Ce n'est pas ma première rencontre avec l'auteure de «
La mort sur son 31 »
J'avais tellement vibré, senti et ressenti d'émotions à la lecture du « Confort de l'autruche » et tout autant à «
Qu'importe le chemin », à d'autres livres ensuite qui tous, attestent à travers l'étude de ses personnages, de son amour des autres, de sa compréhension, de sa bienveillance.
Je savais que lire «
Martine MAGNIN » ne serait pas sans répercussion sur mes états d'âme !
Je savais aussi que je ne voulais pas la lire entre deux portes, entre deux rendez-vous, ni dans le bruit, ni dans la précipitation.Les livres de
Martine MAGNIN, on ne les lâche pas, on s'y plonge tout entier, on les vit, ils nous bousculent, ils nous emmènent ailleurs !
Un sujet sur « la mort » ça peut dissuader à première vue, on a plutôt envie, dans ces périodes moroses de sujets plus divertissants.
Mais le titre « sur son 31 » intrigue et appelle à y voir de plus près.
Et c'est ainsi que suis encore littéralement bluffée, par la verve, le choix des mots, la connaissance de l'espèce humaine dans toutes ses nuances, ses faiblesses et ses excès.
Il ne s'agit pas ici, pour l'auteure de photographier, de constater, ni de porter un jugement sur les personnages, c'est une véritable radioscopie qui nous fait entrer au plus profond des êtres et à fortiori de nous-mêmes et de nos propres sentiments.
La force d'investigation, l'humour, la dérision, la tendresse font oublier la noirceur éventuelle du sujet.
Chaque personnage est attachant, du plus imparfait au plus approchable.
Ce sont des sujets à aimer, certes à regretter s'ils sont partis, mais avec lesquels la vie continue, tout simplement
Bravo une fois de plus à l'auteure, elle nous sort de notre cécité, elle nous rend meilleurs ! (via Sabine R)