Léon , deuxième tome des aventures de Zack Herry , inspecteur de police suédois , toujours sur le fil du rasoir , car il doit choisir entre sa part solaire et sa part sombre. Ami d'enfance d'un dealer, il a une fâcheuse tendance à se détruire lentement mais gentiment , notamment en se repoudrant le nez … Brisé par une mère violente, il n'a de cesse que d'enquêter sur son passé.
Heureusement son dévouement professionnel le maintient sur les rails^^, ainsi que sa petite voisine Ester avec qui il se comporte en grand frère , et sa petite amie Mera .
C'est un jeune homme donc , très occupé ,qui devra avec ses collègues résoudre le meurtre , d'un jeune migrant orphelin, et l'enlèvement du fils d'un homme très fortuné.
On ne s'ennuie pas une seconde dans cette série , entre l'enquête, la vie personnelle de Zack, celles de ses collègues. le petit reproche que je ferai c'est que les caractères des uns et des autres sont abordés un peu trop superficiellement pour moi. Les rebondissements , l'action, sont privilégiés au détriment d'une certaine profondeur ou introspection. le rythme est nerveux, parfois crée artificiellement par des phrases courtes. Des phrases choc.
A peine fini ce tome 2, je me suis plongée dans le 3 , et même constat : les auteurs font parfois dans la surenchère.
C'est une série agréable qui va à cent à l'heure comme son personnage principal.
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Nous sommes le 7 mai à Linköping, la 5e ville de Suède à 200 km sud-ouest de la capitale, lorsqu'une bombe très puissante détruit le centre-ville et tue 2 petites jumelles, Tuva et Mira, de 6 ans gaiement en route pour l'école.
Catastrophe et branle-bas de combat pour les forces de la police municipale et son éminente inspectrice, Malin Fors, que nous connaissons des 3 précédents volumes de la tétralogie de Mons Kallentoft "Les 4 saisons".
Pauvre Malin : un attentat à la bombe le jour même de l'enterrement de sa mère et des relations plutôt compliquées et délicates avec son père et sa fille Tove, une adolescente de 16 ans. Un cumul psychologique quasi aussi explosif pour continuer son abstinence de fortifiants liquides comme une bonne bière blonde suédoise.
Et j'ai là une première note de critique : je trouve que la description de la mauvaise liaison entre Malin et sa mère, qui vient de mourir, beaucoup trop long, surtout dans un thriller où la lectrice et le lecteur souhaitent avant tout connaître l'identité de l'auteur ou des auteurs de cet attentat criminel.
Je ne tiens pas à minimaliser l'importance de la dimension psychologique des personnages d'un ouvrage de fiction, mais un roman policier ne devrait pas prendre l'allure d'une tragédie grecque antique.
Comme je garde un bon souvenir de ma lecture des 3 autres saisons, en particulier "Hiver" de 2007, le début du "Printemps" m'a donc plutôt déçu.
Pourtant, le défi lancé à la police et notre Malin est de taille et les pistes à explorer multiples, d'autant plus que "personne n'a rien vu" et qu'au fond la police patauge dans le noir absolu.
Le commissaire Sven Sjöman, patron de Malin, écarte l'hypothèse devenue populaire de nos jours d'un acte terroriste commis par un commando de fanatiques musulmans et dirige l'enquête dans la direction du totalement inconnu "Front de L'ibération de l'Économie" qui rend les banques et spéculateurs responsables de la crise économique et a revendiqué l'attentat.
Puis, il y a Dick Stensson, chef du chapitre local des "Hells Angels", qui a été signalé par des caméras de surveillance près de l'endroit de la conflagration juste avant l'événement terrible.
Et il y a la gauchiste extrémiste vingtenaire Sofia Karlsson, qui s'est distinguée en mettant le feu à un élevage de visons dans la région de Linköping, ce qui lui a valu un passage en taule.
Bref, énormément de travail sur la planche de l'équipe de Malin et ses collègues, qui voient d'un mauvais oeil 2 rustres de la Säpo (service de renseignements suédois) débarquer et sur l'aide desquels il est illusoire de compter.
Si l'intrigue est ambitieuse, originale et bien conçue, je regrette les longueurs du récit. À mon avis, le suspense aurait gagné en force sur par exemple 300 à 350 pages, au lieu des 499 pages actuelles en édition poche.
