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Citations de Maurice Maeterlinck (296)


Les trois soeurs ont voulu mourir
Elles ont mis leurs couronnes d'or
Et sont allées chercher leur mort.

S'en sont allées vers la forêt :
"Forêt, donnez-nous notre mort,
Voici nos trois couronnes d'or."

La forêt se mit à sourire
Et leur donna douze baisers
Qui leur montrèrent l'avenir.

Les trois soeurs ont voulu mourir
S'en sont allées chercher la mer
Trois ans après la rencontrèrent :

"Ô mer donnez-nous notre mort,
Voici nos trois couronnes d'or."

Et la mer se mit à pleurer
Et leur donna trois cents baisers,
Qui leur montrèrent le passé.

Les trois soeurs ont voulu mourir
S'en sont allées chercher la ville
La trouvèrent au milieu d'une île :

"Ô ville donnez-nous notre mort,
Voici nos trois couronnes d'or."

Et la ville, s'ouvrant à l'instant
Les couvrit de baisers ardents,
Qui leur montrèrent le présent.

(Quinze Chansons - XIV)
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Quand l'amant sortit
(J'entendis la porte)
Quand l'amant sortit
Elle avait souri...

Mais quand il rentra
(J'entendis la lampe)
Mais quand il rentra
Une autre était là...

Et j'ai vu la mort
(J'entendis son âme)
Et j'ai vu la mort
Qui l'attend encore...

(Quinze Chansons - X)
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Elle est venue vers le palais
- Le soleil se levait à peine -
Elle est venue vers le palais,
Les chevaliers se regardaient
Toutes les femmes se taisaient.

Elle s'arrêta devant la porte
- Le soleil se levait à peine -
Elle s'arrêta devant la porte
On entendit marcher la reine
Et son époux l'interrogeait.

Où allez-vous, où allez-vous ?
- Prenez garde, on y voit à peine -
Où allez-vous, où allez-vous ?
Quelqu'un vous attendit-il là-bas ?
Mais elle ne répondait pas.

Elle descendit vers l'inconnue,
- Prenez garde, on y voit à peine -
Elle descendit vers l'inconnue,
L'inconnue embrassa la reine,
Elles ne se dirent pas un mot
Et s'éloignèrent aussitôt.

Son époux pleurait sur le seuil
- Prenez garde, on y voit à peine -
Son époux pleurait sur le seuil
On entendait marcher la reine
On entendait tomber les feuilles.

(Quinze Chansons - IX)
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Et s'il revenait un jour
Que faut-il lui dire ?
- Dites-lui qu'on l'attendit
Jusqu'à s'en mourir...

Et s'il m'interroge encore
Sans me reconnaître ?
- Parlez-lui comme une soeur,
Il souffre peut-être...

Et s'il demande où vous êtes
Que faut-il répondre ?
- Donnez-lui mon anneau d'or
Sans rien lui répondre...

Et s'il veut savoir pourquoi
La salle est déserte ?
- Montrez-lui la lampe éteinte
Et la porte ouverte...

Et s'il m'interroge alors
Sur la dernière heure ?
- Dites-lui que j'ai souri
De peur qu'il ne pleure...

(Quinze Chansons - II)
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Elle l'enchaîna dans une grotte,
Elle fit un signe sur la porte,
La vierge oublia la lumière
Et la clef tomba dans la mer.

Elle attendit les jours d'été :
Elle attendit plus de sept ans,
Tous les ans passait un passant.

Elle attendit les jours d'hiver ;
Et ses cheveux en attendant
Se rappelèrent la lumière.

Ils la cherchèrent, ils la trouvèrent,
Ils se glissèrent entre les pierres
Et éclairèrent les rochers.

Un soir un passant passe encore,
Il ne comprend pas la clarté
Et n'ose pas en approcher.

Il croit que c'est un signe étrange,
Il croit que c'est une source d'or,
Il croit que c'est un jeu des anges,
Il se détourne et passe encore...

