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Nathalie Prince (Éditeur scientifique)
EAN : 9782753508651
247 pages
PUR, Presses universitaires de Rennes (02/07/2009)
3.88/5   8 notes
Résumé :

Peut-on définir la littérature de jeunesse? Existe-t-il une identité de la littérature de jeunesse? Y a-t-il une ou des jeunesses et par là une ou des littératures de jeunesse? Que vaut la destination " pour la jeunesse "? La littérature pour les petits correspond-elle à une petite littérature? Pour parler de littérature, faut-il des textes? A qui sont destinés les albums actuels? Est-on prépar&#... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Un très bon livre que je recommande à tous ceux qui s'intéresse un peu au fonctionnement de la littérature de jeunesse. Très bien documenté et détaillé, il approfondit avec brio les nombreuses questions que nous pouvons nous poser sur ces types de lectures destinées aux jeunes.
De plus, même s'il s'agit d'un livre pour universitaires à l'origine, il se lit très facilement.
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Citations et extraits (10) Voir plus Ajouter une citation
PUR, P.187

« La littérature de jeunesse gagne à être étudiée dans la perspective de la culture médiatique : non seulement parce que l’enfant ou l’adolescent sont des consommateurs de productions mass-médiatiques, mais aussi parce que leur relation à la littérature – et aux médias – hésite constamment entre les pratiques de consommation culturelle fondées sur une évaluation artistique : on se demande si telle œuvre est une grande œuvre ou non, tel artiste, tel auteur, « meilleur » que tel autre, de consommation fictionnelle : on se concentre sur le plaisir du récit et d’identification culturelle : la consommation de l’œuvre est commandée par une cohésion de groupe : on aime pour faire comme les autres, ou pour communiquer avec les autres. Il y a donc une volonté de retrouver une culture commune, d’en constituer la cohérence sur l’identification sociale : les préadolescents et adolescents recherchent avidement une culture familière, par souci d’avoir une place dans le groupe. Or, l’attention, au narré, comme l’identification sociale, contribuent à escamoter la question de l’unité de l’œuvre au profit des relations entre les œuvres, mais aussi entre les médias : c’est ce qui explique, par exemple, l’importance des genres populaires comme le récit policier ou la science-fiction, ou des cultures globales de groupes comme la culture « emo » ou « skateur », etc. chez les préadolescents. »
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PUR, P.220

« Matthieu Letourneux : - L’idée d’un appauvrissement de l’imaginaire collectif en train de perdre sa diversité sous la pression des médias est ancienne déjà. Elle touche moins à la littérature de jeunesse qu’à la littérature populaire.
[…]
Certes aujourd’hui, à regarder la table des nouveautés dans les rayons spécialisés en littérature de jeunesse, on a l’impression de voir, répétés à l’infini, les mêmes romans. Mais si vous dépouillez systématiquement les parutions des éditeurs populaires pour la jeunesse de l’entre-deux-guerres, la situation est la même.
[…]
Il n’y a pas plus à mon sens de stéréotypie aujourd’hui qu’autrefois, et probablement moins qu’aux heures passées de la littérature de jeunesse. En réalité, grâce au regain de légitimité dont elle jouit, grâce aussi sans doute à une certaine mythologie de l’enfance qui nourrit les productions culturelles, jamais la littérature de jeunesse n’a été aussi riche qu’actuellement, jamais l’inventivité ou la liberté graphique et narrative n’ont été aussi importantes dans le domaine de l’album, et il y avait longtemps que les romans pour la jeunesse n’avaient pas été pris au sérieux comme aujourd’hui, au point d’être bien souvent lus par les (jeunes) adultes autant que par les enfants. »
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PUR, P.126

«- Retour évolutif, continuité de l’intrigue et totalisation : dans le cycle, la chronologie fait le lien entre les parties d’un tout qui vaut plus que ses parties. Les intrigues de chaque partie peuvent être largement indépendantes, mais la présence entre elles d’une temporalité partagée dans la durée fait que le monde fictionnel présenté ne peut que se développer ou se transformer au fur et à mesure de leurs apparitions, et même le doit pour préserver un quelconque intérêt et justifier ainsi son existence ; en tant que donnée de départ, il est dès le départ posé comme modifiable : évolutif, approfondissable. Les intrigues liées par la continuité chronologique, en se développant, altèrent le mode fictionnel.»
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PUR, P.137

« L’immobilisme de la série, pourtant traditionnellement rattaché au refuge rassurant où fonder une stabilité du moi, ne semble plus apte à remplir ce rôle auprès des enfants de la dernière décennie. Ceux-ci ne peuvent plus tirer profit de cette forme de redondance parce qu’elle s’est par trop éloignée de leur réalité vécue : seule la petite enfance peut encore se bercer à ce ronron, les autres en ont déjà perdu le goût, sont passés du côté des choix de l’initiation, d’un modèle quoi aide à grandir vite, à surmonter les ruptures, et non à s’attarder dans l’enfance.
Le «sigle» K-goy résume cette réalité d’époque : «Kids grow old younger », la pré-adolescence bat des records de précocité, avec son pendant, « l’adulescence », et tous les repères sont bienvenus pour inventer un rôle si nouveau. Enfants ne pouvant attendre pour grandir, et grands enfants ne pouvant véritablement admettre que c’est fait : on retrouve là le double public de «Harry Potter», et ce n’est pas un hasard. La double orientation qui définit le cycle, tension prospective vers la « suite » et retour de ce qui est déjà connu, offre un reflet de la curieuse stase générationnelle qui touche nos sociétés occidentales contemporaine. »
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PUR, P.125

« L’ensemble promet donc une expérience de lecture tout à fait gratifiante : le renouvellement du plaisir éprouvé. Il peut l’accomplir selon deux modalités : « Donner encore ce qui avait déjà plu (série comme le Club des Cinq) ou donner davantage de ce qui avait déjà plu ». Dans les deux cas, la lecture est facilitée par le retour du même, et cette absence d’efforts est elle-même source de gratification.
[…]
Les enfants ont repéré les traits récurrents de leurs ensembles favoris et appris à anticiper leur récurrence, et c’est là une compétence de « lecture des scénarios » dont l’acquisition revêt une importance indéniable pour appréhender la culture contemporaine avec la distance critique requise. Enfin, le processus d’identification, puissant levier du plaisir de lecture chez l’enfant, trouve un terrain particulièrement propice dans le personnage récurrent des scénarios en question : le héros jeunesse est souvent un idéal, rejoignant de grands archétypes «mythiques», où trouve à se projeter le « moi rêvé » de l’enfant. LA certitude quant à la pérennité du personnage favorise indéniablement cet investissement affectif. »
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