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Critiques de Michel Weyland (181)
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Aria, tome 1 : La fugue d'Aria

"Aria" du belge Michel Weyland créée en 1979, est une BD Fantasy aussi vénérable et aussi honorable que "Thorgal "de Jean van Hamme et Grzegorz Rosinski (mais je dois signaler qu'à ses débuts la série Aria est graphiquement plus aboutie que la série Thorgal). de loin il ne faut pas se fier aux apparences d'une Natasha heroic fantasy, et de plus près il ne faut pas non plus se fier aux apparences de grande soeur de Zorya, Marlysa, ou Atalante… Car avec son héroïne fille du vent et de l'aventure, sans peur et sans reproche le Women's Lib fait son irruption dans la Fantasy à la Jack Vance et à la Michael Moorcock ! (Barbarella, Laureline, Yoko Tsuno, Aria mêmes combats !!! ^^)

L’auteur est issu de l’Ecole de Bruxelles, ou Ecole Hergé, donc graphiquement c’est forcément agréable à l’œil (d’autant qu’il est assisté aux couleurs de son épouse). Mais l’Âge d’Or du "Journal de Tintin" est passée, et les dessins ressemblent à un croisement entre Moebius et les meilleurs auteurs de l’écurie Vaillant qui nous offert cette inoubliable "Histoire de France en BD" qui n’a toujours pas été remplacée…

L'univers d'Aria associe initialement une narration à la va-comme-je-te-pousse à des thématiques adultes caractéristiques de la new wave SFFF : avec l'héroïne tantôt orgueilleuse et révolutionnaire, tantôt altruiste et émancipatrice nous sommes donc entre Sword & Planet, Science-Fantasy, Planet Opera et post-apocalyptique… Mais dans tous les cas de figure je suis resté dans le plaisir vintage entre humour, action et tendresse !





Dans ce tome 1, intitulé "La Fugue d'Aria" et sorti en album en 1982, le seigneur Suryam est aux abois : lui et ses armées subissent défaites sur défaites et il ne peut rien contre les troupes du dénommé Galbec qui lui ont déjà ravi les deux tiers de son royaume… Il demande au seigneur Wilfar de lui envoyer son meilleur conseiller militaire, qui au son grand désarroi de son machisme et de sa misogynie s'avère être une femme… Il lui donne un mois pour transformer dix lavettes et tire-au-flanc pour en faire de vrais soldats, et entre développement personnel, autosuggestion et yoga c'est déguisée en homme qu'elle les remet dans le droit chemin avant de partir en mission… Après avoir survécu au piège de la trahison dans un passage fantastico-onirique digne du cinéma des années 1970, la team Aria traverse un pays ravagé par les feux de la guerre et c'est avec un enfant et un vieillard qu'Aria pénètre dans le camp de Galbec pour détruire ses troupes de l'intérieure armée de son charme et de sa ruse…

Ah ça, on sent la Fantasy d'une autre époque, celle d'avant les machinlogies tolkienistes formatée par les yankees… Ici on est dans un univers à la fois féodal et celtique, qui pourrait vite basculer de l'heroic fantasy à la science-fiction (car l'auteur qui a commencé par l'un avant de passer à l'autre, aime les deux, et aime encore plus les associer), et personnellement le multivers mis à part je me suis presque cru dans une version humoristique de "La Porte d'Ivrel" de C.J. Cherryh… ^^
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Aria, tome 16 : Ove

Dans ce tome 16 intitulé "Ove", Aria arrive dans un nouveau dans le sexisme affiché et revendiqué ne lui plaît guère… Mais après avoir récupéré l’ouvrage d’un historien mort sur le bûcher pour avoir proclamé la vérité, elle prend la défense de Phanèle une jeune mariée persuadée d’être la réincarnation d’Ove et qui est à la recherche de son ancien amant Guévrenne car elle est persuadé qu’il est encore vivant !

Blablabla les femmes soumises et humiliées blablabla les méchants mâles machistes blablabla le patriarcat blablabla la théocratie blablabla le nomades guerriers détruisant une civilisation avancée blablabla la société ségrégationniste qui ne jure par une tradition inique… Les tomes se suivent et se ressemblent, et Michel Weyland ne fait toujours pas dans la subtilité ! Pourtant il y a avait à faire avec cette femme coincée entre son ancienne vie où tout n’était que liberté et sa nouvelle vie où tout n’est que tyrannie, le jeune mari qui malgré les préjugés de sa société est sincère dans sa volonté d’aider Phanèle, et Guévrenne le vieil amant victime du temps… Oui mais non, la schizophrène qui enchaîne les syncopes trouve le temps de flasher sur un jeune guerrier… Soupirs…
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Aria, tome 23 : Le Poussar

J'ai trouvé ce tome 23 intitulé "Le Poussar" très mauvais, voire carrément ridicule...

