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Critiques de Nathalie Prince (34)
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Nietzsche au Paraguay

Beaucoup meurent trop tard, quelques-uns meurent trop tôt. Rien à signaler. Du rouge partout. Rien à signaler. C’est le premier livre de cet auteur que je lis.J’ai mal à la tête qui cogne avec un sale goût de terre. Pedro ? Et qui saigne ? Chère Lama , tu reçois ma dernière lettre. J’ai constamment mal aux yeux. J’ai 26 ans mon vieux Corneille et je t’enmerde en attendant comme le chantait Brassens.
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Un enterrement et quatre saisons

«Il est mort, l'été, l'amour et le soleil»



Dans un récit bouleversant, Nathalie Prince raconte le décès de Christophe, son mari, son amour, son co-auteur. Aux obsèques vont succéder quatre saisons d’absurdités administratives, de vie de famille chamboulée, de tentative de reconstruction…



La vie réserve quelquefois de très mauvaises surprises. Prenez le couple Prince. Nathalie et Christophe se sont rencontrés sur les bancs de la faculté, se sont aimés et ne se sont plus quittés. Mieux, ils ont conjugué leur talent pour nous offrir des livres aussi différents que formidables. C'est sous le pseudonyme de Boris Dokmak que j'ai fait leur connaissance, sans imaginer que derrière Les Amazoniques, ce polar paru en 2015 qui mêlait aventure et trafics en forêt amazonienne se cachait un prof de philosophie.

Un petit mot de Nathalie dans Nietzsche au Paraguay a levé le mystère quatre ans plus tard. «Vous avez aimé Boris Dokmak. Vous le reconnaîtrez. Vous comprendrez assez vite que ce roman me pèse et me porte, et j'espère que vous aurez envie de vous y plonger...» Signé cette fois Christophe et Nathalie Prince, ce formidable roman racontait comment, en faisant des recherches sur la vie et l’œuvre de Friedrich Nietzsche, ils ont découvert que la sœur du philosophe allemand avait fait partie d’un groupe de colons bien décidés à créer une nouvelle Allemagne au Paraguay. Une histoire folle et très prenante. Un enterrement et quatre saisons vient subitement nous révéler que cette complicité ne verra pas naître de nouveau livre. Signé Nathalie Prince, il raconte la mort de Christophe, emporté par la maladie. Une issue qui devenait inéluctable, mais qui laisse derrière elle une épouse et quatre enfants désemparés. Avec beaucoup de pudeur, Nathalie raconte les derniers instants et les obsèques, ces moments cruels mêlés d'incongruité, ces préparatifs conçus dans un état second et ces mains tendues qui sont censées soulager mais ne font souvent que donner un écrin au chagrin. Elle dit aussi son amour absolu, tellement fort qu'il a besoin de vivre encore, de ne pas être pris sous une étouffante chape de plomb. «Tout tourne autour de la maladie, de la mort, de la douleur et de la tristesse de la vieillesse. Je ne veux plus les entendre. Je n'ai pas envie de rire, bien sûr, mais j'ai envie de parler d'autre chose, qu'on me serre fort et avec tendresse. Qu'on ne me propose pas de faire quelque chose pour moi. Qu'on fasse quelque chose pour moi. Qu'on pense à moi.»

Commence alors le premier jour du reste de sa vie, les saisons qui suivent cet hiver. Quand il faut jongler entre les difficultés des enfants, qui eux aussi ont du mal à gérer ce drame, et les courriers incompréhensibles des administrations, entre les profs dépassés et les services municipaux, entre le notaire et ses évaluations – ne ratez pas l'épisode du canon du siècle passé! – entre le tribunal et ses injonctions surréalistes et une réunion au sommet en mairie pour l'aménagement de la tombe du défunt. Des absurdités ponctuées aussi de moments de grâce comme la séance de course à pied où la rencontre avec sa fille le jour de la fête des pères.

Comme dans Avant que j’oublie, ce petit bijou signé Anne Pauly, on aura exploré ce curieux moment autour du deuil, ses surprises et ses moments forts, ses incompréhensions et ses aspects kafkaïens entre colère et compassion. Remercions Nathalie Prince pour ce livre qui aidera sans doute aussi tous ceux qui sont frappés par le deuil à relever la tête.




Lien : https://collectiondelivres.w..
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La littérature de jeunesse

La littérature de jeunesse est un essai théorique sur le sujet, plutôt destiné aux professionnels du livre. Il n'est pas facile d'accès pour un lecteur lambda car rédigé dans le pur style universitaire. Sa lecture demande comme prérequis une certaine connaissance des oeuvres et des auteurs. Passé ce constat, si cela ne vous effraie pas, lancez-vous car c'est passionnant !



