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Critiques de Murielle Szac (231)
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Eleftheria

Le titre seul m'aurait attirée : Eleftheria, liberté en Grec, qui résonne particulièrement en Crète quand je pense à Kazantzakis, La Liberté ou la mort.



Avec mes écouteurs dans les oreilles, en forêt, j'ai écouté Murielle Szac sur un podcast de Talmudiques dédié à Rosh Hachana. C'est par une  coutume crétoise de Roch Hachana : Tashlikh que s'ouvre le roman, avec les bougies sur de petits radeaux "Armée de lucioles surgie de la mer". Jolie occasion pour faire la connaissance de Rebecca, de Judith Levi, du rabbin Elias et de la communauté juive de Chania vivant dans l'ancien ghetto vénitien de Evraïki.  Jeunes filles juives, et leurs camarades grecques avides de liberté qui n'acceptent pas la place qui leur est assignée :



"Comment choisir sans entrave sa vie quand tout vous désigne, vous assigne à une place ? Que peut décider de son destin une jeune Crétoise, comme elle, juive et pauvre, alors que les nuages noirs de la guerre se massent au-dessus de sa tête ? La flammèche coule soudain. Rien, pourtant, ne semble troubler la joie, les rires..."



Le roman débute en  octobre 1940, à la veille du Ochi, le Non opposé à Mussolini par Metaxas qui et aussi le début de l'intervention nazie en Crète et qui se terminera en Mai 1944 par l'anéantissement de la communauté juive crétoise. 



Roman choral rassemble de nombreux personnages, le plus souvent très jeunes : jeunes filles juives, ou pas. Jeunes grecs, marins ou villageois attirés par les filles, certains s'engagent dans la résistance et prennent le maquis, d'autres pas collaborent avec l'occupant nazis. Histoire aussi de Petros, le photographe qui documente les massacres, fait des portraits, le témoin. Luigi, italien, des troupes d'occupation qui ne se soumettent pas aux Allemands éprouve plus de sympathie pour les Crétois. On croise même Patrick Leigh Fermor dans son rôle d'espion britannique (je connaissais ce rôle de mon écrivain-voyageur préféré). 



Et la Liberté? Elefthéria. Bien sûr dans la Résistance contre l'occupant, mais aussi la liberté d'aimer en dehors de sa communauté. La liberté de faire de la musique. De très belles évocations d'un Premier Mai fêté malgré l'occupant nazi dans un village rappelant le poème de Yannis Ritsos.



"Yannis Ritsos. L’enseignant traduisait en italien les poèmes qu’il trouvait et les faisait apprendre par cœur à ses élèves. Un jour de mai tu m’as abandonné... Ce cri de la mère d’un jeune ouvrier tué par la police au cours

d’une manifestation du 1er mai à Thessalonique, ce cri déchirant devenu un poème encore plus déchirant... Un

jour de mai je t’ai perdu... Ce texte, Epitaphios, avait bouleversé le jeune étudiant. Sans toi j’ai perdu le feu et la lumière, j’ai tout perdu... Luigi, est-ce donc si loin de toi ?"



Les histoires s'entremêlent. Grecs et juives vont s'aimer, se séduire, se marier ou se quitter et se retrouver  sur le Tanaïs pour la tragédie finale.







Un véritable coup de coeur pour ce roman!
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Eleftheria

J'ai entamé ce livre sans en connaître le contenu et donc sans en mesurer la portée. L'écriture m'a longtemps échappée, abrupte, froide, distante, il m'a été compliqué de rentrer dans ce qui était raconté, n'arrivant pas à m'identifier aux personnages trop nombreux. Il me restait 60 pages quand j'ai véritablement apprécié ma lecture et suis rentrée pleinement dedans. À sa décharge, j'ai actuellement une difficulté de concentration qui n'arrange rien.



J'ai été prise d'un doute tardivement alors j'ai cherché sur internet et wikipédia m'a généreusement fourni les informations qui me manquaient et changeaient complètement la couleur de ce livre : l'histoire, bien que romancée (encore que), était bien réelle. J'ai ainsi appris la résistance féroce et le destin terrible des juifs de l'île de Crète durant la seconde guerre mondiale, un pan de l'Histoire qui m'était jusque-là inconnu. Quel désastre humain...