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A peine refermé" Leon" (le deuxième tome de la série "Zack" ), je me plongeai dans "Bambi" (le troisième ), et c'est très agréable de se rappeler de tout , (ça change de mes lectures habituelles où il se passe un an entre chaque exemplaire) ….
Cette fois-ci, Zack et ses collègues doivent résoudre des meurtres avec mutilation d'adolescents . Assassinats ou suicide collectif ?
Et bien , on pourrait dire que ♫ C'est la fête de trop ♫.
Il faut dire qu'en Suède, la nuit de la Saint- Jean est connue pour être trrrrés arrosée, voir plus si affinités.
Et le plus, cette fois- ci, se présente sous la forme d'un joli petit comprimé rose avec la tête de Bambi gravée sur une face.
De quoi séduire les jeunes qui ne se méfient pas. Ils devraient , car les effets sont dévastateurs. Question drogue, on peut faire confiance à Zack , un expert …
Goûtera- t- il à Bambi ?
Je ne vous dirai rien sur sa réhab': ♫ NO, no, no !
Mais sachez que les auteurs ne l'épargne pas… ni moi, ni vous d'ailleurs.
J'ai préféré ce tome 3 au 2°, peut-être à cause du sujet, la drogue , dont les effets sont particulièrement bien décrits par les deux auteurs.
Zack est au bord du "craquage". On commence à voir où les auteurs veulent en venir et cela fait froid dans le dos. On s'attend au pire. J'espère que tous les mystères autour des origines de Zack ( de la personne qui lui veut du mal , la place d'Hebe ) trouveront une explication digne de ce nom car pour l'instant cela m'a l'air bien tiré par les cheveux, bien glauque…
Allez courage, dans un an, le tome 4 !
Challenge Mauvais Genres
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J'aime les auteurs suédois. J'aime les histoires policières qui se passent dans des commissariats. J'aime les flics. Je les aime à Miami, je les aime au NYPD, je les aime même bougons, alcooliques, solitaires etc...
Et maintenant j'aime Zack...
Jeune inspecteur de 27 ans , et déjà une décoration à son actif pour avoir sauvé la vie de 4 collègues . Une enfance pourrie, sa mère (policière elle aussi ), a trouvé la mort lors d'une intervention laissant son père malade et dépressif. Ce qui explique pourquoi il s'identifie complètement à sa petite voisine , ( une gamine solitaire affublée d'une maman alcoolique )et qu'il fasse tout ce qu'il peut pour l'aider .
Bon d'accord , Zack n'est pas parfait . Il a des cotés sombres : une vieille et profonde amitié avec un dealer ,une fâcheuse tendance à se "repoudrer le nez" , mais je l'aime bien quand même .
[ Et ça n'a rien à voir avec le fait qu'il soit BG et tréééés sexy, non rien à voir , je vous assure...].
Le Stockholm dans lequel il évolue est glauque , très glauque. Quatre thaïlandaises ont été assassinées dans un salon de massage , et la police a l'embarras du choix dans les suspects, leader d'extrême droite, gang de motards, mafieux turcs. Le monde dans lequel ces policiers enquêtent ,est sombre, très pervers , il décrit une réalité atroce pour des pauvres filles vendues et traitées pire que des animaux...
Zack est le premier tome d'une série qui s'annonce assez riche en histoires imbriquées , tant au niveau des personnages que la société qu'elle dépeint.
L'écriture est nerveuse , les mots simples .
Alors certes , j'ai été gênée par l'abus des phrases courtes et la manie des auteurs d'aller à la ligne systématiquement pour appuyer leurs propos, mais leur commissariat est suffisamment vivant pour que j'ai envie de les suivre .
[ Et le fait que Zack soit un BG n'intervient nullement dans ma décision...]