Quel exercice difficile que de définir ce qu'est la littérature jeunesse ! Nathalie Prince nous offre le fruit de son travail et de ses réflexions et dessine pour nous les contours de cette littérature si enrichissante : un imaginaire et des thématiques "débridées et autonomes", un "lieu d'expériences littéraires, poétiques et artistiques originales", la "nécessité de produire des oeuvres mêlant plaisir et instruction", des livres qui sont à la fois "refuge et audace".



Mais, le plus important sans doute : "C'est dans l'attente enfantine ou adolescente que se joue la cohérence esthétique et poétique du genre".



Ce qui explique ce que vous avez dû constater avec vos propres enfants, comme moi avec les miens : une oeuvre qui a marqué notre propre jeunesse a peu de chance d'avoir le même effet sur nos enfants ! Car l'enfant d'aujourd'hui n'est déjà plus le même que l'enfant de demain...
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De quoi avons-nous peur ?

Ouvrage collectif divisé en chapitres. Historiens, philosophes, écrivains, comédien, artiste, parlent de ce que la peur représente, sa place en chacun de nous ou au sein d'une société; d'où vient-elle, par qui vient-elle, pourquoi est-elle véhiculée ou pourquoi est-elle si présente.



Le sujet me semblait intéressant mais certains chapitres étaient difficiles à ma compréhension et donc rébarbatifs. Par contre, j'ai bien aimé les passages où un artiste de cirque parle de son métier, et un chapitre dans lequel l'auteur fait référence à de nombreux films de cinéma. C'était plus concret.
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Nietzsche au Paraguay

Les romans historiques ne sont pas toujours appréciés par les puristes mais, personnellement, je trouve que la fiction aide à aimer l'histoire. Surtout lorsque les personnes sont connues mais pas les faits. Alors ce « Nietzsche au Paraguay » était bien tentant. C'est un roman qui a été écrit par Christophe Prince, philosophe, décédé prématurément avant de l'avoir terminé. C'est sa femme, Nathalie Prince, qui l'a terminé tout en lui rendant hommage à la fin du livre.

Ce qui est surprenant c'est que les auteurs ont souhaité faire un une fiction à partir des lettres retrouvées de Friedrich Nietzsche à sa soeur, parti avec son mari le docteur Förster créer une colonie allemande au Paraguay, la Nueva Germania. le but de ce nazi avant l'heure est de préserver une race aryenne dans un univers clos. C'est totalement inattendu et très bien écrit mais le sujet est bizarrement traité.

Comme le titre l'indique, on peut penser que le personnage central est le philosophe allemand ou sa soeur qui a gardé son nom, mais pas du tout. Nietzsche n'est considéré qu'à travers ses lettres et on se rend vite compte qu'il est complètement fou. Cela ne donne pas envie de le lire, mis à part qu'il est rassurant de voir qu'il ne cautionne pas les idées de sa soeur.

L'histoire est celle du capitaine Virginio Miramontes.

A la fin du 19ème siècle, il va lancer une expédition de Bolivie pour rejoindre les hauts plateaux du Paraguay. Il est mandaté par le gouvernement pour retrouver la trace de Toro Pichaí, le diable en personne, qui a dirigé un régiment en guerre et massacré de nombreux civils. Et c'est cet homme-là que le capitaine a servi. Il a été le lieutenant et a encore en tête les cris et les pleurs, les incendies, les viols, les égorgements, l'horreur. Virginio Miramontes y repense lorsqu'il se meurt au fond d'une barque après une attaque d'indien. Très gravement blessé il est à la dérive lorsque le docteur Förster lui sauve la vie en le recueillant dans la colonie qu'il vient de fonder au Paraguay.

Ce Försterland doit être le berceau d'une race pure mais ce n'est que détresse, misère et privation pour les exilés qui craignent la folie et la violence du docteur. D'ailleurs c'est chez un jeune indien Arum qu'il pensera avoir trouvé la pureté.

C'est donc une histoire de fous dont il s'agit. de fous dangereux si on compare Toro Pichaí et le Führer Förster. Pourtant, faire un parallèle entre la folie de Nietzsche et celle de son beau-frère n'est pas justifié pour moi. Les faits historiques sont intéressants (car cette colonie a réellement existée) mais comparer Nietzsche a une graine de nazi, c'est choquant. Je ne pense pas que ce soit l'intention des auteurs mais l'alternance des chapitres et des lettres y fait penser. C'est donc un peu contre-productif alors que Christophe et Nathalie Prince sont des admirateurs du philosophe.





