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Citations de Maurice Maeterlinck (296)


Si vous aimez, ce n'est pas cet amour qui fait partie de votre destinée; c'est la conscience de vous-mêmes que vous aurez trouvée au fond de cet amour qui modifiera votre vie.
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Quand l’amant sortit
(J’entendis la porte)
Quand l’amant sortit
Elle avait souri…

Mais quand il rentra
(J’entendis la lampe)
Mais quand il rentra
Une autre était là…

Et j’ai vu la mort
(J’entendis son âme)
Et j’ai vu la mort
Qui l’attend encore…
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Il est d'ailleurs remarquable que les ouvrières évitent toujours de tourner le dos à la reine. Sitôt qu'elle s'approche d'un groupe, toutes s'arrangent de façon à lui présenter invariablement les yeux et les antennes et marchent devant elle à reculons.
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Ne nous évertuons pas à trouver la grandeur de la vie dans les choses incertaines. Toutes les choses très certaines sont très grandes, et nous n'avons jusqu'ici fait le tour d'aucune d'elles.
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Je n’ai jamais vu de cheveux comme les tiens, Mélisande ! Vois, vois, vois, ils viennent de si haut et ils m’inondent encore jusqu’au cœur ; Ils m’inondent encore jusqu’au genoux ! Et ils sont doux, ils sont doux comme s’ils tombaient du ciel ! Je ne vois plus le ciel à travers tes cheveux. Tu vois, tu vois ? Mes deux mains ne peuvent pas les tenir ; il y en a jusque sur les branches dy saule... Ils vivent comme des oiseaux dans mes mains, et ils m’aiment, ils m’aiment plus que toi ! Tu entends mes baisers le long de tes cheveux ? Ils montent le long de tes cheveux... Il faut que chacun t’en apporte... Tu vois, tu vois, je puis ouvrir les mains... J’ai les mains libres et tu ne peux plus m’abandonner..."
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Maurice Maeterlinck
Le passé est toujours présent.
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(Chansons, IX)

Elle est venue vers le palais
- Le soleil se levait à peine -
Elle est venue vers le palais,
Les chevaliers se regardèrent
Toutes les femmes se taisaient.

Elle s'arrêta devant la porte
- Le soleil se levait à peine -
Elle s'arrêta devant la porte
On entendit marcher la reine
Et son époux l'interrogeait.

Où allez-vous, où allez-vous?
- Prenez garde, on y voit à peine -
Où allez-vous, où allez-vous?
Quelqu'un vous attend-il là-bas?
Mais elle ne répondait pas.

Elle descendit vers l'inconnue,
- Prenez garde, on y voit à peine -
Elle descendit vers l'inconnue,
L'inconnue embrassa la reine,
Elles ne se dirent pas un mot
Et s'éloignèrent aussitôt.

Son époux pleurait sur le seuil
- Prenez garde, on y voit à peine -
Son époux pleurait sur le seuil
On entendait marcher la reine
On entendait tomber les feuilles.
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... pouvons-nous prévoir tous les étonnements d'un être qui nous observerait comme nous les observons.

1889 - [Le Livre de poche n° 992, p. 91]
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Reflets

Sous l’eau du songe qui s’élève,
Mon âme a peur, mon âme a peur !
Et la lune luit dans mon cœur,
Plongé dans les sources du rêve.

Sous l’ennui morne des roseaux,
Seuls les reflets profonds des choses,
Des lys, des palmes et des roses,
Pleurent encore au fond des eaux.