Donc en nageant dans son lac préféré, Aria trouve les restes d'un naufrage, dans les restes du naufrage un coffre intact, et dans le coffre intact une liasse immaculée de lettres codées (vous la sentez la grosse ficelle ^^). Donc elle repart à l'aventure pour découvrir le fin mot de l'affaire en partant à la recherche du destinataire appelé Plume de Talébert. Tout le monde lui dit qu'elle a absolument besoin d'un guide (vu sa carrière d'aventurière et ses récents allers-retours entre l'Arnolide et les pays voisins je me suis demandé pourquoi, mais passons). La première partie est assez sympa puisque qu'elle fait équipe avec Ramasch un clochard misanthrope qui s'avère être SPOILER, mais ensuit ça part en live...

Car comme par hasard, l'adresse que doit retrouver Aria abrite Marlanne l'amour de jeunesse de Ramasch dont on appris l'existence quelque page avant... On part ensuite sur le drame de son fils adoptif devenu fou depuis que son mari s'est barré avec l'objet transitionnel de ce dernier. WTF ? On nous explique qu'à Verturion, tous les rites de passages à l'âge adulte passe par l'enterrement de l'objet transitionnel qui permet à l'enfant d'obtenir un nom donc une place dans la société. OK... Aria se lance à recherche du père indigne... Comment Théor est passé de péquenot à seigneur de guerre ? OSEF ! Théor est persuadé que le doudou est un porteur de chance (tout lui réussit, mais ça il vaut le deviner), et sa nouvelle meuf Glystène est persuadé qu'il est porteur de malchance (le brouillard ne se lève plus, mais ça il vaut le deviner)... Aria veut jouer la carte du charme, mais elle tombe sur gris sadique qui lui souhaite la violer, la torturer puis la tuer. Après avoir passé Théor à mort, frappé et insulté Glystèle, et échappé à Ollo leur homme-caméléon domestique elle retourne voir Plume qui retrouve immédiatement la parole et la raison.

Mais ce n'est pas finit dans la balourdise, car



Tout est bien qui finit bien, et l'auteur dont les dessins sont en un cran en dessous n'oublie pas la traditionnelle scène de bain... Soupir !
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Aria, tome 4 : Les Chevaliers d'Aquarius

Le tome 4 intitulé "Les Chevaliers d’Aquarius" et le tome 5 intitulé "Les Larmes de la Déesse" forme une même histoire divisé en deux parties…

Tout commence quand Aria prend la défense d’un étrange lépreux nommé Stralabas qui colporte les récits d’un lac magique aux eaux guérisseuses et réjuvénantes. Elle se joint aux centaines de curieux qui partent vers le nord à la recherche de ce fameux lac magique, et fait la connaissance d’Uthar un butor orgueilleux et Beja un mendiant toxicomane.



On est entre "L’Île du Docteur Moreau", "La Planète des Singes" et "Hawkmoon" (je presque sûr d’avoir lu un scénario du même type pour le jeu de rôle du même nom). Encore il y quelque chose de Jack Vance dans tout cela car on sent bien les trucs new age typiques des années 1960/1970 qui s’intercalent entre les péripéties pulpiennes. En posant son histoire, l’auteur trouve le bon ton et le bon rythme qui trouve son style propre qui se démarque de ses influences et de ses modèles. Dommage qu’il y ait cet affreux truc qui consiste à colorer en gris toutes les scènes de nuit…
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Aria, tome 30 : Renaissance

Dans ce tome 30 intitulé "Renaissance" et paru en 2008, l'auteur Michel Weyland est une fois de plus en mode recyclage, et pas qu'un peu hein !

Aria est envoyé en voyage d'étude par l'Arnolite pour découvrir quelles sont les conditions de vie des femmes dans le royaume random d'Ovéron (c'est complètement capillotracté mais passons, mais je tiens à signaler l'immense flemmardise de l'auteur qui au bout de 30 tomes n'a toujours pas été fichu de mettre en œuvre le moindre effort de worlbuilding). Après une joute oratoire d'une rare médiocrité avec les beauf locaux, elle se pique d'écologie en voulant œuvrer à la protection d'une espèce en voie d’extinction qu'on chasse à outrance en l'appâtant avec des chats vivants, et se retrouve frappée par la foudre...

Elle est sauvée par le bon samaritain Glaydar qui la confie aux bons soins d'un génial médecin Pharaclès, puis perd la mémoire comme dans les tome 9 et 26, avant de se prendre une réincarnation d'une figure du passé comme dans les tomes 16 et 26. On laisse faussement planer le suspens entre l'illusion et la réalité puisque qu'on a une nouvelle fois une scène onirico-psychologique faisant office de médiation entre les morts et les vivants, mais surtout de bon vieux deus ex machina… Après avoir réussie son ordalie, Aria devient la chef de guerre des insurgés : to be continued ?

On ne fait pas dans la nuance avec pour la enième fois le méchants machistes qui oppriment les gentilles féministes, avec un méchant tyran qui opprime les bonnes gens, mais là avec une minorité immigrée qui impose ses mœurs rétrogrades à la majorité autochtone au point que ces derniers se réfugient dans le passé avant de vouer un culte à un ersatz de Jeanne d'Arc cela pourrait être très mal interprété... Et c'est d'autant plus dommage que le tome est graphiquement aussi abouti que plaisant !