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Un enterrement et quatre saisons

Nathalie, ma sœur (permets-moi cela), je ne réfléchis pas, je laisse mes doigts courir sur le clavier et mon coeur s'affoler… Si tu savais comme j'ai aimé ton texte si plein de vie, d'énergie, de rires, de couleurs, de mouvements, de poésie, un texte qui pourtant parle de la disparition de l'être aimé, de ton homme adoré et de toi, de ton effondrement, de ta façon de t'accrocher aux branches si minces sur les bords des chemins, histoire de tenir debout, à peu près…

Tu n'as rien lâché, tu as su dire aux uns et aux autres leur inhumanité, leur médiocrité, leur petitesse. Tu leur as balancé ça à la figure, tu as pris ce temps, tu as eu ce courage, cette patience… Tu es une reine, Nathalie, et j'admire ta force, ta volonté, ta détermination, j'admire aussi les mots qui sont les tiens, emplis de grâce, d'humanité, de sincérité, de vérité, de poésie (le nom des fleurs, Nathalie, le nom des fleurs…) : « je ferai de ce double mètre carré (dis-tu de la « petite tombe avec un jardin ») un Terra Botanica en réduction, une tête de Jivaro, un jardin à la française en miniature, avec ses buis et sa symétrie, un minuscule jardin à l'anglaise avec des herbes folles et des collerettes d'ancolies ou de Coeurs de Marie. » Savoir que des gens comme toi existent, là, sur cette terre où rien ne tourne bien rond, me comble de bonheur… On peut encore y croire alors...

Une multitudes d'images me viennent à l'esprit dans un joyeux mélange : le petit lopin de terre (deux mètres carrés pour la sépulture de ton amour) où s'entremêlent dans une douce folie fleurs et plantes et la petite grille devant la tombe… Qu'est-ce que j'ai ri des courriers avec le maire au sujet de cette petite grille et de ses 12 cm de trop… Et cet inventaire absurde pour la succession… la découverte du canon dans le jardin… J'en pleurais (de rire), oui, vraiment! Et la prof de philo d'Armance avec sa robe « qui n'existe pas» et son écharpe en peau de chat... Incroyable récit de cette rencontre où tu te dis que pour la philo, c'est mort… Et puis, j'ai tellement aimé tout ce que tu dis sur les mots, la langue… J'y suis sensible aussi. L'insupportable « ça va ? » : «Où va-t-on dans « ça va » ? Pas de volonté géographique d'aller quelque part. Une débandade, même. Un fiasco sur toute la ligne. Rien ne va dans « ça va »... » Je te cite encore « ...je ne pose jamais cette question, parce que je sais trop combien chacun porte sa part de malheur, sa barre de fer dans le coeur, et parce que je sais que personne n'en a rien à cirer. » Et ta lettre à la greffière du juge des tutelles sur sa « ponctuation défaillante » et sa « syntaxe douteuse » : comme tu as eu raison de pointer leurs limites à eux, les pinailleurs, les chicaneurs, les ergoteurs, ceux qui croient être du côté du vrai, du droit, du juste… J'ai beaucoup aimé aussi (la liste est longue, je sais) ce que tu imagines derrière un « -oui ?» qui t'est adressé de derrière un bureau, la vie de celui ou celle qui balance médiocrement cette non-réponse, ce non-sens, à l'autre (toi en l'occurrence!) qui attend depuis longtemps, qui n'en peut déjà plus avant d'arriver et à qui on ne dit même pas bonjour…

Et puis, tes enfants... J'y ai retrouvé les miens, évidemment… Je tente, moi aussi, d'être une mère « possible », ce n'est pas facile et je trébuche souvent… Eux aussi me disent aussi parfois de me taire, gentiment bien sûr... On a trop de choses à raconter, nous. Et puis, on n'est pas des taiseuses, on aime trop l'existence pour ne rien avoir à en dire, pour cacher nos émotions ou nos larmes, pour taire nos envies et nos désirs.

De tout coeur, merci pour toutes ces belles émotions et ce regard sur la vie...
Lien : http://lireaulit.blogspot.fr/
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Nietzsche au Paraguay

Livre particulier que ce « Nietzsche au Paraguay » de Christophe et Nathalie Prince, paru aux éditions Flammarion.

Particulier, il l’est par son sujet : raconter l’histoire du projet dément du docteur Bernhard Förster (1843-1889), antisémite notoire, et de son épouse, Elisabeth Nietzsche (1846-1935), soeur du philosophe Friedrich Nietzsche (1844-1900).

Mêlant fiction et réalité, les auteurs font revivre « Nueva Germania », la Nouvelle Allemagne, la colonie censée être un lieu d’exil pour la race pure aryenne, un modèle de vie rurale mettant en valeur les qualités de la culture allemande et de la religion luthérienne.

La colonie fut fondée en 1886, mais le récit débute plus tard et se termine à la mort peu glorieuse du docteur Förster en 1889 (suicide dans un bordel de San Bernardino).

Bien que cela fut un fiasco total, il est à noter qu’aujourd’hui encore subsistent des descendants de ces colons et que Nueva Germania n’est pas rayée de la carte (voir vidéo édifiante sur you tube).



Particulier, ce livre l’est par sa forme.

Pour faire revivre cette réalité, les auteurs introduisent un témoin : l’aventurier Virginio Miramontes, capitaine sanguinaire.

