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Critiques de Myriam Anissimov (33)
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Comment va rachel

L'Amour est une aventure difficile ! Mais quand on l'a complique encore plus avec des états d'âmes incompréhensibles, là, ça devient carrément un ennui total !
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Daniel Barenboïm : De la musique avant toute ..

De la musique avant toute chose



C'est une biographie du grand chef d'orchestre « Dany le magnifique ». Il est une légende vivante de la musique accompagné d'une destiné hors norme.

Né en 1942 à Buenos Aires, il a donné son premier concert de pianiste à 7 ans, enfant prodige tel un petit Mozart. Mais il ne faisait qu'un heure de piano le matin ainsi qu'une heure de piano le soir avec son père. Il a été son unique professeur de piano jusqu'à l'âge de vingt-ans. Il a pris des cours d'harmonie avec la grande Nadia Boulanger.

À l'âge de 10 ans il commence la direction d'orchestred et à 12 ans, le chef d’orchestre et compositeur Wilhelm Furtwängler lui propose de jouer un concerto avec l’Orchestre de la Philharmonie de Berlin. Son père refuse, il est trop tôt pour qu’un enfant juif se produise en Allemagne. Son parrain en musique est le grand pianiste Arthur Rubinstein, il commence alors une carrière de soliste internationale. A Londres il rencontre la belle anglaise Jacqueline du Pré, jeune fille issus d'une famille puritaine et antisémite. Entre eux c'est un véritable coup de foudre merveilleux. Après son mariage à Jérusalem, durant la guerre des Six Jours, il devient le directeur musical de l’Orchestre de Paris, puis de l’Orchestre symphonique de Chicago, et il dirige aujourd’hui depuis plus de vingt-cinq ans la Staatskapelle de Berlin. Mais avant de partir à Berlin, il s'est trouvé dans la tourmente de l'opéra Bastille avec Pierre Bergé.

Il est un citoyen du monde, nommé porte-parole de la paix par les Nations unies . En 1999, il crée avec son ami le Palestinien Edward Saïd le West-Eastern Divan, un orchestre unique de jeunes musiciens israéliens et arabes issus du Moyen-Orient. La musique est la passion de sa vie.





C'est une biographie très complète et très bien documenté, mais elle n'a pas su me captiver et m'emporter.
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Daniel Barenboïm : De la musique avant toute ..

Daniel Barenboïm est une personnalité qui m’intéresse beaucoup.



D’abord, c’est un grand musicien que j’admire.



Mais surtout c’est un esprit libre qui a créé et dirigé un orchestre réunissant des musicien israéliens et palestiniens, libanais, syriens et jordaniens avec Edward Saïd : West-östlicher Divan,







« Nous devons combattre le nationalisme étroit et le fanatisme religieux par l’éducation, l’humanisme. »



a déclaré Barenboïm à Londres en 2017 avant de commencer à diriger un concert!



Esprit assez anticonformiste pour chercher à imposer la musique de Wagner en Israël où elle n’a pas droit de cité depuis la Shoah.



Quand sa biographie a été proposée sur la liste de la Masse Critique de Babélio, j’ai coché la case sans aucune hésitation.



Myriam Anissimov a écrit les biographies de nombreuses personnalités que j’admire : Grossman, Romain Gary, Primo Levi ainsi que des romans. Elle a eu soin de replacer la vie et la carrière de Barenboïm dans un large contexte temporel que géographique. Daniel Barenboïm est né en Argentine mais sa famille a fui l’antisémitisme et les pogroms en Ukraine, elle situe les origines à Odessa. L’Argentine de Peron n’était peut être pas la destination la plus clémente pour les Juifs. La famille Barenboïm émigre en Israël en 1952. L’auteure apporte son éclairage.



La vie du musicien est surtout faite de rencontres avec les plus grands musiciens de la seconde moitié du XXème siècle. La lecture de cette biographie est jalonnée des rencontres avec les plus grands , de Rubinstein à Fürtwängler (le cas de ce dernier est discuté), de Menuhin à Boulez…impossible de les énumérer! C’est donc un plaisir de croiser dans le livre les plus grands interprètes et les proches de Barenboïm Sukerman et Perlman – amis depuis l’enfance .







