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Citations de Michael Morpurgo (409)


J'ai vécu un moment que je n'oublierai jamais . [...]
J'étais assise là à regarder le cap Horn en sirotant mes dernières gouttes de chocolat chaud lorsqu'un rayon de soleil du soir a percé la brume et a éclairé
le cap. De toute ma vie, je n'avais jamais rien vu d'aussi beau. Je n'hésite pas à vous dire que ça m'a fait pleurer un peu.
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Mais la vérité est que je ne suis pas simplement un pantin, je suis quelque chose de plus que des bouts de bois et de ficelle. Je suis moi. Je suis donc comme vous finalement. Je veux dire que vous n'êtes pas seulement de la peau, des cheveux, de la chair et des os, n'est-ce pas ? Vous êtes vous. Eh bien, dans ce sens, si on y réfléchit, nous sommes à peu près pareils.
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Après le départ de papa, rien ne fut plus comme avant. Je me réchauffai quelque temps le cœur à la pensée glorieuse de ce père parti à la guerre, mais le vide qu'il laissait ne cessait de s'accroître. La fierté qui me donnait du courage finit par s'estomper et, lorsque je vis d'autres pères partir à leur tour, je ne trouvai plus rien d'exceptionnel à ma situation.
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Je revenais sur la plage, chargé de bois jusqu'au menton, lorsque je me rendis compte qu'il y avait moins de fumée qu'auparavant et plus de flammes du tout. C'est alors que je le vis, à travers la fumée, lui, l'orang-outan. Il était accroupi et jetait du sable sur mon feu. Il se leva et vint vers moi, sortant de la fumée. Ce n'était pas un orang-outan. C'était un homme.
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— Je m’en doutais. Je vous l’avais dit, se dit-il presque à lui-même. Ils ne peuvent pas y arriver. Je constate ça sans arrêt. Trop de travail, pas assez de nourriture ; vivre dehors tout l’hiver. Je constate ça sans arrêt. Il y a des limites à ce qu’un cheval comme celui-là peut supporter. C’est le cœur qui a lâché, pauvre bête. Chaque fois que ça arrive, ça me met hors de moi. On ne devrait pas traiter des chevaux pareillement – on traite mieux nos engins.
— C’était un ami, dit Friedrich avec simplicité, en s’agenouillant à nouveau.

Chapitre 14
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Ma grand-tante Laura est morte il y a quelques mois. Elle avait cent ans.
Un soir, avant de se coucher, elle avait bu son dernier chocolat comme elle le faisait chaque jour, puis elle avait fait sortir le chat, s'était endormie et ne s'était pas réveillée. Il n'existe pas de meilleure façon de mourir.
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La voix était bourrue et rendue pâteuse par l’alcool ; de toute évidence, c’était celle de mon propriétaire. Je ne l’appellerai pas mon maître : il n’y a qu’un seul homme qui ait jamais été mon maître. Mon propriétaire, donc, avait une corde à la main : il était en train d’escalader l’enclos, suivi de trois ou quatre de ses amis. Ils avaient la figure rouge et ils tenaient tous une corde. Ils avaient ôté leurs chapeaux et leurs vestes, ils avaient retroussé leurs manches. Tous riaient tandis qu’ils se dirigeaient vers moi. […] Je me débattis à en être exténué, leur décochant de furieux coups de pied chaque fois que je les sentais se relâcher, mais ils étaient trop nombreux, trop forts pour moi. Je sentis le licol glisser par-dessus ma tête et me serrer le cou et la figure.
— Alors, tu es un vrai bagarreur, toi, hein ? dit mon propriétaire, raccourcissant la corde et souriant les dents serrées. Les bagarreurs, ça me plaît, mais j’arriverai bien à te briser. Tu es un vrai petit coq de combat mais, en moins de deux, tu vas venir me manger dans la main.