Tantôt conspué pour ses actes ou agissements, tantôt utilisé pour sa connaissance du terrain, il est le contrepoint du docteur Förster.

D’autres personnages contrastent avec la noirceur ambiante : Madame Schulz et le petit indien rappelant Parsifal.

Très symbolique.



Par ailleurs, le récit est rythmé par des insertions : les fiches de caractérologie rédigées par Förster et des notices relatives au fil de fer barbelé, ces deux éléments faisant écho à ce qui se passera un demi-siècle plus tard avec les nazis.

(pour mémoire : Elisabeth Nietzsche adhérera au NSDAP en 1930 et A. Hitler se rendra à ses obsèques).

Autre insertion : des lettres de F. Nietzsche à sa soeur où l’on voit le philosophe, qui n’aimait guère le docteur Förster, sombrer progressivement dans la folie.



L’épilogue du livre se situe à Bâle où Nietszche vient d’être interné et où il sera question notamment de … barbelés.

(Elisabeth Nietszche, de retour en Allemagne, s’occupera de son frère et s’évertuera à faire connaitre son oeuvre d’une manière peu « orthodoxe »).



Particulier, ce roman l’est par son écriture : il se termine par une postface rédigée par la seule Nathalie Prince.

En effet, Christophe Prince est décédé en décembre 2017, c’est donc elle qui a poursuivi l’oeuvre de son mari.

Dans ce texte émouvant, elle lui rend un hommage vibrant et dévoile quelques secrets de fabrication qui entourent la rédaction du livre.

Toutes ces particularités - sujet, forme, écriture - rendent ce roman original et intrigant.

Le lecteur curieux tentera de démêler le vrai du faux en faisant des recherches sur le sujet et les protagonistes.

Une réussite éblouissante due à la créativité d’un couple de passionnés.



Cantus

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Petit musée des horreurs : Nouvelles fantasti..

Excellent recueil de nouvelles pour le moins consistant: environs 120 nouvelles, anecdotes et articles de journaux compilé et magistralement orchestrés par Nathalie Prince.



Bien évidemment, je ne vais pas vous asséner une énumération exhaustive des textes collectés dans cet ouvrage, mais je ne vous dispenserai pas du "plan" du recueil. Oui, car ce recueuil a bel et bien un plan, une dynamique , et l'agencement des récits est tout sauf liée au hasard.



Dans une préface magnifiquement documentée Nathalie Prince nous explique de quelle façon la littérature fantastique a évolué de façon bien particulière pour aboutir à celle, de la fin du XIXeme, qui a une vision plus organique, moins onirique, de la Mort, et du rapport entretenu entre cette dernière et les vivants.



L'ouvrage offre donc, dans ses prolégomènes, une description tres documentée du contexte que représente la littérature fantastique des années 1880 - 1900.



la première partie s'intitule "Fantômes, spectres et charognes", et regroupe plusieurs catégories, débutant chacune par des curiosités: Drôles d'apparitions (18 récits), Têtes coupées (13 histoires), Je suis mort (13 nouvelles)



La deuxième partie a pour titre " Délires, névroses et folies douces" et se subdivise en 3 chapitres: L'horreur à domicile (11), peurs (10), Fous? (14)



La troisième partie est baptisée "Amours et desamours fantastiques", composé de "Amours interdites et impossibles" (12), Erotiques d'outre tombe - aimer la mort ou la morte (11) , et "Quelques massacres de femmes" (13)



La quatrième partie s'intitule "Trois mythes fantastiques: Narcisse, Pygmalion, Don Juan" et se décline en ces trois sous parties: Narcisse (6) Pygmalion (7), Don juan (8)



Enfin, des annexes offrent au lecteur différents essais consacrés au fantastique.



Compte tenu du volume (plus de mille pages), je préconise une lecture par étapes, par exemple par grande partie. Un morcellement plus important risquerait de nuire à la logique propre du recueil, ce qui serait dommage. Garder une vue d'ensemble sur l'ouvrage est, ici, important.



La qualité des textes choisis est très bonne et assez égale, on trouve d'ailleurs de grands noms relevant plus ou moins du genre (Baudelaire, E. Poe, Maupassant, d'Aurevilly, mais aussi Balzac, Proust ...), et, ce qui rend ce titre encore plus précieux, on découvre des auteurs d'une grande qualité, dont le nom est nettement moins connu, mais dont la plume est vraiment bonne.



C'est à mon sens un incontournable, un must have pour ceux qui souhaitent découvrir le genre.
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Un enterrement et quatre saisons

Inutile de le cacher, il est ici question du travail de deuil après la mort d'un mari fort aimé. Mais ne fuyez pas tout de suite, ce témoignage ( non, ce n'est pas un roman) ne se vautre pas dans le pathos. La question du comment vivre après la disparition d'un grand amour, avance par des observations, des détails de la vie de tous les jours que beaucoup trouveraient un poil triviales mais qui, ici, forment un ensemble très vivant car Nathalie Prince ne manque pas d'humour. L'ouvrage est composé de chroniques variées, écrites au fil des quatre saisons suivant le décès de Christophe Prince. L'ensemble, assez disparate, fait passer le lecteur du chaud au froid, des larmes au rire voire à ... l'agacement.