Ce tome contient également 2 récits bonus :

- dans "Le Premier souffle", on revisite la naissance d'Aria en mode massacre des innocents... ça contredit ce que Michel Weyland a écrit, mais on n'est plus à ça près vu tout le reste !

- dans "Là n'est pas ton destin", Aria se pique de passer les épreuves imposées par les Amazones pour qu'elle intègre leurs rangs mais le Grand Manitou veille car là n'est pas son destin...

Je préfère définitivement la Aria hippie des premiers tomes, à la Aria fémen voire FHaine des derniers tomes...



Sinon alerte couverture clichée : Aria nous toujours été présentée comme une strong independant woman qui se débrouille par elle-même, donc revenir aux Image d’Épinal de la demoiselle en détresse c'est une sacrée régression dans la série !
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Aria, tome 19 : Sacristar

Ce tome 19 intitulé "Sacristar" suit une énième fois le sempiternel schéma type de la série : communauté opprimée, vilain tyran, méchants machistes, gentilles féministes, Aria déboule de nulle part pour résoudre la situation et/ou foutre encore plus le bordel, Aria repart vers nulle part... Pire Michel Weyland recycle sans vergogne des situations qu'il a déjà exploitées, et pas en bien pour gâcher : Aria s'avère le sosie de quelqu'un d'autre pour la 4e fois, elle s'adonne encore à la psychologie de bazar, on a encore une fois une chauve-souris traqueuse (voir tome 8), on a encore un fois une victime devenue bourreau mais c'est tellement manichéen que c'est nul, on retrouve encore une fois les opprimés devenu oppresseurs et vice-versa mais c'est tellement balourd que c'est nul...

En bref Aria a quitté la famille d'adoption qu'elle a retrouvée dans le tome précédent pour retourner en Arnolide : Aria ne sait pas ce qu'elle veut, mais depuis le temps on a l'habitude... Bien qu'elle sache que la route d'Arnolide soit truffée de mâles machistes, elle s'étonne pour énième fois qu'en voyageant seul à moitié à poil elle soit interpellé par la locale maréchaussée (c'est l’élément déclencheur de la plupart des tomes ^^)... Arrêtée mais libérée par Tigron son amour d'enfance parti à sa recherche, les amants sont arrêtés par des Amazones adeptes du body painting qui leur demandent de se débarrasser de Sacristar leur ennemi juré puisque qu'en se débarrassant de ses sbires ils ont attirés sur leur communauté l'ire du tyran qui les hait !

Quelques WTF parmi d'autres :



Le relationship drama de ce tome relève du nanar de la pire espèce, alors qu'on aurait facilement pu raconter un bien meilleure histoire autour d'un fils en quête de vengeance manipulé par l'amant sorcier de sa mère condamnée pour adultère... Oui mais non, c'est plus facile de faire de faire du recyclage sans se relire pour gratter des tome !

Je veux bien être indulgent avec des séries qui se cherchent, mais celle-ci atteint 20 tomes et ne s'améliore pas, bien au contraire. Donc arrivé à ce stade peu de chance que son auteur se remettre en cause... Ici je ne mets pas la note minimale uniquement parce que les graphismes restent satisfaisants.
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Aria, tome 5 : Les Larmes de la déesse

Le tome 4 intitulé "Les Chevaliers d'Aquarius" et le tome 5 intitulé "Les Larmes de la Déesse" forme une même histoire divisé en deux parties…

Aria broie du noir, autant parce qu'elle est encore en deuil de la perte de ses compagnons que parce personne ne croit ses avertissements concernant la menace que constitue les Chevaliers d'Aquarius… Glore n'a pas renoncé à faire d'Aria sa reine, et c'est à Dragunda qu'il finit par la rattraper, le royaume qui l'a vu esclave et dont il compte faire la première étape de la conquête du monde… Mais Aria qui découvre le secret des Chevaliers d'Aquarius apporte son aide à la résistance dragundienne menée par le jeune prince du pays, et s'ils veulent mettre fin une bonne fois pour toute à la malédiction du lac, ils vont devoir trouver les Larmes de la Déesse !

Un tome assez science-fiction : radioactivité, mutation, explosifs, mais aussi révolution, radicalisation et dictature, occupation, résistance et enfin réconciliation ou ségrégation… Est-on dans la critique du totalitarisme communiste ? Glore n'est pas forcément très loin d'un combattant de la liberté qui se serait égaré en chemin, séduit par les sirènes du pouvoir : la victime devenue bourreau débite des discours abolitionnistes et égalitaristes qui ne résistent plus à l'épreuve des faits, mais il est déjà trop tard pour faire machine arrière…

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Aria, tome 26 : Le Jardin de Baohm

J'ai eu quelques espoirs pour ce tome 26 intitulé "Le Jardin de Baohm"... Oui mais non, les lacunes scénaristiques de Michel Weyland se font encore sentir !