Ce livre a des défauts, parfois le temps passe vite entre les chapitres et je me suis un peu égarée, mais quel puissant témoignage ! C'est pour lui que je mets 4 étoiles. Pour ne pas oublier.
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Eleftheria

Voilà un roman original dans son propos. En effet, son auteur s’intéresse ici au sort de la communauté juive de Crète durant la seconde guerre mondiale. Longtemps à l’abri car d’une part discrète, et d’autre part intégrée et protégée par la communauté orthodoxe, elle a cependant été fortement inquiétée par une invasion aéroportée sur l’île.



De là, il y a ceux qui choisissent de rester, à leurs risques et périls, et eux qui embarquent sur un bateau.



Murielle Szac nous conte le destin de cette communauté à un moment crucial de son histoire sous une forme polyphonique, et multi-localisée. Chaque personnage est ainsi mis en valeur individuellement, puis collectivement parmi les siens.



Ce roman, instructif, bien construit se lit aisément. Il s’intéresse à un épisode méconnu du conflit mondial. Et rien que pour cela je suis contente de l’avoir lu.



Néanmoins, à distance, son souvenir s’efface un peu vite à mon goût. Sans doute lui a-t-il manqué un petit quelque chose pour qu’il en soit autrement.
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Eleftheria

"Eleftheria" de Murielle Szac est un roman jeunesse publié en 2017. L'histoire se déroule sur l'île de Crète pendant la Seconde Guerre mondiale, où les habitants font face à l'occupation nazie.



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Eleftheria

Murielle Szac nous emmène littéralement dans les villages crétois pour y sonder le cœur de Rebecca, Stella, Ariadni, Nikos et Ioannis, Kostas et tant d'autres quand la deuxième guerre mondiale s'abat sur la Crète. Le Tanaïs, navire marchand grec est réquisitionné...



J'ai senti les figues, les grenades, les olives et le raki, la blancheur des montagnes et les rues du vieux quartier juif. J'ai senti la sidération, le désespoir des villageois, la fierté du peuple crétois à résister, la solidarité des uns et la vilenie des autres. J'ai senti les corps et les vies se briser... Les croyances et un souffle de liberté.



J'ai été happée par le mouvement du livre, ces destins qui se frôlent sur l’île, et curieuse d’en savoir plus sur cet épisode méconnu de la guerre – un de plus. Deux bémols à cette belle lecture : les personnages auraient pu gagner en profondeur (le roman est peut-être trop court !) et l'écriture ne m'aura pas marquée.

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Eleftheria

Oui, l’émotion est là, et la romancière nous guide pas à pas dans cette page de l’histoire Crétoise pendant la 2ème guerre mondiale. Une fiction, certes, mais en lien avec des faits et des personnages historiques bien réels.

Murielle Szac nous racontent au travers de différents personnages, l'histoire tragique de cette période qu'on ne nous apprend pas à l'école, la grandeur d'âme de la résistance face à la noirceur du nazisme.

J'ai été captivée par la beauté évocatrice de la vie et des aspirations à la liberté des personnages de ce roman



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Eleftheria

Murielle SZAC nous emmène au Nord de la Crète, durant la seconde guerre mondiale où vit une petite communauté juive totalement intégrée au reste de la population. Tout le monde cohabite en parfaite harmonie, il y est même célébré des mariages mixtes.