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Ca caille sa mère hein ? Début octobre et déjà les feuilles s'accumulent de froid sur mon pare brise gelé, on dirait l'hiver tiens, je fous le contact et les gun's résonnent dans l'habitacle et moi je gratouille derrières les essuies glace en me caillant le cul dehors, je m'active le zizi pour aller me réchauffer les mains au plus vite, et cette putain de cicatrice qui me chatouille de douleur une fois l'humidité revenue, me rappelant les 7 points de suture à cause d'un coup de cutter mal négocié, ça date mais ca douille encore… allez au taf trou de balle… Ouais je m'appelle trou de balle, mon côté trou duc certainement…
En fait je m'en branle un peu des feuilles mortes et du froid, je veux du cul, un truc de ouf, un truc d'enculé qui mériterait une thérapie tout nu au feu de bois…
Oh putain, mais imaginez le truc, allongés là tout doux sur le canapé, avec cette couverture en pilou pilou, douce à chatouiller, ça crépite pépère dans la cheminée, et cette flamme qui se reflèterait incandescente et romantique à en baiser, qui brillerait dans tes yeux, toi cette femme aux attentes libertines, tu pincerais tes lèvres d'envies levretesques, fellationnesques, Mais que dis-je pauvre de moi, perdu dans cet égoïsme machiste qui ne me ressemble pas…
laisse moi occuper mes doigts, explorateurs sur tes courbes délicieuses, aventureux sur ta peau douce, élevés à la menuiserie, à la porosité du bois, au tanin du chêne, laisse moi te caresser, pénétrer, je t'en prie ferme les yeux, respire ma belle nudité, frisonne de plaisir, et ma langue qui adore se promener partout, se glisser dans toute ton intimité, laisse toi aller, et que si j'y mets des deux à la fois, la chaleur qui monte, monte et qui s'accumule, ce qui me pousse à ralentir, avec cette tendresse sauvage…
À poil ya plus rien à se cacher, ya plus rien à se timidiser, juste la communion entre consentements lubriques, lâcher prise, sourire jusqu'à en jouir de folie , se parler avec les yeux, nos bouches entrouvertes, le contact passionné de nos langues et de nos lèvres, l'échange intime et sans tabou, plus de limite, nos corps emmêlés qui bougent au rythme de cette musique qui se partitionne juste entre nous, un partage unique, magique, euphorique à en kiffer sa putain de race, et ce moment particulier ou les regards gueulent de plaisir inconditionnel, ou plus rien ne compte à part cette baise à deux….
Ouais je sais, je me suis fait le film entre le boulot et chez moi, yavait une chanson romantique qui m'a inspiré ce truc, ça me fait une belle jambe tiens, là tout seul dans la bagnole, et la nuit noire, et tous ces phares à la con qui m'éclairent la gueule, et ce bus qui croise sont pote bus pour se taper la pollution à deux… Alors moi direct, pour sortir de là je m'échappe dans mes pensées à la perversité romantique et assumée, alors si peu qu'une nana pointe son joli minois au coin de la rue, et j'embraye comme un obsédé sur un fantasme à la con…
Mais quelle bite je fais pas, t'as pas autre chose à foutre partout sa tronche, allez hop c'est reparti et merde :
Imaginez maintenant deux animaux, toi et moi, sans la musique et les papillons à la con, dans les yeux on s'est déjà tout dit, faut baiser point barre, comme des acharnés, faut tout niquer putain, arracher, tripoter, enfoncer, mélanger, faut que ça se cogne, avec la maladresse, les fous rires, pas besoin de causer, c'est naturel, évident, passionné, dans cette complicité exacerbée par nos pulsions d'enculés... mets y un E s'il te plait et vas y doucement aussi hein...
Tout ça pour dire que c'est ça la baise, peu importe les façons, peu importe la manière, il faut juste garder à l'esprit que l'on est deux et pas tout seul, que les regards en disent long et que la jouissance d'une complicité partagée suffira à nous fait gueuler de plaisir…
Pour le livre mon libraire a osé comparer ce roman à Millénium... N'importe quoi, non mais franchement.
Fan de Millénium j'attendais avec impatience que l'agent Malin FORS se tape une nana (un peu limité sur ce coup là), qu'elle pète le nez et les genoux aux méchants, qu'elle pirate le FBI etc etc (Et ben oui en Suède il connaisse aussi le FBI)... Bon c'est clair on en est loin :
elle a couché trop tôt, se retrouve avec une ado sans souci, un ex inexistant, un partenaire choriste mais balèze des biceps quand même, un papa des années 30, bref il se passe pas grand chose.
C'est bien écrit, les personnages sont attachants mais ça manque sérieusement de poings dans la gueule...Le roman se veut glauque mais ne l'est pas, le seul point commun avec millénium c'est l'aspect plus réaliste des tueurs.
En résumé c'est moyen parce que ce n'est pas mon genre hein...
Bonne baise les copains
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L’avant dernier roman de cette série « la 5ème saison » m’avait beaucoup déçu, car l'enquête était très prévisible, mais avec « Les anges aquatiques », je me suis réconciliée avec Malin Fors, l’héroïne de cette série policière suédoise : une femme policier, alcoolique, et mère célibataire d’une grande fille.
