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Critiques de Nicolas Ancion (412)
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Écrivain cherche place concierge

Si le surréalisme belge et les belgicismes ne vous font pas peur, Écrivain cherche place concierge de Nicolas Ancion est tout à fait pour vous! Et si de plus, vous aimez être transportés dans un monde où toutes les balises habituelles ont été effacées, ce livre est encore plus pour vous! Mais si vous êtes du genre à avoir besoin d’avoir les pieds bien sur terre en continu, ce livre n’est vraiment pas pour vous.



Avertissement fait, passons aux choses sérieuses. Ou plutôt non. Car il n’y a rien de sérieux dans ce roman qui débute par une petite annonce que place un écrivain sans le sou et à court de début de livre mais non d’idées dans un journal. Une annonce qui trouvera preneur au bout de deux semaines et qui le fera débarquer en pleine campagne afin de devenir le gardien d’un château. Rien de moins! Mais c’est sans compter sur la présence d’un lapin en peluche, d’un ours qui adore le chocolat, surtout entre les repas et de manchots et phoques vengeurs alors que Victor, l’écrivain transformé en gardien, aspire à la tranquillité afin d’écrire et de rêver aux filles. Rappelez-vous, j’ai parlé de surréalisme!



Donc, si vous aimez ne pas savoir où vous allez, ce livre est tout à fait pour vous. Vous ne vous ennuierez pas une seconde. Vous y croiserez même un policier très avenant qui laisse sa carte de visite à Victor en lui disant ceci : « Et quand vous aurez terminé votre travail, je suis prêt à le relire pour les fautes d’orthographe. Je suis très calé dans ce domaine, j’en fais moi-même beaucoup. »



Nicolas Ancion, un auteur à découvrir en parcourant son blog et dont je vous avais déjà parlé ici. Et dont je vous parlerai sûrement encore!
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Carrière solo

Décidément, l’auteur belge Nicolas Ancion, dont je vous déjà parlé deux fois récemment (à savoir ici et puis là) fait tout pour que je lise tous ses livres!



Son humour décapant, les belgicismes qu’il dépose au hasard des pages, son imagination sans bornes, tout est là pour faire de Carrière solo un roman qui saura plaire à nombre d’ados en démystifiant le beau monde du show-business qui n’est pas si beau que ça quand on voit comment on peut fabriquer un groupe à partir de rien et en manipulant la presse. Tel est en quelque sorte la toile de fond de ce roman qui raconte la fugue de Michaël qui en a marre d’être une marionnette au sein d’un groupe de quatre garçons qui se trémoussent sur scène afin que jeunes demoiselles (et leurs mères) en redemandent. Une fugue qui le mènera chez son ami Tony, en banlieue de Liège, et qui le sauvera de sa propre vie dans laquelle il n’est pas heureux. Un livre qui écorche le star système — ce qui n’est pas pour me déplaire — tout en étant un beau roman sur l’amitié. Un livre qui vous donne envie de vous étendre dans un champ pour regarder le ciel tandis que les vaches broutent tout à côté. Une envie de Michaël qui deviendra la vôtre si d’aventure vous parcourez ce roman au rythme enlevant où tout bouge plus vite que le Thalys!
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Nous sommes tous des playmobiles

Une fois de plus, l’écrivain belge Nicolas Ancion a frappé fort. Avec Nous sommes tous des playmobiles, recueil de nouvelles publié en 2007, il tisse des histoires d’un surréalisme qui a tout pour me séduire et qui met en scène des scènes plus loufoques les unes que les autres. Bien entendu, si vous prenez tout au pied de la lettre, inutile d’ouvrir ce recueil. Mais si vous aimez entrer dans des univers qui vous surprennent sans savoir si vous allez glisser sur une peau de banane au hasard d’une phrase ou de l’imagination de ce jeune auteur belge dont je vous ai déjà parlé ici, là et là aussi, ce petit bijou est pour vous. Encore plus si vous aimez vous laisser prendre au jeu, rire parfois jaune et même grincer des dents. En effet, Nicolas Ancion n’épargne personne et nous entraîne à sa suite dans un monde débridé où il se joue des mots et du politiquement correct.
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Écrivain cherche place concierge

Quel livre étrange ! J'ai adoré Victor dès la première page du roman, cet écrivain un peu raté, qui n'a pas encore trouvé sa voie et qui écrit « juste ce qu’il faut pour ne pas être complètement chômeur ». Victor est très attachant et ses manies, ses lubies et ses interrogations m'ont vraiment fait rire. J'ai de même adoré le style de l'auteur, son humour totalement décalé, le coté burlesque des situations, des rencontres.



