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Critiques de Nathalie Dau (189)
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Flammagories : Hommage à Nicholas Lens

Flammagories est l'oeuvre d'un collectif d'auteurs qui souhaitaient rendre hommage au compositeur Nicholas Lens. Que ceux qui ne connaissent pas cet homme se rassurent : on peut très bien prendre grand plaisir à sa lecture sans jamais avoir entendu parler du monsieur. Ce fut mon cas.

Quatorze textes, inspirés de quatorze morceaux du disque Flamma Flamma (je le répère, je n'en avais pas entendu une note auparavant, et j'ai attendu la fin de ma lecture pour y jeter une oreille). Quatorze nouvelles orientées vers les genres de l'imaginaire imprégnées d'émotions, de force, de vie.

Mes favorites : Sumus Vicinae de Xavier Dollo qui mêle gravité et humour dans un univers où les notes sont un composant de la météorologie ; Tegite Specula de Lionel Davoust, texte fantastique digne de ceux de Maupassant et Théophile Gautier ; Vale Frater de Nathalie Dau, inspiré d'un conte du grand Nord et belle histoire démontrant qu'il faut se méfier des apparences et ne pas juger à l'emporte-pièce ; Deliciae Meae de Lucie Chenu où les éléments personnifiés donnent des allures de conte à cette splendide et brève histoire ; Ave Ignis de Delphine Imbert où le chant du deuil d'une femme résonne avec une telle force qu'on l'entend... et quantité d'autres textes que j'ai grandement appréciés, ceux de Jess Kaan, de K'van, de Vincent Corlaix... Très peu ne m'ont pas plus, ce qui fait donc de ce recueil un très bon recueil!

Et ce n'est qu'après lecture que je me suis lancée dans l'écoute de Flamma Flamma en en cherchant des extraits sur le net. Le résultat ? La musique était en parfaite adéquation avec de que je venais de lire, et plus, transcendait ce que j'avais ressenti durant ma lecture.

A lire, à écouter, dans l'ordre que l'on veut !
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Bleu puzzle

Difficile de résumer Bleu Puzzle, un court roman ou plutôt une novella qui concentre de nombreux thèmes alliant la fantasy à la SF avec pour fil conducteur la couleur bleue.



Le récit débute de manière éclatée comme les pièces d’un puzzle. On ne comprend guère le rapport entre des êtres venus d’une lointaine planète, un serpent aux écailles d’un bleu profond, un collectionneur anglais féru d’œuvres d’art et une jeune fille internée par sa famille dans un hôpital psychiatrique parce qu’elle semble possédée, envoûtée. Qu’est-ce qui relie toutes ces entités? Tous ces personnages?



Peu à peu, l’intrigue se dessine. En quelques lignes, en quelques paragraphes, Nathalie Dau esquisse un univers lointain, des êtres qui ont dérivé, une cosmogonie qui tient la route, une conception spirituelle de la vie qui doit tout à Platon.



Alors il faut s’accrocher et se laisser guider par les couleurs, les personnages. Il ne faut pas tenter de rationaliser cette intrigue qui glisse du merveilleux à la science-fiction. Il faut simplement se laisser envoûter par les mots de l’auteur, par cette couleur bleue qui guide comme un phare dans la nuit. Et enfin, rassembler les pièces du puzzle.



Avec cette novella, Nathalie Dau nous offre un texte unique, qui résiste au lecteur, lui laissant au final plus de questions que de réponses.
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Fragments de l'âge ancien

Avec sa plume si caractéristique - et que j'aime tant - Nathalie Dau revient le temps de 8 nouvelles sur l'univers dans lequel vivent Ceredawn et Cerdric. Le format "nouvelle" n'est pas de ceux que je préfère, je ne le cache pas, mais ici ça ne m'a pas gênée, parce que j'ai vraiment eu l'impression que chacune m'apportait quelque chose en plus pour comprendre l'univers de sa saga. Je suis donc ressortie un peu frustrée parce que j'aurais aimé que ce soit plus long mais ravie de ce que j'y ai appris en attendant la sortie du tome 3.



Dans la première nouvelle, Cosmogonie, on s'intéresse aux Dieux peuplant notre univers et à leur partition d'avec Danafée.



Dans la deuxième, Berceau d'écailles, que j'ai préférée, on s'intéresse à la naissance des différents peuples : Marnes, Rives, Dragons, Humains.



Avec la troisième, L'épée sorcière, on poursuit l'histoire précédente en suivant Voëre qui est libérée de son maléfice par le mage Soren.



La quatrième, Ton visage et mon coeur, est sûrement celle que j'ai le moins aimée parce qu'elle évoque juste un ancêtre de Cerdric.



Alors que la cinquième, Vicier l'Azur, la plus longue est bien plus intéressante en nous montrant les événements qui seront à l'origine de la naissance des Éradicateurs.



