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Citations de Muriel Barbery (1399)


En pensant à ça, ce soir, le cœur et l'estomac en marmelade, je me dis que finalement, c'est peut-être ça la vie: beaucoup de désespoir mais aussi quelques moments de beauté où le temps n'est plus le même. C'est comme si les notes de musique faisaient un genre de parenthèse dans le temps, de suspension, un ailleurs ici même, un toujours dans le jamais.
Oui, c'est ça, un toujours dans le jamais.
N'ayez crainte, Renée, je ne me suiciderai pas et je ne brûlerai rien du tout.
Car, pour vous, je traquerai désormais les toujours dans le jamais.
La beauté dans ce monde.
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Je ne vois que la psychanalyse pour concurrencer le christianisme dans l'amour des souffrances qui durent.
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Vivre, mourir : ce ne sont que des conséquences de ce qu'on a construit. Ce qui compte, c'est de bien construire.
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Mais si on redoute le lendemain, c'est parce qu'on ne sait pas construire le présent et quand on ne sait pas construire le présent, on se raconte qu'on le pourra demain et c'est fichu parce que demain finit toujours par devenir aujourd'hui,
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Plus personne n'avait faim, mais c'est cela justement qui est bon à l'heure des pâtisseries : elles ne sont appréciables dans toute leur subtilité que lorsque nous ne les mangeons pas pour apaiser la faim et que cette orgie de douceur sucrée ne comble pas un besoin primaire mais nappe notre palais de la bienveillance du monde.
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Comme le matin, le chauffeur les conduisit sur l'autre rive et, de nouveau, défilèrent les rues de béton et de fils électriques. Devant le restaurant, à droite de la porte coulissante, une lanterne rouge sembla à Rose un phare dans la nuit. A l'intérieur, la fumée brouillait le regard. Au fond, derrière un bar encombré de bouteilles de saké, montaient des effluves de viande grillée : à l'avant, quatre tables de bois sombre, une pénombre éclairée de quelques lampes suspendues, sur les murs peints en noir des affiches de mangas, des enseignes publicitaires, des figurines de super-héros; partout, des caisses de bière, des bouteilles énigmatiques, des livres illustrés; au total, une atmosphère insolite, malicieuse et boisée. Tous leurs restaurants ressemblent à des greniers d'enfance ? se demanda-t-elle en se rendant compte qu'elle avait faim.
- Je me représentais le Japon aseptisé, dit-elle, pas qu'on y sentait la friture.
- On n'est pas chez les protestants, dit-il, et je sais de quoi je parle. Le Japon est majoritairement un joyeux bordel.
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« la lucidité rend le succès amer alors que la médiocrité espère toujours quelque chose. »

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J'ai lu tant de livres...
Pourtant, comme tous les autodidactes, je ne suis jamais sûr de ce que j'en ai compris................................
...............Privant le sujet des guides sûrs auxquels toute bonne formation pourvoit, elle lui fait néanmoins l'offrande d'une liberté et d'une synthèse dans la pensée là où les discours officiels posent des cloisons et interdisent l'aventure. (p51)
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Vivre, se nourrir, se reproduire, accomplir la tâche pour laquelle on est né et mourir : ça n'a aucun sens, c'est vrai, mais c'est comme ça que les choses sont.
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Un homme qui pète au lit, ma grand-mère le disait, c'est un homme qui aime la vie.
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jour après jour, nous arpentons notre vie comme on arpente un couloir.
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J’adore le rose, je trouve que c’est une couleur injustement traitée, on en fait un truc de bébé ou de femme trop maquillée alors que le rose est une couleur très subtile et délicate, qu’on trouve beaucoup dans la poésie japonaise.
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Elle chercha à cerner la sensation où elle se sentait dériver
- Il y a quelque chose de l’enfance, ajouta-t-elle
- Ca vous déplaît ? demanda-t-il
- Je ne vois pas ce qu’il y a de bon dans l’enfance.
- Mais on ne peut pas l’arracher de soi.
- C’est votre éternel argument, c’est là donc il faut faire avec elle ? dit-elle
- Ce n’est pas de la résignation. J’essaye seulement de comprendre ce qui est défaite et ce qui est sagesse.
- Défaite ? demanda-t-elle. Dans ce cas, où est la victoire ?
Il regarda autour de lui.
- La vie est transformation. Ces jardins là sont la mélancolie transformée en joie, la douleur transformée en plaisir. Ce que vous regardez ici, c’est l’enfer devenu beauté ;
- Personne ne vit dans un jardin zen, rétorqua-t-elle
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Aucune transaction sérieuse au Japon ne se fait sans un long dîner et beaucoup de saké.
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-Elle ne vous aime pas beaucoup, dit Rose.
-C’est un euphémisme, dit Beth, mais en un sens je la comprends. Les Japonaises sont une lumière en prison, je promène mon spleen de femme libre dans leurs temples et leurs jardins.
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Le chat ici-bas
Ce totem moderne
Et par intermittence décoratif
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Le coeur et l'estomac en marmelade, je me dis que finalement, c'est peut-être ça la vie: beaucoup de désespoir mais aussi quelques moments de beauté, où le temps n'est plus le même. C'est comme si les notes de musique faisaient un genre de parenthèse dans le temps, de suspension, un ailleurs ici même, un toujours dans le jamais. Je traquerai désormais les toujours dans le jamais.
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Nous ne pouvons cesser de désirer et cela même nous magnifie et nous tue. Le désir! Il nous porte et nous crucifie, en nous conduisant chaque jour au champ de bataille où nous avons perdu la veille mais qui, dans le soleil, nous semble à nouveau un terrain de conquêtes, nous fait bâtir, alors que nous mourrons demain, des empires voués à devenir poussière, comme si le savoir que nous avons de leur chute prochaine n'importait pas à la soif de les édifier maintenant, nous insuffle la ressource de vouloir encore ce que nous ne pouvons posséder et nous jette au petit matin sur l'herbe jonchée de cadavres, nous pourvoyant jusqu'à notre mort en projets sitôt accomplis et sitôt renaissants. Mais il est si exténuant de désirer sans cesse...
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L'intelligence, en soi, ça n'a aucune valeur ni aucun intérêt.
Des gens très intelligent ont consacré leur vie à la question du sexe des anges, par exemple. Mais beaucoup d'hommes intelligents ont une sorte de bug : ils prennent l'intelligence pour une fin. Ils ont une seule idée en tête : être intelligent, ce qui est très stupide.
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Elle eut la dernière vision d'une table de ferme où,
à la juste tension d'un verre, d'un pot de terre et
de trois gousses effleurées de lierre,
se capturaient la somptuosité et la nudité du monde.
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