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Critiques de Mary Relindes Ellis (143)
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Wisconsin (Le guerrier tortue)

J’ai tout bonnement fondu face à la très belle couverture de Wisconsin. Elle m’a donné une bonne impression et l’envie irrépressible de le lire.



L’histoire se passe dans l’Etat du Wisconsin et, plus précisément, au cœur d’une famille déchirée. Le père est un ivrogne violent qui n’aime rien ni personne et, par conséquent, la mère est dépressive. Ensemble, ils ont eu deux fils : Jimmy, l’aîné et Billy, le cadet. Un jour, Jimmy s’engage chez les Marines pour combattre au Viêt-Nam, un départ qui bouleversera toute leur vie.



Malgré le résumé, je ne savais pas vraiment à quoi m’attendre avant d’entamer ma lecture. Et ce n’est pas négatif, ça a aussi du bon de partir à l’aveuglette ! Wisconsin est indéniablement poignant. C’est un roman dur, que je ne conseillerais pas aux plus sensibles. Il parle beaucoup de la guerre, et pas seulement de celle du Viêt-Nam. Il y a ceux qui partent au front, ceux qui y sont morts et ceux qui ne savent pas pourquoi ils ont survécu.



Le personnage le plus important est Billy, le plus jeune garçon. Je l’ai adoré et je n’ai pu que comprendre ses actes. On s’y attache avec plaisir et on le suit de son enfance à sa vie d’adulte. Dans la ferme voisine, vivent Rose et Ernie, un couple sans enfant qui fera tout pour aider leurs voisins. Nous suivrons leur histoire des années 1960 à 2000.



Je ne pourrais pas lister tout ce que j’ai ressenti en lisant ce roman. Il n’y a pas assez de mots pour cela. Wisconsin est une histoire dure qui montre que rien n’est impossible tant qu’on est en vie. Il y a des révélations vraiment effroyables où j’étais mal en point, attristée. Et pourtant, l’espoir n’est jamais bien loin et la fin est magnifique.



Pour conclure, je classe Wisconsin dans mes coups de cœur et je le recommande au plus grand nombre (public averti toutefois).
Lien : http://romansurcanape.fr/wis..
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Wisconsin (Le guerrier tortue)

Ce livre fut le premier roman de Mary Relindes Ellis.

Je l'ai lu dès sa parution (2007). J'ai gardé un souvenir fort de ce moment de lecture. Il explore les thèmes de la perte de la famille, de la guerre, de la survie...Il met en lumière la formidable force de la jeunesse.

Mais, c'est aussi un portrait sans condescendance de l'Amérique profonde (années 60-70). L'auteure ne se prive pas de donner des avis bien tranchés, parfois assénés avec vigueur pour ne pas dire violence, teintant le récit d'une pugnacité tantôt juvénile tantôt sage.La révolte alterne avec espoir et mélancolie.

La poésie et la sensibilité du récit n'ont d'égales que la profondeur et la finesse d'analyse. La sincérité de l'auteure imprègne son écriture, servant à merveille ce récit, avec en filigrane le rôle primordial et salvateur de la nature.

Bouleversant. Un excellent Nature Writing. Une auteure à suivre.
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Bohemian flats

Je passerai rapidement sur le résumé du roman. On en trouvera plusieurs, détaillés dans d’autres critiques.

Il s’agit simplement de l’histoire de certains membres d’une famille allemande (Bavaroise) , qui face à la montée de certains événements, autant que pour des raisons internes à la fratrie et à la lutte pour le pouvoir, lors d’une succession, décident de s’expatrier vers les Etats Unis. (Le choix, comme c'est souvent le cas dans les familles Européennes du XIX eme siècle consistait à entrer dans les ordres ou à se taire, sans existence véritable) , Les aléas de la vie, comme les hasards des rencontres les conduiront à s’installer près de Minneapolis, au bord du Mississippi.

Durant l’ensemble du roman et à des rythmes différents, on oscille entre la saga familiale et l’histoire d’un lieu (L es Flats).

