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Citations de Maurice Leblanc (813)


p.85/Parlait-il sérieusement ? J'avoue que j'étais fort dérouté. La lutte entre ces deux hommes commençait d'une façon à laquelle je ne comprenais rien. Moi qui avais assisté à la première rencontre entre Lupin et Sholmès, dans le café de la gare du Nord, je ne pouvais m'empêcher de me rappeler l'allure hautaine des deux combattants, le choc effrayant de leur orgueil sous la politesse de leurs manières, les rudes coups qu'ils se portaient, leurs feintes, leur arrogance.
Ici, rien de pareil. Lupin, lui, n'avait pas changé. Même tactique et même affabilité narquoise. Mais à quel étrange adversaire il se heurtait! Etait-ce même un adversaire ?
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Le soir commençait à tomber. Le bleu du ciel devenait plus sombre, la mer plus paisible encore.
« A quoi pensez-vous ? demanda Rénine au bout d’un moment.
-Je pense, dit-elle, que si j’étais victime à mon tour de quelque machination, je garderais confiance en vous, quoi qu’il arrive, confiance envers et contre tous. Je sais, comment je sais que j’existe, que vous me sauveriez, quels que soient les obstacles. Il n’y a pas de limite à votre volonté. »
Il dit, très bas :
« Il n’y a pas de limites à mon désir de vous plaire ».
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« Crebleu de crebleu ! jura-t-il. Vous aviez raison… on tirait sur l’auto ! Ah ! elle est raide ! Nous voilà bloqués pour des heures : Trois pneus à réparer ! Mais que faites vous donc, chère amie ? »
A son tour, la jeune femme descendait de voiture. Elle courut vers lui, tout agitée.
« Je m’en vais…
- Mais pourquoi ?
- Je veux savoir. On a tiré. Qui ? Je veux savoir….
- Ne nous séparons pas, je vous en supplie…
- Croyez-vous que je vais vous attendre pendant des heures ?
- Mais notre départ ?.... nos projets ?
- Demain… nous en reparlerons. Rentrez au château… Rapportez les valises…
- Je vous en prie, je vous en prie… Ce n’est pourtant pas ma faute. Vous avez l’air de m’en vouloir.
- Je ne vous en veux pas. Mais sapristi, quand on enlève une femme, on ne crève pas, mon cher. A tout à l’heure. »
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Et voilà, m'écriai-je, c'est tout simple !
- Très simple. Et l'aventure prouve une fois de plus qu'il y a, dans la découverte des crimes, quelque chose de bien supérieur à l'examen des faits, à l'observation, déduction, raisonnement et autres balivernes, c'est, je le répète, l'intuition.... l'intuition et l'intelligence.... Et Arsène, sans se vanter, ne manque ni de l'une ni de l'autre.
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- Et maintenant, que vas-tu faire ?
- Maintenant, s'exclama Lupin, je vais me reposer, suivre un régime de suralimentation et peu à peu redevenir moi. C'est très bien d'être Baudru ou tel autre, de changer de personnalité comme de chemise et de choisir son apparence, sa voix, son regard, son écriture. Mais il arrive que l'on ne s'y
reconnaît plus dans tout cela et que c'est fort triste. Actuellement, j'éprouve ce que devait éprouver l'homme qui a perdu son ombre. Je vais me rechercher... et me retrouver.
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Une femme gisait devant lui, couverte de sang.
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L'île aux trente cercueils.
La guerre a provoqué de tels bouleversements que bien peu de personnes se souviennent aujourd’hui de ce qui fut, il y a quelques années, le scandale d’Hergemont.
Rappelons les faits en quelques lignes :
Au mois de juin 1902, M. Antoine d’Hergemont, dont on apprécie les études sur les monuments mégalithiques de la Bretagne, se promenait au Bois avec sa fille Véronique, lorsqu’il fut assailli par quatre individus et frappé au visage d’un coup de canne qui l’abattit.
Après une courte lutte, et malgré ses efforts désespérés, Véronique, la belle Véronique comme on l’appelait parmi ses amies, était entraînée et jetée dans une automobile que les spectateurs de cette scène très rapide virent s’éloigner du côté de Saint-Cloud.
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Les effets les plus disparates proviennent souvent d'une cause unique.
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Ainsi qu'il l'avait prévu, je devine le truquage de la chapelle, je découvre la crypte, et je descends dans la tanière où Lupin s'est réfugié. Son cadavre est là !