Le chaud est bien évidemment, l'amour que porte l'auteure à son défunt mari, amour qui vit toujours en elle mais qui ne l'empêche pas de continuer courageusement sa route, comme si c'était un carburant inépuisable. Les larmes, c'est surtout le premier chapitre, très joliment écrit, avec un côté mystérieux, qui se dévoile peu à peu pour dire en quelques phrases très justes l'amour et la mort mêlés une dernière fois.



L'humour, c'est ce regard que porte Nathalie Prince notamment sur ses obligations de l'après. La préparation de la messe d'enterrement avec un couple de laïques nimbés d'évangiles est un régal, les courriers avec la mairie de son lieu d'habitation concernant la tombe un peu originale ( et son regard sur les cimetières) sont une friandise qu'on déguste. Cependant, plus loin, on sera assez gêné par la cruauté assez gratuite des portraits de fonctionnaires qu'elle croise et à qui elle invente des vies vraiment minables, alors qu'elle, en intello prof, elle a une vie pleine de culture ( qui s'étale un peu dans le livre) , d'enfants formidables et d'un parcours enviable. Je reconnais que toute personne ayant une fois dans sa vie surfé sur le portail ANTS pour vendre une voiture, peut éprouver de la haine pour ce système kafkaïen mis en place par les informaticiens de Bercy, mais pourquoi autant de haine envers les quelques fonctionnaires de préfecture ou des impôts ayant réchappé aux réductions d'effectifs qui, hélas, n'y peuvent rien ? Même mépris ( de classe ?) pour une psy, un greffier, une prof ( une collègue donc), voire une copine de longue date, le deuil aveugle parfois ou rend mauvais ( ou alors je n'ai pas saisi l'humour).



On peut s'interroger si cet agacement n'est pas induit à la lecture à cause des prénoms des enfants ( de l'auteur ou de ceux qu'ils fréquentent). Je ne sais si ce sont les vrais prénoms ou s'ils ont été choisis en hommage aux sketches de Sylvie Joly ( "La bourgeoise" avec ses enfants "détendus, intelligents et équilibrés" ) ou de Florence Foresti ( "La maman zen"), mais on sourit en croisant Ambroise, Armance, Adélie, Anselme et Marie-Capucine, très connotés "bobos" et qui, finalement, vont bien avec ce regard un peu hautain décrit plus haut.



Le livre, composé donc de chroniques que l'on peut qualifier d'honnêtes, une qualité de nos jours, se lit finalement sans déplaisir (libre au lecteur d'apprécier ou pas certaines saillies, mais au moins Nathalie Prince ose.),...

Un peu plus sur le blog
Lien : https://sansconnivence.blogs..
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Un enterrement et quatre saisons

Éditions Flammarion – 261 pages



Tout d’abord je tiens à remercier les Éditions Flammarion pour leur gentillesse et l’envoi de ce roman.



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Quand on a tout construit ensemble, quand tout vous a liés, quand on a cherché à ce point la joie et l'exclusivité amoureuse, comment continuer après la disparition de l'homme de sa vie ? Sur quatre saisons, le deuil s'apprivoise à travers les petites et les grandes ironies de la vie. Ce sont ces infimes détails qui nous poussent à aller de l'avant.



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Comme on le comprend en lisant la quatrième de couverture, ce livre nous fait part du travail de deuil. Ce n’est pas vraiment un roman mais plutôt un témoignage au quotidien de ce que vit l’auteur après le décès de son mari qui était en quelque sorte son âme sœur.



On avance sur une année, saison par saison, à force de descriptions et de petites « chroniques de la vie quotidienne », en vivant avec elle les angoisses et les questionnements. Une sorte de journal intime, un peu décousu, dans lequel Nathalie Prince nous livre ses réflexions et son ressenti.



Contrairement à ce qu’on pourrait croire, ce récit est réellement vivant. On ressent toute sorte d’émotions ; c’est parfois triste, parfois optimiste, parfois cocasse, mais toujours émouvant. Il nous arrive de sourire ou d’avoir les yeux pleins de larmes, cependant, ce n’est à aucun moment mélodramatique. On devine l’amour incommensurable qu’elle portait à son mari et cet amour lui permet d’avancer pas à pas vers sa propre reconstruction.



Je suis cependant très perturbée par le cynisme de cette épouse endeuillée, et sa manière agressive de s'adresser aux autres. Tout le monde en prend pour son grade : l’employée de la CAF, le contrôleur des impôts, la greffière, le maire, et même les profs (pourtant la profession de son défunt mari). La narratrice est entièrement centrée sur elle-même et pense que personne n’a jamais vécu ce gendre de drame. Cette souffrance se comprend, mais n’excuse en aucun cas ce déchaînement.



