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Critiques de Michel Serres (277)
Rameaux

Ok, mais alors... uniquement si vous comptez préparer l'agreg de philo !!

Qui a dit au fait, que "ce qui se conçoit bien s'énonce clairement" ? et "que les mots pour le dire viennent aisément" ??



Pour résumé ; ici charabia pour initié prétentieux chérissant l'obscurantisme déchaîné.
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Le mal propre : Polluer pour s'approprier ?

Polluer pour s'approprier ? ce petit livre est une analyse magistrale du propre, de l'impropre, du malpropre et du Mal propre.

Nous salissons ce qui nous appartient, comme les animaux marquent leur territoire de leurs urines ou de leurs excréments. Ce qui est sale nous appartient. Personne ne veut dormir dans nos draps salis, boire dans le verre que nous venons d'utiliser. A l'inverse un hôtel nettoie les chambres avant de les proposer. Le propre n'appartient à personne.

Mais il est temps, d'après Michel Serres, de comprendre que l'on ne fait qu'emprunter ce que nous utilisons et de laisser la terre propre derrière nous
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Musique

Le philosophe propose trois contes, trois métaphores, pour expliquer non pas la musique elle-même, mais sa naissance, alors qu'elle s'extrait d'un big bang initial, « bruit » originel. Dans un premier segment, il aborde le mythe d'Orphée, avant de revenir sur ses premiers contacts avec la musique, puis d'aborder le sujet d'un point de vue biblique. Le Magnificat chanté par la Vierge, traité par de nombreux compositeurs, ne serait-il pas le chant formateur de notre société? Voilà du moins la conviction qu'il partage.



Malgré la pertinence de certaines des prémisses évoquées, j'ai eu l'impression de rester en marge du propos, d'avoir été témoin d'une lecture analytique, mathématique (l'auteur transforme d'ailleurs à un moment les cellules musicales en algorithmes). L'auteur décortique, argumente, propose des pistes, revisite certains mythiques, certes, plonge dans quelques souvenirs, mais cela reste terriblement froid, distancié, clinique, élitiste.
Lien : http://lucierenaud.blogspot...
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Biogée

Quand Monsieur Serres se met à conter la terre, la mer, l'homme et la science, la poésie et l'expérience de la vie, je me laisse porter par ses mots avec délectation, je déguste de la philosophie sans le savoir...



"Bio veut dire la Vie et Gé veut dire la Terre, comme dans Géographie. La Vie, on le sait, habite la Terre et la Terre se mêle à la Vie. De même, ce livre mélange des histoires, des légendes, des récits avec des paroles de philosophie".



C'est presque un recueil d'impressions, d'anecdotes, de réflexions humanistes et scientifiques qui parlent à chacun. Comme un conte universel, une suite de paraboles pour évoquer la fragilité de notre terre et notre responsabilité, notre inconscience. D'un souvenir sur un fleuve à des sentiments provoqués par une éclipse ou un rayon vert, des parois de glace à la solitude des phares, Michel Serres nous parle avec poésie, conviction et talent:



"Pour faire entendre le bruit de fond du monde et les voix des vivants, j'ai appelé à l'aide le récit de la nouvelle, l'évocation poétique ou musicale, les raisons scientifiques et la méditation propre à la philosophie...en une mosaïque la plus proche possible de l'expérience positive de la vie".



Le livre offre un code qui permet d'écouter en ligne le texte lu par Michel Serres lui-même, je me ferais un plaisir de l'écouter un de ces jours, assurément!!




Lien : http://petitesmadeleines.hau..
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Biogée

J'avais commencé cette lecture qui est un essai. Ayant eu du mal à rentrer dedans, je l’avais mise de côté. J'en ai parlé avec Charles Kermarec qui m'a dit :

-Pourquoi ne pas l'écouter ?



En effet, je n'y avais pas pensé alors que les livres des éditions dialogues offrent cette possibilité. Mais lire un livre ou l'écouter, est ce pareil?

Et là, je peux vous assurer que j’ai fait un très beau voyage ! Enclencher la lecture, fermer les yeux et se laisser guider, emporter par la voix de Michel Serres.



La voix suit le texte, se fait langoureuse comme les fleuves. Elle se fait forte, tempétueuse comme les volcans. Chantante ou en colère, elle déclame ou proteste. La voix devient celle de notre terre Mère. Elle détache ou insiste sur certains mots mais toujours avec ferveur et passion. Le texte devient prière, hymne à la terre et à la vie. Nos erreurs sont martelées, accentuées par le timbre de la voix et par la ponctuation.