Les fleurs s’effeuillent une à une
Sur le reflet du firmament,
Pour descendre éternellement
Dans l’eau du songe et dans la lune.
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Il fait trop noir sous cet arbre. Viens dans la lumière. Nous ne pouvons pas voir combien nous sommes heureux.
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Parmi ces impressions qui , sans que nous le sachions, forment le creux limpide et peut-être le tréfond du bonheur et du calme de toute notre existence, qui de nous ne garde la mémoire de quelques beaux arbres.
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Il est sage celui qui a pris l'habitude de ne plus voir en sa souffrance que la lumière qu'elle répand en son coeur et qui ne regarde jamais l'ombre qu'elle étend sur ceux qui l'on fait naître
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... et s'il vous est donné de descendre un instant en votre âme jusqu'aux profondeurs habitées par les anges, ce qu'avant tout vous vous rappellerez d'un être aimé profondément, ce n'est pas les paroles qu'il a dites ou les gestes qu'il a faits, mais les silences que vous avez vécus ensemble.
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[La reine] vivra quatre ou cinq ans au lieu de six ou sept semaines. Son abdomen sera deux fois plus long, sa couleur plus dorée et plus claire, et son aiguillon recourbé. Ses yeux ne compteront que huit ou neuf mille facettes au lieu de douze ou treize mille. Son cerveau sera plus étroit, mais ses ovaires deviendront énormes et elle possèdera un organe spécial, la spermathèque, qui la rendra pour ainsi dire hermaphrodite. Elle n'aura aucun des outils d'une vie laborieuse : ni pochettes à sécréter la cire, ni brosses, ni corbeilles pour récolter le pollen. Elle n'aura aucune des habitudes, aucune des passions que nous croyons inhérentes à l'abeille. Elle n'éprouvera ni le désir du soleil ni le besoin de l'espace, et mourra sans avoir visité une fleur.
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il faut cultiver le silence entre soi,
car ce n'est qu'en lui que s'entrouvrent un instant les fleurs inattendues et éternelles, qui changent de forme et de couleur selon l'âme à côté de laquelle on se trouve.
Les âmes se pèsent dans le silence, comme l'or et l'argent se pèsent dans l'eau pure, et les paroles que nous prononçons n'ont de sens que grâce au silence où elles baignent.
Si je dis à quelqu'un que je t'aime, il ne comprendra pas ce que j'ai dit à mille autres peut- être ; mais le silence qui suivra, si je l'aime en effet, montrera jusqu'où plongèrent aujourd'hui les racines de ce mot, et fera naître une certitude silencieuse à son tour, et ce silence et cette certitude ne seront pas deux fois les mêmes dans une vie...
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L’abeille est avant tout, et encore plus que la fourmi, un être de foule. Elle ne peut vivre qu’en tas. Quand elle sort de la ruche si encombrée qu’elle doit se frayer à coups de tête un passage à travers les murailles vivantes qui l’enserrent, elle sort de son élément propre. Elle plonge un moment dans l’espace plein de fleurs, comme le nageur plonge dans l’océan plein de perles, mais sous peine de mort il faut qu’à intervalles réguliers elle revienne respirer la multitude, de même que le nageur revient respirer l’air. Isolée, pourvue de vivres abondants et dans la température la plus favorable, elle expire au bout de quelques jours, non de faim ou de froid, mais de solitude.
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Ce besoin de mouvement, cet appétit d’espace, chez la plupart des plantes, se manifeste à la fois dans la fleur et dans le fruit. Il s’explique aisément dans le fruit ; ou, en tout cas, n’y décèle qu’une expérience, une prévoyance moins complexe. Au rebours de ce qui a lieu dans le règne animal, et à cause de la terrible loi d’immobilité absolue, le premier et le pire ennemi de la graine, c’est la souche paternelle. Nous sommes dans un monde bizarre, où les parents, incapables de se déplacer, savent qu’ils sont condamnés à affamer ou étouffer leurs rejetons. Toute semence qui tombe au pied de l’arbre ou de la plante est perdue ou germera dans la misère. De là l’immense effort pour secouer le joug et conquérir l’espace. De là les merveilleux systèmes de dissémination, de propulsion, d’aviation, que nous trouvons de toutes parts dans la forêt et dans la plaine ; entre autres, pour ne citer en passant que quelques-uns des plus curieux : l’hélice aérienne ou samare de l’Érable, la bractée du Tilleul, la machine à planer du Chardon, du Pissenlit, du Salsifis ; les ressorts détonnants de l’Euphorbe, l’extraordinaire poire à gicler de la Momordique, les crochets à laine des Ériophiles ; et mille autres mécanismes inattendus et stupéfiants, car il n’est, pour ainsi dire, aucune semence qui n’ait inventé de toutes pièces quelque procédé bien à elle pour s’évader de l’ombre maternelle.
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Le silence est l'élément dans lequel se former les grandes choses, pour qu'enfin elles puissent émerger, parfaites et majestueuses, à la lumière de la vie qu'elles vont dominer.
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LE MÉDECIN
Ce n’est pas de cette petite blessure qu’elle se meurt ; un oiseau n’en serait pas mort… ce n’est donc pas vous qui l’avez tuée, mon bon seigneur ; ne vous désolez pas ainsi… Elle ne pouvait pas vivre… Elle est née sans raison… pour mourir ; et elle meurt sans raison…
Acte V, scène 2.
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LA LUMIERE. Tu vois bien que l'Homme est tout seul contre tous, en ce monde... (p.98)
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