Michel de Grèce n'est plus très lu. Il a pourtant laissé d'excellents romans historiques, bien documentés, qui apportent un éclairage original sur le destin hors du commun de certaines figures, souvent féminines.
Dans La femme sacrée, il retrace l'histoire de la râni de Jhansi, Lakshmi Bâî, qui fut entraînée dans la révolte des Cipayes en 1857 et devint l'une des grandes héroïnes de la résistance indienne à la colonisation anglaise.
La forme romancée de l'ouvrage en permet une lecture agréable et facile où l'action domine sur des sentiments toujours présents, mais toujours ou presque au second plan.
L'un des mérites du roman est de montrer combien préjugés, désinformation et méconnaissance des autres viennent s'ajouter aux effets de décisions maladroites, voire iniques, pour influer fortement sur l'Histoire.
J'ai apprécié La Femme Sacrée, touché par le portrait de cette femme et heureux de découvrir une page que je ne connaissais pas de l'histoire indienne.
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Ce livre n'est pas celui que j'attendais sur un tel sujet. Je croyais y trouver l'histoire des Bourbon indiens, et une enquête fouillée confirmant ou non la légende. Au lieu de ça j'ai un roman historique qui ne m'apprend rien. L'introduction beaucoup trop courte nous parle quand même de ce qui reste de cette famille à Bhopal mais très succinctement. Bref tout est à faire.
Michel de Grèce prétend avoir ignoré l'existence de cette branche supposée des capétiens, avant sa visite en Indes. J'en doute. Car les plus anciens numéros du Quid, par exemple, en parlent à la page des prétendants au trône de France. Surtout que lui est descendant des Bourbon par sa mère.
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Aimée Dubuc de Riverie, la cousine de Joséphine de Beauharnais, a disparu en mer quelques temps avant la Révolution Française. Une légende raconte qu'elle a été enlevée par des pirates et offerte au sultan de Constantinople. Elle serait devenue Nakshidil, mère adoptive du sultan Mahmoud II. Michel de Grèce imagine les mémoires d'Aimée/ Nakshidil. Bien que coupée du monde dans le harem, elle est témoin de nombreux bouleversements politiques : complots, guerres, relations avec Napoléon ou la Russie... J'ai mieux aimé ce roman que d'autres du même auteur, même si on y retrouve comme souvent une femme narratrice faussement fragile et des faits historiques à la fois détaillés et romancés.
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Même si j'ai moins accroché par rapport à "La nuit du Sérail", ce livre de Michel De Grèce reste malgré tout un voyage à travers le temps et les continents comme peu d'autres auteurs savent en écrire.
Théodora nous conte son histoire, le récit de sa vie, dont elle nous détaille les hauts et les bas, les victoires et les défaites. C'est un autre monde, une autre époque qui sont décrits.
J'aime l'écriture de l'auteur, et sa façon de détailler les personnages aussi bien que leurs sentiments, leurs croyances. C'est vraiment un livre à lire, même si pour moi, je le répète, "La nuit du Sérail" reste numéro 1 des livres que j'ai déjà lus de cet auteur.
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Pourquoi ce titre "la nuit du Sérail" alors que l'histoire n'a rien à voir avec ce qui peut se passer la nuit, dans le sérail où le harem se tenait à disposition du Sultan ? Ceci d'autant plus que j'ai ce livre dans l'édition FRANCE LOISIRS, et la photo de couverture nous montre une femme nue avec seulement la tête couverte, dans une position des plus érotiques, tout à fait en accord avec le mot "nuit" pour nous laisser croire à un tout autre contenu de l'œuvre. Alors que l'histoire n'a rien d'un roman érotique, c'est le fruit d'un énorme travail de documentation de la part de Michel DE GRECE, lui permettant de nous offrir un récit très détaillé, qu'il s'agisse des lieux ou des coutumes, avec, je pense, bien peu de place laissée à son imagination !
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Voilà un roman historique que j'ai littérallement a-dor-é (et dévoré)
Tous les ingrédients y étaient pour faire chavirer mon coeur: Istamboul, les Sultans et leur harem (rien que le mot sonne exotique à mon oreille), les couleurs et saveurs orientales, les pirates, une héroïne digne de ce nom, drames et passions, j'en passe et des meilleures...