Dans le même ordre d'idée, nous suivons la jeunesse d'un aspirant mage bleu dans la sixième nouvelle, Shéradye, et son tragique destin face aux Éradicateurs.



Nous rompons un peu l'unité de ces nouvelles avec la septième, Un éveil, consacré à un épisode de la jeunesse d'Ardégyl qui raconte sa rencontre décisive avec une maîtresse-chat.



Enfin, la dernière, La mémoire du dorsal, est un conte permettant à Arvrylith de justifier ses actes contre Ceredawn.
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Le Livre de l'Enigme, tome 2 : Bois d'Ombre

On m'avait prévenue que cette suite serait plus sombre, plus dure. Je savais dans quoi je m'engageais et pourtant, je l'ai pris de plein fouet. Ce tome fut une délicieuse torture pour moi. J'ai été profondément marquée par ce que j'ai lu, j'ai oscillé entre fascination et écœurement, et je pense que c'est bien là la preuve de la qualité de la plume de Nathalie Dau, qui vient de se gagner une place dans mon top 3 des auteurs français de Fantasy.



Dans ce deuxième tome qui porte si bien son nom, nous suivons le cheminement de Ceredawn pour atteindre Bois d'Ombre comme il se l'est promis. Il savait lui aussi les épreuves qu'il aurait à surmonter mais comme nous lecteurs, il ne pensait sûrement pas que ce serait si terrible. Nous suivons donc longuement la première année de son apprentissage au Séminaire qui le plongera du plus grand bonheur à la pire détresse, puis plus rapidement sur la fin nous découvrons les années suivantes le menant à son entrée dans Bois d'Ombre pour confronter les Dieux et obtenir sa couleur.



Une fois de plus l'histoire est excellemment racontée. Le fait que Cerdric ne soit plus qu'un personnage secondaire a grandement contribué à améliorer l'histoire, tant je le trouve insupportable et ça ne s'arrange pas dans ce tome. Les nouveaux personnages que l'on découvre apporte beaucoup à la saga, que ce soit Ninnos, Isgarinn, Arvrilyn, Myrinielle ou Mabève, ils auront tous un rôle très important dans la quête de Ceredawn et la formation de son caractère. Celui-ci est toujours aussi lumineux malgré les ténèbres dans lesquelles on essaie de le plonger. C'est un personnage superbement écrit qui ne peut qu'émouvoir le lecteur par sa capacité de sacrifice, de renoncement, et en même temps sa force de conviction et son amour pour les autres qu'ils l'aient blessé ou pas. Je pense avoir rarement autant aimé un personnage.



Il faut dire que l'ambiance qu'instaure Nathalie Dau est vraiment propice à cela. On ne suit quasiment que Ceredawn cette fois vu qu'il y a une sorte d'unité de lieu. On le suit dans ses pensées présentes, passées et futures. On le voit découvrir le monde des hommes avec ses innocents yeux de rives malgré toute l'ancienneté de son âme. Dès qu'il arrive au Séminaire, j'ai ressenti une ambiance à la Poudlard, en bien plus sombre bien sûr, qui m'a ravie. L'amitié qu'on voit naître entre lui et Isgarinn est une vraie bouffée de fraicheur dans cet univers si dur qu'est le Séminaire. J'ai adoré suivre ces deux enfants si différents mais qui se complètent si bien.



Bien sûr, je suis obligée de parler un peu de ce qui m'a profondément remuée dans ce tome. On le sait, Ceredawn est le jouet d'un destin qui le dépasse. Il est destiné à l'Equilibre mais son frère appartient au Chaos et celui-ci veut lui faire payer en quelque sorte la lumière qu'il voit en lui. Il va donc être derrière bien des sévisses que va subir Ceredawn afin d'essayer de le briser lui aussi comme il l'a été. Même en le sachant, c'est très dur à lire. L'autrice sait ne pas tomber dans le glauque ou le vulgaire et reste donc subtile dans son écriture mais l'horreur des scènes décrites ou sous-entendues suffit. Très vite, comme le héros, on suffoque dans cette atmosphère intenable. On souffre avec lui, on se renferme avec lui. On comprend très bien son besoin d'isolement et le réconfort qu'il trouve auprès de certains, tandis qu'il cache ses souffrances à d'autre. Comme en plus, ce n'est qu'un enfant à ce moment-là, c'est encore plus dur pour nous lecteur de l'imaginer dans ces situations-là, mais l'écrivaine finit par nous faire comprendre à quel point c'était nécessaire d'en passer par là même si c'est dur.



Ce tome fut donc très dur à lire d'un point de vue émotionnel, mais je l'ai trouvé excellent du point de vue de l'histoire. J'ai aimé cette narration subtile et élégante de l'autrice, qui joue avec nous dans le découpage du temps des personnages. J'ai aimé les ajouts à la mythologie et aux personnages. J'ai trouvé la fin très bien amenée et ô combien porteuse d'espoir. Il y a juste la petite intervention de Mabève dans les dernières pages que j'ai trouvée de trop.



