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Critiques de Nathalie Dau (189)
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Les Héritiers d'Homère

Ici, il s'agit d'une anthologie de plusieurs nouvelles retranscrivant les mythes grecs principaux comme Hades et Persephone ou Narcisse. Les histoires sont assez bien écrites et mettent bien en avant l'ambiance à la fois mythologique et fantasy des personnages. Je ne mets que trois étoiles car malgré une bonne lecture et un moment agréable j'étais loin du coup de cœur.
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Bleu puzzle

C'est quand même fort de la part de l'autrice d'arriver en si peu de pages à créer et faire vivre une pensée spirituelle cohérente. Mais aussi des personnages, ce qui est un sacré défi sur aussi peu de pages. En fait, tout ce roman (ou nouvelle ? novella ?) semble être un défi que s'est lancé Nathalie Dau. Celui de faire un roman court et dense, magique. Comme son personnage, elle est dans la recherche de l'équilibre, ni trop de spiritualité ni trop de terre à terre, ni trop de fantastique... Et ces "ni trop de" donnent un texte plein de vie, de passion et même d'un peu d'ésotérisme. Elle jongle à la frontière du fantastique et du merveilleux. Elle est dans une clairière plutôt qu'à une lisière : entourée de toutes les possibilités, elle circule entre elles pour offrir des textes subtils.

Ne serait-elle pas un peu sorcières des mots et des lettres ?

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En revenir aux fées

En Résumé : J’ai passé un très bon moment de lecture avec ce roman mosaïque qui nous propose plusieurs récits et poèmes qui viennent former ainsi une intrigue plus complexe nous dévoilant un monde post-apocalyptique qui suite au grand Echec voit sa population cloitrée sous peine de mourir par la pollution. Un univers mélange de sombre et de lumière, entre ce monde en plein effondrement et cet univers féérique qui vient illuminer l’ensemble par bribes de magie, de mystère et de beauté. L’auteur vient aussi nous offrir une réflexion, classique, mais bien menée et intéressante, sur la façon dont nous gérons la Terre et nos ressources, et vient ainsi ici apporter une lueur d’espoir, une autre voie même si pour cela les personnages devront faire des choix. Alors après certains point m’ont dérangé, un certain aspect binaire qui se dégage, quelques simplicités, ou encore l’impression que certaines nouvelles, précédemment publiées, ont un peu de mal à s’intégrer à l’ensemble, mais rien de non plus bloquant. La plume de l’auteur se révèle toujours aussi soignée, poétique et entrainante, nous plongeant dans un univers féérique et superbe, offrant d’une certaine façon espoir et réenchantement.





Retrouvez ma chronique complète sur mon blog.
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Livre de l'énigme, tome 1 : Source des tempêtes

Une couverture sobre mais accrocheuse ; soignée, comme toujours chez les Moutons électriques. Voilà qui intrigue et attire l’oeil. Nathalie Dau, un nom connu dans le milieu de l’Imaginaire mais que je n’avais pas encore pu découvrir. Et enfin la promesse d’un nouveau cycle de fantasy maîtrisé et inoubliable… comment résister ?

Avec un narrateur qu’il n’est pas difficile de rapprocher de Fitz Chevalerie et plus généralement un développement des personnages que l’on peut facilement comparer à l’Assassin Royal, ce premier tome pose des bases solides et nous retient au cœur de ses pages… vivement la parution du tome 2 !



Dans ce premier opus, l’histoire nous est principalement contée par Cerdric qui revient sur sa vie, de sa naissance à la rencontre de son demi-frère qu’il fera tout pour protéger.

Cerdric est un personnage assez ambigu, pour lequel on se prend parfois d’affection mais qui, plus souvent, tombe un peu trop dans le pathos et finit par agacer le lecteur. Enfance malheureuse loin de ses parents, non désiré par une mère manipulatrice, abandonné par un père se faisant passé pour mort, le héros grandit tant bien que mal et nourrit frustration et rancœur. Quand enfin il apprend la survie de son géniteur et que celui-ci lui offre un cadeau pour ses 16 ans, Cerdric n’écoute que son impatience et court le rejoindre, seul, sous la tempête. Sur place, l’accueil n’est pas celui qu’il espérait et la découverte de la nouvelle famille de son père est une pilule difficile à avaler. Encore une fois, l’adolescent se sent rejeté et passe après les autres, notamment après ce petit frère extraordinaire, Ceredawn. Malgré tout, dès le premier regard il s’accroche à ce petit bonhomme qu’il se promet d’aimer et protéger coûte que coûte.

Ceredawn c’est l’enfant dans toute sa splendeur. Naïf, souriant aux étrangers, serviable, ne voyant pas le mal… mais c’est aussi un petit garçon qui détient un pouvoir trop grand pour lui, un pouvoir qu’il ne parvient pas à maîtriser malgré l’aide de son étrange protectrice de la forêt… alors Cerdric, transformé en grand frère aimant (comment ne pas tomber sous le charme de ce petit être aux cheveux brillants sous la lune ?), décide de le conduire au Séminaire, seul endroit où il pourra recevoir un enseignement adéquat qui lui permettra de maîtriser ses dons.



