AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations de Max Gallo (676)


Max Gallo
Vous, le fils de pauvres immigrés italiens, n'avez-vous pas été victime, à l'époque, de la malédiction du travail, de l'ivresse de l'écriture et des éloges parisiens ?

J'ai souffert du sentiment d'humiliation. C'est ce qu'il y a de plus insupportable et, en même temps, je ne connais pas meilleur moteur. Je devais m'en sortir. Ma grande question est : quel prix faut-il payer pour s'arracher aux déterminismes sociaux et culturels ?

Votre réponse ?

Le prix est incommensurable. On a beau donner un cadre à un enfant, le protéger de l'humiliation, s'il est issu d'une lignée traumatisée, il restera toujours un dissident et un marginal. Raison pour laquelle je trouve les discours sur l'immigration, bien souvent, hors sujet. On ne peut expliquer ce qu'est un immigré que par l'étude de cas individuelle.

(Propos recueillis par Franz-Olivier Giesbert et Saïd Mahrane
Publié le 04/10/2012 par Le Point)
Commenter  J’apprécie          341
J'écris pour qu'on ne puisse pas ensevelir les morts sous le silence et les assassiner ainsi une nouvelle fois. J'écris pour qu'ils revivent un jour.
Commenter  J’apprécie          320
Libre.

Teyssier avait plusieurs fois répété ce mot.

Il avait eu comme un éblouissement.

Et si toute la grandeur et le mystère d'un homme tenaient dans ce petit mot, LIBRE.

Si chacun de ceux qu'il venait de côtoyer, de chasser aussi, les deux femmes — qu'il ose le dire : les deux putains —, le vieux maire, et Victor Rovini, et Jean Carlin, n'avait pas d'abord voulu rester cela, libre, libre de choisir, d'obéir, d’aimer. Et si c’était là, dans ce petit mot, que résidaient la force et la faiblesse de ce peuple, auquel l'étranger pouvait s'associer librement, dès lors qu'il acceptait de rester un homme libre, décidant seul du chemin qu'il voulait suivre ?
« Les hommes naissent libres et égaux en droit. » Libres.

Teyssier avait pensé qu'il avait choisi librement de demeurer à son poste, et d'exécuter un ordre.

« Pour une belle obéissance et tendresse et dévotion d'homme libre », avait encore dit Péguy.
Commenter  J’apprécie          280
A Chartres, le préfet Jean Moulin refuse de céder aux Allemands qui veulent lui faire signer un rapport accusant des soldats sénégalais d'avoir violé, torturé et assassiné, des femmes et des enfants.
(...)
Moulin refuse. On le torture. On s'obstine. On le jette dans une cave avec un soldat noir puisque, disent les Allemands, Moulin aime les Noirs. On cire " Demain, nous vous ferons signer. " Jean Moulin ramasse un morceau de verre sur le sol de la cave et se tranche la gorge.
Les Allemands le trouveront baignant dans son sang. Ils le conduiront à l'hôpital.
Commenter  J’apprécie          240
Roosevelt:
"Winston à 100 idées par jour, dont trois ou quatre sont bonnes, les mauvaises langues ajoutent: le malheur c'est qu'il ne sait pas lesquelles"
Commenter  J’apprécie          230
Miroir romain, annonces-tu aujourd'hui
la chute de notre civilisation ?
Nous, les lointains héritiers de Rome,
marchons-nous - comme autrefois-
vers notre mort ?
Commenter  J’apprécie          230
Ce qu'on à souhaité n'arrive jamais comme on aurait voulu.
Commenter  J’apprécie          220
Ce n'est pas la chaîne ni l'empreinte au fer rouge qui font l'esclave, mais ce qu'il pense.
Commenter  J’apprécie          220
"_Vous n'êtes pas choqué, capitaine ? C'est encore la guerre. C'est vous qui l'avez dit. Il faut se dépêcher de vivre."
Commenter  J’apprécie          200
Aucune tempête ne dure indéfiniment.
De Gaulle
Commenter  J’apprécie          204
Et tout pour moi, ma vie, la vie, la guerre, l'Histoire, était roman, entrecroisements d'aventures individuelles.
Commenter  J’apprécie          200
Mais tout cela était dérisoire. Les colonnes de blindés allemandes avaient dû, déjà, par les grandes routes et les larges ponts, enjamber les rivières de France, et peut-être avaient-elles rejoint Bordeaux où le gouvernement, comme en 1870, s'était réfugié.

Alors un pont de plus ou de moins !

Il s'était pourtant redressé. Et il avait commencé à remonter la pente.
Miner et faire sauter ce pont, c'était peut-être le dernier acte qu'il devait accomplir, comme un geste de fidélité aux camarades morts, à ce qu'avaient été les espoirs de sa vie, et tout simplement parce que c’était l’ordre reçu et qu'il devait l’exécuter.