Ce tome fut donc un vrai coup de coeur, encore. Quel dommage de ne pas avoir la suite sous la main !
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Livre de l'énigme, tome 1 : Source des tempêtes

Après des débuts difficiles où j'avais du mal à tout assimiler, j'ai plongé de plus en plus profondément dans le sombre monde de Cerdric et Ceredawn. C'est classique mais terriblement bien fait avec une touche de Robin Hobb. C'est sombre, c'est dense. C'est politique, c'est magique. C'est dérangeant, c'est lumineux. Il y aurait tant à dire dessus. En tout cas, je vais vite rempiler pour la suite.

Ma critique complète sur mon blog.
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Le Livre de l'Enigme, tome 2 : Bois d'Ombre

Un deuxième tome qui marque la fin de l'innocence et de l'insouciance de Ceredawn. Son caractère se trempe, s'assombrit aussi, et il prend conscience de ses différences (qui lui valent tant d'ennuis) et de son exceptionnel pouvoir. Autour de lui, les personnages paraissent souvent ambigus, que ce soit dans leur relation avec le garçon ou leur attitude. On ressort incertain, inquiet sur la suite.
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Livre de l'énigme, tome 1 : Source des tempêtes

Malgré un début un peu confu (en partie lié au fait d'une ouverture in medias res, en partie car j'ai été interrompu après avoir lu deux chapitre et n'ai pu reprendre ma lecture que trois semaines plus tard) , Source des tempêtes offre un roman qui tient bien la route, avec un bon worldbuilding et une histoire intéressante.



Le récit se déroule relativement calmement, c'est un premier tome plus riche en introspection et construction du monde que de scène de combat, mais néanmoins on ne s’ennuie pas. La raison en est sans doute la richesse et finesse des personnages, mais aussi la d´délicatesse et la poésie de la plume. On sent très clairement que le livre n'est pas le fruit d'une traduction, dans le rythme, le style ciselé mais sans lourdeur qui transporte l'imagination.



J'ai hâte de découvrir la suite et des éclaircissements au sujet de la prophétie très hermétique, et voir évoluer les personnages.
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De Brocéliande en Avalon

Je dois avouer que je me suis laissée abuser par la magnifique première de couverture, illustrée par John Howe, et que je n'ai, du coup, pas totalement fait attention à la quatrième de couverture qui spécifiait bien pourtant que ce recueil de nouvelles mettaient en scène les héros du cycle arthurien propulsés à notre époque ! Passés les premiers instants de déconfiture, je me suis dit que cela pourrait être intéressant de découvrir le comportement et la faculté d'adaptation de ces héros de légende au XXIème siècle.



Au final, à part dans quelques nouvelles, je n'ai pas été frappée par l'exploitation de cet aspect anachronique ou décalé. Certaines mettent l'accent sur l'amour contrarié des couples emblématiques de la légende, quant d'autres soulignent les motivations ambigües et pas forcément avouables liées à la Quête. On rencontre tour à tour un Merlin amnésique, un Lancelot traqué comme dangereux "serial-killer", une Morgane astrologue, un Galaad musicien rebelle et désenchanté... On suit une enquête policière, une réconciliation avortée, une association de voisins luttant contre l'expulsion injuste programmée par une multinationale peu scrupuleuse,...



Les nouvelles sont assez variées pour maintenir notre intérêt, même si le thème principal de la réincarnation limitée à notre monde contemporain peut donner à la longue une impression de redondance, d'autant que ce sont souvent les mêmes personnages qui sont évoqués, comme Merlin ou Morgane. Mais le ton employé diffère vraiment d'une nouvelle à l'autre : on passe de l'onirisme à un pastiche complètement déjanté, sans oublier la chronique "ennuyeuse" d'une auteure ayant perdu l'inspiration...

Alors évidemment, certaines nouvelles m'ont moins touchée, voire laissée sur ma faim (parfois le début était confus ou la chute mal amenée gâchant son impact), mais d'une manière générale, j'ai apprécié cette lecture, goûtant la poésie de certains passages ou éclatant de rire suite à certains clins d'œil ou références.





Nouvelle préférée : Lancelot aux enfers

J'adore : L'Île close

J'aime beaucoup : Retour sous l'hêtre, Fort 53 & Locataires découpés

En bref :

Les + : des récits au ton très varié ; des passages très poétiques ou drôles ; une réflexion subtile sur la Quête

Les - : l'aspect anachronique et décalé pas assez exploité ; un contexte parfois confus ; une palette de personnages légendaires réduite aux mêmes
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Livre de l'énigme, tome 1 : Source des tempêtes

Le récit, raconté par Cerdric Tirbald, commence de manière assez classique en nous racontant l'enfance compliquée d'un garçon que sa mère méprise et qui ignore qui est son père. Tout cela enrobé d'un contexte où certaines personnes sont dotées de pouvoirs plus ou moins puissants apportés par "le drac", et où d'autres sont complètement imperméables à cette magie, les "Réfractaires". Cerdric fait partie de la deuxième catégorie. Son destin va prendre un nouveau tournant lorsqu'il va apprendre que son père n'est autre que l'un des tous derniers Mages Bleus encore en vie, que son frère est un être unique en son genre, extrêmement puissant , et qu'il est la réponse à une Énigme ancienne que Mages Bleus et dragons se sont efforcés de réaliser.