Une grande partie du livre est consacrée à la première femme de Daniel Barenboïm : Jacqueline du Pré, immense violoncelliste, aussi bien avant sa rencontre avec Barenboïm qu’ensuite quand le couple se produisait ensemble, leurs noces au lendemain de la Guerre des Six jours. J’ai beaucoup aimé cette partie du livre, l’auteur a été très inspirée par la personnalité de Jacqueline du Pré et par son triste destin.



C’est donc avec beaucoup d’intérêt que j’ai lu cet ouvrage, même si l’énumération des œuvres jouées dans chaque concert ou festival m’a semblé un peu fastidieuse. Mais il faut dire que je suis peu mélomane et que nombreux titres me sont inconnus. J’aurais aussi aimé que l’auteure fasse surgir avec plus d’éclat la personnalité de Daniel Barenboïm, alors qu’elle a été plus inspirée par Jacqueline Dupré.



Le mérite d’un livre est aussi de suggérer d’autres lectures et j’en ai noté plusieurs, sans parler des écrits de Barenboïm lui-même.
Lien : http://miriampanigel.blog.le..
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Daniel Barenboïm : De la musique avant toute ..

L'artiste est un génie reconnu, et un humaniste tout aussi reconnu. Et je ne le connaissais pas.

En lisant ce livre, j'ai appris à connaître un homme utile au monde.

Concernant cette biographe en tant que telle, elle est beaucoup trop factuelle, beaucoup trop de poids est donné aux faits et pas asse z à l'émotion, elle est trop froide. Alors que la musique c'est donner du corps au mot. Enfin, entre autres.

Les seuls moments qui sont émotionnellement un peu plus présents et prenants sont les chapitres consacrés à Jacqueline du Pré, compagne de Barenboïm et surtout un talent musical unique, tout en vitalité pure qui est brutalement stoppée par la sclérose en plaques.

Ce livre est pour les mélomanes essentiellement, ce dont je ne fais pas vraiment partie, car eux seront familiers avec tous les noms et concepts dont on parle dans le livre et seront peut-être alors plus facilement touchés.

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Daniel Barenboïm : De la musique avant toute ..

Daniel Barenboïm est une personnalité qui m'intéresse beaucoup.



D'abord, c'est un grand musicien que j'admire.



Mais surtout c'est un esprit libre qui a créé et dirigé un orchestre réunissant des musicien israéliens et palestiniens, libanais, syriens et jordaniens avec Edward Saïd :  West-östlicher Divan,







"Nous devons combattre le nationalisme étroit et le fanatisme religieux par l'éducation, l'humanisme."



a déclaré Barenboïm à Londres en 2017 avant de commencer à diriger un concert!



Esprit assez anticonformiste pour chercher à imposer la musique de Wagner en Israël où elle n'a pas droit de cité depuis la Shoah.



Quand sa biographie a été proposée sur la liste de la Masse Critique de Babélio, j'ai coché la case sans aucune hésitation.



Myriam Anissimov a écrit les biographies de nombreuses personnalités que j'admire : Grossman, Romain Gary, Primo Levi ainsi que des romans.

Elle a eu soin de replacer la vie et la carrière de Barenboïm dans un large contexte temporel que géographique. Daniel Barenboïm est né en Argentine mais sa famille a fui l'antisémitisme et les pogroms en Ukraine, elle situe les origines à Odessa. L'Argentine de Peron n'était peut être pas la destination la plus clémente pour les Juifs. La famille Barenboïm émigre en Israël en 1952. L'auteure apporte son éclairage.



La vie du musicien est surtout faite de rencontres avec les plus grands musiciens de la seconde moitié du XXème siècle. La lecture de cette biographie est jalonnée des rencontres avec les plus grands , de Rubinstein à Fürtwängler (le cas de ce dernier est discuté), de Menuhin à Boulez...impossible de les énumérer! C'est donc un plaisir de croiser dans le livre les plus grands interprètes et les proches de Barenboïm Sukerman et Perlman - amis depuis l'enfance .







