Duplex Goncourt annonce
Annonce du prix Goncourt et du Prix Renaudot en direct du célèbre restaurant chez Drouant. le prix Goncourt vient d'être attribué au second tour avec 6 voix à
Amin MAALOUF pour son
roman "
Le Rocher De Tanios" édité aux éditions Grasset, et le prix Renaudot, revient au premier tour avec 5 voix à
Nicolas BREHAL pour son livre "
Les corps célestes" chez Gallimard. - Annonce du résultat...
Je me souviens d'un été, à Paris, où la chaleur était tellement étouffante que, aux dernières lueurs du jour, les rue grouillaient de monde, comme si chacun était à la recherche de son salut.
Longtemps, dit-elle, j’ai pensé que le plaisir demeurait l’expression suprême de l’amour. Je me trompais : le plaisir n’est qu’une récompense. Jamais il n’est un achèvement.
Chapitre 10, L’imparfait amour.
Un grand nombre de gens ne savent pas voir. Quand l’observation est le plus bel attrait que la nature nous ait offert.
J’étais d’une humeur à souffrir, sans en éprouver le moindre mal. Mon bonheur était là, dans l’idée d’une jouissance, dont ma soif de plaisirs souhaitait vivre l’éclosion, mais que mon esprit, en quête d’absolu, voulait retenir dans une image d’une indéfectible insatisfaction.
Chapitre 7, La promenade.
« Je suis égoïste et frivole. Heureusement. Que serais-je devenue ? Folle, c’est cela, folle à lier. A lier et relier inlassablement les images entre elles, les pensées obsessionnelles aux douleurs, et les douleurs à ma chair. »
De qui étais-je tombé amoureux ? D’une mère dont l’image était inconciliable avec celle de ma propre mère ? D’une femme qui séquestrait les vestiges de l’enfance ? D’un corps non grandi, comme arrêté dans le mouvement du temps ? D’une sensualité ouverte, à fleur de peau, mais contredite par un visage résolument reclus ? Ou bien étais-je tombé, pour la première fois, amoureux de moi-même, de ce que ma jeunesse suscitait, peut-être d’envie secrète, chez une femme d’âge mûr ?
Chapitre 4, La lettre
Je suis égoïste et frivole. Heureusement. Que serais-je devenue ? Folle, c'est cela, folle à lier. A lier et relier inlassablement les images entre elles, les pensées obsessionnelles aux douleurs, et les douleurs à ma chair.
Le temps d'un amour n'est pas une durée. Mais un instant infini qui ne peut avoir de repos.
Je n'aimais pas l'indiscrétion, néanmoins quelque chose de l'enfance me revint d'instinct, le désir de trouver ce qu'on me cachait, de me faufiler la nuit à travers les brèches de l'interdit.
J'avais le corps moite et fiévreux, le corps amoureux, comme si je l'avais offert, malgré moi, à l'illusion d'un plaisir dont il me restait la douleur de l'avoir inventé.