Biographie trés romancée comme Michel de Grèce en a le secret, La nuit du Sérail (rien que le titre a tout pour plaire) est un livre qui m'a marqué et qui m'a donné envie de me rendre à Istambul, justement pour visiter ce fameux Palais de Topkapi (que j'ai adoré au passage) pour me promener dans ses jardins, ressentir l'ambiance du harem, admirer la vue sur le Bosphore et ses couchers de soleil qui vous ravissent le coeur.
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L’histoire de la dynastie des Romanov ont suscité l’intérêt du grand plus public et des écrivains de renom mais celle-ci reste complexe. J’ai voulu m’initier avec ce roman historique de Michel de Grèce. J’ai eu du mal à me plonger tant le récit était confus. Aucun arbre généalogique présent dans cet exemplaire (datant de 2000, certes). Je me suis perdue au fil des pages avec les personnages. Aussi, j’ai recherché des arbres généalogiques pour trouver une réponse à mes questions. Il est fort de constater que ce fut pire car ils n’étaient pas assez précis. C’est à la fin du livre que j’ai trouvé qui était le héros de mon histoire et de toute sa lignée car je n’arrivais pas à faire le lien avec les Romanov avec toutes ses ramifications…Une lecture exigeante qui demandera au lecteur d’être attentif.
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J’ai toujours eu de bonnes expériences avec mr de Grece et encore une fois je ne fus pas decue de lire ce livre.
A déguster par petites touches les soirs de tempêtes non loin d’une cheminée. A joutez a cela le sifflement du vent et ce sera parfait.
Je sais ça fait cliché mais il y a des circonstances pour tout.
Et ce recueil de 23 nouvelles inquiétantes se lit avec crainte et respect.
En effet on se retrouve face à l’Histoire, face à des légendes et des superstitions qui n’ont rien de stupides.
Les histoires s’enchainent et à la fin de chacune d’elles on reste songeur et comme troublé. Vrai ? Pas vrai ?
Plaisant.
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magnifique épopée, plongée dans un monde révolu et un beau portrait de femme
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Dans ce livre de souvenirs, Michel de Grèce, à la manière d'un conteur oriental dont il a le charme et l'élégance, évoque l'histoire de sa famille, puis son enfance et sa jeunesse, mais aussi son parcours qui à l'âge d'homme le conduira de Paris à Athènes, et de New-York à Saint-Petersbourg.
Il s'agit d'un livre de rencontres et de réflexions, sur l'Histoire, sur la vie, sur l'amour sur le destin d'un homme, foncièrement optimiste qui tire sa force de l'amour qui l'unit à la femme qui partage sa vie depuis un demi-siècle, son inspiratrice et son plus fidèle soutien avec celui de sa famille à laquelle il est très lié.
Les portraits qu'il dresse de ses illustres contemporains sont sincères et le plus souvent bienveillants, même s'ils s'accompagnent parfois de réserves. Michel de Grèce aime ses semblables , ce qui n'exclut pas la clairvoyance dont il s'efforce de faire preuve dans ses analyses. Attaché à ses origines, il n'a rien d'un passéiste et regarde devant lui sans oublier d'où il vient. Un livre élégant et subtil, où l'émotion affleure sans jamais déferler, et dont l'humour vient atténuer avec tact la sévérité et la mélancolie.
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Ce roman écrit à la première personne du singulier sur un sujet auquel je ne connais rien et qui semblait, dès les premiers chapitres, si incroyable qu'il en devenait peu crédible, ce roman donc avait peu de chances de trouver grâce à mes yeux.
Et pourtant si. Quelle ne fut pas ma surprise de découvrir que tous les fait les plus rocambolesques, incroyables, correspondaient à ce que nous savons aujourd'hui des personnages historiques dont il est question. J'ai également été surprise de la nuance et du non partis-pris de l'auteur par rapport à son personnage alors qu'on aurait pu s'attendre à ce que l'impératrice soit adulée, idéalisée ou au contraire qu'elle soit complètement "descendue".
Bref, un roman tout en finesse que j'ai beaucoup apprécié en plus de l'avoir dévoré. Je retire une étoile, néanmoins, pour le trop peu de contextualisation des pratiques et des personnages. En tant que lecteur peu initié à cette époque, je pataugeais un peu dans ce qui était coutume ordinaire ou fait extraordinaire, ainsi que dans les noms des lieux et des gens. Mais, globalement, une lecture que je vous recommande!