En Europe la guerre gronde déjà et le monstre nazi a commencé les déportations et les assassinats de juifs. A Chania, Meskla, ou encore Kournos, petits villages de l’île, la guerre semble loin, la vie s’écoule paisiblement, au soleil et chacun vaque à ses occupations. Stella Sarfati alimente les commérages du village, elle va se marier avec un non juif, les anciens de la communauté juive son outrés. Judith Levy garde la tête haute, depuis son enfance tout lui réussit, elle possède une des plus belles maisons de l’île en bord de mer. La famille de Rébecca est ruinée, son père a perdu leur magasin, trahi par un membre de la famille, depuis il a des accès de colère et passe souvent ses nerfs sur la jeune fille. Rébecca se préparait à un brillant avenir, elle fréquente le conservatoire, malheureusement, avec la perte de revenus de la famille ils ont du revoir leurs ambitions. Elle peut compter sur le soutien de son amie Rena qui habite la maison d’en face et dont la famille est d’une grande aide pour celle de Rébecca. Rachel est amoureuse de Nikos, c’est un marin, il n’est pas juif mais Rachel est prête à s’enfuir s’il le faut. Adriani qui ne se sent pas bien dans sa famille entre au service d’Isaac qui vient de perdre sa femme.



C’est au sein de ces villages et de la comunauté juive que l’auteure nous embarque avec, en toile de fond, les merveilleux paysages de la Crète, les us et coutumes des uns et des autres, les fêtes religieuses et la menace qui plane sur les habitants et sur les juifs. En 1941, les Allemands sont aux portes de l’île et commencent les bombardements et les assassinats. Faut-il collaborer, résister, se cacher, fuir ? Chacun va prendre son destin en main et de façon différente pour gagner sa liberté (Eleftheria en Crétois).



Murielle SZAC me fait découvrir un pan de l’histoire que je ne connaissais pas vraiment, même si je savais que la machine nazi sévissait partout j’étais loin de m’imaginer que la Crète avait été bombardée, qu’il y avait eu de nombreuses victimes et que la traque avait commencé là bas aussi. C’est un roman choral où on plonge dans chaque vie des personnages de l’histoire, où on découvre leurs avis et ressent leurs émotions.



J’ai beaucoup aimé cette lecture et j’ai trouvé que le profil des personnages était psychologiquement très intéressant. J’ai été attendrie par Rébecca que j’ai trouvé très courageuse, elle reste mon personnage préféré de l’histoire. J’ai cependant regretté le nombre élevé de protagonistes, je me suis parfois perdue, obligée de revenir en arrière pour ne pas me tromper, me souvenir de qui est qui et aussi me situer. J’aurais préféré qu’il y ait moins de monde et d’histoires qui se croisent et que l’auteure creuse un peu plus la vie des familles.



Ca reste néanmoins un très bon roman que j’ai pris plaisir à lire et qui m’a appris beaucoup historiquement parlant.
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Eleftheria

Dans ce premier roman destiné aux adultes, Murielle SZAC met en lumière un événement méconnu de la seconde guerre mondiale en Crête.

Le naufrage du cargo Tanaïs en octobre 1944 a vu périr des centaines de juifs raflés sur l'ile, des résistants crétois et des prisonniers de guerre italiens. Cet épisode terrible est le prétexte à redonner vie aux disparus en imaginant leurs histoires et leurs choix de vie pendant le conflit.

Ce récit choral met en scène des personnages très différents mais tous engagés à leur manière et forçant l'admiration et le respect. de façon originale, chacun est situé dans son village ou sa ville, ce qui facilite la découverte du pays, des paysages, des habitants et des coutumes avec des descriptions précises et lumineuses.

Son approche historique, au travers d'une chronologie précise, d'octobre 1940 à octobre 1944, apprend beaucoup sur l'occupation allemande en Crête et les exactions commises pour mater la résistance farouche des populations.

Grâce à une écriture fluide, ce texte fort embarque le lecteur, témoin des rencontres qui s'opèrent, des parcours qui se croisent, des liens qui se tissent et de la tension qui va crescendo. Il aide à réfléchir aux notions de liberté et de destinée choisie ou subie.

« Elefteria » est un magnifique témoignage, sensible, poignant et terriblement humain.