Le rythme de ce premier tome est assez lent mais Nathalie Dau fait la part belle à ses personnages, s’attardant sur leur psychologie et sur l’évolution des relations qu’ils peuvent entretenir les uns avec les autres. Ici on parle d’amour fraternel, de loyauté, de respect, d’amitié, de tendresse… et c’est fort. Accordant beaucoup d’importance aux héros que je suis lorsque je me plonge dans un roman, j’ai été servie par la proposition de l’auteure et j’ai vraiment apprécié ce que j’ai lu. En introduction, je comparais Cerdric à Fitz et de façon plus générale à l’Assassin royal de Robin Hobb et je pense que ce n’est pas exagéré. On apprend à connaître les personnages en profondeur, on s’attache à eux, ils nous agacent, on les déteste, ils nous font sourire ou nous émeuvent… bref, on vit avec eux. Et pour moi, vivre une histoire intensément auprès des héros, c’est toujours signe d’une lecture réussie.

Alors oui, par contre, niveau rythme et action, c’est assez contemplatif… mais en même temps je trouve que c’est nécessaire pour bien s’immerger à la fois dans le contexte fantasy – que l’on ne fait qu’effleurer pour le moment – et dans la vie des personnages que l’on suit. Ce premier tome se révèle donc assez introductif mais c’est une introduction passionnante et bien menée.



La plume de Nathalie Dau, que je découvre pour l’occasion, est très agréable à parcourir, très fluide. L’auteure ne lésine pas sur les descriptions mais maîtrise si bien l’exercice que ce n’est jamais lourd ou indigeste. Même les scènes les plus violentes – dignes d’un Game of Thrones – pourraient presque être qualifiées de « belles » grâce à la forme si le fond n’était pas si terrible. Les personnages ne sont pas épargnés, vraiment pas. Abandon, pédophilie, coups, exécutions, meurtres… l’univers mis en place par l’auteure n’est pas tout rose, loin de là. C’est ce contexte difficile qui, à mon avis, permet de développer des figures si complexes et si fortes (même le « méchant » de l’histoire, que l’on découvre en deuxième partie, n’est pas tout noir et possède une richesse de traits qui le rende sinon attachant au moins assez passionnant !), on en revient toujours à elles, mais pour moi, c’est le plus gros point positif de ce premier tome… et je n’ai qu’une hâte : les retrouver très vite !



Encore une fois, les Moutons électriques ont visé juste avec cette publication (réédition augmentée de La Somme des Rêves, initialement publiée chez Asgard en 2012) et ne font que confirmer tout le bien que je pense de leurs choix éditoriaux. Ravie par ma découverte de la plume de Nathalie Dau qui m’a conquise avec ses personnages complexes, je ne manquerai pas de lire la suite de cette aventure et de me procurer ses autres histoires (En revenir aux fées me tente tout particulièrement). A vous de vous laisser tenter par l’Enigme et par les aventures de Cerdric et Ceredawn !
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Reines et Dragons

Une compilation des Imaginales



Depuis quelques années déjà, à chaque Imaginales, des auteurs participant à cette manifestations se réunissent pour un recueil sur le thème proposé. Cette année 2012 a vu sortir le thème Reines et Dragons. J’aime beaucoup ces recueils car cela nous permet de découvrir l’écriture de beaucoup d’auteurs français. C’est un peu mon petit catalogue Fantasy français. De plus, le thème est franchement sympa car il laisse toujours aussi rêveur. La force et la magie d’un dragon, la force et le pouvoir d’une reine.



Des reines assez versatiles.

Nous avons des versions de reines très différentes dans cette compilation. Nous avons tantôt des reines protectrices. Elles ont été choisies ou élues pour protéger le dragon. Elles sont la gardienne de leurs secrets, de leur force et de leurs faiblesses. Nous avons aussi des reines manipulatrices et traitresses qui utilisent le pouvoir du dragon pour asseoir leur domination voire leur tyrannie. Et nous avons aussi des reines esclaves qui ne sont là que pour assouvir le désir des dragons.



Des dragons rappelant ce bon vieux Léviathan



Oui le dragon reste à jamais pour nous le symbole de la force mêlée à la sagesse. Et nous pauvres mortels devons soit trembler de peur à sa venue soit nous agenouiller devant sa puissance et nous soumettre. Des gens peuvent bien entendu le combattre mais nous ne pouvons nier sa supériorité. C’est bien sûr le mythe du Léviathan, cette espèce de monstres auquel nous remettons nos droits contre protection que ce recueil me fait penser. Car le dragon ne changera jamais en nos cœurs. Seules les réactions des humains changent.


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Le chaudron brisé

Avec le Chaudron Brisé, j’avais hâte de retrouver la plume de Nathalie Dau que j’ai tant appréciée dans les deux premiers tomes du Livre de l’Énigme, et j’ai été ravie de la voir au service d’une histoire courte mais passionnante mettant en scène les mythes gallois. Il est possible que vous ayez déjà lu ou entendu parler de ce roman, qui en est à sa troisième publication. Les Moutons Électriques lui offrent pour l’occasion une nouvelle vie, une réécriture et une couverture signée Melchior Ascaride, mais aussi un tirage de tête en édition limitée pour les plus collectionneurs. Tant d’éléments qui mettent en lumière ce court roman et qui m’ont donné très envie de le découvrir à mon tour. Et sans surprise, j’ai adoré !



