Citations de Nele Neuhaus (238)
La dernière chose dont ils avaient besoin c’était que les flics viennent fouiner partout dans le village en interrogeant tout, le monde !! Il y avait trop de secrets à préserver.
Quand quelque chose est cassé, c’est cassé. Et même si on le recolle, ce ne sera plus jamais comme avant.
Peu après le Mans, l'autoroute se divisait. A gauche, l'A11, L'Océane menait à Nantes et Angers et à droite, direction Rennes, en Bretagne.
Vieillir n'était pas un cadeau, c'était même une absurdité. Au moins le destin lui avait-il épargné de devenir un invalide dépendant comme beaucoup de ses amis et compagnons de route qui n'avaient pas eu la chance d'être emportés par un infarctus.
Bodenstein s’était souvent demandé pourquoi la plupart des gens devenaient nerveux à l’apparition de la police. Cela provenait-il des séries policières ou y avait-il, profondément ancrée dans les gènes humains, une sorte de mauvaise conscience innée ?
Il avait d’abord pensé interrompre sa surveillance quelques jours, mais c’était comme le tabac ou la boisson : à partir du moment où on décidait de ne plus fumer une clope ou de ne plus boire une goutte, c’était encore plus obsédant et on ne pouvait plus résister.
Quelle amertume pour les proches d’apprendre de quoi était capable une personne qu’il croyait connaître, se dit Pia, une fois de plus. La compassion allait toujours aux familles des victimes, les familles des criminels, elles, restaient seules avec leur désarroi et leur honte.
La lâcheté et l’indifférence de l’entourage étaient la meilleure protection des assassins, se dit Pia.
Quand ils commençaient leur phrase par « franchement », les gens parlaient rarement franchement. (Pia)
« Quelle est la différence entre un psychopathe et un pervers narcissique ? » s’enquit Bodenstein.
- Le pervers narcissique a surtout besoin d’admiration. Il désire être considéré. Il est peu sûr de lui, il a donc constamment besoin de réassurance. Un individu narcissique aime parler de lui-même, si possible devant un public attentif, comme Reker l’a fait, tout à l’heure. Les individus narcissiques sont très doués pour parler, mais pas pour écouter. […] Un psychopathe, en revanche, est dénué de ce qu’on appelle communément la conscience morale. Il peut se dissocier de ses agissements et ne ressent pas ce qu’il fait à autrui. Les psychopathes font par exemple d’excellents chirurgiens […]
Les personnages de serial killer revenaient certes assez souvent dans les romans, les films et les séries, mais dans la réalité ils étaient assez rares. N’empêche que l’affaire de Schwalbach leur avait encore bien montré qu’ils étaient loin d’être tous des marginaux un peu limités et socialement défavorisés, comme le voulaient les clichés.
Et soudain, parler de ce que le petit renard avait représenté pour lui avait été facile. Jamais auparavant il n’avait eu quelque chose qui lui appartînt en propre, qui ne fût qu’à lui. La famille n’était pas très riche, ses frère et sœur et lui-même héritaient des jouets et vêtements de leurs cousins et cousines. Les chevaux du domaine appartenaient à d’autres ; les chats, les chiens et les poules étaient à toute la famille. Et voilà que ce petit animal sauvage était entré dans sa vie par hasard, le suivant comme son ombre et lui vouant une confiance et un amour éperdus.
On savait que la cruauté envers les animaux était un facteur prédictif de violence criminelle et que ceux qui faisaient souffrir les animaux avaient fréquemment été eux-mêmes victimes de violence un jour.
A vrai dire, les bandes d'enfants fonctionnent comme la mafia, C'est le plus fort qui décide, tous les autres obeissent et se taisent. Et comme pour la mafia, on ne peut pas s'en sortir de ce genre de bande aussi simplement que d'un club.
Mentir, déformer, rejeter la faute sur les autres - autant de réactions instinctives dans les situations incontournables.
[...] ... - "Louisa ? Louisa ! Qu'est-ce que tu as fait ?" murmura Emma, désemparée.
Louisa sanglotait. Elle jeta les ciseaux qui atterrirent en cliquetant sous la table. Ses sanglots se transformèrent en hurlements désespérés. Emma s'accroupit. Elle tendit la main et toucha les mèches soyeuses saccagées qui partaient dans toutes les directions. La fillette recula et détourna les yeux, puis elle se jeta dans les bras d'Emma. Son corps était secoué par les sanglots, les larmes inondaient son visage.
- "Pourquoi tu as coupé tes beaux cheveux ?" demanda doucement Emma. Elle berçait la petite fille, la joue appuyée sur sa tête. Elle ne ressentait ni mauvaise humeur, ni colère. Simplement, ça lui brisait le cœur de voir son enfant si malheureuse et ça l'angoissait de voir qu'elle ne pouvait pas l'aider. "Dis-moi pourquoi tu as fait ça, ma chérie ?
- Parce que je veux être très laide," murmura Louisa avant de mettre son pouce dans sa bouche. ... [...]
On ne peut pas comprendre la sensation d’être un seul et même corps avec un cheval quand on n’a pas vécu la chose soi-même.
La confiance était importante. Pas seulement la confiance dans les autres, mais aussi la confiance en soi.
Qu'est-ce qui m'arrivait ? J'étais toute désemparée à moins que je sois... Je me figeai sur place.
"Que je sois profondément amoureuse", murmurai-je. Ça alors... Mais oui, c'était exactement ça ! j'étais amoureuse ! Amoureuse d'un garçon avec lequel je n'avais pas le droit de parler. Pourquoi Tim devait-il être le fils de Richard Jungblut ! Papa allait m'arracher la tête. S'il l'apprenais il me mettrai aux arrêts de rigueur pour le restant de mes jours.