Bref, gros coup de coeur... jusqu'à la moitié du livre seulement ! En effet, quand Victor pousse la porte du château et qu'un lapin lui ouvre, j'ai commencé à tiquer. J'ai tout d'abord pensé à un jeu de mot, une figure de style, une blague faite par l'auteur qui serait expliquée plus avant dans l'histoire, puis un ours est arrivé, de même que des pingouins armés de mitraillettes et faisant de la mobylette... Là, c'était un peu trop pour moi ! J'ai continué ma lecture en adhérant toujours au style bien particulier, mais un peu décroché de l'histoire vraiment trop abracabrantesqueabracabrantesque, et je n'ai surtout pas compris l'intérêt de mettre en scène ces animaux alors qu'ils auraient très bien pu être "joués" par des personnages de chair et d'os, des humains, tant le début du roman était prometteur...



Demi-teinte donc pour cette lecture, mais ce qui est certain, c'est que je relirai très prochainement Nicolas Ancion qui m'a tout de même vraiment surprise et amusée.




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Nous sommes tous des playmobiles

Dix nouvelles. Dix tranches de vie. C'est moi, toi, vous, cela peut être n'importe qui. Amusantes, déroutantes, scabreuses, surprenantes, ces nouvelles ne laisseront pas indifférent. On aime ou on déteste, on y voit du talent ou au contraire on pense que Nicolas Ancion brade le sien ici. La nouvelle est un genre difficile et je pense que Nicolas Ancion y excelle. Mention spéciale pour "Moi je dis qu'il y a une justice" et "Haute pression", mes préférées.



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Quatrième étage

"Quatrième étage" est un roman qui se lit vite et sans perdre haleine. D'abord surpris par le style d'écriture, nous larguant entre quelques virgules les pensées confuses de Serge, on est bien vite heureux de tomber sur un point pour reprendre son soufle et plonger à nouveau dans les méandres délirants de ce bonhomme. Une fois habitué on dévore les chapitres de Serge jusqu'à sa rencontre avec Marie et de l'amour qu'il en naîtra immédiatemment.



De l'autre coté on croise Thomas et Marie, qui eux aussi habitent un quatrième étage... comme notre précédente Marie. Sauf qu'eux vivent dans le malheur, soumis à un marchand de sommeil. Thomas gère. Marie ne sait rien de la situation. Mais la vie continue entre une absurdité cruelle et une tristesse touchante. L'amour illumine le tout...



Jusqu'à entrecroiser les vies de ces deux couples... et rejoindre la merditude de vies ratées, la déchéance urbaine des mis à l'écart.



Mais heureusement l'Amour avec un grand A est là pour garder la lumière allumée au bout du tunnel et nous faire traverser cette histoire tragique, absurde et emplie d'une certaine poésie.



Une première approche de l'auteur qui ma foi est fort sympathique. Peut-être pas le roman de l'année, mais néanmoins un roman touchant et qui m'a, je l'avoue, donné envie d'aller voir plus loin dans sa bibliographie.
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Quatrième étage

Présentation de l’éditeur : dans les bas quartiers de Bruxelles où le sommeil se marchande, il y a ce vieil immeuble. Les deux derniers niveaux, insalubres, ont été condamnés. Ce qui fait du quatrième étage (sans ascenseur), le véritable sommet de ce taudis. Marie, malade, est alitée. Thomas, son mari, tâche de lui cacher les alentours, l'enfer urbain où la vie se troque. Ils ne sont plus du tout jeunes. Ils sont amoureux.

Dans les bas quartiers de Bruxelles où le sommeil se marchande, il y a Serge. Qui, un jour de chance, a pris le vieil escalier. Et qui, au quatrième étage, s'est arrêté…



Mon avis : je viens de terminer ce roman de Nicolas Ancion ; récit court mais oh combien dense !

Serge vient de voir mourir sous ses yeux un de ses amis (malchance, quand tu nous tiens !), aussi paumé que lui et se retrouve, presque malgré lui, en train de "jouer au plombier" au "quatrième étage", celui-là même où Thomas œuvre de son mieux pour préserver la bulle d’amour à l’atmosphère feutrée qu’il a réussi à forger tout autour de Marie, malgré la misère...



Nous suivons Serge, un jeune homme différent parce qu’il n’a pas réussi (pas voulu) entrer dans un quelconque moule que la société lui aurait imposé ; nous le suivons à travers ses pensées, étoffées, dérivantes. Nous alternons avec Thomas et Marie, ou encore Thomas sans Marie lorsqu’il quitte la chambre chaleureuse où elle repose, superbe malade, ignorante des alentours.



J’ai eu quelque peu de mal à entrer véritablement dans l’histoire avant de me laisser emporter par les mots… J'ai eu longtemps l’impression d’être "dans l’attente de… " mais ce qui est venu s’est avéré extrêmement touchant.