L’autrice s’intéresse ici aux légendes celtes et nous permet de suivre la Déesse mère Kerridwenn et son époux le dieu cerf Kernunnos, alors qu’ils arrivent au Pays de Galles avec l’intention de partager leurs connaissances et leur magie avec le peuple installé à Gwynedd. Nous faisons ainsi connaissance avec un couple divin des plus bienveillants, nous découvrons leur puissance et leur magie, mais nous assistons aussi à leur déchéance. En parallèle, nous suivons leurs descendants, entre 1933 et 1996. Oubliés, Kerridwenn et Kernunnos. Un démon des eaux cherche même à détruire définitivement la lignée de la déesse mère et du dieu cerf, s’attaquant à deux familles et tuant d’un côté les filles, de l’autre les garçons. Sans connaitre leur ascendance, certains membres de ces deux familles commencent à chercher à comprendre d’où vient cette malédiction qui semble les toucher. Bien évidemment, le récit des « temps hors de l’Histoire » et celui du XXème siècle se répondent et finissent par se lier. Les deux pans de l’histoire sont aussi prenants l’un que l’autre en plus d’être parfaitement complémentaires et la fin du roman est à la fois belle, forte et un peu abrupte.



Comme toujours avec Nathalie Dau, j’ai été immédiatement emportée par un style sublime au service d’une histoire travaillée et passionnante. Je regrette donc beaucoup que le roman soit si court, surtout en ce qui concerne les chapitres des années 1900. J’aurais définitivement apprécié suivre les enquêtes et les efforts des familles touchées par la malédiction. Au final, la fin est assez soudaine et pourrait nous laisser un peu sur notre faim si le livre n’était pas doté d’un glossaire très fourni qui met en avant le travail de recherche de l’autrice et le soin apporté aux moindres détails de ce court récit. Le Chaudron Brisé est donc un très joli roman qui mêle habilement fantasy, légendes et réalité. Que vous attendiez la suite du Livre de l’Énigme ou que vous souhaitiez découvrir Nathalie Dau, ce roman est fait pour vous !
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Reines et Dragons

Salut les Babelionautes

Décidament je ne suis pas amateurs du format Nouvelles, même si autant d'Auteurs talentueux se prêtent au jeu dans cette Anthologie que ma Fille c'est offerte en 2012 aux imaginales.

Elles sont toutes dédicacées, douze nouvelles ayant pour thèmes les Reines et les Dragons, dont je ne peux pas mieux faire que l'avis donné par Dionysos89.

Donc je me bornerai a les trouver trop courtes, je sais c'est normal pour des nouvelles, mais justement vous pourriez pas les faire un peu plus longue???
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Le Livre de l'Enigme, tome 2 : Bois d'Ombre

Bois d’ombre est le second tome de la série Le livre de l’énigme amorcée dans Source des tempêtes qui nous présentait l’univers et les personnages principaux et avait laissé Ceredawn à l’entrée du séminaire d’Atilda. Sa venue au séminaire avait pour but de lui permettre d’apprendre à mieux maitriser son drac (ses pouvoirs magiques) et de le mener à résoudre l’Énigme. Les études au séminaire se font en 5 ans, uniquement entre garçons, les femmes n’ayant pas le droit d’y étudier et Bois d’ombre est le nom de l’épreuve finale qui attend les élèves. Cette épreuve est redoutée par beaucoup car elle peut être fatale, les dieux décidant du sort du disciple. Cependant, rien n’est simple pour Ceredawn qui est un semi-rive et dont le drac est bleu. Les rives sont un peuple sans droit dans l’univers du livre de l’énigme, ils sont soumis au pire et ne sont pas sensés pouvoir se reproduire avec les humains. Les mages bleus ont été éradiqués et leur dernier représentant était le père de Ceredawn et de Cerdric, son demi-frère. Tout cela laisse présager des études difficiles pour Ceredawn, un enfant à part sur de nombreux points.

Nathalie Dau nous offre ici un très beau roman, marqué par des personnages tout en contraste et une écriture fluide riche en émotion et en nuance. L’univers est sombre mais la lumière subsiste tout de même. De nombreuses questions restent en suspend à la fin de ce tome 2, donnant envie de lire la suite bientôt. Il faut également souligner le très bel objet livre et la superbe couverture de Melchior Ascaride qui met encore plus en valeur ce livre vibrant d’émotions.
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Livre de l'énigme, tome 1 : Source des tempêtes

J’avais acheté ce roman en mai et pourtant je ne l’ai lu qu’en cette fin d’année, ayant lu entre temps pas mal de livres achetés aux Imaginales. L’avis d’Estelle Faye présent au début du livre ainsi que l’éditeur m’avaient donné envie de lire ce roman. La suite doit paraitre au printemps 2017 et il me tarde de la lire. L’objet livre est encore une fois très beau comme toujours chez les Moutons électriques avec une très belle couverture de Melchior Ascaride.