On est plongé dans un univers complexe, avec le thème d'énigme bien au centre puisqu'on creuse un peu plus en profondeur au fur et à mesure : on en apprend plus sur les différentes races qui peuplent ce monde, leur place et leur origine, mais aussi sur les légendes qui y sont liées et sur leur passé.



C'est assez original que notre narrateur ne soit pas le héros à proprement parler, celui que l’énigme désigne. Non, Cerdric est seulement le grand frère de cet être exceptionnel, et contrairement à lui, il ne possède aucun pouvoir particulier. Cerdric est donc voué à protéger son petit frère et à le mener vers sa destinée. Pour autant Cerdric est loin d'être un simple observateur des événements, il a lui aussi ses propres problèmes à résoudre, principalement le fait que sa mère le hait et qu'elle est prête à tout pour le discréditer. J'ai bien aimé ces problèmes d'identité qui sont explorés à travers Cerdric, mais aussi pour Ceredawn.



Tout le roman baigne dans une certaine aura de mystère très plaisante, on a envie d'en savoir plus et l'histoire est plutôt riche en révélations. On quitte les personnages à un véritable tournant, Ceredawn semble prêt à devenir le point central du second tome. Ce dernier risque de gagner en ampleur et en action. Le principal antagoniste, esquissé dans la dernière partie du roman, promet un beau duel.
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Le Livre de l'Enigme, tome 2 : Bois d'Ombre

C'est avec un immense plaisir que je me suis replongée dans l'univers de Nathalie Dau. J'attendais avec beaucoup d'impatience cette suite, même si je la craignais un peu malgré tout. Doute au sujet de la suite ? Non, pas du tout, craintes plutôt du sort réservé à Ceredawn que nous avons abandonné au premier tome alors que les portes du pénitencier séminaire se sont refermées sur lui.



Et ces craintes ont été confirmées avant même que je ne commence ce Bois d'Ombre. En effet, j'ai acheté mon exemplaire aux Oniriques et voici ma dédicace...



photo sur le blog ;)





Bois d'Ombre se divise en trois parties inégales, deux grosses et une plus petite. Quand on sait que ce tome concerne les six années que va passer Ceredawn dans le séminaire avant sa confrontation avec les Dieux dans Bois d'Ombre et qu'on découvre les titres de ces parties : Lutter - Survivre - Déployer... cela fait froid dans le dos avant même de démarrer la lecture. Mais bon, ce Déployer instille quand même l'espoir fou de voir le magnifique drac bleu de Ceredawn prendre de l'envergure.



Les chapitres alternent entre la vie de Cerdric à Atilda où il doit gagner de quoi payer les études de son petit frère et le parcours, que dis-je, le chemin de croix de Ceredawn. Ce dernier est donc un arbrisseau qui devra évoluer chaque année : mélèze, bouleau, coudrier, houx, châtaignier et en dernière année pommier.



À l'image du Cahir de Magali Villeneuve, ce Ceredawn de Nathalie Dau je me le suis appropriée complètement. C'était mon gamin que je suivais dans ces pages, c'était mon coeur qui se broyait devant les épreuves qui le laminaient, c'était mon âme qui s'envolait chaque fois qu'il se relevait. Par amalgame toujours, Cerdric est lui aussi devenu mon fils, le grand frère donc, l'empoté, celui que j'avais constamment envie de secouer car il ne voyait rien, ne se doutait de rien ! Rhaaa qu'il m'a énervé ! Et là, j'en ai voulu à Nathalie de me transformer en si mauvaise mère ! Oui je l'ai vécu ce Bois d'Ombre, intensément et j'en suis ressortie essorée mais comblée. Par le destin hors norme de MON Ceredawn. Par cette intensité qui se dégage de cette lecture. Par la richesse et la densité de l'univers créé par l'auteur.