Ce roman fait partie de la sélection du "Lilojury" 2022 organisé par les libraires de Lilosimages, librairie indépendante d'Angoulême.
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Eleftheria

Chaque chapitre de ce livre est un coup de pinceau à travers lequel apparaît un tableau impressionniste de ce pays. Chaque coup de pinceau relate une dramatique souffrance mais le tableau qui se dessine, la Crète et à travers cette île la Grèce tout entière, c'est une peinture vivante, joyeuse et séduisante. Même si l'ouvrage n'est pas exceptionnel, comment ne pas tomber sous le charme ?
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Eleftheria

Avec ce roman choral, qui s’intéresse aux histoires personnelles des Juifs Rebecca, Rachel,, Stella, Yakov, le petit Isaac… mais aussi le Polonais Petros, l’Italien Luigi, les Chrétiens Rena, Nikos, Ioannis, Ariadni et tant d’autres, Muriel Szac nous fait découvrir un épisode méconnu de l’Histoire, l’invasion de la Crète par le troisième Reich. Pour chacun des personnages se pose alors la question de la fuite ou de la résistance. Les voilà chacun confronté à la question de la liberté, Eleftheria en crétois, liberté de choisir au non son destin. Liberté de résister ou de collaborer. Liberté de devenir un Juste ou un traître.

Au fil des chapitres, se déroulant dans différents villages crétois, l’autrice fait revivre ces douloureuses heures, nous plongeant dans les odeurs, les bruits, les paysages, les modes de vie de ces habitants attachants à la force de caractère indéniable et permet entre autres de rendre hommage aux martyrs du Tanaïs pour qu’on ne les oublie jamais.

Un roman à l’écriture simple, fluide, pour dire l’essentiel et dénoncer l’horreur des guerres, malheureusement sans cesse réitérée.
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Eleftheria

C'est ce joli titre qui m'avait interpellé "elefthéria", ce mot grec sonne bien doux à l'oreille ! Ça nous change des termes anglais utilisés avec excès !

Mais il n'y avait pas que le titre. En lisant le résumé, des images d'un beau voyage en Crête me sont de suite apparues. Je revoyais, dans un décor sauvage, face à la mer, des statues érigées en mémoire des résistants et des popes crétois ayant luttés vaillamment contre les assaillants nazis.

Murielle Szac livre ici un roman intéressant sur cette tragédie grecque moderne que l'on évoque rarement.

Avant l'occupation italienne, puis allemande, le climat social sur cette petite île semblait serein. Orthodoxes, juifs, communistes, partisans de Ionnis Metaxas, riches, pauvres... se cotoyaient sans problème. La tolérance paraissait naturelle. Mais c'était sans compter sur la folie meurtrière de certains hommes ! Les crétois, eux aussi, ont du lutter pour garder leur liberté de penser (comme dirait un célèbre chanteur !), leur liberté de collaborer ou de combattre, de rester ou de s'enfuir... Chacun a fait ce qu'il pouvait avec sa conscience et son courage. Qu'aurait on fait à leur place ?

Cette lecture ne m'a pas laissée indifférente : l'écriture est simple, directe pour raconter les horreurs de la guerre et la vie des hommes et femmes ordinaires. Le seul reproche que je ferai est que je me suis parfois un peu perdue dans toutes ces histoires et ces nombreux personnages qui auraient mérité d'être un peu plus étoffés à mon humble avis.
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Eleftheria

Crête. Octobre 1940. Rosh Hashana. Comme le veut la tradition, des centaines de petites bougies sont lancées à la mer. Rébecca ne le sait pas encore mais cette flamme qui vogue n'annonce pas des temps bienheureux. Bientôt son île natale, si sauvage et si belle va s'embraser sous la guerre et l'impitoyable cruauté des Nazis.

Avec Eleftheria, Murielle Szac entraîne son lecteur au détour des villages, auprès de jeunes Crétois a qui l'avenir tend encore les bras mais dont la guerre va malheureusement faire basculer leur destin. Juifs, idéalistes, paysans, amoureux, résistants... au fur à mesure des pages on s'attache aux nombreux personnages que nous conte l'auteur. Avec talent et émotion, elle ressuscite ces hommes et ces femmes ; récit de vies balayées par l'horreur. Lorsque la dernière page est tournée, leur sort est fixé.

Un récit véritablement poignant et une magnifique ode à la nature sauvage, à la liberté et à la bravoure.
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Eleftheria

L'intention est bonne.