L’histoire de prime abord apparait assez classique avec une prophétie, des mages et un élu devant accomplir une quête. Cependant, on s’aperçoit vite que plusieurs éléments intriguent et on se laisse vite prendre à ce récit raconté en grande partie par Cerdric Asulen, le demi frère de l’élu de la prophétie. Le choix de l’auteur de raconter le début de son histoire par le biais du demi frère surprend au début mais s’avère judicieux dans la mesure où il permet de mieux cerner les évènements. Le début du livre s’attache à raconter l’enfance de Cerdric et fait penser à L’assassin royal de Robin Hobb en abordant l’enfance d’un personnage non désiré et qui a du mal à faire sa place. Ce qui donne un début très prometteur, mais quelques éléments viennent par la suite gâcher ce très bon début.



L’univers du roman apparait assez complexe même si on pouvait craindre le contraire de prime abord. La loi et le chaos dominent mais les personnages ne sont pas monochromes, et l’auteur a pris le soin de bien développer ces personnages. Les deux principaux sont Cerdric et Ceredawn, deux frères que tout oppose mais qui vont contre toute attente se lier très fortement. Cerdric est un personnage complexe qui a eu une enfance difficile. Il est attachant au début du roman mais très vite, ses réactions trop impulsives le rendent énervant. Il est parfois trop entier et on a du mal à comprendre ses réactions. Il est réfractaire à la magie qui est prédominante dans l’univers et on se demande parfois quel sera son rôle réel dans l’histoire. Il est intéressant et touchant dans sa relation avec son demi-frère Ceredawn même si leur rencontre est assez étrange et que l’on a du mal à comprendre l’enthousiasme dont il fait preuve aussi rapidement. Ceredawn est un personnage beaucoup plus attachant mais tout aussi complexe. Il a de grands pouvoirs et son enfance a été perturbée par sa destinée. Les personnages secondaires sont très nombreux et tout aussi travaillés que les deux frères. Chacun a des motivations et une histoire détaillées.



Le titre de ce premier tome est également très représentatif dans la mesure où il suscite beaucoup de questions sur l’univers et les protagonistes. Certains éléments de l’univers sont révélés mais beaucoup restent encore dans l’ombre et je dois avouer qu’il me tarde d’en apprendre plus sur le monde mis en place par Nathalie Dau. Ce tome est clairement introductif et il fait bien le travail qui lui est donné.



Le rythme du roman est assez lent et quelques longueurs sont à déplorer. Deux parties distinctes apparaissent avec d’un côté l’enfance de Cerdric puis d’un autre sa rencontre avec son frère qui va changer sa vie. On a un peu du mal à parfois faire le lien entre les 2 dans la mesure où certains personnages très important dans la première partie sont totalement absents dans la suite et inversement. Le cœur de l’histoire semble résider dans la deuxième partie mais on peut clairement penser que tout va se rejoindre à un moment donné. Le ton du livre est assez sombre, rien n’est épargné aux personnages. Cependant, certains passages sont assez durs à lire et auraient pu être un peu plus courts.



Le livre de l’énigme est ainsi un roman à part, très bien travaillé avec des personnages complexes et un univers qui laisse présager beaucoup. L’écriture de l’auteure est également fluide et rend le livre très agréable à lire. Quelques longueurs et passages un peu rudes m’ont un peu gênée, cependant je lirais avec plaisir la suite que j’attends avec impatience.
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Reines et Dragons

Un très bon recueil qui m'a donné envie de lire de nombreux auteurs au sommaire, et qui m'a transporté dans une multitude d'univers que j'ai pris beaucoup de plaisir à découvrir. Chaque auteur a sa propre interprétation du thème de cette anthologie, parfois très classique, avec reines et dragons dans un décor moyenâgeux, et parfois plus originale, décalée, onirique ou encore contemporaine. Une diversité intéressante !



Même si certaines nouvelles emportent clairement ma préférence, l'ensemble du recueil se dévore et laisse le lecteur rêveur et satisfait de son voyage au pays de l'imaginaire. Un bon moyen de prolonger le plaisir des Imaginales...



Mais, parce qu'il faut toujours des petits défauts, on notera quelques coquilles, notamment le titre de deux nouvelles qui n'est pas le bon... Ce n'est pas franchement ce qui a bridé mon plaisir, et vu l'excellent travail effectué par Lionel Davoust et Sylvie Miller, on pardonne aisément ces quelques petites erreurs sans conséquence.



En un mot : lisez-le !


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Les Héritiers d'Homère

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Mais celle-ci, me direz-vous ? Et bien celle-ci me donne bien envie de me procurer la suivante !



Assez conséquente, avec pas moins de dix-huit textes, elle garde cependant une authenticité remarquable. Oui, authenticité ! Car l'esprit d'Homère est bien là. Son style ? Non ! Et heureusement ! Désolée pour les inconditionnels, mais je le trouve si redondant qu'il en est parfois ennuyeux. Du moins, les traductions que j'en ai lu. Mais, avec sa patte, chacun des auteurs a capturé une essence de ses récits, comme une chimère de légende. C'était aussi une bonne occasion pour moi de réviser mes classiques. Je remercie d'ailleurs les anthologistes pour le "petit" glossaire final, qui permet parfois de se recaler la mémoire.