« Puisqu'il faut, ô mon Dieu, qu'on fasse la bataille, nous vous prions pour ceux qui seront morts demain : mon Dieu, sauvez leur âme et donnez-leur à tous, donnez-leur le repos de la paix éternelle », avait dit la Jeanne de Péguy.
Commenter  J’apprécie          190
"Libre.
Teyssier avait plusieurs fois répété ce mot.
Il avait eu comme un éblouissement.
Et si toute la grandeur et le mystère d'un homme tenaient dans ce petit mot, LIBRE.
Si chacun de ceux qu'il venait de côtoyer, de chasser aussi, les deux femmes -qu'il ose le dire : les deux putains-, le vieux maire, et Victor Rovini, et Jean Carlin, n'avait pas d'abord voulu rester cela, libre, libre de choisir, d'obéir, d'aimer. Et si c'était là, dans ce petit mot, que résidaient la force et la faiblesse de ce peuple, auquel l'étranger pouvait s'associer librement, dès lors qu'il acceptait de rester un homme libre, décidant seul du chemin qu'il voulait suivre ?"
Commenter  J’apprécie          180
Réalité et "bourrage de crâne" se mêlent, se superposent.
L'Allemand c'est le barbare, mais en même temps celui qui fascine.
"Les soldats allemands sont joliment mieux habillés que les nôtres, confient à Bainville des territoriaux quir reviennent du Front.
"Les gaillards ont des bottes de cuir fauve étonnamment confortables et un uniforme d'une couleur feldgrau qui est exactement la couleur de la terre de France.
Le pantalon rouge fait triste mine à côté de ces vêtements pratiques, souples et qui ne se voient pas, tandis que le pauvre pantalon rouge traditionnel sert de "cible" à l'ennemi."
Commenter  J’apprécie          180
L'histoire s'accélérait. Les puissances impérialistes se heurtaient partout. Le parti socialiste (allemand) gagnait des voix (2 107 000 aux élections de juin 1898). Guillaume II se rendait à Jérusalem et à Constantinople en octobre 1898, marquant les ambitions allemandes. On doublait en 1900 les crédits pour la marine de guerre et l'ensemble des Européens, dirigés par le maréchal allemand von Waldersee conduisait une expédition collective en Chine.
Rosa Luxembourg suivait ces évènements avec une lucidité aiguë et, dès janvier 1899, elle prévoyait qu'après le partage de l'Asie et de l'Afrique "la politique européenne n'a[vait] plus de champ pour se développer."
Et, sans doute la première parmi les dirigeants socialistes, elle écrivait : "Un heurt se produira alors... et il ne restera plus aux Etats d'Europe qu'à se jeter les uns sur les autres."
Alors viendrait le temps des révolutionnaires, "la période des crises finales, les merveilleuses perspectives que cela ouvre."
Commenter  J’apprécie          180
Le 6 juin 1940... alors que le sort de la nation est en jeu, les rivalités divisent les hommes sensés "être animés d'une volonté commune de vaincre."
Commenter  J’apprécie          170
A l’exception de l’un d’eux…les autres sont tous légèrement penchés, la tête tournée vers le centre de la tablée, avec cette expression de soumission admirative et d’approbation enthousiaste qu’ont souvent les subalternes quand ils écoutent leur chef
Commenter  J’apprécie          170
Soyez sans pitié, agissez avec une implacable brutalité. Il ne s'agit pas de savoir si nous avons le droit pour nous. Il s'agit de gagner La guerre, et l'on ne demande jamais de comptes au vainqueur.
Hitler
Commenter  J’apprécie          161
L'armée d'Aetius, composée des peuples barbares fédérés, annonçait que sa victoire n'était pas une résurrection de l'Empire, mais la naissance d'un nouvel ordre du monde.
Ce n'était pas le patriotisme romain qui l'avait emporté, mais l'attachement à leurs nouveaux territoires de ces peuples fédérés, des Wisigoths aux Francs, des Armoricains aux Burgondes.
Ceux-là seraient les acteurs de l'avenir.
Commenter  J’apprécie          160
D'abord, debout à l'avant du navire, Bonaparte reconnaît les parfums de son île.
Il est, ce 15 septembre 1786, au terme du voyage commencé il y a plus de quinze jours à Valence. Mais il rêve de ce retour depuis sept ans et neuf mois, calcule-t-il, au moment où, dans l'aube se dessinent les cimes violettes des montagnes de l'île et qu'apparaissent les murailles de la forteresse d'Ajaccio.
Il a dix-sept ans et un mois.
Commenter  J’apprécie          150



Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Max Gallo Voir plus

Quiz Voir plus

Calendrier Masse Critique

Mauvais genres se déroule en :

Mars Octobre
Mai Novembre
Avril Décembre
Janvier Septembre
Février Juin

5 questions
292 lecteurs ont répondu
Thèmes : culture , intelligence , connaissanceCréer un quiz sur cet auteur

{* *}