Elle est même très bonne.

Faire mieux connaître aux lecteurs français la dure réalité des années de guerre et d'occupation allemande (et italienne) en Crète, notamment pour la petite communauté juive de l'île.

Mais ce roman est à la fois trop dense et trop court. Trop de personnages pas assez fouillés auxquels on a à peine le temps et de quoi de s'attacher; et en même temps on sent l'effort dans l'écriture. C'est bien léché, il n'y a pas à dire. Tout y est, les olives, la mer si bleue, les odeurs sèches de résiné, le raki, les vieilles femmes en noir, les vieux maigres et dignes, les jeunes filles solaires, les jeunes hommes courageux, l'étranger fasciné, l'occupant italien ex instit nostalgique et pas méchant, l'ignoble nazi massacreur, l'amant veule, la tragédie.

Mais ça ne prend pas.

Dommage

Trois étoiles quand même pour le souvenir ressuscité des pauvres passagers du Taïnis et des villageois de Rodaniko.



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Eleftheria

Eleftheria, c'est la liberté. La liberté de la Crète, où vit Murielle Szac, ballottée entre dictature grecque et invasion turque, entre souveraineté et résistance au nazisme, entre occupation italienne et razzia allemande. La liberté de la communauté juive de la Canée, la liberté de ses filles surtout, Rebecca, Rachel, Stella, la fascination qu'elles exercent sur les hommes, chrétiens, occupants, étrangers de passage. le destin d'une île peu à peu écorchée de sa part juive, jusqu'à disparition complète, vue à travers les yeux de (trop ?) nombreux personnages, souvent attachants, toujours passionnés, parfois lucides. Certains résistent, d'autres se cachent, certains sauvent, d'autres retournent leur veste. Ce roman est le seul ouvrage que j’ai lu sur cette histoire méconnue, il mérite absolument sa lecture haletante.
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Eleftheria

Eleftheria, Liberté en Grec. Eleftheria est un roman tout en émotion, ce sont des voix de femmes et d'hommes au cours de la seconde guerre mondiale qui luttent conte l'envahisseur de leur île, la Crète.

Qu'est ce que la Liberté ?

Comment peut on parler de Liberté quand tout une communauté est violentée, anéantie ?

Rebecca, jeune femme juive devenue chef de famille, ce sont les questions essentielles qu'elle se pose lors de la fête Rosh Hashana : " Que peut décider de son destin une jeune Crétoise, comme elle, juive et pauvre, alors que les nuages noirs de la guerre se massent au dessus de sa tête ? "

Avec son amie Rena, catholique, aux premiers bombardements, elles ont pourtant l'espoir, l'espoir de partir en Amérique, pays de la Liberté. Elles souhaitent se délivrer des contraintes liées à leur sexe, leur condition, leur origine. Et pourtant un tout autre destin elles vont se choisir. C'est cela aussi être libre, n'est ce pas ?

Un roman phare qui nous éclaire sur ces évènements qui ont fait l'Histoire de la Crète, et je tiens à remercier Murielle Szac et les éditions Emmanuelle Collas pour ce travail de mémoire ici effectué, nous offrant une fiction magnifique.

L'auteur remercie à la fin, entre autre, le poète Lossif Ventura, dernier descendant des Juifs de Crète.

www.etz-hayyimhania.org








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Eleftheria

Eleftheria, je crie ton nom.



Ce besoin farouche de liberté, plus que de l'écrire, les Crétois le crient. Pas seulement, peut-être même pas, par leur voix, mais par tous les pores de leur peau. Par leur manière de se tenir au monde. La marque des peuples insulaires constamment happés par le large et pourtant ancrés avec force.



Quand les nazis posent le pied sur leur île, déjà en prise avec l'armée italienne, comment ne pas voir une condamnation de leur liberté chérie ? Qu'ils soient juifs, communistes, paysans, chacun va devoir lutter. Ou fuir. Laissant derrière eux une vie qui même si elle était rude, était empreinte de liberté.



