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Citations de Maurice Maeterlinck (296)


On n'a pas le droit de nier avant qu'on n' ait fait le tour de tout ce que l'on peut savoir.
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Quand on ne comprend plus on commence à savoir.
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ÂME DE SERRE

Je vois des songes dans mes yeux ;
Et mon âme enclose sous verre,
Éclairant sa mobile serre,
Affleure les vitrages bleus.

Ô les serres de l’âme tiède,
Les lys contre les verres clos,
Les roseaux éclos sous leurs eaux,
Et tous mes désirs sans remède !

Je voudrais atteindre, à travers
L’oubli de mes pupilles closes,
Les ombelles autrefois roses
De tous mes songes entrouverts...

J’attends pour voir leurs feuilles mortes
Reverdir un peu dans mes yeux ;
J’attends que la lune aux doigts bleus
Entrouvre en silence les portes.
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ENNUI

Les paons nonchalants, les paons blancs ont fui,
Les paons blancs ont fui l’ennui du réveil ;
Je vois les paons blancs, les paons d’aujourd’hui,
Les paons en allés pendant mon sommeil,
Les paons nonchalants, les paons d’aujourd’hui,
Atteindre indolents l’étang sans soleil,
J’entends les paons blancs, les paons de l’ennui,
Attendre indolents les temps sans soleil.
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Pelléas : C’est le dernier soir… le dernier soir… Il faut que tout finisse… J’ai joué comme un enfant autour d’une chose que je ne soupçonnais pas… J’ai joué en rêve autour des pièges de la destinée… Qui est-ce qui m’a réveillé tout à coup ? Je vais fuir en criant de joie et de douleur comme un aveugle qui fuirait l’incendie de sa maison… Je vais lui dire que je vais fuir…
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Je vais fuir en criant de joie et de douleur comme un aveugle qui fuirait l'incendie de sa maison...
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Au sortir de l`enfance l`âme prend déjà l`odeur de la mort.
Le moment cardinal de la vie est celui où l`on ne cherche plus de raison de vivre? Car seule la peur, d`ailleurs absurde, de la mort, nous aide à prolonger la vie jusqu`aux désert de la vieillesse.
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Il est également naturel que les habitudes guerrière soient aussi diverses que le corps et les armes. Tous nos genres de guerres se retrouvent dans leur monde.
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Maurice Maeterlinck
Quand on a remonté sa montre, est-ce du temps que l'on crée, ou l'heure de la mort qu'on nourrit ?
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Si j'étais Dieu, j'aurais pitié du coeur des hommes...
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[...] nous ne voyons souvent que l'envers des destinées...
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Pelléas : Il ne sait pas que nous l’avons vu… Ne bouge pas ; ne tourne pas la tête… Il se précipiterait… Il restera là tant qu’il croira que nous ne savons pas… Il nous observe… Il est encore immobile… Va-t’en, va-t’en tout de suite par ici… Je l’attendrai… Je l’arrêterai... 
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RONDE D'ENNUI

Je chante les pâles ballades
Des baisers perdus sans retour !
Sur l'herbe épaisse de l'amour
Je vois des noces de malades.

J'entends des voix dans mon sommeil
Si nonchalamment apparues !
Et des lys s'ouvrent en des rues
Sans étoiles et sans soleil.

Et ces élans si lents encore
Et ces désirs que je voulais,
Sont des pauvres dans un palais,
Et des cierges las dans l'aurore.

J'attends la lune dans mes yeux
Ouverts au seuil des nuits sans trêves,
Afin qu'elle étanche mes rêves
Avec ses linges lents et bleus.
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La vie est un secret, la mort est la clef qui l'ouvre ; mais celui qui tourne la clef disparaît à jamais dans le secret.
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Je ne m'approche ici que du silence actif, car il y a un silence passif, qui n'est que le reflet du sommeil, de la mort ou de l'inexistence.
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Ce n'est pas la ruche qu'elles reconnaissent, c'est, à trois ou quatre millimètres près, sa position par rapport aux objets d'alentour. Et ce repérage est si merveilleux, si mathématiquement sûr et si profondément inscrit en leur mémoire, qu'après cinq mois d'hivernage dans une cave obscure, si l'on remet la ruche sur son plateau, mais un peu plus à droite ou à gauche qu'elle n'était, toutes les ouvrières, à leur retour des premières fleurs, aborderont d'un vol imperturbable et rectiligne au point précis qu'elle occupait l'année précédente, et ce ne sera qu'en tâtonnant qu'elles retrouveront enfin la porte déplacée.
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Les abeilles ignorent si elles mangeront le miel qu'elles récoltent. Nous ignorons également qui profitera de la puissance spirituelle que nous introduisons dans l'univers. Comme elles vont de fleurs en fleurs recueillir plus de miel qu'il n'en faut à elles-mêmes et à leurs enfants, allons aussi de réalités en réalités chercher tout ce qui peut fournir un aliment à cette flamme incompréhensible, afin d'être prêts à tout évènement dans la certitude du devoir accompli. Nourrissons-la de nos sentiments, de nos passions, de tout ce qui se voit, se sent, s'entend, se touche, et de sa propre essence qui est l'idée qu'elle tire des découvertes, des expériences, des observations qu'elle rapporte de tout ce qu'elle visite. Il arrive alors un moment où tout se tourne si naturellement à bien pour un esprit qui s'est soumis à la bonne volonté du devoir réellement humain, que le soupçon même que les efforts où il s'évertue sont peut-être sans but, rend encore plus claire, plus pure, plus désintéressée, plus indépendante et plus noble, l'ardeur de sa recherche.
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Voyez donc l'eurythmie de l'existence humain dans ses mouvements utiles. [...] Ils n'ont pas déplacé une pierre, remué une pelletée de terre pour embellir le paysage; ils ne font pas un pas, ne plantent pas un arbre, ne sèment pas une fleur qui ne soient nécessaires. Tout ce tableau n'est que le résultat involontaire de l'effort de l'homme pour subsister un moment dans la nature, et, cependant, ceux d'entre nous qui n'ont d'autre soucis que d'imaginer ou de créer des spectacles de paix, de grâce ou de pensée profonde, n'ont rien trouvé de plus parfait, et viennent simplement peindre ou décrire ceci quand ils veulent présenter de la beauté ou du bonheur.
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[...] tout est triste dans la nature quand on la regarde de près. Il en sera ainsi tant que nous ne saurons pas son secret, ou si elle en a un. Et si nous apprenons un jour qu'elle n'en ait point ou que ce secret soit horrible, alors naîtront d'autres devoirs qui peut-être n'ont pas encore de nom. En attendant, que notre cœur répète s'il le désire : "Cela est triste", mais que notre raison se contente de dire : "Cela est ainsi". Notre devoir de l'heure est de chercher s'il n'y a rien derrière ces tristesses, et pour cela il ne faut pas en détourner les yeux, mais les regarder fixement et les étudier avec autant d'intérêt et de courage que si c'étaient des joies. –Il est juste qu'avant de nous plaindre, qu'avant de juger la nature, nous achevions de l'interroger.
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[...] si la vérité toute nue apparait sur le moment moins grande, moins noble, moins intéressante que l'ornement imaginaire qu'on pourrait donner, la faute en est à nous qui ne savons pas encore distinguer le rapport toujours étonnant qu'elle doit avoir à notre être encore ignoré et aux lois de l'univers, et, dans ce cas, ce n'est pas la vérité qui a besoin d'être agrandie et ennoblie, mais notre intelligence.
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