Une grande partie du livre est consacrée à la première femme de Daniel Barenboïm : Jacqueline du Pré, immense violoncelliste, aussi bien avant sa rencontre avec Barenboïm qu'ensuite quand le couple se produisait ensemble, leurs noces au lendemain de la Guerre des Six jours. J'ai beaucoup aimé cette partie du livre, l'auteur a été très inspirée par la personnalité de Jacqueline du Pré et par son triste destin.



C'est donc avec beaucoup d'intérêt que j'ai lu cet ouvrage, même si l'énumération des œuvres jouées dans chaque concert ou festival m'a semblé un peu fastidieuse. Mais il faut dire que je suis peu mélomane et que nombreux titres me sont inconnus. J'aurais aussi aimé que l'auteure fasse surgir avec plus d'éclat la personnalité de Daniel Barenboïm, alors qu'elle a été plus inspirée par Jacqueline Dupré.



Le mérite d'un livre est aussi de suggérer d'autres lectures et j'en ai noté plusieurs, sans parler des écrits de Barenboïm lui-même.







Merci encore à Babélio et à l'éditeur Tallandier pour cette lecture passionnante!












Lien : http://miriampanigel.blog.le..
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Daniel Barenboïm : De la musique avant toute ..

Une belle biographie du grand et humaniste chef d’orchestre Daniel Baremboïm.



Une biographie très intéressante ! Ce n’est pas un coup de cœur car je n’ai pas été transportée par la plume et la façon de narrer de l’auteure, je vous la recommande cependant vivement !



On suit le parcours de Baremboïm de ses débuts – le début de sa carrière mais aussi les années de formation – à nos jours.



Sa vie prolifique de chef pour de nombreux orchestres différents, l’amenant sans cesse à se déplacer aux quatre coins du monde.



Son grand amour avec sa première femme et les malheurs qu’ils ont vécue.



Ce que j’aime aussi avec les (auto)biographies – et cela s’est confirmé une fois de plus avec celle-ci -, c’est qu’au-delà de l’histoire de l’artiste, on croise de nombreux autres artistes – en commençant par sa première femme Jacqueline du Pré, Yehudi Menuhin, Isaac Stern … -, tout le monde artistique qui a gravité autour de celui-ci – en France, en Angleterre, en Israël, en Allemagne, aux Etats-Unis … -, puis parfois – comme c’est le cas ici – mêlé à la grande Histoire.



Baremboïm étant juif, deux aspects sont traités dans cet ouvrage à ce sujet.



D’une part, la façon dont Hitler a associé la musique de Wagner à son parti et comment Baremboïm a essayé de séparer l’œuvre grandiose du compositeur de la personne de Wagner elle-même – profondément antisémite -.



D’autre part, Baremboïm, dont les parents se sont installés dans ses années de jeunesse en Israël, avait à cœur d’œuvrer pour la réconciliation entre les Israéliens et les Palestiniens ; il a donc imaginé une façon de s’engager à cela à travers la musique, cet ouvrage vous raconte comment.



J’ai donc vraiment apprécié cet ouvrage qui balaie toute la carrière de Baremboïm, essaie d’en dépeindre toutes les facettes, son profond amour pour la musique et son caractère à la fois engagé et humaniste à travers sa forte implication musicale dans de nombreux pays, ses différents combats, ses réflexions et sa détermination … .



Bien qu’il faudrait surement lire une autobriographie pour en savoir encore un peu plus, cet ouvrage s’attache donc à nous faire découvrir l’homme derrière le musicien, ce qui en fait donc un très bel ouvrage !
Lien : http://notecuivree.fr/2019/0..
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Daniel Barenboïm : De la musique avant toute ..

Une biographie (non autorisée) fouillée et bien documentée du pianiste et chef d’orchestre Daniel Barenboïm. [...] À la lecture de ce livre intéressant, Barenboïm nous apparaît autant comme un immense artiste que comme un « animal politique » de premier plan.
Lien : http://www.nonfiction.fr/art..
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Jours nocturnes

Je connaissais Myriam Anissimov pour avoir lu,il y a quelques années,son livre autobiographique. "Sa majesté la mort",où elle narre dans un récit pudique,déchirant l'histoire de sa famille,où elle s'attache à retrouver la trace de ses proches disparus,victimes des camps de concentration:Mendel et Dina,ses grands- parents paternels,Moshé,le grand- père maternel,Israël et Samuel,ses oncles,dont on a perdu la trace.