(P127)
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Le monde à Rouen remarquait fort les assiduités de Robert Chalmin auprès de Mlle Lucie Ramel. De fait, à trois bals successifs, il s’inscrivit lui-même sur son carnet pour plusieurs danses, la conduisit au buffet, politesse audacieuse, et trouva moyen de souper à ses côtés. Et ils parlaient tout bas, d’un air entendu, comme s’ils eussent eu quelque chose à se dire. En outre, un soir, au théâtre, il passa les entr’actes des Huguenots dans la loge de Mme Ramel et de sa fille. Le monde estima les fiançailles imminentes. Cette union ne lui déplaisait point. D’abord elle réunissait les conditions requises : la différence d’âge réglementaire, l’égalité des fortunes et des situations sociales. Puis elle attestait que, chez lui, on s’épouse par caprice, au besoin. Il en savait gré aux deux jeunes gens, et les couvait d’un œil attendri. Leur intrigue dénotait l’existence d’un sentiment joli, aimable, gracieux, non suspect d’exagération passionnée, ce qui eût paru choquant. C’était juste la dose de poésie permise, assez pour troubler deux cœurs, pas assez pour les bouleverser.
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(1927)
"Lettre de Lupin à un directeur de journal ,
Monsieur le Directeur,
Je ne prétends point que ma modeste personnalité, ..., ne prenne quelque relief en notre époque de veulerie et de médiocrité. Mais il est une limite que la curiosité malsaine des foules ne saurait franchir sous peine de déshonnête indiscrétion. Si l'on ne respecte plus le mur de la vie privée, quelle sera la sauvegarde des citoyens ? "
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La vie est si fiévreuse, de nos jours ! Il faut savoir, à certains moments, faire ce que l'on appelle une cure d'isolement. Cet endroit est souverain pour les régimes de ce genre. On y pratique la cure de la Santé dans toute sa rigueur.
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-ah! un mot encore, prince. Emporte tes armes.
-Pourquoi?
-j'ai quatre domestiques, et tu seras seul.
-j'ai mes poings,dit sermine la partie sera égale.
Il lui tourna le dos, puis le rappelant:
-ah! un mot encore, baron. Engage quatre autres domestiques.
-Pourquoi?
-J'ai réfléchi. Je viendrais avec ma cravache.
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Cette arrière-saison fut si douce que, le 2 octobre, au matin, plusieurs familles attardées dans leurs villas d’Étretat étaient descendues au bord de la mer. On eût dit, entre les falaises et les nuages de l’horizon, un lac de montagne assoupi au creux des roches qui l’emprisonnent, s’il n’y avait eu dans l’air ce quelque chose de léger, et dans le ciel ces couleurs pâles, tendres et indéfinies, qui donnent à certains jours de ce pays un charme si particulier.
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— Quoi qu’il arrive, mademoiselle, ne riez jamais des vieillards, vous entendez bien ? Jamais ! Regardez mes pauvres yeux. Ils sont un peu rouges ; ils sont un peu hagards ? dit-on. C’est parce qu’ils ont beaucoup pleuré.
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— Mon petit Pierre, on n’est pas un homme supérieur parce qu’on a de l’argent. Et puis, il ne faut jamais parler de cet argent, surtout à ceux qui n’en ont pas.
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Un mot encore.
Vous vous rappelez que, à mon dernier passage ici, il y a quinze jours, j'ai eu l'impression qu'on avait ouvert, je ne sais comment, les tiroirs de ce bureau et qu'on avait fouillé dans mes papiers.
Votre enquête ne vous a rien révélé à ce propos ? ...
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Ils étaient du même monde, ils avaient les mêmes distractions et les mêmes habitudes ; ils ne doutaient pas qu'ils eussent les mêmes goûts et les mêmes pensées.
Ils les avaient d'ailleurs, ayant ceux que le monde impose. Il y a des opinions nécessaires, des plaisirs indispensables, des spectacles obligatoires, et ils obéissaient à tout cela en bons enfants soumis, en êtres anonymes, élégants, frivoles, qui ont l'âme oisive et le cœur endormi ; inféodés à la mode, ils faisaient de l'exercice par mode, aussi bien qu'ils fussent demeurés au lit jusqu'au soir si la mode l'eût exigé.
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Arsène Lupin parmi nous ! l’insaisissable cambrioleur dont on racontait les prouesses dans tous les journaux depuis des mois ! l’énigmatique personnage avec qui le vieux Ganimard, notre meilleur policier, avait engagé ce duel à mort dont les péripéties se déroulaient de façon si pittoresque ! Arsène Lupin, le fantaisiste gentleman qui n’opère que dans les châteaux et les salons, et qui, une nuit, où il avait pénétré chez le baron Schormann, en était parti les mains vides et avait laissé sa carte, ornée de cette formule : « Arsène Lupin, gentleman-cambrioleur, reviendra quand les meubles seront authentiques. » Arsène Lupin, l’homme aux mille déguisements : tour à tour chauffeur, ténor, bookmaker, fils de famille, adolescent, vieillard, commis-voyageur marseillais, médecin russe, torero espagnol !
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"Il y a du gavroche dans cet homme !"
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