L’idée de départ est intéressante : Venant d’une région très marquée culturellement et « religieusement », on arrive dans un lieu mêlant plusieurs ethnies (Allemands, Finlandais, Irlandais, Finnois issus de Sâmes, etc…) qui ont toutes un même et double objectif : l’intégration dans une nouvelle nation , tout en conservant leurs traditions, leurs coutumes et leur religion.

Dès le départ, on pourrait penser à Sartre : « L’enfer c’est les autres ». Rien n’est simple, et pourtant c’est bien dans ces communautés que vont se développer de façon très forte des notions de solidarité, d’entraide et de soutien.

Il y a dans ce roman un côté « Bernard Clavel », non pas en termes d’écriture qui est nettement moins descriptive…. ne comparons pas, mais sur le traitement du sujet, qui n’est pas sans rappeler les sagas du type « Le royaume du Nord », ou « La grande patience ».

De nombreux thèmes sont abordés, dans ce livre, et plus ou moins approfondis : L’abolitionnisme, l’espoir d’une vie meilleure, l’intégration, l’identité, la terre : celle que l’on conquiert et celle de ses ancêtres…) De plus, un thème intéressant est traité en filigrane : L’Allemagne et les jeunes Allemands ont longtemps été jugés sur leur appartenance à un pays apparemment belliqueux, et il faut bien l’avouer responsable de périodes que nous voudrions oublier. Mais faut-il pour autant faire un amalgame entre les groupes et les individus ?

Ce livre offre également une réflexion intéressante sur le droit de savoir, comme sur le devoir de transmettre.

Pour terminer sur la forme, ce roman est en termes de rythmes assez inégal, certaines parties étant relativement légères (première partie) , d’autres étant vraiment intenses (description des scènes de guerre en Europe). On a l’impression que certains chapitres ont été beaucoup plus difficiles à écrire, à terminer, avec une pression plus forte (fin du récit).

Compte tenu – ou malgré - tout ce que je viens de dire, j’ai aimé ce livre, car il m’a conduit à de nombreuses pistes de réflexion, et c’est bien ce que nous demandons à la lecture.

Merci aux éditions Belfond et à Babelio dans le cadre d’une masse critique de me l’avoir fait découvrir.

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Wisconsin (Le guerrier tortue)

Il faut toujours écouter les conseils de ses amies. Car j’avoue qu’en lisant le résumé, je ne pensais pas que ce roman pourrait me plaire plus que ça. Ca avait l’air tellement triste et plombant. Mais mon amie avait l’air si enthousiaste que j’ai fini par emporter ce roman mais il aura fallu plus d’un an pour que je me décide à le lire. Et là, ça a été un coup de poing !



La famille Lucas habite une ferme sur les terres arides du Nord Wisconsin. Mais loin de tenir ses promesses de richesses, c’est plutôt la violence et la noirceur que ce coin de terre leur a apporté. Alcoolique, John Lucas n’hésite pas à frapper sa femme, trop intelligente, et ses deux fils. James, l’ainé, essaie de les protéger comme il peut et s’évade dans la musique de son idole, Elvis, à qui il ressemble. Le plus jeune, Bill, trouve refuge dans l’amour de la nature et des animaux. Mais quand son frère part pour le Vietnam dans le but d’échapper à une vie qui l’étouffe, il se sent trahi sans savoir qu’il ne reverra jamais James.



Il y avait longtemps qu’un roman ne m’avait plus pris aux tripes comme celui-ci. Les 150 premières pages sont d’une puissance hors du commun et m’ont littéralement coupé le souffle, au point que j’en ai eu mal au ventre et des difficultés à respirer ! C’est tellement rare. Mary R. Ellis a écrit un roman sur l’enfance, mais pas sur les joies et les bonheurs, non. En fait, il y a tellement de thèmes et d’évocations dans ce grand roman, dont a du mal à croire que ce soit un premier roman. Enfance maltraitée, douloureuse, deuils impossibles, violences conjugales, c’est tout cela que représente la famille Lucas. Mais pas seulement. C’est aussi le poids des conventions et de l’histoire qui pèse sur les habitants d’une région et d’un état reculé au sortir de la deuxième guerre mondiale, d’un fils soumis à son père et à ses préjugés et qui se venge sur sa femme et ses fils pour ses erreurs et sa médiocrité. Heureusement, il y a les Morrisseau, les voisins, qui apportent un peu de répit à ces enfants. Mais eux aussi souffrent de n’avoir pu avoir d’enfants, de ce qu’ils ont vécu à la guerre et de leur incapacité à aider leurs amis.