(Quinze Chansons - I)
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Si vous croyez que c'est du fond de votre vie que ce voyage est exigé, je ne vous interdis pas de l'entreprendre, car vous devez savoir, mieux que moi, les événements que vous devez offrir à votre être ou à votre destinée. (Arkel à Pelléas)
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On se trompe toujours lorsqu'on ne ferme pas les yeux pour pardonner ou pour mieux regarder en soi-même. (Arkel)
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Maurice Maeterlinck
« Chaque descente du regard en soi-même est en même temps une ascension, une assomption, un regard vers l’extérieur véritable. / Nous ne nous comprendrons jamais entièrement ; mais nous ferons et nous pouvons faire bien plus que nous comprendre… »

: « Il ne faut pas que nous soyons simplement des hommes ; il faut aussi que nous soyons plus que des hommes. L’homme en général équivaut à l’univers. Ce n’est rien de déterminé. Cela peut et doit être en même temps quelque chose de déterminé et d’indéterminé. » Il conclut : « Nous sommes près du réveil quand nous rêvons que nous rêvons. / Notre vie n’est pas un songe, mais peut-être en deviendra-t-elle un…
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... et s'il vous est donné de descendre un instant en votre âme jusqu'aux profondeurs habitées par les anges, ce qu'avant tout vous vous rappellerez d'un être aimé profondément, ce n'est pas les paroles qu'il a dites ou les gestes qu'il a faits, mais les silences que vous avez vécus ensemble.
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Ce qui est enviable, ce ne sont pas les faits du passé, mais le tissu spirituel dont le souvenir des jours qui ne sont plus vient envelopper le sage.
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DEUXIÈME AVEUGLE-NÉ
Est-ce qu'il fait clair encore ? Au sixième aveugle. - Où êtes-vous ? - Voyons ; vous qui voyez un peu, voyons !

LE SIXIÈME AVEUGLE
Je crois qu'il fait très noir ; quand il fait du soleil, je vois une ligne bleue sous mes paupières ; j'en ai vu une, il y a bien longtemps ; mais à présent, je n'aperçois plus rien.

PREMIER AVEUGLE-NÉ
Moi, je sais qu'il est tard quand j'ai faim, et j'ai faim.

TROISIÈME AVEUGLE-NÉ
Mais regardez le ciel; vous y verrez peut-être quelque chose!
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LE PLUS VIEIL AVEUGLE
Voilà des années et des années que nous sommes ensemble, et nous ne nous sommes jamais aperçus ! On dirait que nous sommes toujours seuls!... Il faut voir pour aimer...
LA PLUS VIEILLE AVEUGLE
Je rêve parfois que je vois...
LE PLUS VIEIL AVEUGLE
Moi, je ne vois que quand je rêve...
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L'oncle : Ne pas savoir où l'on est, ne pas savoir d'où l'on vient, ne pas savoir où l'on va, ne plus distinguer midi de minuit, ni l'été de l'hiver... et toujours ces ténèbres, ces ténèbres... j'aimerais mieux ne plus vivre...
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Maurice Maeterlinck
Je pleure les lèvres fanées



Je pleure les lèvres fanées
Où les baisers ne sont pas nés
Et les désirs abandonnés
Sous les tristesses moissonnées.

Toujours la pluie à l’horizon !
Toujours la neige sur les grèves !
Tandis qu’au seuil clos de mes rêves
Des loups couchés sur le gazon.

Observent en mon âme lasse.
Les yeux ternis dans le passé,
Tout le sang autrefois versé
Des agneaux mourants sur la glace.

Seule la lune éclaire enfin
De sa tristesse monotone,
Où gèle l’herbe de l’automne,
Mes désirs malades de faim.
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N'oublions pas que notre Dieu, c'est nous qui le créons, qu'il est tel que nous sommes, tel que nous aspirons à être.
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Dès que notre intelligence sommeille un instant, nous créons un Dieu ; mais ce Dieu n'est pas digne de nous.
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Les croyants n'ont à nous proposer que des niaiseries, et les meilleurs de ceux qui ne croient pas n'ont rien à nous dire.
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La plupart des hommes ne jouissent de la vie qu'en oubliant qu'ils vivent.
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Notre temps n’est qu’un petit jardin imaginaire que nous cultivons dans le désert sans fin de l’éternité.
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Ne nous endormons point dans notre passé.
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