Dans cette enquête, des thèmes très durs sont abordés, notamment celui des adoptions, plus ou moins légales, d’enfants à l’étranger.
Dans ce volume, Malin traverse elle-même des moments difficiles dans sa vie privée et nous suivons également le quotidien de ses collègues, qu’on a appris à connaître au fil des cinq enquêtes précédentes.
Ils sont attachants malgré leurs défauts évidents et donnent une touche très personnelle aux enquêtes en cours.
Ces polars sont classiques dans leur déroulement mais le suspense est bien présent et on ne s’ennuie pas un seul instant.
Les chapitres sont entrecoupés de pages donnant la parole aux victimes, procédé cher à l’auteur puisqu’il l’emploie dans chaque roman. Cela n’apporte malheureusement pas toujours grand-chose à mes yeux.
Ces paroles d’outre-tombe ne sont pas nécessaires pour nous émouvoir, l’histoire elle-même et la fragilité des personnages y suffisent amplement.
Certes l’optimisme semble avoir complètement déserté ces pages mais l’émotion y est à fleur de page, et au final, on ne referme pas le livre avec le moral trop plombé.
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Thriller scandinave bien mené avec une écriture efficace et simple qui vous tient en haleine au cours des 500 pages.
Une bombe explose devant une banque à Lindköping en Suède : deux enfants meurent. Qu'est-ce ? Un attentat ? Une guerre entre gangs ?
"Printemps" est le dernier ouvrage de la tétralogie des Quatre saisons. Je n'ai pas lu les précédents .... Hélas, j'ai commencé par le dernier !
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Un livre, un titre "Bambi", un tel nom t'évoque forcement ce joli gentil petit faon, pour qui tu as versé tant de larmes lorsque tu étais une jolie gentille petite enfant. Un auteur, Kallentoft, là, tu penses plus à "Who killed Bambi ?" des Pistols, parce que le Kallentoft ne fait pas dans la dentelle, il est plus à te faire pleurer des larmes de sang que de tristesse.
Tu lis le synospsis, tu te demandes si une telle drogue peut exister ?! Tu te rappelles qu'en Floride un mec sous LSD a boulotté la quasi totalité du visage d'un sdf, alors oui hélas, pourquoi pas ? t'en frissonnes de peur...
A peine ta lecture commencée, te voilà dans le vif du sujet. Petite fête entre jeunes gens de bonne famille ne touchant pas les aides sociales, champagne, mets fins et saloperie de petites pilules qui met fin à la petite sauterie... tout s'enchaîne, pas de temps mort, à te demander si ton rythme cardiaque va se calmer...
Une histoire trépidante, cohérente et addictive malgré des personnages quelque peu stéréotypés.
Des personnages que tu aurais probablement mieux appréhendés si tu avais lu les 2 premiers tomes.
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Gros coup de coeur pour le deuxième tome des aventures de Malin, cette femme suédoise, commissaire de police et maman d'une adolescente.
Dans cet opus, l'été est à l'honneur ou plutôt l'été est là, brulant, plombant, écrasant tout au passage. Des incendies ravagent les forêts des alentours et la chaleur accable tout le monde.
Difficile dans ce cas de mener des enquêtes, pourtant, une jeune fille est retrouvée plus morte que vive dans un parc et une autre est portée disparue.
C'est d'autant plus difficile qu'en plein été, les effectifs de police sont limités...
Une fois encore, la saison est un personnage à part entière dans ces romans et j'aime toujours autant suivre le quotidien des policiers et de leurs familles.
Petit bémol : la quatrième de couverture annonce un évènement qui se produit dans les 50 dernières pages du livre ...ce qui m'a agacé, forcément !
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Eté est le 2ème tome de la série de Mons Kallentoft. On retrouve avec plaisir les personnages du 1er tome. En premier lieu Malin Fors qui reste le personnages principal et sa fille Tove. Malin est toujours enquêtrice dans la police dans la ville de Linköping. Elle doit rattraper un tueur en série qui s'en prend à des jeunes filles. Elle est aidée en cela par son fidèle lieutenant, Zeke.
L'ambiance est glauque sous une chaleur écrasante, l'enquête patine dans la moiteur de l'été. Elle s'enlise même mais trouve son dénouement final dans les derniers chapitres.