On pourrait croire d'ailleurs en me lisant que l'intrigue n'avance pas puisque la résolution de la fameuse énigme n'évoluera qu'après l'épreuve de Bois d'Ombre, mais c'est mal connaître Nathalie Dau. Les intrigues se multiplient au sein des ordres licites, la Loi et le Chaos. Mais le pire c'est toujours cet Arvrylith qui manœuvre en arrière plan. Même s'il ne touche pas un cheveu de Ceredawn, c'est lui qui manipule Ninnos, l'abominaffreux Ninnos et son démon embarqué. Arvrylith, qui changera de nom, enfin de suffixe lorsqu'il acquerra encore plus de pouvoir. Je ne parle pas le Prilecte ancien, mais j'ai bien compris le principe. Arvrylith dont le coeur est pétrit de haine pour des raisons que l'on suppute et qui nous serons confirmées... au compte-gouttes ! Un personnage qui joue principalement dans les coulisses de ce tome 2, qui continue de m'intriguer et que j'ai envie d'aimer malgré tout. Un personnage que l'on retrouvera sans doute sur le devant de la scène au cours des prochains tomes.



Il y a encore tellement de choses à dire sur cet opus...mais ma chronique est déjà bien assez longue. Je me relis et je me trouve bien fade au regard de la passion qu'a déchaînée cette lecture en moi. J'espère que d'autres arriveront à en exprimer plus que moi.

J'ai juste envie de dire merci à Nathalie pour ce plaisir encore plus intense, pour ce magnifique coup de coeur. Oui, tu avais raison, il est encore plus prenant que Source des tempêtes.

Et puis je voulais garder une petite place pour glisser un mot sur cette sublime couverture de Melchior Ascaride que je ne me lasse pas de contempler, d'étudier même. Ce jaillissement de flammes qui dessine six têtes de dragons, dont la surface est hérissée d'arbres, des bois donc. Devant ces flammes la silhouette de Ceredawn et sa longue chevelure. Et si on cherche les détails tous petits, on découvre une flopée de silhouettes d'animaux. J'en ai compté 8, peut-être 9. Et vous ?
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Légendes Abyssales

Pour chaque nouvelle édition, le Salon Fantastique propose une thématique et une anthologie. Après le steampunk, c’était au tour des abysses de dévoiler leurs mondes imaginaires sous la bannière des éditions Mythologica. La belle illustration de couverture de Mathieu Coudray suggère des univers sous-marins nimbés de mystères, peuplés de créatures inquiétantes, mais les quatorze textes ne se passent pas forcément en eaux sombres. Une chose est certaine, il ne fait pas toujours bon de s’aventurer sur là où l’Homme n’a encore jamais mis les pieds.



Légendes Abyssales explore toutes sortes de limbes, inquiétantes ou merveilleuses, ce qui donne au lecteur une bonne vision panoramique. On balaye également le paysage de la littérature SFFF française avec plusieurs auteurs à l’actualité très dynamique. (Ayant participé à l’anthologie, je n'évoquerai pas mon texte ici.)



Estelle Faye, la « vedette », si l’on peut dire, de ce volume a remporté le prix Imaginales de la nouvelle avec Une robe couleur d’océan, une réécriture de La Petite Sirène touchante qui, malgré une structure assez classique de conte, nous happe jusqu’à la fin. L’écriture est élégante, parvient à développer une histoire sentimentale simple, mais sans tomber dans la mièvrerie. Même mon cœur de pierre s’y est laissé prendre. Bien joué !



Chez Jean-Luc Marcastel et Benedicte Taffin, les sirènes sont un peu moins charmantes. Les auteurs nous entraînent dans un registre plus horrifique, même si Benedicte Taffin nous régale d’un ton plus graveleux et léger en rapportant les paroles d’un vieux marin bavard. Dans le registre des créatures aquatiques, comment ne pas oublier aussi les calmars géants ? Ces monstres bien réels, et à l’existence pourtant si mystérieuse. Anthony Boulanger propose une intéressante introspection, en partant d’un invertébré assez primitif et en imaginant la civilisation progressive de l’espèce. Notre règne est un texte bien mené, qui ose un point de vue surprenant. Plus loin encore Régis Goddyn imagine un monde sous la mer où tout est inversé. Une expérience déroutante.



D’autres abysses plus plus ténébreuses, tirées de vieux cultes, de la magie noire. Ici, les auteurs spécialistes du fantastique se font plaisir. Patrick Eris nous évoque un gong qui réveille de son long sommeil une entité démoniaque avec laquelle il vaut mieux ne pas pactiser, même si elle ne réclame que Quelques grammes de chair. Avec Patrick McSpare, une jeune femme revit en boucle un passé terrible. Sébastien Péguin profite de l’occasion pour rendre un bel hommage Stephen King et son roman Simetierre. Une nouvelle plus terrienne, qui s’en va creuser dans des croyances amérindiennes oubliées, bien enfouies dans le sol. Il y a comme un avant goût d’apocalypse dans ce texte qui est un véritable concentré d’horreur à l’américaine. D’ailleurs, plusieurs autres nouvelles s’intéressent au devenir de l’humanité. La montée des eaux semble une actualité inquiétante, ou simplement possible, puisque Fabien Clavel et David Bry imaginent des futurs où les hommes ont trouvé un refuge incertain sous l’eau.



