injustice…", va s’attacher aussi être présente pour Léa, petite sœur d’Alexandre.



J’ai aimé ce récit magnifique et magnifiquement écrit, d’une écriture fine et élégante. J’ai aimé la sincérité des propos, l’authenticité de l’analyse, la franchise des rapports. J’ai aimé l’enthousiasme de cette maman qui affleure toujours derrière l’angoisse et la tristesse, qui ne se pose jamais en mère parfaite mais réfléchit, s’interroge et avance. Chaque mère pourra se retrouver dans cette histoire et au plus profond du trou espérer parce que :



"Une petite graine, puis une autre petite graine… si la terre est bonne et si on l’arrose !

On récolte toujours ce que l’on s’aime."

www.memo-emoi.fr

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