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Citations de Nele Neuhaus (238)


Je suis allée en Pologne et j'ai fait des recherches. Malheureusement il n'existe plus aucun témoin. Ensuite je suis allé voir Schneider et Anita : toujours la même chanson ! Il fit une grimace de dégoût. Tous les trois ont joué les imbéciles, ces vieux nazis arrogants avec leur Heimatabend et leurs discours sentencieux. Je n'ai jamais pu les souffrir, aucun d'eux.
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Nul ne traversait l’existence sans blesser de temps à autre son prochain, lui infliger des déceptions, du chagrin, voire de réelles souffrances. À chaque préjudice ou presque correspondaient des règles de réparation, à savoir le Code pénal. L’époque archaïque de l’auto-justice était révolue et, en temps normal, même une foule qui se sentait lésée par la loi ne prenait pas les armes pour se venger. Or le sniper agissait précisément ainsi. Il ne faisait pas confiance à la jurisprudence, ni à la loi. Il s’en tenait au verset biblique vie pour vie, œil pour œil, dent pour dent, main pour main, pied pour pied, brûlure pour brûlure, blessure pour blessure, il rendait justice lui-même.
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Les autres fois, le fleuve qui coulait devant lui le calmait mais aujourd'hui le grondement régulier réveillait une torturante lucidité et il prenait conscience du désastre intégral qu'était sa vie.
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Arne Fröhlich était malgré son nom un homme grave d’environ quarante-cinq ans, au front dégarni, aux cheveux filasse clairsemés et aux lunettes à montures d’acier. Son visage était caractérisé par une absence de traits marquants. Il n’était ni gros ni maigre, de taille moyenne et semblait si ordinaire que ça en devenait exceptionnel.
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Blanche -Neige doit mourir, ils avaient dit, prononça Thies à cet instant. Mais personne ne peut plus rien lui faire. Je veille sur elle.
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Le vieil homme était agenouillé sur l'étincelant marbre blanc du hall, à moins de trois mètres de la porte d'entrée. Son buste avait basculé en avant, sa tête baignait dans une flaque de sang coagulé. Bodenstein ne pouvait savoir à quoi ressemblait son visage ou plutôt ce qu'il en restait. La balle mortelle était entrée dans l'occiput, le sombre petit orifice était d'une discrétion trompeuse. Elle avait causé des dégâts considérables. Du sang et de la masse cervicale avaient giclé partout, sur la tapisserie de soie aux motifs sobres, sur les boiseries, les tableaux et même sur le grand miroir vénitien suspendu près de la porte d'entrée.
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Une phrase avait suffi pour abattre, tel un coup de massue, les défenses érigées depuis quarante-deux ans dans l'inconscient de Bodenstein.
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[...] ... Amelie se réveilla. Elle avait cru entendre en rêve un léger clapotis. Elle avait soif. Un soif affreuse, torturante. Sa langue collait à son palais, sa bouche était aussi sèche que du papier. Quelques heures plus têt, elle avait mangé avec Thies les deux derniers biscuits et bu le reste de l'eau. Désormais, ils n'avaient plus rien. Amelie avait entendu dire que des hommes avaient pu éviter de mourir de soif en buvant leur urine. L'étroit rayon de lumière sous le plafond indiquait qu'à l'extérieur de leur prison, il faisait jour. Elle reconnut le contour des étagères de l'autre côté de la cave. Thies était roulé sur lui-même à côté d'elle, la tête posée sur ses genoux, et il dormait profondément. Comment était-il arrivé ici ? Qui les avait enfermés tous les deux ? Et surtout, où étaient-ils ? Le désespoir d'Amelie s'accentua. Elle avait envie de pleurer mais elle ne voulait pas réveiller Thies, même si sa jambe, sous le poids de sa tête, était devenue entièrement insensible. Elle passa sa langue sèche sur ses lèvres desséchées. Là ! A nouveau le clapotis ! Comme si, quelque part, un robinet coulait. Si elle sortait d'ici, elle jurait de ne plus jamais gaspiller l'eau. Elle avait jeté des bouteilles de Coca-Cola à demi pleines uniquement parce qu'il était éventé. Qu'est-ce qu'elle ne donnerait pas pour une gorgée de Coca, même chaud et sans bulles !

Son regard fit le tour de la pièce, s'arrêta sur la porte. Elle n'en crut pas ses yeux lorsqu'elle vit qu'en effet de l'eau s'infiltrait par-dessous. Elle repoussa Thies et jura parce que sa jambe endormie ne lui obéissait plus. Elle atterrit sur le sol, à quatre pattes, il était mouillé. Comme un chien, elle se mit à lécher l'eau avec avidité, s'aspergeant le visage en riant. Dieu avait entendu sa prière. Il ne la laisserait pas mourir de soif ! L'eau coulait toujours plus fort sous la porte, elle clapotait en descendant les trois marches en une jolie petite cascade. Amelie cessa de rire et se redressa.