Dans "Jours Nocturnes"elle raconte d'une manière déjantée,tantôt joyeuse,tantôt désespérée,paradoxalement enthousiaste,son arrivée à Paris,pauvre et affamée,loin de sa petite maman,qu'elle aime et déteste d'un même mouvement.



C'est une jeunesse libérée,gorgée de sexe débridé. Elle s'est évadée de la boutique de sa mère ogresse,à jamais insatisfaite de sa fille.

"Je quittais Lyon sans le sou avec ma valise pour seul viatique".

"Je ne passais jamais plus de quelques jours sans la présence d'un homme".

"J'étais le spectateur navré de ma propre vie,comme toujours voyeuse de moi même et des autres."

"L'amour a toujours été la plus grande affaire de ma vie".

Elle est toujours en fuite,quitte une minuscule chambre de bonne,pleine de rage,quand la nuit lui appartient encore,quitte un amant généreux pour un autre qui lui promet le succès dans la chanson ou le spectacle.

Elle squatte chez une amie,Hella,en voyage et se contente d'un rouleau de printemps chez le vietnamien du coin pour tout repas de la journée.

La faim revient souvent dans cet ouvrage.

Des relations tourmentées avec sa mère rien ne nous est caché:

"Ce que ne comprenait pas ma petite maman c'est qu'en me perdant, je me trouvais,en me perdant ,je me sauvais"... Rien ne nous est caché non plus des amants,des ratages artistiques,des rencontres tumultueuses de ce récit.

Myriam Anissimov écrit à coups de griffes,c'est un récit à fleur de peau,frémissant,exalté,qui alterne les situations,les scènes de panique et d'exaltation ,son âme est tourmentée,électrisée..

Reste les portraits bouleversants,celui de son ami Sultan,Arturo,mademoiselle grand montagne....

C'est un roman d'apprentissage où l'héroïne ,sincère,chaotique,n'a pas le meilleur rôle.

C'est un très beau livre.

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Jours nocturnes

Myriam Anissimov a le don de la vie, malgré toutes les détresses. Et ce don, ce souffle superbement emportent dans ce nerveux récit à fleur de peau.
Lien : http://www.telerama.fr/criti..
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Jours nocturnes

Ennuyeux. L'itinéraire d'une petite fille qui refuse de grandir, perdue entre l'absence du père et le manque de tendresse de la mère.

Aucun intérêt.
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La soie et les cendres

Je ne l'ai pas terminé (et c'est très rare). Ce texte part dans tous les sens... Dommage l'écriture me plaisait bien
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Le marida

Un livre curieux, un peu nerveux un peu stressé, qui permet malgré tout de retrouver l'ambiance des années 50-60, la fameuse après-guerre. L'héroïne, Hannah, est gamine, puis ado, elle raconte, sa famille de tailleurs juifs, à Lyon, les années hulla-hup, les filles de famille qu'il faut caser mais ça s'avère pas facile, les autres qu'il faut surveiller car elles tombent enceintes un peu trop vite, pas faute de les avoir prévenues pourtant - et chaque avortement coûte une fortune... La famille est plus obsédée par ces mariages et IVG que par le souvenir des camps, mais ça plane dans un coin, au détour des conversations. Au coeur des trente glorieuses, la petite juive rebelle ne connait rien aux bondieuseries chrétiennes, tandis que les chrétiens ne le sont guère, chrétiens, avec ces gens pas tout à fait comme eux et manquant un peu d'allure - du genre qu'on ne donne pas à marier au fils de famille, par exemple. J'ai bien aimé le rythme des souvenirs de jeunesse, et toutes ces questions qu'on se pose, enfant, après avoir entendu des conversations dans une autre pièce, tous les mystères de l'enfance qui trouvent des réponses des décennies plus tard, le foisonnement des vies de famille, l'humour absurde qui s'en dégage, en toute cocasserie, et puis l'air de rien, de la chaleur humaine et du beau mouvement de vie.
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Le marida

J'ai beaucoup aimé ce roman, un petit roman mais intéressant car il est écrit d'une manière assez caustique ce qui fait le charme du livre. Myriam Anissimov est un auteur que je connaissais et je ne regrette de m'être laissée prendre par un de ses livres
Lien : http://leschroniquesdemilie...
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Les Yeux bordés de reconnaissance

La frivolité et la superficialité sont-elles des attitudes adéquates, vraiment dignes lorsque l’on est parente de victimes de la Shoah, et que l’on a pour projet d’écrire ? Myriam Anissimov se trouve dans ce cas. Elle tente dans un très beau récit de formuler une réponse à cette question qui marque notre époque de son empreinte depuis 1945.