L'auteur belge veut dénoncer le phénomène sectaire, et la dianétique et la scientologie de L. Ron Hubbard sont très clairement pointées du doigt. Sauf que c'est fait avec pas mal de balourdise. Aria est triste parce que suite à un accident elle a été obligée d'euthanasier son cheval Furia (absent de puis pas mal de tome et qui réapparaît ici comme par magie), et en plus elle l'a raté... Elle tombe sur la rabatteuse Valsifia qui l'introduit dans la secte des Enfants de Baohm. Une dose de drogue, une séance d'hypnotisme et elle est embrigadée dans le but d'infiltrer des amazones qui sortent d'on ne sait où et qui veulent on ne sait quoi avant d’œuvrer à l'attentat devant causer leur perte. Mais Valsifia est un agent double qui a prévenu le botaniste trompé par le chef de la secte et désormais conseiller de ses opposant (botaniste spécialiste en Améronne qui n'est même pas nommé ! ^^), donc une séance de désintox et de psychothérapie et c'est fini ! Amazones et Enfants de Baohm refont la nuit des longs couteaux, et les unes ne semblent guère plus recommandables que les autres. Aria fait de grand discours moralisateurs avant d'humilier, torturer et tuer le Grand Tordu, et difficile de dire si la cheftaine des Amazones plaisante ou ne plaisante pas quand elle déclare reprendre les bonne vieilles recettes de la secte... Soupirs !

Et pourquoi on enlaidit les personnages en résumant leurs yeux à un un rond blanc et un point noir ? Re-Soupirs !
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Aria, tome 20 : La Fleur au ventre

Après un tome 19 bien médiocre je n'attendais plus rien de la série, pourtant ce tome 20 intitulé "La Fleur au ventre" aurait pu être très bien...

Malgré des semaines de galipettes avec Tigron son ami d'enfance retrouvé, Aria s'étonne de tomber enceinte (je passe sur la vieille voyante qui fait du foreshadowing au lieu d'avertir les intéressés que le ciel va leur tomber sur la tête). Aria veut que son enfant naisse en Arnolide (pays qu'elle cherche à retrouver depuis le tome 15 : et bien elle n'avait qu'à y rester dès le départ au lieu de constamment regretter son choix de l'avoir quitté !), et elle décide d'y aller seule en attendant que Tigron malade guérisse et la rejoigne...

Pour la guider, elle engage la troupe de Rexane la guerrière ersatz de Xéna la guerrière (on retrouve même les larbins qui vont crever salement sans qu'ils n'aient servi à rien, comme dans tous les ersatz de la série Xéna, la guerrière), et la compagnie est rejointe par le BG Arobate. Je passe sur les crêpages de chignon entre Rexane et Aria, digne d'une cour de récré, et sur l'héroîne qui après savoir défendu depuis le début de la série des valeurs féministe se fait ici la porte-parole d'un bon paquet de clichés sexistes (Soupirs !). On a un survival pas trop mal mais trop rapidement mené avec le loup solitaire surnommé Le Poinçon qui s'attaque à la troupe, et Arobate seul survivant de la cavale en territoire marécageux invite Aria à se reposer chez lui...



Tout est bien qui finit bien dans un sosie d'Eilean Donan, mais avec le même scénario il y avait mieux à faire ("Misery", "Rosemary's Baby" et cie). Par contre le tome est graphiquement assez abouti, et si précédemment j'ai quelques fois râlé sur les couleurs de Nadine Weyland ici elle réalise un fort joli travail, marié à un papier de qualité ce qui ne gâche rien.
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Aria, tome 2 : La Montagne aux sorciers

"Aria" du belge Michel Weyland créée en 1979, est une BD Fantasy aussi vénérable et aussi honorable que "Thorgal "de Jean van Hamme et Grzegorz Rosinski (mais je dois signaler qu'à ses débuts la série Aria est graphiquement plus aboutie que la série Thorgal). de loin il ne faut pas se fier aux apparences d'une Natasha heroic fantasy, et de plus près il ne faut pas non plus se fier aux apparences de grande soeur de Zorya, Marlysa, ou Atalante… Car avec son héroïne fille du vent et de l'aventure, sans peur et sans reproche le Women's Lib fait son irruption dans la Fantasy à la Jack Vance et à la Michael Moorcock ! (Barbarella, Laureline, Yoko Tsuno, Aria mêmes combats !!! ^^)

L’auteur est issu de l’Ecole de Bruxelles, ou Ecole Hergé, donc graphiquement c’est forcément agréable à l’œil (d’autant qu’il est assisté aux couleurs de son épouse). Mais l’Âge d’Or du "Journal de Tintin" est passée, et les dessins ressemblent à un croisement entre Moebius et les meilleurs auteurs de l’écurie Vaillant qui nous offert cette inoubliable "Histoire de France en BD" qui n’a toujours pas été remplacée…

L'univers d'Aria associe initialement une narration à la va-comme-je-te-pousse à des thématiques adultes caractéristiques de la new wave SFFF : avec l'héroïne tantôt orgueilleuse et révolutionnaire, tantôt altruiste et émancipatrice nous sommes donc entre Sword & Planet, Science-Fantasy, Planet Opera et post-apocalyptique… Mais dans tous les cas de figure je suis resté dans le plaisir vintage entre humour, action et tendresse !