Un petit mot sur chaque nouvelle sur mon blog.

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Fragments de l'âge ancien

Ayant beaucoup apprécié le second tome du Livre de l’énigme, j’ai eu envie d’en savoir plus sur l’univers où il se déroule et j’ai acheté ce petit recueil de nouvelles. Dans cet ouvrage, Nathalie Dau raconte des événements situés avant Le Livre de l’Énigme , ce qui permet d’étoffer cet univers et de mieux comprendre certains aspects de la série. Le recueil nous offre huit nouvelles et deux textes : « Le cantique de Kernann » et « L’énigme de Namuh ».



La première nouvelle Cosmogonie nous permet de mieux cerner la création du monde qui fut plutôt tumultueuse. Le texte est intéressant par son contenu mais est un peu abstrait par moments. La nouvelle suivante, Berceau d’écailles, est un peu du même genre, elle raconte les origines des dragons, les conflits sont là aussi nombreux. La nouvelle contient beaucoup de sous histoires qui rendent le texte un peu difficile à suivre. Les connaissances apportées par cette nouvelle sont nombreuses mais certaines sous histoires sont plus attirantes que d’autres.



Les dragons sont à nouveau à l’honneur dans la nouvelle suivante, l’Épée Sorcière, qui relate le combat d’un guerrier mage contre un dragon. Le texte est bien écrit, se lit très bien, et est vraiment très plaisant. La famille Tirbald que l’on connait bien dans la série est au centre de Ton visage et mon cœur avec le personnage de Néras Tirbald, un seigneur qui cherche une épouse. Cependant une sculpture d’une statue de déesse va semer le trouble. Cette nouvelle est très réussie, bien écrite et pleine d’émotions.



La nouvelle suivante, Viciez l’azur, est la plus longue du recueil et aussi une des plus tristes. Elle nous narre le destin de deux personnages bien différents mais marqués par la vie : Pior et Galie. Pior est un musicien qui perd tragiquement sa femme et son enfant à naître. Dans sa détresse, il estime injustement responsable du drame une magicienne de l’Équilibre. Galie, elle, se voit contrainte de demander l’aide des mages bleus pour avorter sinon elle ne pourra pas se marier avec un riche marchand. Son mariage s’avérera vite très différent de ce qu’elle avait espéré. La vie de ces deux personnages marqué par la fatalité les rend tout d’abord attachants, puis leurs évolutions respectives va nous les faire voir sous un autre jour. Ils vont ainsi s’avérer être à l’origine de l’Éradication qui touchera les mages bleus, ces derniers dans l’univers vénèrent l’Équilibre plutôt que le Chaos ou la Loi. Cette nouvelle est une des plus réussie de l’ouvrage, elle nous apprend beaucoup sur l’histoire du monde en nous offrant un récit sombre et émouvant qui montre que le destin de 2 personnes peut faire basculer les évênements à plus grande échelle.



Shéradye revient sur le thème des mages bleus et les conséquences de l’Éradication de ceux-ci. Le texte nous renvoie à des horreurs de notre propre monde et fait tristement écho aux diverses persécutions subies dans notre histoire. Une femme dont l’époux était un mage bleu et a été exécuté pour cela, essaye d’empêcher son fils de subir l’influence de la lune qui peut faire ressortir les vocations des futurs mages bleus. Le comportement de cette mère qui veut protéger son fils à tout prix est très émouvant et rend la nouvelle très belle et touchante.



Les deux derniers textes sont assez courts. Un Eveil, évoque la situation politique du monde et permet de faire connaissance avec un chat-lige. On croise surtout le personnage d’Ardégyl connu dans les romans. C’est à nouveau le cas dans La mémoire du dorsal mais avec Ninnos l’Omniscient. On assiste au récit d’un guerrier devant trouver l’ennemi de l’empereur désigné par une prophétie. La fin est surprenante, la nouvelle est sombre et très bien écrite.



Ce recueil parlera plus aux lecteurs des romans mais il offre une belle porte d’accès sur l’univers imaginé par Nathalie Dau dans son cycle Le Livre de l’Énigme. Certaines nouvelles sont un peu en dessous mais le tout est vraiment d’un très bon niveau, porté par une très belle plume. Les personnages sont complexes et très travaillés. La noirceur et l’émotion sont très présentes, tout comme dans les romans mais c’est toujours juste et touchant. Et malgré tout, l’humain est au centre de tout et l’espoir subsiste, un peu comme si Obiwan Kenobi était au bout du tunnel.
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Fragments de l'âge ancien

Ecriture délicate, personnages attachants mais destins tragiques et sanglants, ces récits sont dans le même style que les romans du cycle. On y découvre des héros de fantasy atypiques, des thématiques souvent liées au sacrifice, à la douleur, à un monde cruel où subsiste quand même quelques traces d’un espoir fugace et ténu. Et une grande place laissée aux personnages féminins, très souvent au coeur des récits.



Un petit recueil hautement recommandable pour approfondir sa connaissance du monde créé par Nathalie Dau et avoir quelques informations de plus sur ses origines, les situations et drames qui ont conduit à l’Éradication des mages de l’Équilibre. Mais aussi et surtout lire des récits touchants, cruels mais dans lesquels un petit espoir subsiste.