Un texte parsemé de poésie, de références à l’histoire et aux philosophes. Le tout s’unit, s’enchevêtre à merveille et prend une portée universelle. Nul besoin d’être historien ou grand penseur, le corps tressaute, frémit et frissonne à l’écoute. On entend et surtout on comprend le message.



J’en suis ressortie abasourdie comme après un grand voyage. Une immersion totale au cœur de notre Mère… l’humilité, le respect prennent la relève.



Un livre qui devrait être lu, écouté par tous et par les générations qui viennent.



Sur mon blog, un extrait lu par Michel Serres
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Petite Poucette

Petite Poucette est un essai écrit par l'académicien de l'académie française, Michel Serres. Ici, il parle de nouvelle génération et même sur l’avenir, comment la technologie va changer notre compréhension du monde.



Il y a trois parties dans cet essai, d’abord il explique son concept de « petite poucette », comment on a toute l’information qu’on veut dans notre pouce, en cherchant sur notre téléphone ou tablette. Il tente d'attribuer un surnom positif à la nouvelle génération. Puis, il parle l’impact sur les écoles dans la deuxième partie et puis sur la société dans la troisième partie.



L’essai a été écrit en 2012, lorsque les réseaux sociaux n'en étaient qu'à leurs balbutiements, et avant que le monde a été menacé par le « fake news » (fausse nouvelles) et la propagande en utilisant l’internet. J'ai trouvé qu'il était un peu prématuré de sa part de parler de « fin du savoir », compte tenu de ce qui s'est passé par la suite avec l'utilisation des médias sociaux. Les gens ont encore besoin de « savoir » comment identifier les informations correctes et comment vérifier la fiabilité des informations.



J’ai souvent l’impression que l’ancienne génération (normalement les gens qui ont plus de 60 ans) n’ont pas un point de vue positive des nouvelle technologies, et dans ce cas, j’ai trouvé la position de l’auteur rafraichissant. Mais parfois il infantilise trop les jeunes, et vais donner cet exemple :



« Ils (les jeunes) sont formatés par la publicité : comment peut-on leur apprendre que le mot « relais », en langue française, s’écrit « ais » alors qu’il est affiché dans toutes les gares « ay » ? Comment peut-on leur apprendre le système métrique quand, le plus sottement du monde, la SNCF leur fourgue des S’Miles ? » - page 14



Tout d’abord, les enfants sont assez capable pour comprendre que « Relay » qu’ils trouvent aux gares est un nom de marque et pas un mot de dictionnaire. Également, S’Miles est un programme de fidélité de SNCF et il n’y a aucun affichage de distance en « miles » par SNCF aux gares ou ailleurs. J’étais enfant dans un moment également et je n’ai jamais confondu la stratégie utilisé par les entreprises dans leur publicités avec la langue.



Je n'ai pas eu de révélation en lisant cet essai, c’est absolument normal que chaque fois qu’on a une nouvelle technologie, notre société change partout, notre façon de travailler, la pédagogie, etc. Toute a changé avec l’invention de téléphone, également avec les améliorations dans les transports en commun, etc. L’internet ou l’écran dans lequel on peut avoir toute l’information avec notre « pouce » n’est pas une exception du tout.



Pour conclure, c'était un effort sincère de la part de l'auteur pour présenter une vision positive de la technologie et de la jeune génération. Mais en ce qui concerne les informations sur l'internet, il a parlé trop tôt (en 2012) et en ce qui concerne la jeune génération, il a parfois été positif à leur égard et à d'autres moments, tout au long de l'essai, il les a traités comme des personnes trop naïves qui ne peuvent rien faire sans « conseils ». Alors, j’attribuerai une note de deux sur cinq.
Lien : https://lastute.blogspot.com..
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C'était mieux avant !

Bien sûr, c’était souvent pire avant. Mais Michel Serres parle ici du XXe siècle principalement rural jusqu’aux années 50. Ceux qui pensent que c’était parfois mieux avant font peut-être plutôt référence aux années 70.



Et même s’il a raison sur la santé, la douleur physique, la guerre…, certaines choses étaient effectivement mieux. La France a rarement été un pays uni, mais au moins pas de temps passé à débattre sur l’identité et l’immigration avant 1983, pas d’affaires de voile avant 1989, pas de menace communautariste…



Le livre fait surtout mieux prendre conscience de la chance inouïe d’un accès désormais facile à tous les savoirs.