Les conflits et les guerres ont leur place dans ce roman aux multiples facettes. Mary R. Ellis n’hésite pas à dénoncer la politique guerrière de son pays, dans laquelle son frère a souffert. Les pages qui se déroulent au Vietnam sont édifiantes.



C’est aussi un récit dans lequel l’onirisme et la spiritualité occupent une place de choix. J’ai d’ailleurs été un peu décontenancée par le rôle de James, avant de comprendre l’appartenance à sa terre et l’importance de ce personnage.



La romancière use et abuse du flash back, technique que j’apprécie beaucoup et qui permet d’avancer dans le roman en dévoilant certains événements alors même qu’on pense avoir fait le tour de la situation. L’éclairage apporté par les différents personnages nous montre combien la situation a été douloureuse pour chacun et combien le silence a pesé sur eux, comme une chape.



On ne peut sortir indemne d’une telle lecture, tant le sujet est grave. Je ne peux nier que l’histoire n’est pas joyeuse et que la vie rurale dans le Wisconsin n’est pas présentée à son avantage. Les paysages et la nature en revanche sont merveilleusement décrits et on sent l’amour que l’écrivain porte à sa terre natale. Cependant, la fin m’a semblé trop « happy end », après ce que les protagonistes avaient vécu. J’ai trouvé que ça faisait trop plaqué. Malgré tout, c’est un énorme coup de cœur.
Lien : http://www.chaplum.com/wisco..
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Wisconsin (Le guerrier tortue)

Roman choral - à partir de 1967

L’auteure va laisser les voix de plusieurs personnes s’exprimer : tout d’abord Ernie Morriseau d’origine indienne nous parle de ses voisins la famille Lucas.

Ernie et sa femme n’ont pas pu avoir d’enfants alors les enfants des Lucas leur apportent un peu de joie.

James, l’ainé, a 18 ans, Bill 10 ans. Claire la mère essaie de faire de son mieux mais le père des deux garçons est extrêmement violent et bat allègrement femme et enfants. Pour échapper à cela James s’engage pour le Vietnam.

Il s’agit ici d’un livre très dur sur la violence d’un mari et père. En refermant ce livre, je me demande encore comment un personnage peut être aussi cruel et maltraitant .

Bill, à dix ans, connait l’enfer, il parviendra cependant à devenir un adulte aimant…

Un livre poignant…
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Wisconsin (Le guerrier tortue)

Note moyenne d'environ 4,2.

Critiques élogieuses des lecteurs.

Alors, il faut se lancer, même si parfois je suis complètement en contre-courant de la majorité des lecteurs.

Début de lecture peu convaincant, je n'arrive pas trop à adhérer, mais bon ce n'est que le début. L'histoire de ces gamins qui font des conneries de gamins, ce n'est pas trop ma tasse de thé.

Mais voilà, comme je le disais, ce n'est que le début, et comme sur les neuves voitures anciennes, il y a la période de rodage, car juste après, c'est la claque.

Ce livre n'a plus voulu me lâcher, ou le contraire, je ne sais plus.

J'avais l'impression de faire un peu partie de cette famille, d'être lié avec eux.

Mais quelle écriture, quelle lecture, ce premier roman de l'auteure.