Elle porte un regard très hautain sur la société qui l’entoure, et même si l’on convient des aberrations de l’administration française, ses employés n’ont pas à être méprisés de la sorte. À moins que cela soit de l'humour, dans ce cas, je ne l'ai pas compris.



Toutefois, si l'on peut ne pas être d'accord avec les réactions de la narratrice, il faut reconnaître que la lecture est très agréable et le style de Nathalie Prince est très fluide. J’aime beaucoup ses constructions de phrases. Les descriptions du cimetière sont un plaisir à lire. La petite grille en fer forgé (même si elle dépasse de 6 cm la taille de la concession) me paraît très jolie.



Pour conclure, je dirai que si ce texte est un peu agaçant, de par le caractère de son personnage principal, il est tout de même très plaisant à lire et je suis heureuse d’avoir pu le découvrir.


Lien : https://leslecturesdugabian...
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Nietzsche au Paraguay

Court préambule avant de parler de cet étrange roman. Ecrit à quatre mains, par Christophe et Nathalie Prince et finalisé par la seule Nathalie Prince, puisque son mari est décédé fin 2017. Je le connaissais sous son pseudonyme de Boris Dokmak (Les Amazoniques et La femme qui valait 3 milliards) et dire qu'il m'avait impressionné est un euphémisme. Ces deux romans furent de véritables coups, ce genre de livres inoubliables (particulièrement Les Amazoniques, avec ses références et goût du Voyage au bout de la nuit de Céline ou d'Apocalypse Now de FF Coppola). Apprendre qu'il est décédé à cinquante ans m'a fait une sensation bizarre et je remercie son épouse pour l'envoi de ce roman si joliment dédicacé.



Nietzsche au Paraguay est moins flamboyant que les deux précédents, mais plus original, plus étrange, ce qui en fait un roman très attirant. Pour remettre les choses dans le contexte, il faut savoir que la Nueva Germania fut une réalité, menée par la sœur de Nietzsche et son mari (Elisabeth Niezsche, fut à la fin de sa vie, en accord avec les théories nazies). Se greffent sur cette réalité, des personnages de fiction, mais les notes de bas de pages, les envois vers des œuvres littéraires existantes ou fictives brouillent les pistes pour qui voudrait connaître précisément la frontière entre le réel et l'inventé. Ce n'est pas mon cas, embarqué que je fus dans cette histoire folle et menée de mains de maîtres. S'ajoutent à l'histoire racontée par Virginio, des extraits de son livre de bord, des lettres de Friedrich Nietzsche -dont la santé mentale faiblit en la fin 1888 -il finira interné, dans un état mental quasi végétatif-, des fiches de renseignements écrites par le Doktor Förster.



Inclassable, original, ce roman montre la folie des hommes lorsqu'ils s'enfoncent dans des théories de supériorité des uns par rapport aux autres, cinquante ans avant l'arrivée de Hitler au pouvoir. Il parle de l'aveuglement des moins forts prêts à suivre n'importe qui leur promettra une vie meilleure même si c'est au détriment d'autres, enfin, je ne vais pas vous la faire sur la théorie nazie, sur l'antisémitisme ces pensées et doctrines immondes qui ont tendance à resurgir, menées par des tarés frustrés, envieux et cons. Il montre bien également la montée de la folie chez un grand penseur de la fin du XIX°siècle.



C'est un roman foisonnant, un truc comme on en lit peu. Raison de plus, s'il en fallait une, pour s'y plonger.
Lien : http://www.lyvres.fr/
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Nietzsche au Paraguay

Quand on a un minimum de curiosité littéraire, on est parfois interpelé par un titre, une couverture, ou les deux. Là, ça a été les deux et je me suis alors penchée sur la quatrième de couverture qui a fini de me convaincre de lire ce « docu-fiction ».

Et, comme souvent, ça a été un bon choix.

Ce roman, basé sur des faits réels bien que romancés et un peu tronqués, a deux intérêts majeurs.

Le premier, c’est un roman d’aventure dans cette forêt Paraguayenne de la fin du 19ème, l’histoire d’une colonisation allemande de territoires pourtant loin d’être déserts, dans le plus grand mépris des populations autochtones. La sœur du philosophe Friedrich Nietzsche et son mari le docteur Förster quittent l’Allemagne pour créer une colonie au Paraguay, la Nueva Germannia, une colonie « pure », non « dégénérée » par le mélange de sang et non « viciée » par l’argent. Une communauté qui a tout d’une secte dont le gourou serait le docteur.

Parce que ce roman démontre la folie d’un homme, certes, mais aussi des idées délirantes qui constituent le racisme et par-dessus tout l’antisémitisme, on assiste là, déjà, au discours que reprendra un tristement célèbre monstre de la première moitié du 20ème siècle. Ce texte met à mal chacune des théories nazies et on pourra être choqué par certains propos reportés dans ce roman. Cependant, à vouloir atténuer les choses, on a tendance à les accepter trop facilement.

