Comme Isabelle Huppert qui signe la préface de cette courte pièce de théâtre en un acte, j'ai découvert
Nicolas Bréhal avec "
Les étangs de Woodfield ", puis , pour ma part, viendra «
La pâleur et le sang »… et une découverte. Ce
Nicolas Bréhal, que peu connaissent a bel et bien quelque chose de particulier : une prose classique, sans être désuète, aérienne…très belle.
Le hasard vient de me faire découvrir sa seule pièce de théâtre publiée en 2002 , posthume, donc… Une bien étrange pièce.
Nous sommes à Versailles à l'été 1783, un jour d'orage, dans un des cabinets particuliers de Marie-Antoinette, Reine de France, où l'attend Elisabeth Vigée-Lebrun, la portraitiste officielle de la cour, pour la dernière séance de pose de l'un des plus célèbres portraits de la Reine.
On assiste à un dialogue à huis clos entre les deux femmes si semblables et si différentes à la fois, du fait de leur condition sociale respective.
Une conversation à bâtons rompus où l'on apercevra, si on est attentif, l'ombre de Fersen, visiteur quasi quotidien et « ami intime » de la Reine. Une conversation de laquelle exhale comme un parfum floral, cette « légèreté française » qui sera tant reprochée à Marie-Antoinette ; elle l'Autrichienne…
Un texte remarquable de délicatesse !