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Citations de Mélanie Fazi (275)


Depuis six mois, il n'y a pas une seule de mes particularités ou bizarreries que je n'aie retrouvée dans un texte sur le spectre de l'autisme, y compris des éléments que je n'aurais pas pensé à relier entre eux. Ma tendance à me passionner pour les choses de manière exclusive et obsessionnelle. Ma difficulté à écrire à la main, à apprendre à conduire, ma mauvaise coordination de manière générale (je suis par exemple incapable de jouer au billard car je ne peux pas placer mes doigts correctement). Mon hypersensibilité aux bruits, au point que j'ai parfois envie de massacrer les gens qui mâchent du chewing-gum dans le métro o tambourinent des doigts sur une table. La façon dont je calque parfois inconsciemment mon registre de langage sur celui de mon interlocuteur. Ma difficulté à regarder les autres en face, surtout quand je suis stressée ou fatiguée, et le tic qui me fait cligner des yeux depuis l'enfance. L'impression de ne pas ressentir les émotions et l'empathie de la même manière que les autres. La fatigue chronique qui a pris tellement de place dans ma vie ces dernières années et semble provoquée par les sorties et les interactions sociales - les gens refusent de me croire sur ce point, mais des vacances m'épuisent parfois réellement plus qu'une semaine de travail au calme. Mon apparence juvénile, mon aversion pour le mensonge, ma faible sensibilité à la douleur, mon parcours d'errance médicale pour divers sujets apparemment sans lien entre eux (fatigue, maux de tete, troubles digestifs). et tant d'autres choses encore, à commencer par mon goût prononcé pour la solitude.
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Plus les questions m'obsèdent, plus le doute me ronge, plus il devient urgent d'agir concrètement. Je veux un diagnostic, quel qu'il soit, je veux des réponses ; d'une manière comme d'une autre, il y a quelque chose.
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Je suis timide, introvertie, mal à l'aise en société, les autres me trouvent souvent "compliquée", je l'ai toujours su. Mais s'il y avait autre chose ?
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Mentir avec des mots est une chose mais mentir avec des yeux, avec le sourire, mentir avec réelle conviction, c'est un affront impardonnable.
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La nuit peut vous faire gober n'importe quoi. Le lendemain matin, on y repense avec un sourire en coin, puis on oublie. Le cerveau fonctionne différemment, la nuit. Avec tous ces bruits, ces ombres, ces données inconnues qui vous affolent les sens. Les rayons de la lune pour toute lanterne, pâle écho de la lumière solaire. Pas étonnant qu'il vous vienne parfois des idées curieuses. C'est peut-être au fond le rôle du sommeil : nous empêcher de trop réfléchir quand la lumière disparaît.
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Pas le genre à se lamenter sur les caprices du sort : il était de ce gens qui vont de l'avant en tirant partie de ce que le hasard veut bien leur accorder. Ce que la vie vous prend, il faudra bien qu'elle vous le rende ailleurs.
("Je préfère ne croire en aucun Dieu, m'avait-il expliqué un soir où j'avais tenté de parler religion. Sinon, certains jours, il me viendrait peut-être des envies de les haïr").
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Cette nuit-là, j'ai fait un vœu.
Sur une impulsion soudaine, parce que ces statues me rappelaient des images anciennes de cercles de pierre, avec la crainte immémoriale rattachée aux énigmes. Toutes ces superstitions ancrées profond, aujourd'hui encore, et qui refont surface dès qu'on s'éloigne des villes. Je ne sais plus trop ce qui m'a pris. Mais sur le moment, ça paraissait couler de source.
[Notre-Dame-Aux-Écaille]
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C'est curieux, quand j'y pense, l'idée même d'un train de nuit : voyager endormi pendant que l'univers bouge autour de soi. On se déconnecte quelques heures, on abdique en laissant les autres faire le travail. Partagé entre le sommeil, la vibration qui nous berce et l'envie d'enregistrer toutes ces sensations, les kilomètres de rail, la conscience du monde qui défile là-dehors.
[Le train de nuit]
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On passe tellement d'années à s'interroger sur le sens de sa vie. Pourquoi pas, ensuite, chercher un sens à sa mort ?
[Nous reprendre à la route]
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Je sais bien que ce n'est pas comme ça qu'il faut jouer, mais c'est ce que je veux jouer. J'ai toujours préféré la dissonance à l'harmonie. Il peut naître de si belles choses du chaos.
[Trois renards]
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[...] Il m'a appris que la vie est absurde et sans pitié. Qu'elle bascule parfois du jour au lendemain, et atrocement : nos repères sont bâtis sur du sable, et il suffit d'un loup pour souffler d'un coup nos maisons de paille.
Mais il m'a appris aussi qu'on peut s'en sortir à force d'obstination, et répondre à l'irrationnel par nos propres armes. Quand la logique s'effondre, à nous de la réinventer. Mieux vaut parfois réapprendre à croire sans se poser de questions.
[Swan le bien nommé]
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[...] il est des instincts qui restent ancrés dans les tripes. Surtout quand on naît femme et qu'on a porté soi-même la vie.
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Il n' y a jamais eu, il n'y aura jamais de libre-arbitre pour les dieux. Jamais, tant qu'on nous permettra d'exister. Nous sommes la chair des mythes, soumis aux caprices humains, jouets de leurs croyances. Et un mythe n'a jamais que le sens que chacun souhaite lui donner.
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Les hommes ne veulent rien comprendre. On leur offre d'aimer vraiment l'existence qu'ils mèneront, en rendant chaque seconde d'autant plus précieuse qu'elle est sans retour. Maix eux ne rêvent qu'affadir ses plaisirs. Et prennent pour une malédiction le plus grand des privilèges.
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À sa façon, ce texte est un récit de voyage. Après ma prise de parole, plusieurs personnes ont parlé de quête pour décrire mon parcours. Une quête initiatique, m'a dit quelqu'un ; le trône de fer sans les dragons, a ironisé quelqu'un d'autre. Un voyage intimiste sans bouger de sa chambre, l'idée m'amuse assez.
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Je ne sais jamais très bien si je désire cette solitude là ou si elle me pèse.
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Dans mes souvenirs d'adolescence, dans la solitude des années de lycée, [...] j'éprouvais une forme de fierté à ne pas m'intéresser aux mêmes choses que tous les autres. En parallèle, je me voyais parfois par un regard extérieur qui me disait que ma vie ne devait pas valoir grand chose, que je n'avais pas d'amis, que j'étais quelqu'un de faible et d'assez terne, que je me mentais en refusant de le voir.
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Une petite voix me souffle qu'on ne devrait jamais tordre la réalité. Qu'on devrait dire les choses plus simplement, telles qu'elles sont réellement, et ne pas chercher à se composer un personnage.
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Je suis quelqu'un qui a pendant longtemps souhaité ardemment recevoir des invitations, et voilà que j'en refuse désormais ; l'ironie ne m'échappe pas.
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Quelque chose est cassé. Je ne sais pas comment le dire autrement. Il en va des périodes de dépression comme de la sensation de la douleur physique: avec le recul, il est impossible de se les rappeler précisément. On se souviendra de leur durée, de leur intensité ou de leurs conséquences, mais l'expérience elle-même est impossible à invoquer ensuite.
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