J'ai trouvé le récit assez bien construit même s'il manque quelques rebondissements. Les chapitres sont courts et s'enchaînent bien. On en apprend un peu plus sur Malin, son personnage prend de la profondeur et devient très attachant.
L'histoire reste au final assez classique, mais c'est prenant et on passe un bon moment. Je vais poursuivre cette série qui reste de bonne facture de mon point de vue.
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Ambiance caniculaire cette fois, Malin Fors se liquéfie, l'enquête transpire...
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Premier tome d'une tétralogie, première rencontre avec Malin Fors, l'inspectrice suédoise de Linköping, et découverte d'un univers glacé et glaçant, torturé et tortueux
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Un polar qui se lit d’une traite !
Tout ou presque m’a plu dans ce roman policier scandinave.
J’ai aimé l’ambiance d’un hiver suédois où l’on ressent bien le froid mordant tout au long de l’enquête, j’ai aimé Malin, cette femme commissaire de police qui élève seule sa fille adolescente, j’ai aimé le fait que l’auteur s’attache à chacun des personnages, policiers, victimes ou suspects, j’ai aimé l’écriture, qui accorde une place importante aux sentiments des uns et des autres et déborde de compassion pour tous, hommes ou animaux et enfin, j’ai trouvé l’enquête policière passionnante.
Comme c’est le premier tome de cette série, je me réjouis d’avoir les quatre autres à lire et de pouvoir retrouver des personnages qui me sont devenus familiers en l’espace de 400 et quelques pages.
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Midvinterblod
Traduction : Max Stadler & Lucille Clauss
ISBN : 9782757821459
Personnages
Désolée de devoir le faire mais j'endosse une nouvelle fois mon rôle d'empêcheuse de tourner en rond. "Hiver" a obtenu nombre de critiques dithyrambiques mais il n'aura pas la mienne. J'irai même plutôt à contre courant.
Tout d'abord, l'intrigue, bien que se laissant lire - le corps d'un homme entièrement nu et ayant subi d'importants sévices est retrouvé pendu à un arbre dans la campagne suédoise - présente trop de défauts. Comment l'assassin a-t-il réussi à survivre à son enfance reste pour moi une énigme : compte tenu des tortures qu'il a endurées très jeune, il n'aurait pas dû - à mon sens - atteindre l'âge adulte. La fin constitue en outre une sorte de plongeon dans le vide : vlan ! voilà, on s'arrête là, quinze lignes pour évacuer les questions et les reproches que ses proches doivent fatalement adresser à la responsable de tout ce gâchis cruel, pas une de plus, aucune indication sur l'identité du violeur de l'assistante sociale, y a plus rien à voir, circulez, m'sieurs-dames.
Mais le pire, c'est sans doute le style et la composition. Notre cadavre - un brave et honnête cadavre, sympa et tout, qui a eu une vie bien triste, le pauvre, et pour lequel on est plein de compassion - n'arrête pas de s'adresser à Malin Fors, l'inspectrice responsable de l'enquête. Quand Malin n'est pas là, il parle à la seconde victime et même au meurtrier. Il faut ajouter à ces interruptions les moments où les protagonistes se mettent à penser à la première personne au beau milieu d'un récit à la troisième - mais sans les tirets et guillemets d'usage. Une variante timide et scandinave du flux de conscience anglo-saxon peut-être ?
Ca pourrait fonctionner si l'ensemble du discours n'était pas aussi plan-plan. On n'est pas loin du "Tout le monde, il est beau, tout le monde, il est gentil". Personnellement, toute cette douceur à la guimauve bien-pensante, ça m'écoeure. Surtout quand on martèle en sus - la plaie des polars suédois depuis Henning Mankell Bad - une ou deux leçons faussement humanistes.
Enfin, quand je dis : "Tout le monde ...", il y a une ou deux exceptions. Les odieux païens adeptes des anciens cultes nordiques par exemple : Kallentoft les dépeint de manière si caricaturale qu'on comprend que, pour lui, ils ne peuvent être qu'odieux. De manière générale d'ailleurs, les personnages manquent de profondeur - sauf Malin Fors et son équipier.
