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Citations de Maryse Condé (329)


Les morts ne meurent que s'ils meurent dans nos coeurs. Ils vivent si nous les chérissons, si nous honorons leur mémoire, si nous posons sur leurs tombes les mets qui de leur vivant ont eu leurs préférances, si à intervalles réguliers nous nous recueillons pour communier dans leur souvenir. Quelques mots suffisent à les rameuter, pressant leurs corps invisibles contre les nôtres, impatients de se rendre utiles.
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Il éclata de rire à nouveau. Mon dieu, comme cet homme savait rire ! Et à chaque note qui fusait de sa gorge, c'était un verrou qui sautait de mon coeur.
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“Il y avait cependant une chose que j’ignorais : la méchanceté est un don reçu en naissant. il ne s’acquiert pas. Ceux d’entre nous qui ne sont pas venus au monde, armés d’ergots et de crocs, partent perdants dans tous les combats.”
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Maryse Condé
Gloriyé ! Maryse Condé

Pointe-à-Pitre. Mercredi 3 Avril 2024. Caraib Creole News.
Maryse Boucoulon n’est plus, mais Maryse Condé est éternelle car les œuvres des écrivains sont des pyramides dressées contre le Temps, tant que des lecteurs essaieront de déchiffrer les signes laissés par ces écrivains.

Maryse Boucoulon n’est plus, mais Maryse notre aînée, notre grande sœur, notre camarade de la famille des lutteurs de l’émancipation guadeloupéenne nous accompagnera, tant que la mémoire et l’espoir guideront nos pas. Nous n’oublierons pas ses mots de soutien à la liste NOU lors de la campagne des régionales de 2021.

Elle a fait sa part en donnant une voix singulière à la Guadeloupe dans le concert mondial des arts et des lettres. Son œuvre est une traversée de la Guadeloupe avec comme plan de vol: une invitation à la complexité loin des simplifications identitaires. Son regard, parfois acide, sur nous-mêmes a toujours été porté par l’amour du Pays et nous dit en réalité que les chemins de l’émancipation peuvent diverger, mais que nous devons toujours avoir en ligne de mire l’essentiel Pays.

Pour ces raisons, notre marronage culturel au Centre des Arts à l’abandon, avait mis son nom et ses mots au fronton.

Elle s’en va, alors que la Guadeloupe, avait encore dans la bouche la saveur du kalalou de Pâques, son plat préféré. Nous y voyons un dernier clin d’œil à sa Guadeloupe, un dernier clin d’œil d’amour.