Le récit se compose de trois parties, d'intérêt inégal, mais illustrant ce mécanisme déclencheur de la volonté de savoir, et d’appropriation d’un événement. Au départ, c’est la vision du film Le Fils de Saul, évoquant l’extermination de quatre cent mille Juifs hongrois à Auschwitz-Birkenau et le rôle de Saul Ausländer qui décide de donner une sépulture à un adolescent déjà mort. Dès lors, c’est la recherche qui est de rigueur, le positionnement vis-à-vis de l’Histoire, de la Shoah, de la place que cette dernière va inévitablement tenir dans la mémoire personnelle de Myriam Anissimov. La première partie, consacrée à la relation qu’entretient Myriam Anissimov avec Romain Gary, est source de révélations très personnelles de la part de l’écrivain .Il avoue ainsi à Myriam ne s'être jamais remis d’un amour de jeunesse, Ilona, jeune femme qu’il avait revue, à ceci près que cette dernière ne l’avait pas reconnu. Autre découverte de la part de Myriam : la présence d’un revolver au domicile de Romain Gary, l’arme avec laquelle il se suicidera quelque temps plus tard. Dans leurs échanges, le thème de la Shoah est abordé ; l’écrivain lui suggère de mettre « ça » de côté. Pourtant, Myriam Anissimov parvient à convaincre le lecteur que l’amour d’Ilona est peut-être à l’origine de ce geste, mais que le souvenir de la famille de Romain Gary, entièrement décimée, peut y être aussi pour beaucoup…



Dans la seconde partie, peu significative pour le récit, on retiendra que la rencontre avec le maestro Sergui Celibidache a marqué bien sûr la narratrice par le fait que ce célèbre chef d'orchestre, contrairement à Karajan ou Furtwängler, n’a manifesté aucune complaisance à l’hitlérisme et à ses affidés.

C’est la troisième partie qui est la plus émouvante : après avoir conduit des démarches auprès d’un organisme allemand, Myriam Anissimov acquiert la certitude que son oncle Samuel Frocht a été gazé à Sobibor en mai 1942 .Déjà, un entretien avec son propre père avait situé son impératif futur : « Papa me demande en yiddish si je comprends ce qu’il vient de me raconter. J’aperçois furtivement des tas de cadavres. Je sens les pulsations de mon cœur dans ma poitrine, je comprends que, désormais, je fais partie de tout ça, DE TOUT CA ! »



Ce récit n’est pas un livre de plus sur le poids de l'histoire, sur sa nature. C’est un témoignage plein d’émotion et de générosité, qui nous rappelle la proximité du Mal, son omniprésence, son voisinage. La dernière phrase du récit est éloquente à cet égard : « Je me suis approchée de la vérité. Je suis pleine de reconnaissance. Le poison est entré dans mon sang. »

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Les Yeux bordés de reconnaissance

Dans un récit autobiographique, Myriam Anissimov revient sur deux rencontres et une absence qui ont marqué sa vie, avec en toile de fond, la tragédie de la Seconde Guerre mondiale.
Lien : http://www.nonfiction.fr/art..
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Les Yeux bordés de reconnaissance

L'auteure aurait voulu écrire des textes drôles.Son livre Les yeux bordés de reconnaissance n'est pas drôle, mais il est douloureux et lumineux.
Lien : http://www.lexpress.fr/cultu..
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Les Yeux bordés de reconnaissance

Dans cet autoportrait en triptyque, les tons et les registres se télescopent, une ironie gouailleuse et quelques outrances lyriques viennent trancher avec la description crue des horreurs de la guerre.
Lien : http://www.lemonde.fr/livres..
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Oublie-moi cinq minutes !