- "Ca suffit avec l'eau, Seigneur," souffla-t-elle, mais Dieu ne l'entendit pas. ... [...]
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Pourquoi les gens recevaient-ils toujours la police dans leur cuisine ?
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A présent, il n'était plus qu'un fossile, un survivant d'une époque grise dont les amis, les connaissances et les compagnons avaient depuis longtemps disparu.
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[...] ... Personne, dans sa famille, n'avait compris sa décision de venir finir sa vie en Allemagne, pas même lui. Brusquement, il avait senti qu'il ne voulait pas mourir dans le pays qui, pendant soixante ans, s'était montré si généreux avec lui. Il était pris de nostalgie à l'idée de lire des journaux allemands, d'entendre le son de la langue allemande. David Goldberg n'avait pas quitté l'Allemagne de son plein gré, en 1945, c'était une question de vie ou de mort, et il avait tiré le meilleur avantage de la perte de sa patrie. Mais à présent, plus rien ne le retenait en Amérique. Il avait acheté la maison près de Francfort voilà presque vingt ans, peu après la mort de Sarah, pour ne pas avoir à passer la nuit dans des hôtels anonymes quand ses nombreuses affaires ou les devoirs de l'amitié l'appelaient en Allemagne.

Goldberg poussa un profond soupir en contemplant les contreforts de Taunus. Le soleil du soir les teintait d'une lumière dorée. Il se souvenait à peine du visage de Sarah. Les soixante années qu'il avait passées aux Etats-Unis s'étaient comme effacées de sa mémoire, et il avait parfois du mal à se rappeler le nom de ses petits enfants. En revanche, les événements de l'époque d'avant l'Amérique, auxquels il n'avait plus pensé depuis longtemps, revenaient avec force. Parfois, en se réveillant après un petit somme, il avait besoin de quelques minutes pour savoir où il était. Alors il observait avec mépris ses mains osseuses et tremblantes à la peau tavelée de taches de vieillesse. Vieillir n'était pas un cadeau, c'était même une absurdité. Au moins le destin lui avait-il épargné de devenir un invalide dépendant comme beaucoup de ses amis et compagnons de route qui n'avaient pas eu la chance d'être emportés par un infarctus. Il avait une constitution solide qui étonnait toujours ses médecins et qui l'avait immunisé pendant de longues années contre les atteintes de l'âge. Il devait cela à une discipline de fer qui lui avait permis de relever tous les défis de la vie. Il ne s'était jamais laissé aller. Encore aujourd'hui il veillait à être correctement vêtu et soignait son apparence. Goldberg frissonna en pensant à sa dernière visite dans une maison de retraite. La vue des vieux, traînant les pieds dans les couloirs ou assis, sans but, en robes de chambre et pantoufles, hirsutes et le regard vide, l'avait dégoûté. La plupart étaient plus jeunes que lui et pourtant, il n'aurait pas supporté de vivre avec eux. ... [...]
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Cette journée si funestement commencée, fonça à la vitesse d’un TGV vers le point absolu de la noirceur.
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Après treize ans de collaboration, Pia et son chef étaient comme un vieux couple, ils se connaissaient bien et savaient exactement comment l'autre fonctionnait.
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- Je veux plus que tu partes maman. J'ai peur du méchant loup.
Emma retint son souffle.
- Tu ne dois plus avoir peur. Elle devait prendre sur elle pour que sa voix reste calme et ferme. Ici il n'y a pas de loup.
- Si, chuchota Louisa d'une voix endormie. Toujours quand tu t'en vas. Mais c'est un secret. Il faut pas que je le dise sinon il va me manger.
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« Tu sais, dit-elle à son époux, tout à l’heure en me lavant, j’ai réalisé combien les réverbères, les voisins, le son des cloches des églises, la proximité des magasins et des restaurants, combien tout ça m’avait manqué. C’est grave que je ne regrette pas du tout le Birkenhof ?
- Pas du tout, répondit Christof. Nous y avons passé de belles années, maintenant nous sommes ici : "Seul qui est prêt à partir et à voyager peut s’arracher à l’habitude qui paralyse". Herman Hesse le savait déjà. »
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Quel bonheur de pouvoir faire du cheval dès qu’on en avait le temps et l’envie !
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Une belle jeune femme. Un peu trop maquillée à son goût, alors qu’elle aurait pu s’en passer.
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Rien n’était plus dangereux que la spontanéité.
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Bodenstein et Kröger traversèrent la terrasse bétonnée qui était appelée - par euphémisme - "Bistrot champêtre" sur un grand écriteau. Le soir, une guirlande lumineuse et des palmiers en plastique pouvaient suggérer - le degré d'alcoolémie aidant - une ambiance festive, mais à la lumière crue du soleil, le lieu se révélait dans toute sa laideur.
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Rien dans la vie ne dure comme le provisoire. - p.17
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