Dans ce tome 2, intitulé "La Montagne aux sorciers" (on dirait un titre de LDVELH ^^) et sorti en album en 1982, je ne suis pas du tout fan de raconté plusieurs récits en 48 pages…

* Dans un 1er temps, Aria intervient dans une guerre civile et fratricide dans lequel les soldats de Vinken ne peuvent rien contre les sorciers d’Alkaïr, et elle parvient à trouver une issue humaniste où il est plus gratifiant de construire et guérir que de détruire et conquérir (ceci était un message à caractère informatif pour les connards impérialistes)…

* Dans un 2e temps, Aria arrive dans un village où la petite mère des peuples Elfa a utilisé la magie noire et les poupées de cire d’un sosie de François Cavanna pour contrôler de bas en haut toute la population. Les deux femmes rebelles se battent l’une contre l’autre, et en passant du cauchemar communiste à l’enfer aristocratique l’humanité n’en sort pas grandie…

* Dans un 3e temps, Aria neutralise la bande des pirates à mains nues en délivrant leur arme secrète de sa servitude, car il s’agit d’un yogi qui n’a plus toute sa tête mais qui maîtrise à merveille la puissance du son et de l’esprit… Une nouvelle fois un beau message humaniste : pourquoi détruire quand on peut construire ?

* Dans un 4e temps, nous sommes entre le conte de fée et la fable philosophique (remember l’existentialisme de Michael Moorcock) car Aria part en quête d’un dragon et du fabuleux trésor dont il a la garde… Mais après avoir vaincu le gardien Aria abandonne un trésor dont elle n’a que faire !

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Aria, tome 28 : L'Elixir du diable

Dans ce tome 28 intitulé "L'Elixir du Diable" et paru en 2006, Aria voyage en compagnie de son fils Sacham et de sa compagne Marvèle.

En croisant une nuée de krylfes sauvages, Aria demande à ses deux krylfes de compagnie de profiter de l'occasion pour rejoindre les leurs et (re)faire leur vie. Mais elle se fait rapidement agresser par des krylfirs (les mêmes créatures en plus gros), et doit demander l'aide des krylfons (les mêmes créatures en beaucoup plus gros) pour trouver une explication et remédier à la situation.

Toute l'affaire repose finalement sur un malentendu, Sacham et Marvèle ne servent à rien du tout, Michel Weyland continue d'enlaidir ses personnages 1 case sur 2 pour d'insondables raisons, et le gros beauf habituel ne sert ni de comic relief ni d'antagoniste. Le seul élément satisfaisant de ce tome est donc le numéro de duettiste réalisé par Aria et le nain saltimbanque Crafouille (le formule ayant déjà été usitée par l'auteur précédemment), mais on se serait bien passé des blagues éculées sur les personnes de petite taille (et pour ne rien gâcher, l'auteur s'essaye à la narration à la première personne et le résultat poussif)...

Bref un tome pour rien, et je tiens à signaler le titre mensonger et la couverture clichée (qui vont se répéter de tome en tome : Aria nous toujours été présentée comme une strong independant woman qui se débrouille par elle-même, donc revenir aux Image d'Epinal de la demoiselle en détresse c'est une sacrée régression dans la série !)
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Aria, tome 17 : La Vestale de Satan

Dans ce tome 17 intitulé "La Vestale de Satan" est un vrai récit d’aventure dans lequel Aria finit par s’associer à Renaël le fils de Guévrenne (voir tome 16) pour ramener une preuve de l’existence d’un temple perdu cœur du Jardin de Satan. C’est pas mal, mais malheureusement il y a pas mal de trucs qui tirent l’ensemble vers le bas :

- Aria se pose comme un strong indepedendant woman, du coup ce n’est pas forcément très crédible de la voir crapahuter dans les ronceraies en débardeur et mini-jupe, avant de s’habiller en prostipute pour faire du trampoline en string…

- la forêt sentiente et pensante est un classique de la SF déjà usité dans le tome 6... Cela ne me dérange absolument pas, au contraire j’aime bien l’idée qui est assez cool à mettre en scène, mais là on voit très bien que la forêt maudite dont personne ne revient ne fait que quelques kilomètres carrés avec un objectif final situé un point culminant bien en vue et à portée de tir

- autre classique déjà usité dans la série, la communauté cachée et dirigée d’une main de fer dans un gant de velours par un apprenti tyran expert en lavage de cerveau…

- Guévrenne l’immortel maudit perdant peu à peu la mémoire aux faux airs de Sean Connery dans le film "Highlander" devient ici un tyran égoïste et cupide de la Plénade qui vampirise ses propres enfants pour prolonger sa vie indéfiniment (ça me rappelle une légende japonaise à propos d’une armure maudite)… niveau caractérisation soit ça n’a aucun sens, soit on se torche avec le tome précédent (grande spécialité des scénaristes belges de ces dernières décennies !)…

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Aria, tome 13 : Le Cri du prophète