Chapitre 1
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-..ça me rend malade de pouvoir faire si peu.
- Ce n’est pas si peu, lui dis-je. Chaque fois que vous sauvez une vie, je pense que c’est comme sauver le monde entier.
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C'est peut-être une chienne, mais je crois que c'est plutôt une amie qu'une chienne, comme une ombre amicale qui ne veut pas nous quitter. On ne perd jamais son ombre.
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J'allais couler, couler au fond de la mer et creuser ma tombe au milieu des algues, des ossements de marins et des épaves de navires.
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Rentrer chez soi après une telle période était compliqué. Nan et les filles m'attendaient, mais je n'étais plus le même qu'avant de partir. Nous avions vécu des vies séparées pendant trop longtemps ; tant de choses étaient arrivées à Nan, à moi, c'était comme s'il avait fallu regreffer mes racines. C'est elle qui l'a fait pour moi. Elle a tissé de nouvelles vies pour nous tous, elle s'est occupée de la famille comme d'un jardin bien-aimé, elle en a arraché les mauvaises herbes, elle a veillé sur ses fleurs, elle les a aimées.
(p. 159-160)
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- J'ai une idée, tout d'un coup, dit-il. Musique. Peut-être que la musique l'aiderait. Chez moi, à St Mary's, j'ai un de ces engins merveilleux, un phonographe, et quelques disques pour aller avec. Je les apporterai la prochaine fois que je viendrai. C'est assez facile à utiliser : il suffit de le remonter, de mettre l'aiguille sur le disque, et la musique surgit. Magique. Une invention extraordinaire. Tout le monde devrait en avoir un, et plus personne n'aurait besoin de médecin. Je n'aurais plus de travail, bien sûr, mais peu importe. C'est très bon pour la santé, la musique.
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La mort, je le découvris ce jour-là, n'est pas effrayante, car elle est totalement immobile, parce que lorsque la mort vient, tout est déjà fini. Elle n’inspire de la terreur que si on la craint et depuis ma première mort, celle de Wes, je n'en ai plus jamais eu peur. C'est simplement la fin d'une histoire, et si vous avez aimé l'histoire, alors c'est triste.
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Les miniatures de Hubert étaient en mie de pain. Il ouvrait une miche en deux, en retirait la mie et la pétrissait en crachant dessus de manière à obtenir une pâte épaisse et dense. Puis il l'étalait au rouleau et, lorsqu'elle se réduisait à l'épaisseur d'un papier à cigarette , il y découpait les formes désirées. C'est ainsi qu'il transformait ce matériau incongru en tasses, en bols, en calices minuscules....
Il était stupéfiant de voir sortir de ces mains, si grandes et apparemment pataudes, un travail d'une telle finesse.
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Mais plus j’y pensais, et j’y pensais beaucoup, plus je commençais à croire que la cruauté délibérée n’existait que dans l’espèce humaine, chez les hommes comme M. Anthony qui tuaient par plaisir, des hommes qui détruisaient le monde autour d’eux.
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- Face!
- Bien, dit l'Allemand en se penchant pour ramasser la pièce, c'est la figure de mon empereur qui me regarde au fond de la boue et il n'a pas l'air content de moi. Aussi, je crois bien que tu as gagné. Le cheval est a toi. Prends-en bien soin, camarade!
Il se saisit à nouveau de la corde et la tendit au Gallois. Il tendit en même temps l'autre main, en un geste d'amitié: un sourire éclairait son visage usé.
- Dans une heure, ou deux peut-être, nous ferons tout notre possible pour nous entretuer. Dieu seul sait pourquoi, et encore je crois qu'il l'a peut-être oublié lui même.
Adieu, Gallois! On leur a montré, hein? On leur a montré que n'importe quel problème peut se résoudre entre les gens, pour peu qu'il se fassent mutuellement confiance. Ils n'ont besoin de rien d'autre, non?
Le petit Gallois hocha la tête d'un air incrédule en prenant la corde.
- Frisé, mon p'tit gars, je crois que si nous arrivions à passer une heure ou deux ensemble, toi et moi, nous arriverions a débroussailler toute cette fichue pagaille. Il n'y aura plus de veuves qui pleurent ni d'enfants qui crient dans ma vallée, et dans la tienne non plus. Au pire, on pourrait trancher tout ça en faisant valser une pièce, tu ne crois pas?
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Il y a quelque chose d'inéluctable dans un orage: l'accalmie pendant laquelle l'air devient lourd, pesant, la lumière qui baisse lorsque les nuages noirs s'amoncellent, l'inquiétant souffle tiède qui précède la tempête et, soudain, les premières grosses gouttes de pluie. On ne peut pas lutter, on ne peut pas fuir. on ne peut qu'attendre et subir. On a hâte d'en voir la fin. On sait que cela passera, que le ciel redeviendra limpide et que le monde entier sera frais et pimpant. Je savais que c'était l'embellie précédent la tempête.

p.216-217
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- ... Lorsqu'on se coupe, la première chose qu'on fait, c'est de nettoyer sa blessure et d'y mettre un sparadrap, n'est-ce pas ? Puis on la laisse cicatriser - si tu vois ce que je veux dire. On ne passe pas son temps à enlever le pansement pour regarder sa plaie, ce qui ne servirait qu'à rappeler la douleur qu'on a éprouvée. Et on ne passe pas non plus son temps à se demander pourquoi c'est arrivé, parce que ça n'arrangerait rien. Parfois - et je sais que ce n'est pas l'avis de certaines personnes, ces temps-ci - parfois, quand on a mal, je crois que moins on en dit, mieux ça vaut. [...]
le problème, c'est que c'était toujours là, quelque part au fond de ma tête...
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Nous venons tous de quelque part. Moi, d'une certaine façon, je ne viens de nulle part. Laissez-moi m'expliquer. Ma grand-mère a simplement surgi de la mer, il y a longtemps, comme une sirène, sauf qu'elle a deux jambes et pas de queue de poisson. Elle devait avoir une douzaine d’années a l’époque , mais personne n'en été sur, car aucun signe n’indiquait qui elle était, ni l'endroit d’où elle venait. Elle était a moitié morte de faim, égarée par la fièvre, et ne pouvait prononcer qu'un seul mot : "Lucy".
Voici donc son histoire, telle que je l'ai entendu raconter plus tard par ceux qui l'ont le mieux connue, par mon grand-père, par d'autres amis et relations et, surtout, par elle-même. Au cours des années, j'ai essayé de rassembler toutes les pièces du puzzle et des les mettre en ordre, en ne me servant que des témoignages de ceux qui avaient tout vu de leurs propres yeux, de ceux qui étaient la.
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Comment un homme peut-il en tuer un autre, sans vraiment savoir pour quelle raison, si ce n'est qu'il porte un uniforme d'une autre couleur et parle une langue différente ?
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