Critique détaillée sur mon blog :
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Le Livre de l'Enigme, tome 2 : Bois d'Ombre

Je suis désemparée, moi, humble lectrice, qui doit à présent vous parler d’un roman qui me dépasse de par la beauté de sa plume, la force de ses personnages ou encore la complexité de son intrigue. J’avais déjà eu bien du mal à mettre des mots sur les sentiments que m’avait inspiré Source des Tempêtes, mais ma lecture de Bois d’Ombre s’est révélée encore plus riche en émotions et me laisse une fois de plus vidée, le cœur gros, mais complètement conquise.



Nous retrouvons Cerdric et Ceredawn presque à l’exact moment où nous les avions laissés : aux portes du séminaire, où le plus jeune des frères devra étudier six ans durant. En l’attendant, son ainé décide de s’installer à Atilda pour gagner de quoi payer ses études, sacrifice qu’il fait de bon cœur pour celui qu’il aime plus que tout. Ainsi, la narration évolue pour nous permettre de suivre chacun des protagonistes principaux : Nathalie Dau jongle habillement entre la première personne employée par Cerdric, la troisième qui décrit le quotidien de Ceredawn, et la deuxième, utilisée par d’autres personnages, dans l’ombre... Même si le jeune séminariste semble être au cœur de l’intrigue et sur le devant de la scène, nous ne perdons pas de vue Cerdric, auquel je m’étais irrémédiablement attachée à la lecture du tome précédent. Mais comment ne pas faire une place à Ceredawn, alors qu’il devra affronter mille tourments pour espérer accéder à Bois d’Ombre ? Je sais bien de quoi ça a l’air, mais détrompez-vous : nous sommes loin de la féérie que semble impliquer l’idée d’une école de magie, et même très loin. L’autrice n’épargnera rien à ses personnages, et donc rien à ses lecteurs.



Nathalie Dau n’hésitera pas à mettre la peine et la douleur en avant, toujours avec subtilité et finesse, mais surtout avec une justesse et une empathie qui ne manqueront pas de toucher, voire de bouleverser le lecteur. Car Ceredawn s’apprête à subir un enseignement des plus difficiles, lui qui n’a jamais vécu autrement que libre de toute entrave, lui qui est à moitié rive et considéré par beaucoup comme une abomination, et surtout, lui dont la magie se teinte du bleu interdit. L’autrice s’appliquera à traiter de sujets graves avec subtilité, sans rien édulcorer mais pourtant sans jamais être crue. Heureusement, l’alternance des points de vue laissera au lecteur un répit qu’elle n’accordera pas au jeune semi-rive. J’avais peur de voir l’intrigue s’enliser dans une routine désagréable, où l’on suivrait le quotidien des deux frères d’une manière répétitive, mais l’histoire se pare de nouveaux personnages secondaires qui aideront à ne jamais faire faiblir le rythme soutenu du roman (même si aucun n’a réussi à grappiller une place dans mon cœur, déjà trop plein des deux frères). Pourtant, l’autrice s’attache à nous fournir un roman loin de tout manichéisme, où même ceux qui semblent être les pires ordures ont une part de lumière qui ne manquera pas de toucher le lecteur. Mais même nos personnages principaux, même ceux qui ont déjà acquis notre affection, même eux nous décevrons. Car c’est la force de cette histoire, qui sait tout à la fois provoquer peine, empathie, dégoût, malaise et colère pour chacun des protagonistes.





Bois d’Ombre est un roman exigeant qui vous réclamera toute votre attention, mais qui en vaut sincèrement le coup. La beauté de la plume, la subtilité de l’intrigue et la façon dont sont dépeints les personnages ne pourront que vous emporter de nouveau, surtout si Source des Tempêtes vous avait déjà conquis. J’ai honte de ne pouvoir mieux vous parler de cette histoire qui m’a tant touchée, alors je me contenterai de vous encourager à découvrir Nathalie Dau pour comprendre sa force. Bonne lecture !
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Le Livre de l'Enigme, tome 1 : La somme des..

Pas mal de choses m'ont gênés.

Tout d'abord, j'avoue ne pas avoir adhéré au premier abord à la couverture.

Si je n'avais pas lu que Robin hobb avait préfacé le roman, je ne m'y serai certainement pas intéressé.

. Ça manque un peu de simplicité ( attention simplicité ne veut pas dire naïf ou baisse de niveau) et de dynamisme, le style alourdit énormément la chose.

C'est lent, trop lent pour dire peu de choses.

L'histoire plutôt simple n'arrange pas cet état de fait.



Je ne dois pas être la cible je pense.

Je laisse mon tour pour la suite.
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Reines et Dragons

Une chouette antho, encore, avec de très bonne nouvelles dont une coup de cœurisée Des auteurs que j’ai été ravie de retrouver, d’autre qui m’ont déçu. Des auteurs à suivre pour découvrir d’autres facettes de leur écriture, un chouette boulot de la part des co-antho. Une trop belle illustration de couverture. Et pour finir la joie de « courir la dédicace » et d’échanger 1 ou 2 mots sur le festival à propos de la nouvelle de chacun, parce que l’histoire entre le livre et moi commence d’abord par ça
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Le chaudron brisé

Nathalie Dau nous invite à nous plonger dans un vieux mythe gallois, celui de ma déesse-mère et de Cernunos, le dieu cornu (connu également de ce côté de la Manche).