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Petite Poucette

Un exercice de style superficiel et décevant.



Michel Serres, dans ce court essai, évoque et analyse l'évolution des comportements des jeunes générations au contact de ce qu'il est désormais convenu d'appeler les nouvelles technologies de l'information. Malheureusement, l'ensemble est emprunt de naïveté, a assez mal vieilli -- il a été publié en 2012 et je l'ai lu en 2020 -- et manque de profondeur.



S'il semble tout à fait normal, et même souhaitable que les philosophes s'emparent de ce genre de sujets, force est de constater, malheureusement, que leur grande complexité en rend la maîtrise délicate.

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Petite Poucette

Pesé et jugé trop léger,

Condamné car profus, diffus, confus. Bavardage et verbiage sont les deux mamelles d'écrivains à court d'idées qui se sentent obligés de pondre un livre par an pour qu'on parle d'eux.

Rejeté pour ses propos qui se veulent aimables, mais qui sont contestables et se révèlent non valables.

Opuscule superficiel et très décevant par un style inutilement compliqué (inversions des sujets, chiasmes artificiels...).

Seul petit mérite : emploi de mots rares et à forte connotation littéraire, tels que lallation, sérendipité, simplexe...
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Relire le relié

Michel Serres est décédé le 1er juin 2019.



Son dernier livre est bien celui qu'il pressentait être le dernier. Il y traite du fait religieux, considéré sous un angle inhabituel pour nous : la religion serait un phénomène énergétique et non un système dogmatique. Elle se manifesterait comme un arc électrique (un "point chaud") entre la croyance invisible et notre vie. L'éclat alors produit peut être si fort qu'il aveugle les hommes et la trace du choc si profonde qu'elle dépasse le temps de l'Histoire ...



Les références aux évangiles de Jean et de Matthieu sont nombreuses et le regard du philosophe sur l’Évangile éclairant : « La Pentecôte inverse la Passion : ou tout le monde se réconcilie en tuant la victime, ou la même victime, redevenue divine, fédère tout le monde ».



Michel Serres nous offre souvent un regard désynchronisé. Ainsi, à propos du reniement de Pierre, il se demande qui oserait mettre en accusation les serviteurs regroupés au coin du feu qui l'ont interpellé. Il souligne le fait que Jésus, le rural, n'est monté à la ville que pour y mourir alors que Paul, lui, ne voyage que de ville en ville. L'auteur se demande si notre époque, qui a basculé du rural vers l’urbain, ne connaîtrait pas un "nouvel âge axial" par référence à celui survenu des siècles avant Jésus-Christ quand se sont manifestés Confucius, Bouddha et Abraham.



Ce livre n'est pas seulement un recueil d'observations et de considérations sur la religion chrétienne, mais c'est aussi l'interrogation profonde d'un homme sur la religion de son enfance, celle qu'il regrette, aux portes de la mort, de ne pouvoir retrouver dans son entièreté.



Si la lecture du premier tiers du livre est un peu ardue, les deux derniers tiers font de nombreuses références aux repères de culture chrétienne qui balisent et facilitent la lecture des enfants de cette culture. En quelque sorte, après l’ascension, promenade sur le plateau... (Ceci pour rassurer ceux qui, séduit par l'écoute de Michel Serres, ont éprouvé quelque difficulté à le lire dans Petite Poucette).



La religion relie ; le ciel à la terre (axe vertical) et les hommes entre eux (axe horizontal).



Les métaphores empruntées aux mathématiques (intégrale, série de Fourrier, ...), les références allusives à Karl Jaspers, Spinoza et René Girard sont comme secondaires au regard de la prière que l'on trouve en fin d'ouvrage : « Ô Seigneur qui me voit te chercher, ne tarde pas à ouvrir la porte que ma raison ferme. Errant, pleurant, j’attends le changement de signe. »



NB- Il est probable que s'il en avait eu le temps, Michel Serres aurait peaufiné cet ouvrage et en aurait, je l'espère, facilité l'accès au plus grand nombre.

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Petite Poucette

Un indispensable sur votre table de chevet!
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Relire le relié

L'auteur n'a pas eu le temps de réellement relire et réorganiser son écrit (Snif ! Il me manque, vous m'imaginez même pas !)

Les 2 premiers chapitres (200 pages environ) sont plus des notes accumulées qu'un écrit finalisé.

Il y a des redites, des recoupes et une organisation inachevée voire aléatoire.

Certes, cette lecture est complexe et non linéaire (il faut tenter de rentrer dans "sa tête"), mais ses idées sont fortes même non finalisées.