Le second intérêt que l’on trouvera à ce roman, pour peu qu’on veuille s’y intéresser, et c’était aussi le but de cette lecture, ce sont les lettres que Friedrich Nietzsche envoie à sa sœur et qui ponctuent ce récit. On y observe la déchéance mentale du philosophe, due à la maladie qui l’emportera quelques années après ces évènements. Friedrich qui essaiera de ramener à la raison sa sœur et qui restera opposé à l’idéologie défendue par son beau-frère jusqu’au bout.

Enfin, je voudrais terminer en vous parlant des auteurs. Vous ne connaissez pas Christophe et Nathalie Prince ? C’est un couple d’auteurs. Lui est malheureusement décédé en 2017. Son épouse a donc terminé le roman et c’est réellement un superbe hommage posthume.

Mais Christophe Prince, certains le connaissent puisque ce n’est autre que Boris Dokmak qui a publié plusieurs romans dans une maison d’édition que je ne souhaite pas citer.

Je suis ravie que Flammarion ait choisi de publier ce roman qui mérite réellement d’être lu pour son côté historique, pour son analyse d’une idéologie d’hommes aliénés, bien que le terme d’homme ne soit pas vraiment adapté.

Je ne vous conseillerai qu’une seule chose : soyez curieux et lisez ce texte, que vous le preniez comme un roman d’aventure ou comme un document, peu importe.


Lien : http://www.evadez-moi.com/ar..
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La littérature fantastique

Magnifique exposé que ce petit ouvrage de 128 pages chez Armand Colin!



Nathalie Prince (professeur de littérature générale et comparée) nous entraîne sur les traces de la littérature fantastique, des origines à nos jours. L’ouvrage n’est pas facile à lire: il s’agit d’une véritable étude littéraire poussée comme l’éditeur en publie chaque mois. Il faut donc la lire dans le calme et la concentration pour bien comprendre tout ce que dit l’auteur.



La première partie s’attache à donner une définition précise de ce qu’est le fantastique, à ne pas confondre avec le merveilleux ou l’étrange.



La seconde partie est sans doute la plus captivante: l’histoire de la littérature fantastique; l’origine de sa création. On découvre par exemple une autre vision de l’oeuvre de Maupassant ou encore comment petit à petit le fantastique à ouvert ses portes à l’horreur.



La troisième partie est la plus difficile à assimiler. Il s’agit de l’analyse poétique du fantastique; de la structure narrative d’un tel récit. L’auteur emploie beaucoup de termes universitaires pas toujours évidents à comprendre.



La quatrième partie s’intéresse à la spécificité des personnages du fantastique. Ce chapitre est beaucoup plus philosophique que les autres et m’a moins interpellée.



Enfin la dernière partie développe les thématiques du fantastique.



Au final, on a donc une compréhension plus poussée de ce qu’est la littérature fantastique et comment faire la différence concrète d’avec la fantasy par exemple. L’analyse de Prince est tout à fait abordable si l’on prend le temps de lire son travail et de réfléchir à son exposé.



Un essai à lire pour tous les amateurs qui veulent pousser leur réflexion sur le genre!
Lien : https://mondesmerveilleux.wo..
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La littérature de jeunesse : Pour une théorie l..

Une étude très intéressante de l'historique de la littérature de jeunesse mais également de ce qui la constitue. Qu'est-ce qui fait un livre pour la jeunesse ? Quels en sont les principaux enjeux et destinataires ?



Une analyse complexe que je vous recommande vivement si vous vous intéressez quelque peu à ce "genre" littéraire, que vous soyez auteur, illustrateur, éditeur, ou tout simplement curieux.
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Un enterrement et quatre saisons

Dans le prolongement du décès de son époux, Nathalie Prince relate son travail de deuil. L’immense souffrance ressenti à la disparition d’êtres chers et chéris.



Des mots consciencieusement choisis, des phrases ciselés qui ne peuvent que nous émouvoir. Un beau texte!



À lire au moment opportun.
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La littérature de jeunesse : Pour une théorie l..

Ce livre est une référence. Il s'agit ici de sa troisième édition, il a été initialement publié en 2010. Difficile de le résumer en quelques mots tant il est riche !



Nathalie Prince s'attache à essayer de définir les spécificités de cette littérature et tous ses paradoxes. Parmi ses spécificités, elle semble essentiellement caractérisée non pas par son contenu ou sa forme (extrêmement variés) mais par son destinataire.



La partie sur l'histoire de cette littérature, du 17e siècle aux années 1970, permet de mettre en lumière toutes les évolutions qu'a connu l'acception « littérature de jeunesse » : d'une littérature initialement destinée aux adultes et lue par les enfants, à des livres à vocation morale et pédagogique, pour arriver à une littérature adressée, laissant la part belle à l'imaginaire. Nathalie Prince explique ensuite pourquoi les 50 dernières années constituent un vrai âge d'or pour la littérature de jeunesse.