Dans ce tome 13 intitulé "Le Cri de Prophète", Aria éprouve déjà la nostalgie de ses aventures en Améronne, et elle chevauche en compagnie de Ganièle qui a divorcé de Glore (voir tome précédent). A une auberge, le duo tente sur Œil d’Ange (voir tome 10), et Ganièle profite de sa ressemble avec Aria pour le vamper, et ce avec la bénédiction de cette dernière… Aria quant à elle repart à l’aventure, et entre un labyrinthe de roche et un désert infini elle tombe sur une communauté cachée d’anciens persécutés (qui a dit les Cathares ?), sauf qu’elle est dirigée par Skall une ancienne victime devenue bourreau qui use et abuse de noires sorcelleries interdites pour se constituer une armée pour récupérer le pouvoir et les richesses qu’il estime être son dû (bravo la philosophie de la vie : encore un gros crevard dont l’humanité se passerait bien !)





Les graphismes du couple Weyland me plaisent bien, avec un charadesign vintage plaisant, des décors réussis et quelques paysages magnifiques caractéristiques de la fantasy d’antan (et de chouettes films des années 1970 et des années 1980 ^^). Malheureusement scénario et dialogues oscillent entre humanisme et balourdise, avec une dénonciation pas subtile du tout des mâles dominants et arrogants et des femelles dominées et effacées… Ouf, la relation Ganièle / Œil d’Ange échappe à cela !
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Aria, tome 31 : La Mamaïtha

Ce tome 31 intitulé "La Mamaïtha" et paru en 2009 est censément la suite et la fin du précédent, mais il faut s'accrocher tellement Michel Weyland s'avère de tome en tome un mauvais scénariste !

On retrouve Aria en mode Robin des Bois qui combat la tyrannie des immigrés fondamentalistes trigyres qui s'incarne en la personne de Dragannath (waouh bravo le naming bien cliché !). Glaynar le bon samaritain disparaît complètement, remplacé par Cartagne l'afro-américain borgne aux mains baladeuses, et Pharaclès disparaît partiellement, remplacé par Mamaïtha la shaman amérindienne qui transforme après accouchement les récits des victimes en poisons psychotropes pour les bourreaux... Donc Aria doit infiltrer le palais de Dragannath qui a invité tous les leaders trigyres pour le mariage de sa fille, afin de les empoisonner un à un avec le poison de la Mamaïtha... Heureusement elle tombe sur Ashram qui connaît un passage secret pour y accéder, mais durant sa mission elle est confondue et dans sa fuite tombe sur l'armure perdue de Sacrale / Jeanne d'Arc (qui ne sert strictement à rien, donc Michel Weyland ne sait toujours pas comment fonctionne un fusil de Tchekov !), avant de tomber sur Dragannath et de se sacrifier pour la cause en empoisonnant tout le monde y compris elle-même... Ensuite on a droit au combat onirico-psychologique comportant la symbolique sexuelle la plus balourde que j'ai jamais vue, avant un épilogue qui enchaîne les twists eco+ dont on se moque éperdument (comme du running gag sur les cheveux d'Aria)... C'est bien dessiné, mais une fois de plus un coup d'épée dans l'eau avec pour ne rien gâcher un nouvel essai foiré de narration à la première personne et une prétendue justicière qui jubile toutes les souffrances subies et ressenties par ses adversaires... (ça et les personnages qui ne connaissent aucunement mais qui se saluent immédiatement par leur nom, erreur basique de l'auteur qui ne s'est jamais relu)



Ce tome contient également un récit bonus intitulé "Le Spectateur de l'infini" où Aria s'interroge sur son passé mais le recours à la métempsychose lui apprend tout sauf ce qu'elle recherche... Mais j'ai toujours plus de sympathie pour la Aria hippie que pour la Aria fémen voire Fhaine...



Sinon alerte couverture clichée : Aria nous toujours été présentée comme une strong independant woman qui se débrouille par elle-même, donc revenir aux Image d’Épinal de la demoiselle en détresse c'est une sacrée régression dans la série !
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Aria, tome 21 : La griffe de l'ange

Ce tome 21 intitulée "La Griffe de l'ange" aurait pu être un belle histoire d'amour maternelle, mais la balourde de Michel Weyland gâche tout ou partie de ce qu'il veut raconter...

Donc Aria accouche, sauf que son enfant est intérieurement un ange et extérieurement un démon... le coup de l'enfant miracle plus qu'un classique c'est un archétype. Les ressemblances entre Jolan l'enfant miracle de la série concurrente "Thorgal" font mal, d'autant plus que l'enfant miracle on l'avait déjà dans le tome 13 (mais l'auteur semble l'avoir oublié ^^). On aurait pu avoir une belle histoire sur un parenté difficile, mais d'emblée Tigron passe de papa poule père infanticide avant de s'enfuir en catimini et Aria ne se pose aucune question sur cet enfant télépathe aussi étrange intérieurement qu'extérieurement et qui grandit à grande vitesse. Ah oui il y aussi Rexanne qui sert pas à grand chose finalement à part servir de tampon entre Aria et le reste du monde, et un tavernier qui explique à tout qui le monde qu'il est pas un teubé et qu'il ne croit aucunement aux histoires positives qu'on raconte sur Aria, alors qu'il gobe absolument toutes les rumeurs négatives qui circule sur Aria... Les frônes trouve une solution à la situation de l'enfant et on a une scène psychédélique où Aria et son enfant sont confrontés à une belle et noble entité qui s'avère être un gros vers solitaire à tête de gorgone... WTF : on nous ressort la Dame d'Aquarius des tomes 4 et 5 sans avoir amené ou préparé le twist. Tout est bien qui finit bien, mais il y avait mieux à raconter, même si les dessins sont chouettes et les couleurs très agréables.
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Aria, tome 15 : Venderic

