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Citations de Natsume Soseki (634)


Ainsi, puisque le monde dans lequel nous vivons est difficile à vivre et que nous ne pouvons pas pour autant le quitter, la question est de savoir dans quelle mesure nous pouvons le rendre habitable, ne fût-ce que la brève durée de notre vie éphémère. C'est alors que naît la vocation du poète, la mission du peintre. Quel que soit son art, l'artiste apaise le monde, il est précieux en ce qu'il enrichit le cœur de l'homme.

Chapitre 1.
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Natsume Soseki
Sans savoir pourquoi
J'aime ce monde
Où nous venons pour mourir
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Natsume Soseki
Sur l'aile du vent
Légère et lointaine
L'hirondelle
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Les pattes de chat font oublier leur existence ; on n’a jamais entendu dire qu’elles aient fait du bruit par maladresse, où qu’elles aillent. Les chats se déplacent aussi silencieusement que s’ils foulaient de l’air ou que s’ils marchaient sur des nuages. Leur pas est doux comme le bruit d’un gong en pierre qu’on frappe dans l’eau, doux comme le son d’une harpe chinoise au fond de quelque caverne. Leur marche est parfaite comme l’intuition profonde et indescriptible des plus hautes vérités spirituelles.
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En y regardant de plus près, le poète est d'un tempérament infiniment plus inquiet que le profane, et ses nerfs plus fragiles que le commun des mortels. S'il lui est donné de connaître des joies supérieures, il a aussi d'insondables chagrins. Aussi vaut-il mieux y réfléchir à deux fois avant de devenir poète.

Chapitre 1.
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Natsume Soseki
Pour ceux qui sont partis
Pour ceux qui sont restés
Les oies reviennent.
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Pour faire œuvre de qualité, il me faut insuffler la vie aux choses telles que je les sens, avec leur charme tel que je l'éprouve. […] Si mon œuvre ne peut refléter la beauté telle que je l'ai vue, sentie, sans dépendre de la tradition ancienne ni se borner à une imitation, je ne pourrai pas la reconnaître comme mienne.

Chapitre 6.
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Natsume Soseki
Une chose effrayante, si on la regarde telle qu'elle est, devient un poème.

OREILLER D'HERBES, Chapitre 3.
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Natsume Soseki
Quatre murs nus
Seule une lampe
Pour adoucir la chambre glacée.
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Les petits crétins ! Rien de plus normal à ce qu’un maître puisse ne pas savoir…
Dire qu’on ne sait pas quand on ne sait pas, est-ce que c’est si extraordinaire ?
Je retournai à la salle des profs en me disant que si j’avais pu résoudre ce problème, je ne serais certainement pas venu m’enterrer dans ce trou pour un salaire de quarante yens ! Porc-Épic me redemanda comment ça c’était passé. Comme mes grommellements répétés ne semblaient pas le satisfaire, je dis que les élèves de cette école étaient des cancres qui ne comprenaient rien à rien.
Porc-Épic fit une drôle de tête.
La troisième et la quatrième heure, tout comme celle qui suivit le déjeuner, se déroulèrent en gros de la même manière. Chacune était une nouvelle épreuve de grossièreté. L’enseignement n’était en tout cas pas une partie de plaisir, me dis-je. Les cours de la journée étaient terminés pour moi, mais je ne pouvais pas rentrer, il me fallait attendre là pour rien jusqu’à trois heures. À trois heures, il me revenait d’inspecter la classe où mes différents élèves avaient été chargés de faire le ménage, une fois qu’ils m’en avaient informé. Puis je devais vérifier le registre de présence et je pouvais enfin partir. À quelque prix qu’on eût acheté mon corps, y avait-il une loi qui m’aurait enchaîné à l’école même durant mes heures libres et obligé à regarder fixement mon bureau ?
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Natsume Soseki
Bruissement soyeux
Manches frôlées robes qui chuchotent
Pruniers en fleur
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Celui qui ne peut être sincère avec soi-même ne peut jamais l'être avec autrui.
p.376
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Natsume Soseki
Ô le froid
Qui étreint celui qui monte
Seul se coucher à l’étage
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Natsume Soseki
Combien aimée
L'odeur de terre
L'automne avec ses pins.
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La civilisation, de nos jours, vous donne un terrain de telle ou telle superficie en vous disant d'y dormir ou de rester éveillé, à votre guise. Puis elle installe un grillage autour du terrain qu'elle vous a alloué et vous interdit de le franchir sous peine de représailles. C'est le propre de l'homme de vouloir se déplacer en toute liberté dans l'espace dont il dispose, mais il veut bénéficier de la même liberté au-delà des grilles. Les misérables peuples civilisés vivent du matin au soir en hurlant et en se brisant les dents à leurs grillages. La civilisation donne la liberté à l'individu, puis, au nom de la paix sociale, fait de lui un tigre pris au piège. Cette paix n'est pas une paix authentique. C'est la paix du tigre au jardin d'acclimatation fixant les visiteurs d'un œil rancunier tandis qu'il s'étire pour leur plus grand plaisir. Si un seul barreau de la cage se brisait, ce serait le chaos.

Chapitre 13.
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Natsume Soseki
Même alité il vient me voir
Par le store de bambou
Papillon d’automne.
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“J’ai cru voir voltiger devant moi l’âme d’un flocon de neige.”
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Natsume Soseki
“N’aliénez pas votre liberté de penser, jeune homme… Vous croyez agir pour le bien du pays, mais c’est du tort que vous lui faites.”
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Mon père ne manifestait pas le moindre intérêt à mon égard. Quant à maman, elle chouchoutait mon frère aîné. Il eut vite une peau de lait et il adorait faire semblant d’être sur scène, dans des rôles d’onnagata. Chaque fois que mon père jetait un regard sur moi, il disait « On n’en tirera jamais rien de celui-là ». « Un voyou pareil, il file un mauvais coton », commentait ma mère.
En effet, on ne tire rien de bon de moi. Rien qu’à me voir, c’est bien ce qu’on conclut. On ne pouvait que s’inquiéter de mon avenir. Ma vie se résume à avoir échappé à la prison.
Deux ou trois jours avant la mort de maman, qui était malade, je faisais des cabrioles dans la cuisine et je me suis fait horriblement mal aux côtes contre un coin de la cuisinière. Hors d’elle, maman dit qu’elle ne voulait plus jamais avoir mon visage sous ses yeux ni me considérer comme son fils et je dus me réfugier chez des parents. C’est alors que tomba la bombe de sa mort. Je ne pensais pas qu’elle mourrait aussi vite. En retournant au bercail, je me dis que si j’avais su sa maladie aussi grave, il aurait mieux valu que je me conduise un peu plus en adulte. Mon frère en rajouta, m’accusant d’être un mauvais fils qui avait précipité la mort de notre mère. Piqué au vif, je lui flanquai une baffe, ce que je payai cher. Nous avons vécu à trois, mon père, mon frère et moi. Mon père était un fainéant, mais il lui suffisait de dévisager quelqu’un pour dire « Celui-là, c’est zéro ». À quoi se référait ce « zéro », j’avoue que je ne l’ai toujours pas compris.
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Natsume Soseki
Le poète est celui qui a le devoir d'exposer au monde son cadavre qu'il a lui-même disséqué et dont il révèle la maladie qui l'emporte.

OREILLER D'HERBES, Chapitre 3.
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