L’anthologie se termine par un texte signé Nathalie Dau qui nous ramène, aussi à nos origines aquatiques, ce qui fait écho avec le texte de Céline Guillaume, pour laquelle la mer est à la fois début et fin.



Légendes Abyssales est un bel échantillon d’auteurs français, et de sensibilités littéraires. Comme la plupart des auteurs au sommaire ont aussi publié des romans, c’est une bonne entrée dans l’univers de chacun pour préparer son prochain calendrier de lecture. J’ai eu plaisir à retrouver quelques plumes et à en découvrir d’autres dont il se murmurait qu’elles avaient du talent.
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Livre de l'énigme, tome 1 : Source des tempêtes

Prenez un thème phare de la fantasy : la lute entre la Loi (ou l'ordre) et le Chaos, repris dans une version inédite et innovante, ajoutez un personnage mal aimé et solitaire digne de Fitz de l'Assassin Royal, mélangez le tout et versez tout ça dans un monde dur ou certaines pratiques feraient rougir tous les personnages du Trône de Fer et vous obtenez Source des tempêtes.



Bien que le thème soit un des anciens classiques de la fantasy, ici l'ordre et le chaos s'unissent pour détruire l'équilibre, ce qui donne une façon de voir les choses très différentes de tout ce qui c'est déjà fait. Et j'ai aimé cette originalité, au final elle semble très logique vu qu'une fois que l'équilibre n'existe plus l'un ou l'autre peut essayer de prendre le dessus.



Le personnage principale de ce tome est Cerdric, un pauvre gamin rejeté quasiment de tous, avide de l'amour que ni son père ni sa mère ne peuvent lui donner, de par la haine présente entre eux. Il reporte son amour sur son frère instantanément, dés qu'il pose les yeux sur lui, un amour fou, il ferra tout pour le protéger, même de son penchant pour l'équilibre, jugé trop proche du chaos pour un fervent croyant en la Loi. Il s'y accroche à sa Loi, malgré le fait qu'elle le blesse et que ses partisans feraient tout pour le voir mourir, lui le fils détesté d'un mage bleu hérétique.

L'histoire de sa vie est vraiment triste, mais je dois avoue qu'il m'a énervé à certains moments, tellement sur d'être le seul à être dans le vrai, que la Loi soit le seul chemin envisageable. Il m'a aussi semblé mou aux pires moment, la ou moi je me serais révolté lui il se laisse faire, en lâche.

C'est donc un personnage dont on voit les limites, le coté Loi de la trilogie des personnages qui à mon avis vont faire ce livre, même si le troisième nous a juste été esquissé pour l'instant, et j'ai trouvé que ce personnage représente bien les croyances de ce coté la, j'ai hâte de voir d'un peu plus prés son penchant coté Chaos.

Je ne sais pas trop jusqu'ou aller dans mes explications dans la peur de vous spoiler, et c'est difficile de dire ce que j'en ai penser sans expliquer, je vais donc devoir faire un peu plus court que prévu.



Les petits points de reproche que j'ai sont le fait que sur certains points le livre n'est pas linéaire, l'auteur fait des retours brefs sur le passé de certains personnage comme ça au milieu, ce qui m'a donné l'impression que ces passages étaient rajouté à la fin, plus que des passages prévus au départ comme ça. Surtout qu'elle ne prévient pas, et ça m'est arrivé de lire un passage en étant persuadé que ça se passait au même moment que le présent de l'histoire pour m'apercevoir après que non, et ça fait un effet bizarre, on a l'impression d'avoir manqué une information et d'être perdu.



Pour les points positifs, j'ai trouvé l'écriture très bonne, bon elle n'est pas vraiment remarquable mais elle met vraiment dans l'ambiance, tout semble bien intégré. D'ailleurs sur ce point on ressent une ambiance vraiment très particulière dans ce livre, un mélange de mélancolie et de violence très particulier, très brut qui donne vraiment un coté particulier et unique à ce livre.

La lecture est par contre un peu exigeante, il faut un peu de temps pour se mettre dans l'histoire qui prend son temps à se développer, on a les informations au compte goûte et donc il n'y a pas vraiment de moment ou on se dit que l'histoire a enfin commencer, car tout les événements sont importants.



17/20
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Le Livre de l'Enigme, tome 1 : La somme des..

Trois ans et demi que ce livre était sur mon étagère, et ce n’est que maintenant que je prends enfin le temps de le lire ! Ce n’était pas par manque d'envie, mais comme c’était le premier tome d’une série, je voulais attendre que la suite paraisse – d’autant plus que les critiques étaient élogieuses.



Et puis… Je crois que j’ai été un peu déçue. Mais ce n’est peut-être pas la faute de l’auteure, j’ai placé tellement d’attente dans cette lecture que c’était impossible qu’elle soit à la hauteur (sans vouloir vous offenser, Madame Dau).