Cerise sur le gâteau si j'ose dire, qui me reste sur l'estomac parce que je ne sais si c'est de la responsabilité de l'auteur ou de celle des traducteurs : quand les policiers prennent conscience que la victime pourrait avoir été sacrifiée, ils associent automatiquement ce sacrifice au solstice d'hiver. Or, le solstice d'hiver se produit vers le 21 décembre et non ... au mois de février, mois durant lequel se déroule l'action de cet "Hiver". On prête aux anciens Scandinaves des fêtes rituelles comparables à celles des Celtes. Effectivement, les Celtes célébraient, le 1er février, un rituel marquant la fin de l'hiver, qu'ils appelaient "Imbolc." Mais, comme on le voit, ça n'a rien à voir avec le solstice d'hiver. Alors, pourquoi nous mettre celui-ci à toutes les sauces ?
Vous l'avez compris : je n'ai pas vraiment aimé "Hiver." J'ai pourtant fait des efforts car si je m'étais écoutée, je n'aurais pas dépassé les dix premières pages. Mais la recette n'a pas pris. Dommage. ;o)
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J'avais plutôt aimé la série des saisons avec Kallentoft comme unique auteur et cela fait un moment que je voulais lire celle de Zack.
Zack est un jeune policier brillant mais impulsif, toujours à la limite mais surtout drogué ! Son meilleur ami d'enfance est un dealer des soirées underground que Zack fréquente. Trois jeunes filles asiatiques qui travaillaient dans un salon de massage thaïlandais sont assassinées d'une façon très spéciale.
Un crime haineux ? Un crime mafieux ? Des crimes atroces et sadiques un peu trop décrits à mon goût, n'en voyant pas bien (pas du tout) la nécessité littéraire ! le côté borderline de Zack aurait suffi amplement avec les intrigues mêlées qui reflètent un mal de société, la traite des femmes, la prostitution des plus faibles.
C'est une partie de la littérature policière nordique que je vais cesser de lire, n'y prenant aucun plaisir !
Challenge MAUVAIS GENRE 2021
Challenge PAVES 2021
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Quelle belle surprise que cette lecture qui commence rapidement avec un cadavre retrouvé pendu à un arbre, en plein hiver.
J'ai aimé rencontré Marlin et son coéquipier Zeke, j'ai beaucoup aimé les passages en italiques qui narrent la vie de la victime et comme au début nous ne savons pas qui est celle-ci, cela fait comment si nous entrons dans les pensées et la vie du cadavre.
J'ai trouvé cela vraiment original du coup et différent des autres thrillers donnant pour moi du relief et la profondeur au récit et redonnant du coup "une voie" à la victime.
Je trouve également innovant le fait de situer l'action selon des saisons, j'ai hâte de lire les autres bouquins de l'auteur car c'est une bonne découverte et pourtant j'avoue aller à reculons dans les polars nordiques dont je trouve très souvent le rythme trop lent à mon goût, mais j'arrive à trouver certains auteurs qui pour moi sortent du lot et la c'est le cas à mes yeux.
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Mons Kallentoft débute sa série des saisons avec l'Hiver. Et à travers les pages, on ressent très bien la froidure implacable qui sévit dans la région de Linköping, au centre de la Suède. L'hiver est quasiment un personnage à part entière tant il occupe une place prépondérante dans l'histoire. J'en frissonne encore rien que d'y repenser...
J'ai testé cette première enquête de Malin Fors un peu par hasard. Celui-ci fit en l'occurrence bien les choses. J'avoue cependant avoir été légèrement déroutée en début de lecture par le style particulier de l'auteur et sa propension à offrir une voix audible aux morts. Passée la première surprise (c'est bien le mort qui cause?!?), on s'habitue très vite et l'envoûtement se crée. Car tout concourt chez Kallentoft pour assurer une lecture intensive et immersive. L'intrigue policière est captivante à suivre. Le cadre contextuel apporte d'autres atouts, permettant de découvrir de l'intérieur le quotidien suédois. Et puis les personnages sont bien construits et taillés en profondeur. A commencer par Malin Fors. Femme flic forte et pourtant si fragile. Avec des failles qui menacent de l'engloutir. Et un certain penchant pour la bouteille qui occasionne quelques problèmes. Séparée et élevant seule sa fille Tove, elle s'efforce de concilier sa vocation d'enquêtrice à celle de mère célibataire aux prises avec ses démons. Pas facile tous les jours... Mais voilà qui donne une héroïne attachante qu'on a envie de remettre sur les rails pour qu'elle retrouve un semblant d'équilibre.
Un premier opus très réussi qui fait la part belle à la réflexion et à la psychologie de ses personnages. A suivre avec l'Été.
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