On ne peut rester insensible à ces enfants et cette mère que la vie n'épargne pas, pris en charge par des voisins adorables. Donc, je ne peux que conseiller, plutôt vivement conseiller aux personnes qui ont un faible pour les belles et tristes histoires familiales, d'ouvrir "Wisconsin", avec ses personnages plus qu'attachants, enfin presque tous.... A n'en point douter, ce livre en ravira plus d'un. Et moi, je n'hésite pas à le qualifier de chef d'oeuvre.

Pour une première de l'auteure, c'est une réussite.

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Wisconsin (Le guerrier tortue)

Le Wisconsin est un état américain peuplé par les colons allemands et les indiens Objiwé, le climat y est rude, les gens aussi et la vie difficile. La nature , le froid et les intempéries sont omniprésentes .

Le premier roman de Mary Relindes Ellis est une vague qui m' a submergée d'émotion et de tension .

Ce roman nous plonge dans la vie de deux familles qui habitent des fermes voisines.

La famille Lucas avec John , le père, alcoolique , violent, qui laisse sa ferme à l'abandon, bat sa femme et ses enfants.

L'ainé Jimmy pour échapper à cet enfer en choisit un autre: le Vietnam où il servira d'appât, brûlé par le Napalm.

Le cadet Bill, taciturne, solitaire qui se met à boire comme son père .

Et la mère Claire qui se réfugie dans une folie douce.

Dans la ferme à coté ,Ernie et Rosemary Morriseau, un couple sans enfant qui s'occupent comme ils peuvent des enfants petits puis de Bill sombrant dans la déchéance et finalement, Claire.

Une histoire forte ,de combats, de renoncements, de meurtrissures au plus profond de la chair et de l'âme et de rédemption .

Elle est racontée à plusieurs voix avec l'esprit de Jimmy qui vient protéger ceux qu'il aime.

Un petit bémol cependant concernant la fin du roman que j'ai trouvé un peu à l'eau de rose ...

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Bohemian flats

Allemagne, fin du 19e siècle. La famille Kaufman vit de sa ferme près d’Augsbourg. Les évènements vont amener certains d’entre eux à se construire un avenir différent de ce qui était prévu.



Mon résumé est volontairement succinct, le roman étant foisonnant et certains faits n’advenant qu’assez tardivement dans le récit. Je vous déconseille même de lire la 4e de couverture, qui en dit trop à mon goût et qui fait qu’on s’impatiente de ne pas voir arriver certains évènements…



C’est un peu dommage, parce que la 1e partie du roman est très intéressante. L’auteure nous décrit la vie à cette époque et à cet endroit sans que ça soit ennuyeux ou trop long. On fait connaissance avec les personnages et on s’attache à eux. C’est d’ailleurs une des grandes forces du récit: on éprouve de l’empathie et de la sympathie pour les protagonistes, on se préoccupe d’eux et de ce qui va leur advenir.



Et, tout du long, l’histoire reste passionnante, sans pourtant qu’il se passe des choses extraordinaires. Bien sûr, les personnages vivent des aventures et des évènements, mais l’accent est mis avant tout sur l’aspect humain, sur les rencontres, sur les liens entre les gens.



La façon dont c’est raconté rend la lecture addictive et il est parfois difficile de lâcher le bouquin. Le hic étant que les chapitres sont très longs et qu’il n’est pas toujours évident de s’arrêter en plein milieu.



On apprend également beaucoup de choses. La partie historique est passionnante, tout comme la description des relations entre des personnages issus d’ethnies différentes.



Une excellente lecture, que je vous recommande très vivement 🙂
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Wisconsin (Le guerrier tortue)

aAaah enfin, j’ai fini par fouler une terre qui m’a fait voyager, merci… Après plusieurs égarements du côté de l’archipel des Hébrides j’ai traîné mes savates en direction du Wisconsin, et punaise ! y’a quand même quinze heures de vol depuis l’île de Lewis jusque là bas, sans compter qu’il faut finir à pied pour trouver le coin paumé où vivent les Lucas et les Morriseau…