Dans ce tome 15 intitulé "Vendéric", Aria croise la route du harpiste du même nom qui fait de la résistance passive contre l’Empire Gervère dirigé par le tyrannique Cirénodule (Michel Weyland devrait arrêter d’affubler tous ses méchants de noms tarabiscotés)… On retrouve le schéma classique de la série qui emprunte ici à la domination des Romains sur les Celtes et à celle des Anglais sur les Irlandais… Et il se passe plus de choses dans ce tome que dans un film d’Angélique ! Aria et Vendéric sont dénoncés par un collabo punk, Vendéric est exécuté, Aria qui a hérité de son âme est crucifié, asservie, puis prend la poudre d’escampette pour mener la révolte à grands coups d’empoisonnements collectifs (on est loin de l’héroïne hantée par les massacres qu’elle avait involontairement déclenchés dans le tome 12 hein !), puis elle part en quête du pays arnolitain à la recherche des frônes et de son passé, avant de vaincre la sécheresse qui condamnait un peuple grâce aux pouvoirs conjoints de ses sceptres de lumière, des mégalithes et de la géomancie… Tout ça en moins de 50 pages !

Je ne vais pas y aller par quatre chemins : c’est une bonne histoire mal écrite, car on reprend et on mélange les tomes 3, 8 et 12 en un unique récit qui de par son contenu aurait pu et aurait du s’étendre sur au moins 2 tomes ! Du coup malgré les efforts graphiques et scénaristiques le bon, comme cette page où un soldat gervère avoue devenir fou à force d’exécuter des ordres iniques, côtoie le mauvais, comme cette page où le collabo punk demande le pardon à Aria qui le laisse crever comme une merde… (une caricature de Glore le bipolaire qui était déjà à moitié fou)
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Aria, tome 10 : Oeil d'ange

Dans ce tome 10, intitulé "Oeil d'Ange", on retrouve de plaisants archétypes fantasy : un monde perdu, des ruines oubliées, un trésor convoité et un savoir cryptique permettant de déchiffrer de grandes prophéties… Au-delà des influences de "La Quête de l'Oiseau du Temps", le résultat ressemble un peu à un Indiana Jones Fantasy (mais comme vous le savez Indiana Jones c'est déjà de la Fantasy ^^).

Töhlk l'archéologue a retrouvé le Livre de Phäelgal, prophète parmi les prophètes, mais n'arrive pas à interpréter son contenu. Il décide de parmi en quête d'une gornexe, une pierre tombée des étoiles qui octroie aux femmes le don de voyance… Mais va falloir investiguer dans le pays sauvage de Kéarg, et pour réussir dans l'entreprise sans y laisser la vie il engage Oeil d'Ange le porteur de chance et Aria l'aventurière, seule femme suffisamment courageuse pour se lancer dans ce périlleux voyage…

J'ai bien aimé, on retrouve encore les lacunes de la narration à la va-comme-je-te-pousse mais avec l'introduction d'un dose de fantasy moorcockienne cela passe beaucoup mieux… Rendez-vous au tome 13 pour voir s'accomplir les prophéties ! blink
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Aria, tome 22 : La voie des rats

Ce tome 22 intitulé "La Voie des rats" est consacré à Jolan le fils d'Aaricia, euh pardon à Sacham le fils d'Aria ^^

Sacham est hanté par la souvenir de son père essayant de le tuer, et souhaite donc mettre les choses au clair avant découvrir le vaste monde. Il négocie avec sa mère pour partir à sa recherche en compagnie d'un magicien qui sort d'on ne sait où, qui veut on ne sait quoi et qui au final ne sera même pas nommé. Toujours est-il que sa fille Marvèle n'est pas insensible à son charme, et de fil en aiguille cela finit par être réciproque.... A Jéfrenne il retrouve son père frappé par la justice immanente pour son comportement dans le tome précédent : il a vieilli de 20 ans, il a perdu ses cheveux, et son bras invalide l'oblige à mendier (ce n'est pas manichéen du tout, évidemment). C'est tout naturellement que Sacham apprend à connaître son père repentant en le soignant, et plus ils parlent ensemble plus la situation s'arrange (ce n'est pas naïf du tout, évidemment)... Comme il n'y a pas de quoi faire un tome, l'auteur amène dans le récit un couple de Thénardier qui se met martel en tête d'enlever Sacham pour exploiter ses pouvoirs de guérisons, et de kidnapper Marvèle pour faire pression sur lui. D'où ils sortent ? OSEF ! Comment sont-ils au courant pour Sacham ? OSEF ? Comment sont-ils au courant pour Marvèle ? OSEF ! C'est maladroit de transformer un médecin en tyran local donc en vilain of the week, et c'est tout aussi maladroit d'opposé le mari plein de scrupules puis de remords et sa femme cruelle et cupide. Heureusement Aria qui a suivi son fils depuis son départ est là pour veiller au grain... A la fin tout est bien qui finit bien et l'enfant miracle sosie de Jolan prend la route avec sa copine et le magicien anonyme, bref un tome moyen qui vaut surtout pour les dessins et les couleurs.
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Aria, tome 7 : Le tribunal des corbeaux