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La légende d'Aimée Dubuc de Riverie, c'est l'histoire exceptionnelle de cette jeune noble -et cousine de la future impératrice Joséphine- qui se fait enlever par des pirates lors de son retour vers la Martinique, où sa famille possède des plantations. Vendue comme esclave à Alger puis offerte par son Dey au Harem Impérial du Sultan de Constantinople, elle devient Kadine (épouse officielle) avant de terminer sa vie comme Sultane Validée. Histoire à peine croyable, dont les sources sont rares et contestables... mais quel délice de pouvoir découvrir un pan de l'histoire ottomane sous la plume de Michel de Grèce !
Seul cet auteur pouvait nous donner appétence de ce monde si fermé et si secret. A travers la mémoire d'Aimée nous sommes projetés dans un univers si intime qu'à son instar, on n'en ressort jamais véritablement. Ce livre est une porte ouverte sur la culture ottomane au tout début du XIXeme siècle. L'extrait d'un vieil empire vers sa modernité. On parle souvent des conquêtes de Napoléon, mais on ne parle jamais du rôle qu'à pu jouer l'empire Turc à ce moment là. A travers les yeux d'une française devenue ottomane, c'est l'Histoire qui se joue et se déjoue. Quand on ferme le livre, à la mort de notre légendaire figure, il ne reste qu'une volonté de vouloir en apprendre plus. C'est le résultat d'un travail émérite de la part de l'auteur. A ce détail, je suis seulement déçue qu'il n'y ait pas joint une bibliographie. J'aurais aimé savoir de quels ouvrages l'auteur s'est inspiré pour pouvoir à mon tour, avide de nouvelles connaissances, m'y plonger.
Alors peut-être qu'Aimée Dubuc de Riverie a disparu dans le naufrage, peut-être a-t-elle était vendue comme esclave... en vérité nous ne le saurons probablement jamais. Mais puisque la légende l'emporte souvent sur l'Histoire, il faut dès à présent vous procurer ce roman!
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Un recueil d'histoire de fantômes délicieuses, pas du côté réellement terrifiant, par contre. Plus que des nouvelles faisant faire des cauchemars, ce sont des jolies historiettes de revenants historiques, revenus se venger, prévenir leurs familles, mi nouvelles fantastiques, mi-nouvelles historiques, infantes attendant le fantôme de leur amant assassiné par leur père, fils venant prévenir leur mère de leur décès caché par l'ennemi...
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Un roman magnifique et inoubliable. Entre romanesque et histoire, le portrait d'une femme qui de simple esclave va parcourir la route qui l'amènera au sommet de l'empire Ottoman.
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Le célèbre écrivain Michel de Grèce se penche sur les origines de Jeanne d'Arc. Au fil de la lecture, nous allons de révélation en révélation.. Nous apprenons ainsi que ses origines ne sont pas si obscures qu'on a bien voulu nous le faire croire: Jeanne d'Arc serait la fille naturelle d'un puissant ecclésiastique..
Un livre captivant, qui bouscule bien des idées reçues..
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Comment devient-on impératrice quand on est né dans la misère? A l'orée de sa vie, Théodora revient sur son impressionnante évolution, sa soif de pouvoir et son amour pour l'empereur Justinien, dans cette Constantinople du VIe siècle.
Michel de Grèce se met ici à la place d'une femme ayant vécu il y a des siècles et dont on ne sait pas grand chose, si ce n'est quelques légendes noires. Difficile donc de faire la part des choses entre réalité historique et pur fantasme. Théodora est un personnage qu'on admire et qu'on craint un peu, qui essaie de gommer ses fragilités et place le pouvoir de son mari avant tout. J'ai beaucoup aimé le début et la fin du roman, mais je me suis un peu ennuyée au milieu, peut-être un manque de rythme ou beaucoup de descriptions de protocoles impériaux qui me semblent si éloignés (tout en restant intéressants à découvrir!).
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Découverte d'un nouvel auteur dont j'ai plusieurs livres dans ma PAL, je suis étonnée du peu de critiques trouvées, donc c'est dans le plus grand inconnu que je me suis plongée dans cette biographie. Ce fût une lecture instructive, je ne connaissais pas grand chose à l'histoire de la Turquie, on peut dire que c'est une nation tumultueuse, riche de ses différences. Le personnage du sultant ne m'a pas conquise plus que ça, j'ai eu tout au long de ma lecture l'impression qu'il voulait redorer son blason, pour contrecarrer les écrits néfastes au personnage publiés depuis des décennies. La vérité doit se situer quelque part entre ces deux extrémités.
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