Les deux premiers chapitres m’ont quelque peu rebutée parce que j’ai trouvé qu’il y avait beaucoup de pathos ; et ce n’est qu’avec l’apparition de Cerdric que je me suis vraiment intéressée à l’histoire. Son enfance m’a captivée, et notamment la rencontre avec cette mère si atypique et son arrivée dans la cour du margrave. Sa vie est dure : on en attend beaucoup de lui mais il est incapable de satisfaire les exigences de chacun. Et pour cause : il est Réfractaire. La magie n’a aucune emprise sur lui, il est incapable de l’utiliser tout comme d’en subir les effets. Quelle déveine pour quelqu'un qu’on s’est efforcé de faire naître dans le seul but d’accomplir une prophétie parlant d’un puissant mage !



Cerdric n’ose pas se l’avouer, mais il se considère lui-même comme un échec, et le gouffre que cela crée à l’intérieur de lui donne naissance à un formidable besoin d’amour. Cerdric est donc un ado bien de chez nous : entre l’enfance et l’âge adulte, plein de doutes, de craintes et de besoins affectifs. Ce personnage sonne juste, ne tombe jamais dans le pathos parce qu’il est combatif, et inspire la compassion parce qu’il n’a pas une vie sociale facile (je dis « sociale » pour la simple et bonne raison qu’il est noble et qu’il ne manque de rien sur le plan matériel).

Le plus amusant, c’est qu’il a beau être le personnage principal d’un roman de fantasy, il n’en est pas pour autant le héros.



L’univers créé est riche : il y a la Loi et le Chaos (deux lignes de conduite auxquelles les douze dieux se soumettent) il y a les prêtres de ces différents dieux (qui cohabitent avec les onze autres), ainsi que les mages bleus, serviteurs de l’Équilibre, persécutés pour la simple et bonne raison qu’ils vivent dans la pauvreté et ne rendent grâce à aucune divinité.

Et il y a deux races « elfiques » : les rives et les marnes. Depuis que l’homme s’est rendu compte des propriétés magiques de leur sang, la traite prend des proportions alarmantes pour ces peuples. Ils sont marchandés comme des animaux, traités pis que des bêtes – quelle ironie pour des surhommes !



En revanche, j’ai été surprise par la dimension charnelle de La Somme des Rêves. Au vu des critiques et de la couverture (belle et touchante), je ne m’attendais pas du tout à ce que le sexe soit évoqué aussi crument. Nathalie Dau semble même jouer avec le tabou, puisqu’elle dépeint des « amours du Chaos » (relations homosexuelles), évoque la prostitution des rives, ainsi que les viols multiples commis envers des femmes malchanceuses. Tout cela est mis en lumière de manière cru, presque dérangeante.



Mais bien que trash, ce premier volume n’offre pas beaucoup d’action. Son rôle est simplement de planter le décor, et la note mystérieuse sur laquelle il s’achève laisse présager de nombreux retournements de situation. Quelle déception quand j’ai appris que les éditions Asgard avaient mis la clé sous la porte ! La philosophie de cette maison d’édition (mettre en avant les auteurs français de SFFF et polar) me plaisait beaucoup, et leurs livres sont magnifiques. Je n’ai d’ailleurs jamais regretté de lire leurs auteurs, chacun m’a transportée – à sa manière.

Je suppose malheureusement que cela veut dire que Le Livre de l’Énigme et Lunardente n’auront pas de suite (à moins de se faire reprendre par une autre maison d'édition).

Je croise les doigts, parce que ce sont des titres qui valent réellement le coup.
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Lancelot

Un bon compromis entre nouvelles fidèles au cadre des légendes arthuriennes et plus libres, du sérieux, du drôle, des angles pour appréhender le personnage de Lancelot très différents, des réflexions sur la légende, comment on le devient et quelle trace Lancelot laisse... Le point de vue des auteurs permet ainsi de nous donner une image différente du personnage de celle de l'imaginaire collectif.
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Contes myalgiques, tome 1 : Les terres qui ..

De superbes contes racontés de la plume poétique et immersive de Nathalie Dau. Un vrai plaisir !
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Lancelot

Grand amateur du mythe arthurien, je ne pouvais passer à côté de cette anthologie dédiée à Lancelot. Si la mention 3D me fait fuir au cinéma, c’est tout le contraire pour ce recueil, où les 3 D sont Nathalie Dau, Lionel Davoust et Jeanne-A Debats, qui ont été plus qu’à la hauteur de mes attentes. Mais ils ne sont pas les seuls à donner du relief à cette œuvre, les six autres auteurs tirant très bien leur épingle du jeu (ou leur épée de la pierre, devrais-je dire, pour rester dans le ton). Si vous êtes en quête d'un bon livre sur le sujet, le Graal est là.
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Le Livre de l'Enigme, tome 1 : La somme des..

Après avoir beaucoup entendu parler de ce roman dans mon entourage, et ayant l'opportunité d'assister à une rencontre avec l'auteure elle-même, je me suis enfin décidée à m'attaquer à la Somme des rêves.