Murielle Szac connaît cette terre, ce peuple. Et avec une écriture d'une grande simplicité, nous conte une histoire méconnue. Je ne savais rien de la déportation des juifs de Grèce. Des massacres de civils en représailles. Rien ou presque de la Seconde Guerre mondiale dans cette partie du monde. Je ne rêvais pas à un eldorado préservé de la violence des hommes. Mais comme toujours je reste heurtée de cette dérive meurtrière mondialisée. Sous la plume de l'autrice, sans fioritures, elle est d'autant plus à vif.

Les personnages, d'origines et de milieux différents, brossent un portrait presque exhaustif de la population de l'ile. J'aurais aimé qu'ils soient moins nombreux pour m'y attacher plus. Pour ressentir plus avec eux. Et j'avoue avoir mis quelques chapitres à me repérer dans les prénoms.



Cette lecture faite en commun avec @manonlit_et_vadrouilleaussi m'a permis d'ouvrir les yeux sur une situation que j'ignorais. En refermant ce roman, je me dis que ce texte devrait être mis dans les mains de lycéens, pour qu'eux aussi ouvrent leurs yeux sur ce pan de l'histoire. Et que la si belle couverture ne peut qu'être un appel à la lecture.

L'occasion de souligner le travail d'Emmanuelle Collas qui publie des autrices (et des auteurs) dont la voix porte bien au-delà des frontières un cri de liberté.



Eleftheria, eleftheria... je crie ton nom.
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Emile Zola

Face à la monstrueuse machine judiciaire, Zola risque sa carrière, sa liberté, voire sa vie. Pour autant, l'écrivain combattant rayonne d'agir en totale harmonie avec son oeuvre. Ce phare vibrant de courage et d'indépendance d'esprit nous éclaire encore.
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Emile Zola

Documentaire petit format, en 7 chapitres, qui complète pertinemment les connaissances sur Emile Zola et l'affaire Dreyfus.

La narration d'Alexandrine, l'épouse de Zola, commence au moment du procès de l'écrivain, en 1998, et s'achève à la mort de celui-ci.



J'émettrais deux réserves sur la forme de cet ouvrage :

Les nombreux "flash-back" peuvent brouiller la lecture d'un lectorat adolescent, cible de cette petite collection des éditions Actes Sud.

En parallèle, il me semble qu'un minimum de connaissances biographiques sur Zola et sur le contexte de l'époque sont indispensables pour aborder ce livre.



En fin d'ouvrage (p. 71-80), un texte intitulé "Eux aussi, ils ont dit NON" présente quelques affaires d'erreurs judiciaires pour lesquelles des hommes et des femmes, depuis le XVIIIe siècle, se sont levé.e.s et engagé.e.s publiquement en refusant de se taire face à l'injustice.

Une bibliographie solide, une filmographie et une chronologique sommaire complètent utilement l'ensemble.
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Emile Zola

Critique de Kevin, 3E :

C'est un homme qui s'appelle Dreyfus et qui est accusé d'espionnage et Emile Zola, un écrivain, va défendre Dreyfus car le vrai coupable est Esterhazy. J'ai bien aimé ce livre car Emile Zola est courageux car tout le monde est contre Dreyfus et lui le défend de va même jusqu'à accuser les lieutenants et les généraux d'erreur judiciaire et d'avoir étouffé des preuves de l'innocence de Dreyfuis. Je pense que c'est un bon livre car ça raconte une vraie affaire qui s'est passée en 1894.
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Gustave Courbet : ''Non au conformisme''

Un très court roman biographique autour de la figure incomprise de Gustave Courbet : vraiment génial ! Au fil des chapitres, on redécouvre les tableaux les plus célèbres et les plus controversés du peintre et même sans les avoir sous les yeux, tous leurs détails reviennent facilement à la mémoire ; les personnages prennent vie... Au travers l’exil de Courbet, on savoure les descriptions des paysages de la vallée de la Loue (que je connais très bien), d’Ornans et des rives du lac Léman. Un très bel ouvrage hommage qui paraît 200 ans après la naissance du peintre amoureux de sa région, de sa famille, de ses fidèles amis, du peuple et de la vie... Un artiste comtois engagé !
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