Comme elle le dit elle-même dans son roman, on lit les mythes selon ce que l'on veut leur faire dire. Si l'époque de la christianisation est celle de la diabolisation, notre époque contemporaine cherche à la fois à recréer un lien avec un passé plus ou moins fantasmé (d'où le mythe, CQFD) et à renouer avec un passé qui serait/aurait été plus en phase avec la nature. Plus en harmonie avec elle, où la magie n'hésitait pas à se manifester. Elle réinjecte de la magie dans notre monde plutôt triste (on ne va pas se mentir), en nous rappelant que nous ne venons pas de rien et que même si nous ne pouvons tous descendre d'une lignée mythique (si seulement !), nous devons faire fructifier notre héritage plutôt que de le gaspiller.
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Le Livre de l'Enigme, tome 2 : Bois d'Ombre

En Résumé : J’ai passé un très bon moment de lecture avec le second tome de ce cycle qui nous offre une intrigue efficace, prenante mais aussi très sombre. En effet durant les six années de Ceredawn au séminaire, il va devoir endurer des épreuves qui vont aussi bien le marquer que marquer le lecteur. Il faut dire que le travail effectué par Natahlie Dau sur ses personnages est tel qu’on ne peut que s’attacher à eux et à ressentir pleinement ce qu’ils vivent. Cela pourra peut-être en déranger certains tant c’est parfois dur, mais cela oblige finalement le héros à grandir, évoluer et à devoir faire face à ce qu’il est et au monde où il vit. Cerdric n’est pas non plus en reste, que ce soit sa relation avec son frère comme son intégration dans la ville on va suivre ses aventures avec intérêt, même si par moment je l’aurai quand même bien secoué. Les personnages secondaires ne manquent pas non plus d’attraits, mais j’avoue tout de même avoir moins accroché à Mabeve trop prévisible dans ce qu’elle apporte. L’auteur évite de tomber dans le côté Harry Potter, offrant un travail sur les personnages et les relations, tout en n’oubliant pas l’Énigme et la remettant même en cause. L’univers continue à se densifier au fil des pages, toujours bien porté par des descriptions soignées et efficace. Je regretterai au final par moment une impression d’utilisation excessive des dialogues, l’ellipse temporelle qui permet de passer un certains nombres d’années d’écoles du héros ou encore que l’aspect séminaire apporte plus d’information sur le côté mystique, mais rien de bloquant tant j’ai de nouveau été emporté par le récit. La plume de l’auteur est toujours aussi travaillée, poétique et efficace et je lirai le troisième tome avec plaisir.





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Livre de l'énigme, tome 1 : Source des tempêtes

Qu’il est difficile de trouver les mots justes pour parler d’un roman que l’on a adoré, de la première à la dernière page. Source des Tempêtes est un coup de cœur bien sûr, comment pouvait-il en être autrement ? Ce livre mêle absolument tout ce que j’aime et le fait avec talent. Et si j’ai tout de suite été conquise par la plume de Nathalie Dau, ce sont ses personnages qui m’ont définitivement emportée.



Nathalie Dau nous présente son univers à travers les yeux de Cerdric, qui revient sur son histoire tragique, bien qu’illuminée par l’existence de son jeune frère : Ceredawn, l’enfant au cœur de la tempête, la lumière au cœur des ténèbres. Dans le monde où le jeune Cerdric a grandi, la magie est au cœur de tout. Mais, quelques années avant sa naissance, les mages bleus de l’Équilibre ont tous été tués par leurs pairs, mages de l’Ordre et du Chaos. Seul un homme a survécu, se raccrochant à l’ancienne prophétie le désignant comme le père d’un enfant exceptionnel qui chamboulera le monde par sa magie. Cet homme, dernier survivant d’un ordre anéanti, est le père de Cerdric.



Mais là où Nathalie Dau surprend, c’est en choisissant de ne pas faire de Cerdric cet enfant exceptionnel, cet élu de la prophétie. Elle va plus loin en faisant du narrateur un Réfractaire, qui ne peut ni utiliser la magie, ni être touchée par elle. Mais surtout, elle s’attache à nous faire rentrer très intimement dans les pensées et les sentiments du jeune homme, de façon à ce que nous partagions absolument tout avec lui. J’ai été touchée avec force par le personnage de Cerdric, entier, sensible, plein de rancœur et de peine, et terriblement attachant. L’écriture de l’auteur est si belle qu’elle prend aux tripes, provocant peine, malaise, dégout et colère avec une facilité déconcertante. Rien n’est manichéen au sein de cette histoire et Cerdric, dans toute son imperfection, en est le parfait représentant.



Ainsi, Cerdric est une victime de cette prophétie, un enfant né sans amour, dans la violence et la colère, qui souffrira toute son enfance de cette solitude et de ce manque d’affection. Alors, quand une porte s’entrouvre vers la possibilité d’une famille, de l’amour dont il a tant manqué, il s’y précipite, sans prévoir qu’il trouverait bien plus qu’il n’avait osé espérer. Mais pas comme il l’avait imaginé.