Mais ce n’est pas grave, on vire ses vieilles savates pour enfiler des baskets - sans rechigner s’il vous plaît - et on se lance sur les chemins, vous verrez, l’effort du lecteur-marcheur est récompensé par une belle découverte. Ouf ! Après avoir enchaîné les déceptions ça m’a fait du bien de tomber enfin sur une lecture à la hauteur de mes espérances. D’autant plus qu’en ce moment j’ai un moral de m**** (attention, euphémisme) et forcément, du coup, je suis encore plus friande d’évasion littéraire. Alors merci Mary pour ce roman noir qui malgré sa dureté laisse filtrer une jolie lumière, comme un feu-follet sur les marais. Au fil des pages on apprend qu’on peut mourir à petit feu ou à grand feu (sans jeu de mot hélas), qu’on peut rester ou partir mais que dans tous les cas ça va mal aller, on s’interroge sur la perte, le deuil, l’hérédité, l’enfance brisée, la solitude et les destins calamiteux. On se prend aussi en pleine face l’immense dégueulasserie qu’est la guerre. Le Viêt-Nam. Rien que d’entendre ce nom je sens déjà comme une odeur de napalm, pas vous ?



Et les personnages, que dire ? Ils sont tous attachants (sauf Lucas père bien entendu) mais franchement, c’est le club des vies brisées par là-bas ! En effet, pour diverses raisons, tout le monde en chie dans ce bled, et pas qu’un peu. Mais heureusement, l’auteur ne verse pas dans le misérabilisme, pas de “gnagnagni gnagnagna” et ça, ça me plaît.



Voilà voilà, pas très réjouissant tout ça vous me direz. Et pourtant, j’ai dévoré ce livre magnifique qui distille un lumineux désespoir et j’ai du mal après ça à quitter le Wisconsin…



Lisez-le et vous découvrirez un roman qui prouve que parfois ça fait mal mais ça fait du bien - et je vous prierais de bien vouloir ne pas tirer de conclusions hâtives de cette dernière phrase ;)
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Wisconsin (Le guerrier tortue)

C'est avec tristesse que je referme ce livre car je dois quitter des personnages forts et impressionnants par leur courage.

Rien ne leur est épargné : terre aride, alcoolisme, violences paternels, guerre du Vietnam.......mais heureusement il y a la solidarité et l'envie de s'en sortir, de vivre.

Un roman magnifique dont je recommande vivement la lecture.
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Wisconsin (Le guerrier tortue)

Quel roman !!!

J'ai beaucoup aimé la construction des chapitres, le choix des mots, la superposition des époques et des lieux et les caractères des personnages.

Le style d'écriture de Mary R. Ellis est fluide, agréable et attirant.

La description des paysages, des odeurs, des saveurs, des bruits m'ont permis de goûter à cette partie des Etats-Unis qui m'est encore inconnue et m'a plongée dans l'enfer de la guerre du Vietnam.

La rudesse de la vie à la campagne dans le Wisconsin a envahi mon environnement, mon espace, mes humeurs, mes pensées le temps de quelques jours... pour mon plus grand plaisir !
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Wisconsin (Le guerrier tortue)

Mary Relindes Ellis avec ce premier roman fort, entre directement dans la cour des grands écrivains américains. Ce livre est passionnant , bouleversant. Il sort des clichés sur les Etats-unis. L'amérique profonde est celle que l'on aime avec ses drames, sa violence, le racisme ambiant des hommes du Wisconsin rudes et violents. et que la guerre a marqué, détruisant tant de familles tout au long des générations comme si l'histoire se répètait sans cesse. On ne peut lire ce roman sans penser aux livres de Louise Erdrich et l'on souhaite que ce premier roman n'est que le prélude d'une longue série tout aussi réussis.
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Wisconsin (Le guerrier tortue)

En 1967, James Lucas, 18 ans, s'engage dans les Marines pour échapper à son père alcoolique. Sa mère et son frère, Bill, vivent à la ferme dans l'attente des lettres du Vietnam.