Enfin, Nathalie Prince s'attache à définir ce qui fait la particularité du lecteur de cette littérature. C'est d'abord un lecteur multiple (on ne lit pas les mêmes livres à 3 ans ou à 15 ans). C'est aussi un lecteur souvent précédé par un médiateur adulte, et cela pose donc la question du double destinataire. L'objet-livre a souvent une importance majeure : il peut être, par sa forme avant son contenu, objet du désir. La place de l'image y est importante.



J'ai aimé la conclusion de l'autrice, qui présente la littérature de jeunesse comme celle de tous les possibles, à la fois refuge et audacieuse, et avant tout définie par ceux qu'elle veut séduire : les enfants et les adolescents.



La littérature de jeunesse est donc un ouvrage érudit et passionnant, que j'ai pris plaisir à relire dans cette version actualisée, quelques années après ma première lecture à l'université. Si le récent ouvrage de Sophie van der Linden, que j'ai présenté récemment, s'adressait de manière privilégiée aux médiateurs du livre, ici, on vise d'abord un public universitaire ou étudiant la littérature jeunesse. C'est un ouvrage théorique, fourmillant de références, qui place la littérature jeunesse au même niveau que les écumés classiques ! Une vraie littérature, dans toute sa complexité et sa fantaisie.
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Nietzsche au Paraguay

Très bon livre, mélangeant à la fois extrait de journal, correspondance et fait romancé, j'ai pris du plaisir à lire cette histoire vraie, totalement incroyable, ou l'on comprend que les prémices de Nazisme et son horreur, étaient déjà pensé 40 ans avant son avènement et sa folie.
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La littérature de jeunesse en question(s)

Un très bon livre que je recommande à tous ceux qui s'intéresse un peu au fonctionnement de la littérature de jeunesse. Très bien documenté et détaillé, il approfondit avec brio les nombreuses questions que nous pouvons nous poser sur ces types de lectures destinées aux jeunes.

De plus, même s'il s'agit d'un livre pour universitaires à l'origine, il se lit très facilement.
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Nietzsche au Paraguay

Entre documentaire et fiction, Nathalie et Christophe Prince nous livrent ici le récit fabuleux de Elisabeth Nietzsche et de son mari le Docteur Förster, mais surtout de leur camp, Nueva Germania, des individus qui le peuplent, appauvris et affamés, nourris de rêves d’une gloire allemande et antisémite, d’un renouveau pour leur race supérieure.



Le Docteur Förster, sa femme, et quelques familles allemandes ont colonisés une partie de la forêt paraguayenne, sans se soucier aucunement des populations autochtones vivant sur place. A la fois méprisées et rejetées de leur lieu de vie, ces populations deviennent rapidement les ennemis des habitants de Nueva Germania. Sans argent aucun, sur des terres hostiles et incultivables les allemands cherchent à vivre en paix et confortablement, mais n’y parviennent pas. C’est dans ce contexte de crise que le capitaine Miramontes, partie explorer la jungle, se retrouve. On découvre alors le camp, son origine, son but. On constate les débuts d’une société antisémite et totalitaire, tenant plus de la secte dirigée par un gourou, que d’un idéal de paix.



Que vous lisiez ce livre comme le roman d’aventures du capitaine Miramontes ou comme le récit historique du camp Nueva Germania, vous ne serez pas déçu. Les auteurs mêlent avec brio les documents, lettres de Nietzsche à sa soeur, extraits de carnet de bord, et éléments de fiction tout au long du récit. On suit le héros au travers de la jungle, de sa chaleur étouffante, de ses populations hostiles tout en en apprenant plus sur Friedrich Nietzsche et sur la folie qui lentement le consume.
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Nietzsche au Paraguay

Friedrich est en 2e plan; il s’agit davantage d’un roman historique (romancé) avec sa soeur, Elisabeth Nietzsche comme protagoniste. En fait, on s’intéresse, ici, davantage au mari de sa soeur devrais-je dire: Bernhard Förster.



Le roman n’est pas sans rappeler le film Colonia (du réalisateur allemand Florian Gallenberger) dont la trame se déroule au Chili en 1973, au lieu du Paraguay vers 1888.

Le fond est le même: des « fantômes blonds » d’origine allemande rêvant de puretés … en créant une Nueva Germania.



L’auteure a usé de plusieurs supports littéraire dans son oeuvre. C’est ce qui lui donne un air un peu mécanique dans sa structure.



Croisements de thèmes des plus inspirants (se référer aux mots clés nommés « étiquette » dans Babelio)..



« Ton bon à rien de philosophe nihiliste de frère »

Friedrich signant une lettre destinée à sa soeur vivant au Paraguay.
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