Source des Tempêtes est un premier tome fascinant. Presque dépourvu d’action, il se consacre intégralement à ses personnages et à un background fouillé et passionnant. Si l’on partage tant avec Cerdric qu’on se confondrait presque en lui, les autres personnages ne sont pas en reste : Ceredawn, à la fois perturbant et terriblement attachant, Nérasia, mère terrible, que l’on ne peut tout à fait détester, Arvrilyth, effrayant et pourtant touchant… tous autant qu’ils sont, du plus secondaire d’entre eux au plus important. Nathalie Dau refuse la notion de bien et de mal, apportant de la noirceur et de la lumière en chacun avec talent.



Clairement, Source des Tempêtes est un roman des plus particuliers. Je suis définitivement conquise par cette histoire passionnante, servie par un style très plaisant, et l’attente de la suite sera une véritable torture. Ce roman m’a laissée une telle impression que je n’ai toujours pas réussi à véritablement me replonger dans un roman, quelques jours après l’avoir terminé. Si vous avez de lire un cycle de fantasy véritablement immersif, bien construit, qui saura provoquer nombre d’émotions, vous toucher et vous déconcerter, Source des Tempêtes est le roman qu’il vous faut. Et vous pourrez venir pleurer sur mon épaule, promis.

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Légendes Abyssales

Une des principales raisons qui m’a fait acheté cette anthologie est la présence de la nouvelle d’Estelle Faye qui a obtenu le prix de la meilleure nouvelle aux Imaginales 2016. La présence d’autres auteurs comme Jean-Luc Marcastel ou encore Fabien Clavel ainsi que la magnifique couverture ont achevé de me convaincre. Et je ne regrette pas mon achat. C’est en effet une anthologie de très bonne qualité avec des nouvelles qui appellent à la réflexion. Comme souvent dans les anthologies, il y a des nouvelles qui nous plaisent beaucoup et certaines qui ne nous parlent pas. Parmi ces dernières, se trouvent la nouvelle de Céline Guillaume et celle d’Anthony Boulanger qui sont trop courte et abstraites à mon goût. Parmi celles que j’ai beaucoup aimé figurent Les naufragés de la Calypso de Barbara Cordier qui mêle habillement la mythologie grecque et les abysses, Arche de David Bry et bien entendu Une robe couleur d’Océan d’Estelle Faye. Cette nouvelle sort clairement du lot et tourne autour du mythe de la petite sirène revisitée par l’auteure qui y intègre la dualité féminin masculin et une certaine forme de second degré agrémenté de beaucoup de sensibilité, bref un cocktail détonnant qui fait une superbe nouvelle.



Plusieurs thèmes reviennent dans cette anthologie. tout d’abord les créatures surnaturelles qui peuplent les abysses. On ne retrouve pas vraiment de profonds ou des anciens dieux comme chez H.P. Lovecraft mais des créatures surnaturelles qui peuvent être tout aussi effrayantes, comme des médulaires chez Benedict Taffin, ou des spectres faisant étrangement penser aux profonds chez Barbara Cordier ou des sirènes pas très sympathiques chez Jean-Luc Marcastel. Les sirènes chez Estelle Faye sont moins effrayantes cependant croiser leur route peut avoir d’étranges conséquences.



Les légendes de différents pays sont également très présentes dans cette anthologie. On retrouve les légendes celtes chez Céline Guillaume et Patrick Mc Spare où l’on retrouve la guerre entre les Thuata de Danann et les Fomoré. La mythologie grecque est également présente dans la très belle nouvelle de Barbara Cordier où il est question du Styx et aussi chez Fabien Clavel Quitter Charybde. La nouvelle de Patrick Eris s’intéresse avec brio à la mythologie des 1000 et une nuit avec une revisite de la légende des Djinns. Enfin, le Whi N’gho Waa s’intéresse aux légendes d’Amérique du Nord avec le Wendigo. Dans cette nouvelle, l’océan n’est pas au cœur de l’histoire et les abysses se trouvent plutôt dans les profondeurs de la terre.



Les changements climatiques sont également présents dans quelques nouvelles notamment chez Fabien Clavel où la terre est devenue inhabitable suite au réchauffement climatique et dans Arche de David Bry où une arche est construite sous l’eau dans le but de sauver quelques humains de la catastrophe climatique en cours. L’auteur utilise des retours dans le temps pour expliquer la situation de la terre.



Dans beaucoup de nouvelles, il est aussi question de la survie de l’espèce humaine et même de la fin du monde comme dans le Whi N’gho Waa ou Arche. Qui parle d’abysse parle aussi de noirceur, et elle est très présente dans cette anthologie et tout particulièrement dans la nouvelle de Nathalie Dau. Les abysses sont à la fois présentes dans l’océan mais aussi au sein de l’être humain et la citation de Nietzsche présente dans la préface prend toute sas portée dans cette anthologie: « Quand tu regardes l’abîme, l’abîme regarde aussi en toi. »
Lien : https://aupaysdescavetrolls...
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