Bonne traversée de la mangrove Maryse
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Maryse Condé
Les mots, c'est bien connu, ne servent pas seulement à créer du sens. Ils jouent, ils font l'amour. Ils composent une musique.
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Maryse Condé
"L’histoire du monde n’est pas finie. Déjà des esprits éclairés prédisent la mort de l’Occident. Un jour viendra où la terre sera ronde et où les hommes se rappelleront qu’ils sont des frères et seront plus tolérants. Ils n’auront plus peur les uns des autres, de celui-ci à cause de sa religion ou de celui-là à cause de la couleur de sa peau, de cet autre à cause de son parler. Ce temps viendra. Il faut le croire. "
Le Nouvel Obs le 10 juin 2017
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Les crabes sortirent de tous les trous du sable gris volcanique, tapissé de feuilles mortes, et se groupèrent en colonnes serrées. Cognant l'une contre l'autre leurs coquilles violacées, levant en l'air leurs mordants grands ouverts puissants comme des tenailles à clous, marchant déhanché et crochu, ils atteignirent le corps de Spero.
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-Hé, négresse! Est-ce que tu n'as pas peur des Indiens?
Les Indiens? Je les redoutais moins ces "sauvages" que les êtres civilisés parmi lesquels je vivais et qui pendaient les vieillardes aux arbres!
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Les morts ne meurent que s'ils meurent dans nos cœurs. Ils vivent si nous les chérissons, si nous honorons leur mémoire,si nous posons sur leurs tombes les mets qui de leur vivant ont eu leurs préférences, si à intervalles réguliers nous nous recueillons pour communiquer dans leur souvenir. Ils sont là , partout autour de nous, avides d'attention, avides d'affection. Quelques mots suffisent à les rameuter, pressant leurs corps invisibles contre les nôtres, impatients de se rendre utiles.
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Elle n'aime pas le mot métissage, préfère celui de diversités culturelles. Elle n'a pas tord Pourquoi, vouloir, encore enfermer les gens "différents " dans une seule catégorie.
Elle a dit que nous étions tous des artistes, à notre manière. En écriture, en cuisine ....
J'aime l'idée ...
Elle a dit qu'elle s'était libérée, en enlevant d'elle toutes les idées que son éducation lui avait inculqué, comme: "nous les gaulois ..."
J'aime cette idée et je pense que l'on peut tous y trouver son chemin. ce n'est pas juste une question de couleur. Comme la chrysalide qui sort d'elle pour naître. Nous devons aussi sortir des idées que nous avons reçu par notre culture pour aller vers d'autres cultures et pour savoir ce que nous voulons véhiculer autour de nous, à nos enfants et vers quels amis nous souhaitons aller afin de construire notre chemin de vie..."
Claudia
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La littérature est le lieu ou j'exprime mes peurs et mes angoisses, où je tente de me libérer de questionnements obsédants.
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Le Président en exercice mourut brusquement. À peine fut-il couché dans sa tombe que tout se dégrada. Un premier coup d'Etat eut lieu, brutal et sanglant, fomenté par un de ses fils bâtards qui se jugeait injustement exclu du pouvoir.
Il fut rapidement suivi par un second coup d'Etat, militaire celui-là, plus violent encore, ourdi par des officiers sudistes qui ne voulaient pas du fils bâtard.
Ces soldats portèrent à la tête du pays Dioclétien, un civil, ancien séminariste qu'ils choisirent pour sa réputation de benêt cul-bénit.
Sur leur ordre, Dioclétien organisa rapidement des élections pour donner à son gouvernement une façade de légitimité.
Apparemment ce but ne fut pas atteint puisque de sanglantes émeutes éclatèrent un peu partout, surtout dans le Nord.
C'est alors que sans raison apparente, on se mit à faire la chasse aux "non-nationaux".
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Il décida tout de même d'emmener Kassem au Brasero, un bar brûlant comme l'indiquait son nom. Dans le beuglement de la musique du Super Etoile, on se heurtait à l'habituelle mosaïque de déracinés qui ne se consolaient pas de ce qu'ils avaient perdu dans l'exil : estime de soi, sentiment d'appartenance à une communauté respectable et vivante et non d'errer, les mains vides, à la surface de la terre. "Disposable people", disent en anglais les sociologues, "des êtres jetables" dispersés au gré des besoins, utilisés, rejetés.
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(...) je fis la connaissance de l'importante colonie d'exilés haïtiens dont le grand poète Jean Brière, tellement courtois et affable. Dans cette compagnie j'appris à faire le parallèle entre le sort d'Haïti et celui des pays africains. Ils souffraient des mêmes maux : incurie et tyrannie de leurs dirigeants qui ne se préoccupaient pas du sort de leurs peuples. Corruption généralisée de la société. Ingérence des pays occidentaux qui n'avaient que leurs propres intérêts à coeur. (p. 155)
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. « Je cherche mon histoire dans celle des Sorcières de Salem et ne la trouve pas. » (p. 230)
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Nous détestons tous la violence. Et pourtant, elle nous aspire et fait de nous ce qu'elle veut.
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-Tituba, ne penses-tu pas que c'est malédiction d'être une femme?
Je me fâchai:
-Maîtresse Parris, vous ne parlez que malédiction! Quoi de plus beau qu'un corps de femme! Surtout quand le désir d'un homme l'annoblit...
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Qu’est-ce qu’une sorcière ?
Je m’apercevais que dans sa bouche, le mot était entaché d’opprobre. Comment cela ? Comment ? La faculté de communiquer avec les invisibles, de garder un lien constant avec les disparus, de soigner, de guérir n’est-elle pas une grâce supérieure de nature à inspirer respect, admiration et gratitude ? En conséquence, la sorcière, si on veut nommer ainsi celle qui possède cette grâce, ne devrait-elle pas être choyée et révérée au lieu d’être crainte ?
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Je souhaite aux générations futures de vivre en des temps où l’État sera providence et se souciera du bien-être de ses citoyens.
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L'immeuble appartenait à Brigitta Buch, une Haitiano-allemande. Ancienne maîtresse d'un Président assassiné, elle avait été chanteuse et s'était taillé une grande notoriété grâce aux airs de Manon.
Je ne sais pas comment j'en vins à lui parler de mes ambitions littéraires. Du coup, elle m'entretint longuement de ce qui se révélait notre point commun: la littérature.
C'est elle qui me fit connaître les poètes des Caraïbes.
J'ignorais que la région fût si riche.
Toutes les langues, toutes les couleurs étaient représentées.
Saint John Perse, Kamau Brathwaite, Derek Walcott, Nicolas Guillen, Aimé Césaire. Oui!
La poésie était une arme miraculeuse qui créerait l'unité du monde!
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