Il tente de rapprocher les histoires religieuses avec la réalité (? car parfois fantasmée) de l'histoire des savoirs.

Il prône la canalisation des énergies négatives (celles de la haine, de la recherche du pouvoir et autres dominations) vers une énergie positive (pour le bien , le bien-être, le vivre ensemble, le collectif...).

Merci à l'auteur !

Ce n'était pas mieux avant, le mieux est devant nous !

Intéressant et motivant, non ?

Amitiés.
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Morales espiègles

Les réflexions de Michel Serres sont toujours malicieuses et abordent ici une philosophie du virtuel.
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Petite Poucette

Comment oser rédiger une critique sur Michel Serres ? Risquons simplement un humble commentaire. Une vision très juste de l'accès au savoir qui remet en cause profondément les méthodes d'apprentissage. Qu'un académicien écrive que les encyclopédies en ligne ne font pas plus d'erreurs que celles qui lui sont familières offre une crédibilité aux supports dématérialisés. Mais quel dommage que la justesse de cette remise à plat du savoir ne s'étaye pas de solutions préconisées. La lectrice ou le lecteur reste sur sa faim, et aurait tant aimé en apprendre de ce sachant éclairé. Doit-on y voir un ultime clin d’œil de Michel Serres qui ouvre les portes des possibles et nous laisse l'initiative d'en écrire les lignes ?
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Petite Poucette

Avis mitigé pour ce texte dont j'ai aimé la verve pittoresque et savante,

la bienveillance à contre-courant de tous les grincheux du "c'était-mieux-avant"

Pourtant tout cela reste en surface,

j'attendais plus de profondeur, notamment sur la nécessité d'acquérir de nouveaux savoirs en prise de recul et en réflexion face au net...
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C'était mieux avant !

Petit essai que je n’ai pas beaucoup aimé à cause de son style trop ironique et parfois trop alambiqué. L'auteur fait des références pas toujours évidentes et souvent contestables. Néanmoins, il y a quelques idées intéressantes. Livre finalement décevant.
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Petite Poucette

J’ai d’abord découvert Michel Serres par son livre C’était mieux avant ! Ce fût un réel plaisir de découvrir l’univers et le style de Michel Serres. J’avais tellement apprécié C’était mieux avant ! que j’ai souhaité lire Petite Poucette.

Petite Poucette, c’est un peu moi, ma génération. Je me suis beaucoup reconnue dans ses analyses. Néanmoins j’ai préféré C’était mieux avant ! qui m’en a appris davantage sur la génération de nos aînés.

J’ai décidé d’accompagner ce livre avec la tisane Orange Zen de @dammannfreres_officiel . Un thé doux aux vertus apaisantes grâce à l’aubépine, la mélisse, le coquelicot, une touche de camomille et verveine. Quelques écorces d'orange et de bergamote, des pétales de rose... hmmm, tu sens cette odeur ? 😋
Lien : https://www.instagram.com/p/..
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C'était mieux avant !

Un regard intéressant qui nous remet en mémoire à quel point Avant pouvait être terrible… !

Bien utile lorsqu'éreintée et râleuse on s'entasse dans le métro en rêvant de petite-maison-dans-la-prairie… !

Un texte pourtant à double sens, car l'auteur sait aussi dire que tout n'était pas à jeter aux temps d'avant,

et qu'il y a peut-être du « bon » à picorer à chaque époque !

Heureusement, car ce serait un peu simpliste de réduire le bonheur personnel à une date de naissance…!

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Hergé mon ami

Livre en réédition, avec quelques ajouts. Mise à part une jolie anecdote en début de livre, Serre délaisse son ami Hergé pour très vite se lancer dans une étude des bandes dessinées de Tintin, et particulièrement L'oreille cassé, les bijoux de la Castafiore, Tintin et les picaros et Tintin au Tibet. Ces études se révèlent parfois difficiles à suivre pour un lecteur moyen mais passionnantes par ailleurs. On peut enfin regretter que les illustrations reprenant les cases de la bande dessinée soient parfois très (trop !) petites alors que la place était disponible sur ces pages...
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Petite Poucette

M'a permis de voir les Ados d'aujourd'hui avec d'autres yeux. Merci pour la remise en question.
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Michel Serres nous manque déjà...

Certains les nomment génération Y ou "digital natives", les jeunes, (nouvelles ?), générations nous battent à plate couture devant un écran. Moi j'ai préféré les désigner sous le terme générique de ........?........

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