Bien m'en a pris, car cela change totalement des univers fantasy dont j'ai l'habitude en ce moment. Tout d'abord, il est très agréable de confirmer une fois de plus que oui, des auteurs français (et francophones) peuvent et savent écrire de la fantasy ! Et fort bien en plus, ce qui ne gâche en rien le plaisir de lecture. Nathalie Dau maîtrise ce que j'appelle personnellement la fantasy "intellectuelle" - ma définition faisant rentrer dans cette catégorie les ouvrages de fantasy à l'univers profond, richement travaillé et où l'écriture de l'auteur(e), ciselée à merveille, vient exploiter pleinement le potentiel de l'univers créé.



La Somme des rêves est le premier tome d'une série, et je suis plus qu'impatiente de lire la suite dans ce roman m'a emportée : ne vous attendez d'ailleurs pas à une lecture "facile" - ici, point de magiciens barbus qui dégainent leur baguette magique ou leurs sorts plus vite que leur ombre, pas d'elfes ou de nains et surtout, pas de dialogues creux pour meubler les éventuels creux de l'intrigue ou donner un semblant de dynamisme. Comme dit précédemment, Nathalie Dau a particulièrement soigné son univers, fruit de nombreuses années de maturation et cela se sent ! De même, les annexes présentes à la fin du roman laissent sans voix : ayant pris l'habitude de zapper celles-ci, qui ne comportent traditionnellement que des cartes ou un glossaire des noms utilisés, quelle ne fut pas ma surprise en découvrant une véritable cosmogonie, la description du calendrier, l'origine de certains noms, ... !



Je suis vraiment admirative du talent de Nathalie Dau, et je pense me pencher prochainement vers ses autres écrits. Je ne classerai pas La Somme des rêves dans la catégorie des romans de divertissement (clairement, il faut se concentrer sur la lecture et j'ai mis deux fois plus de temps que d'habitude pour achever un roman de cette taille), mais sans aucune hésitation dans les très grands romans de fantasy, à avoir lu absolument !
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Contes myalgiques, tome 2 : Les atouts du d..

En Résumé : Un recueil de nouvelles qui est à l'opposé du premier, plus sombre et mélancolique mais qui offre une nouvelle fois un très bon moment de lecture. On quitte l'univers des contes et légendes pour entrer dans histoire plus contemporaines et fantastiques traitant des mythes et religions, ce qui peut surprendre mais ne m'a pas dérangé le moins du monde. La plume de l'auteur est toujours aussi poétique et pleine d'émotions et ne laisse pas indifférent.



Retrouvez ma chronique complète sur mon blog.
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Contes myalgiques, tome 2 : Les atouts du d..

Si le premier volume de ces "Contes myalgiques" s'apparentait à des contes nimbés de lumière (bien que certains étaient des contes cruels), ce second volume est, lui, clairement placé sous le signe des ténèbres. Et au vu de son sous-titre, "Les atouts du diable", on ne peut guère être surpris de cette noirceur. L'on croise ici de la fantasy urbaine (Raven Party, très belle et très forte revisitation du roi des Aulnes), du folklore ch'ti (Knock, Knock, Knocking on Hell's Door), mais aussi du fantastique-mythologique (Une petite pièce après l'autre, qui laisse croire au début à une ambiance lovecraftienne avant de s'orienter vers un dénouement original), et du fantastique tout cout, empreint de toutes ces sombres émotions qui peuvent hanter les coeurs des hommes. "La Peau du diable" m'a fortement émue, tant la souffrance de cette femme sourd à chaque ligne. "La Force du déni" et "La Bouche", bien que fantastique, sont fortement ancré dans des drames réels (le déni de grossesse, l'excision), ce qui noue d'autant plus les tripes quand on lit ces textes. Une petite touche d'humour aide à ne pas se noyer dans toute cette noirceur, avec "Nouveau-Né".

Des textes forts, parfois enchanteurs, souvent bouleversants, voire même dérangeants, mais qui marquent, qui chamboulent, qui serrent le coeur, en un mot qui ne laissent aucunement indifférent. Le tout servi par une écriture à la fois fluide et fort bien construite, aux mots poétiques et pourtant qui font mouche émotionnellement.

Du très très grand fantastique, du genre à côté duquel il ne faut pas passer ! A lire absolument, avec le premier volume, car les deux forment un dyptique indissociable.
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Contes myalgiques, tome 1 : Les terres qui ..

En Résumé : Voilà un recueil de nouvelles qui devrait plaire aux amoureux des contes et légendes, le tout porté par une plume vibrante d'émotions et de sentiments qui ne devrait pas laisser indifférent. Alors bien sur certains textes devraient marque plus que d'autres mais ce recueil a une certaine "cohérence" du début à la fin et offre de très bons moment de lectures.



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