Je ne savais pas à quoi m'attendre en lisant ce livre (je n'avais pas lu le résumé). J'ai été un peu surprise mais j'ai finalement bien aimé cette complicité entre les deux frères, l'amour entre Ernie et Rosemary ou l'amitié entre James et Ernie. Même si ça reste une histoire dans l'ensemble assez sombre : une famille éclatée par la haine du père, la guerre du Vietnam et des incompréhensions. On suit longtemps les Lucas et on voit que certaines évènements marquent vraiment. C'est parfois difficile de suivre les changements de narrateur/personnage suivi, mais il est en même temps, agréable de découvrir les pensées de chacun. Même si certaines sont ... "déstabilisantes".

En plus d'une histoire remarquablement racontée, Mary Relindes Ellis nous décrit très bien les lieux et les animaux qui sont présents à Olino. On a vraiment l'impression d'y être. Le titre original est The turtle warrior, titre beaucoup plus significatif quand on pense au plus jeune des frères. Un roman poignant (et une belle couverture !)

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Wisconsin (Le guerrier tortue)

C'est peut-être le livre préféré lu en 2009. D'après certaines critiques lues, ça ressemble à plein d'autres ouvrages sur le sujet, mais moi j'ai été fascinée. Le héros,jeune garçon, voit son frère aîné (et adoré) partir à la guerre du vietnam (il n'en reviendra pas). Il grandira sans lui dans son souvenir dans un environnement familial empreint de douleur.
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Wisconsin (Le guerrier tortue)

Triste ô triste famille Lucas que nous suivons sur quelques décennies et avec ni nous nous émouvrons sur la guerre du Vietnam, la maltraitance, la perte d'un être cher et la difficulté à trouver sa place dans une famille et dans une vie... Je ne peux pas dire que j'ai vraiment pris plaisir à les côtoyer ces Lucas, même si bien sûr Claire, James et surtout Billy sont très touchants, chacun à leur manière, mais que de pathos, de drame, de mélancolie et de douleur déborde de chacun de leurs pores et de leurs mots! Un peu trop pour moi... J'aime les livres riches en émotion, graves, et sans concessions, comme la vie, mais je préfère quand le pathos est par moment entrecoupé d'un peu de douceur et de joie, comme la vie... Wisconsin est un beau roman mais il y pleut et il y pleure sans cesse et si il est si bien écrit et construit que je l'ai lu quasiment d'une traite, il faut avouer qu'il est assez déprimant et que j'étais contente d'enfin m'en sortir...
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Bohemian flats

Mary Relindes Ellis aime le Wisconsin, aime cette terre profonde, ce creuset de l'Amérique, ce territoire hostile, anti eldorado, qui s'est construit par une subtile alchimie d'hommes rudes, durs au mal, venus exploiter les forêts et les terres au début du XXème siècle. Ces hommes sont des "natifs" indiens Chippewa, des français installés là depuis longtemps et des fermiers allemands ou suédois fraîchement débarqués.



Si ce roman a en partie pour cadre le Wisconsin, l'élément fédérateur de tout le récit sont les "Flats" de Minneapolis (Minnesota). Les Flats c'est un quartier fait de baraques et qui abrite tous les migrants d'Europe centrale et septentrionale que la société américaine accueille pour travailler dans les usines. Se forme là une micro société hétéroclite, faite de langues, de coutumes, de croyances diverses, un agrégat de destins individuels, tolérant et solidaire, venus chercher le rêve américain. Mais c'est aussi un territoire de parias de la société, de bohémiens, pas encore égaux aux autres américains.



Ici c'est de l'émigration allemande dont il est question, à travers les enfants des familles Richter et Kaufmann d'Augsbourg près de Munich que l'on suit sur presque cent ans. Et notamment Raimund qui va quitter sa terre natale pour, le premier, venir s'installer dans les Flats. C'est au moment où l'Allemagne se construit, par son unification, au moment où elle rêve de grandeur par son développement culturel et social, au moment où l'on voit poindre les ambitions belliqueuses tant en interne (opposition des catholiques et des socialistes) qu'à l'extérieur, qu'Albert (le frère de Raimund) et sa femme Magdalena, comme nombre d'allemands, vont chercher à construire leur vie de l'autre côté de l'océan, répondant aux appels de cette nouvelle nation qui offre des terres à qui voudra bien les cultiver.