Dans ce tome 7 intitulé "La Tour des Corbeaux", Aria rejoint un groupe de nomades à la recherche de Zdaïne, l'une des leurs enlevée par des esclavagistes, guidés par la lance magique Yôg naguère offerte à la jeune fille par un mage… Et investiguent dans la cité de Formoria, ses us et coutumes étranges, son mystérieux tribunal des corbeaux et sa terrible tour de la mort !

On voit rapidement le schéma narratif de la plupart des tomes de la série : Aria arrive dans une communauté dirigée par un tyran individuel ou collectif, et notre héroïne en est la victime avant de se muer en libératrice. Mais ici il s'agit d'abord et avant tout d'un tome très vancien, en bien comme en mal, avec des nomades picaresques, des citadins ubuesques, des sociétés bizarres (destinées à pointer du doigt les travers de notre société), des système politiques dingos (destinés à pointer du doigt les travers de nos systèmes politique), et un dénouement abrupt où on retourne à la case départ avec des twists et des deus ex machina qui déboulent de partout et de nulle part en même temps ! Sauf qu'ici avec la strong independant woman Aria peu de chance de retrouver le machisme et le sexisme habituels de l'auteur américain, d'ailleurs la dénonciation de la femme-objet y est parfaitement / horriblement bien fichu (mais je vous laisse le plaisir / déplaisir de la découverte)…

La narration pulpienne à la va-comme-je-te-pousse a vieilli, mais finalement ça passe grâce aux graphismes impeccables du belge Michel Weyland assisté de son épouse Nadine Weyland à la colorisation. Je dirais même que l'association entre la fantasy à la Jack Vance et les dessins franco-belges des années 1980 nous offre un petit "La Quête de l'Oiseau du Temps" pas désagréable du tout hein ! ^^
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Aria, tome 27 : Chant d'étoile

Avec ce tome 27 intitulé "Chant d'étoile", Michel Weyland réalise encore un tome de remplissage...

Aria s'emmerde, donc elle tue le temps en racontant sa vie à ses krylfes (avant de la raconter à tous ceux qu'elles rencontrent). On a donc droit à plein de rappel des tomes 21 et 22, et Aria s'ennuie de son fils Sacham parti roucouler avec Marvèle. On a droit à l'inévitable butor machiste et fanatique qui la met sans le savoir sur le chemin de de Sacham qui est en grande difficulté. Non seulement les médecins et apothicaires locaux veulent sa peau parce qu'avec ses dons de guérison ils les oblige à fermer boutique, mais en plus il est gravement affaibli par l'étrange créature qui grandit dans sa poitrine (allégorie d'une incroyable balourdise de son chagrin d'amour, puisqu'après une dispute avec Marvèle celle-ci est partie de son côté). Pour ne rien gâcher il n'est pas parvenu à soigner le seigneur local qui ne porte déjà pas les jeunes talentueux dans son cœur, c'est donc tout naturellement qu'il décide de le livrer en pâture à une fleur carnivore géante (vieux truc d'aventure pulpienne que l'auteur a déjà usité pas mal de fois et qui ici relève juste du gros WTF). Maman soigne son fils, qui retrouve ses dons de guérison, et qui parvient à soigner le seigneur qui change radicalement d'avis sur lui avant de retrouver Marvèle à la dernière page... Et déjà que l'auteur commence à reprendre les thèses xénophobes du FHaine, voilà qu'il tombe aussi dans l'islamophobie puisque le butor machiste et fanatique a droit à de bonnes vieilles tirades islamistes alors qu'on est dans un monde secondaire dans lequel la civilisation arabo-musulmane n'existe pas : c'est n'importe quoi !!!

Du réchauffé, de la psychologie de bazar avec de gros sabots, une héroïne qui sert de poupée barbie en changeant je ne sais pas combien de fois de coiffure, des personnages secondaires qui ne servent à rien et qui sont tous atteint de strabisme quand il passent au second plan (le niveau de fainéantise graphique est aussi affligeant que le niveau de fainéantise scénaristique), des méchants moches aux décisions abracadabrantesques dans un sens comme dans l'autre, et des dialogues/monologues pauvres qui ne sont nullement relevés par un essai de narration à la première personne... Ce tome est mauvais : ce n'est pas le premier dans le genre, et ce n'est pas dernier non plus !
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