Partant sur les traces de Bella, cette femme si difficilement aimable et tellement aimée, morte il y a trois ans, Myriam Anissimov poursuit son œuvre autobiographique [...] en même temps qu’elle applique d’une certaine manière à sa génitrice, personnage plein de poigne et d’orgueil, ses talents de biographe [...]. Elle insuffle ainsi une énergie revigorante à ce qui aurait pu être un livre de deuil.
Lien : https://www.lemonde.fr/livre..
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Primo Levi ou la Tragédie d'un optimiste

Une belle et importante biographie sur Primo Levi de Myriam Anissimov, née en Suisse dans un camp de réfugiés.

Anissimov suit un ordre chronologique et cherche à appréhender en profondeur ce qu'il en a été de la vie de Primo Levi et de sa mort. Des éclairages sont ici essentiels : témoignages de ses proches, les mots de Levi lui-même, la mise en avant de ce qui le porte (la nécessité de raconter, l'Ecriture...)...

De l'enfance Juive sous le fascisme jusqu'au dernier chapitre intitulé Le Désespoir, l'auteur met précisément en lumière le parcours d'un optimiste qui connaît finalement la détresse, jusqu'au suicide. C'est sur ce point que je vais m'attarder.

Car le suicide ne serait donc pas l'apanage des pessimistes ?

La figure emblématique de Primo Levi nous montre en effet, que malgré la connaissance intime du "mal" provoqué par l'homme, il est possible de rester attaché à une idée positive de l'homme. Auschwitz n'est pas la défiguration de l'homme. "Si c'est un homme" nous le montre bien : au cœur du "mal radical", le détenu peut sentir des pépites d'humanité qui le feront tenir debout. L'humanisme de Primo Levi est essentiel, sa sensibilité profonde...

Néanmoins, à côté de cet optimisme, la tragédie s'insinue et le désespoir s'installe... Progresse... Agresse...

Le négationnisme fait son apparition.

Témoigner n'est malheureusement pas suffisant pour évacuer ce que "l'homme fait à l'homme"...



Alors, le 11 AVRIL 1987, Primo Levi se donne violemment la mort.

Myriam Anissimov relève justement, à la fin de sa biographie (avant les annexes 1 et 2), "Les vers que Primo Levi se récitait souvent à lui-même (qui) avaient pour titre L'enterrement des morts. " :



"Avril est le plus cruel des mois, il engendre

Des lilas qui jaillissent de la terre morte, il mêle

Souvenance et désir, il réveille

Par ses pluies de printemps les racines inertes.

...

Quelles racines s’agrippent, quelles branches croissent

Parmi les rocailleux débris ? O fils de l'homme,

Tu ne peux le dire ni le deviner, ne connaissant

Qu'un amas d'images brisées sur lesquelles frappe le soleil :

L'arbre mort n'offre aucun abri, la sauterelle aucun répit,

La roche sèche aucun bruit d'eau, point d'ombre

Si ce n'est là, dessous ce rocher rouge

(Viens t'abriter à l'ombre de ce rocher rouge)

Et je te montrerai quelque chose qui n'est

Ni ton ombre au matin marchant derrière toi,

Ni ton ombre le soir surgie à ta rencontre ;

Je te montrerai ton effroi dans une poignée de poussière."



T.S. Elliot : Poésie.







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Primo Levi ou la Tragédie d'un optimiste

C'était la première biographie de Primo Lévi. Celle publiée en octobre 2009 par Ernesto Ferrero est plus un essai sur le travail littéraire de l'écrivain. En tout cas, c'est un bon complément de la lecture des grandes œuvres de Primo Lévi, un aperçu d'ensemble en parallèle de sa vie quotidienne. C'est finalement après les années 50 qu'on en apprend le plus et cela permet de comprendre un certain nombre de ses prises de position. Et enfin si elle ne prétend pas expliquer son suicide en 1987, elle donne au moins des pistes sur sa longue dépression, son environnement familial difficile et peut-être sur des "cas de conscience" conséquents à sa réflexion sur son retour des camps (pour cela il faut lire "Les Naufragés et les rescapés")
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