Et nous sommes là à quelques années d'une guerre qui sera d'abord européenne avant de devenir mondiale. En prêtant serment à la bannière étoilée pour combattre, les jeunes allemands espèrent rompre enfin l'espace qui les sépare d'une réelle citoyenneté américaine. C'est le combat entre le passé, les racines et le futur, l'avenir qui s'incarne ici à travers les destins singuliers de cette famille.



Mary Relindes Ellis aime aller en profondeur, le roman est parfaitement documenté, les personnages s'inscrivent avec force dans la société dans laquelle ils vivent, mais l'écriture manque parfois de la puissance évocatrice que l'on avait tant aimé dans son premier roman.
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Bohemian flats

Tout d'abord merci à Babelio et aux Editions Belfond pour m'avoir donné la possibilité de lire ce livre !



C'est avec plaisir que je retourne dans l'univers de Mary Relindes Ellis. En effet, son premier roman : Wisconsin était resté gravé dans ma mémoire et je me réjouissais de découvrir une autre de ses oeuvres !



L'histoire débute en 1919 avec un homme qui plongé dans ses souvenirs nous raconte l'histoire de sa famille. Avec beaucoup de détails, nous découvrons les Richter, famille allemande libérale et érudite et les Kaufmann, famille allemande aussi voisine des Richter, fermière et combattante. Deux familles, plusieurs destins qui se croisent et s'entrecroisent. Un récit riche en rebondissement qui nous fais voyager à travers le monde entier depuis l'Allemagne aux Etats-Unis en passant par bien d'autres pays. On rêve, on vibre, on essuie une larme voir deux et on en oublie le temps qui passe, là-bas... loin au dehors... loin de ce monde qui nous entraîne et ne nous lâche pas jusqu'à la dernière minute !



Ce livre va rester dans mes préférés je pense et je me réjouis de le faire découvrir à la personne qui m'avait passé Wisconsin !



Alors merci encore beaucoup Babelio ! Ce livre m'a vraiment beaucoup touchée et j'attends encore plus avec impatience un nouveau roman de Mary Relindes Ellis !
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Wisconsin (Le guerrier tortue)

Drame, tragédie. Enfance malheureuse. Alcoolisme. Violence, sévices, rejet. Abandon. Guerre. Mais aussi de l'amour, de l'entraide, de l'espoir. Du courage. De la résilience. Tous ces ingrédients font de "Wisconsin" de Mary Relindes Ellis un très bon roman.
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Wisconsin (Le guerrier tortue)

C´est un bon roman paysan et américain par l´intrusuion limitée de la guerre du Viet-nam. Je l´ai lu avec plaisir, parce que c´est le genre de livres que j´aime. Son point faible est l´impression qu´il laisse d´avoir déjà lu de meilleurs romans sur les Etat-Unis et leur culture des grands espaces, de la nature de la pêche la chasse... et des drames humains familiaux. Mais je m´y suis glissé et je me suis laissé emporté avec grand plaisir. Je ne demande pas plus.

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Wisconsin (Le guerrier tortue)

Bill Lucas, au début du roman, est un petit garçon de 8 ans, éveillé, sensible, sous la coupe de son grand frère James adolescent rebelle et parfois tyrannique mais auprès duquel Bill trouve réconfort et compréhension.

Leur père, James est alcoolique et violent; et il lui arrive très fréquemment de frapper Claire, sa jolie femme, souvent sans raison.

Les voisins, Rosemary et Ernie Morisseau, accueillent souvent les deux enfants, et se montrent bienveillants avec eux.

Et puis un jour, James s'engage et part combattre au Vietnam, laissant sa mère dans la détresse et son petit frère sans appui. ..

La suite du livre est à découvrir, c'est un roman qui m'a prise au ventre, c'est à la fois désespérant et plein de force de vivre.

Bill et sa famille ne sont pas près de sortir de ma mémoire.



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