L’histoire nous mène là où on ne s’attend pas forcément à arriver car les pistes ont habilement été brouillées même si, çà et là, des indices apparaissent, que l’on n’a pas forcément vus/voulu voir…



* Prix des Lycéens 2001*
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Écrivain cherche place concierge

Victor est écrivain, enfin disons plutôt qu’il écrit « juste ce qu’il faut pour ne pas être complètement chômeur. »

Mais les temps sont durs, et devant ce qu’on ose imaginer l’absolu désespoir de sa propriétaire, il décide de passer une petite annonce, aussi courte et simple que celle-ci :

« ECRIV. CH. PL. CONCIERGE. »

Au moins pense-t–il avoir tout le temps pour écrire et s’adonner librement à sa recherche favorite, celle de ses « paradoxaux », des excentriques de tous crins et de tous poils dont il compte narrer dans le détail et très scientifiquement les aventures ou les petites manies.

La réponse ne se fait guère attendre, une place lui est offerte quasiment sur un plateau par un mystérieux Régis qui lui propose de s’occuper de sa propriété pendant qu’il sera lui-même par monts et par vaux… Le rêve, peut-être, si ce n’est qu’à l’arrivée du jeune homme au château, ce n’est pas un vulgaire majordome qui lui ouvre la porte, mais bel et bien un lapin en peluche aussi vivant et bavard que vous et moi réunis…

Les surprises ne font que commencer, et les rebondissements de rebondir…

Ajoutez ici un ours bien léché qui arbore de magnifiques bottes jaunes en caoutchouc et un chapeau de pluie, tiens un peu comme Paddington, sauf que celui-ci n’est pas en peluche du tout et s’appelle Robert.

Inutile de vous préciser que la retraite escomptée, le havre de paix vivement souhaité à bon compte, se transforme vite en enfer, enfin un enfer plutôt drôle et bigrement enlevé.



Le style et l’humour de Nicolas Ancion soutiennent magnifiquement le burlesque de l’histoire, jamais lapin en peluche ne m’a semblé aussi légitime et crédible dans son rôle de meilleur ami… C’est dire, si on le suit, médusé et hilare !


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L'homme qui valait 35 milliards

Présentation de l'éditeur : Ce qui m'intéresse, moi, c'est de savoir combien vous valez, vous, dans ce monde-ci. Vous et rien que vous. Ça m'intéresse de savoir à combien exactement vous vous estimez. Epineuse question à laquelle devra répondre Lakshmi Mittal, une des plus grosses fortunes mondiales, s'il veut être libéré. Richard, son ravisseur - ému par le drame d'Octavio, licencié suite à la fermeture d'un haut-fourneau liégeois - décide de " changer l'ordre des choses ". Il met alors sur pied un plan audacieux pour enlever le célèbre magnat de l'acier et le contraindre à réaliser des oeuvres d'art contemporain de plus en plus absurdes... Au-delà de son aspect humoristique et léger, cette histoire est aussi l'occasion de se pencher sur la politique des gros industriels. Un récit intelligent, totalement surréaliste et délicieusement entraînant.



Ce récit est on ne peut plus original en raison des situations "déjantées" et se lit aisément pour qui aime l'humour largement teinté d'ironie. Les personnages sont présentés de telle manière que les pièces du puzzle se mettent progressivement en place au fil de la lecture afin de nous emmener vers une fin... qui n'en est pas véritablement une. Certains passages sont touchants, d'autres, carrément loufoques... Je me suis laissé facilement entraîner et puis, vers la fin, le soufflet est quelque peu retombé, mais difficile de dire pour quelle raison...



Quoi qu'il en soit, un roman à découvrir pour sortir des sentiers battus !
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Écrivain cherche place concierge

"Ecrivain cherche place concierge" est le troisième roman de l'écrivain belge Nicolas Ancion, paru en 1998 aux éditions Luc Pire.

Comme le titre le laisse deviner, nous partons à la rencontre d'un écrivain, Victor, en panne d'argent comme d'inspiration. Si seulement il pouvait mener la vie de château, ça ferait bien ses affaires ! Et voilà justement que Victor a posté une annonce, "ECRIV.CH.PL.CONCIERGE", et qu'un châtelain souhaite l'engager. C'est ainsi que le jeune homme part pour le lugubre village de Soheit-Tinlot et rejoint le château où il est accueilli par le bras droit du maître de maison, Pinot, qui n'est autre qu'un...lapin en peluche !

Alors qu'il pensait trouver le calme dans cette région reculée, Victor va se retrouver coincé dans un petit monde aussi déluré qu'improbable !



Voilà déjà un moment que j'avais repéré ce roman. Malheureusement, je ne parvenais pas à mettre la main dessus. Oui c'est vrai, j'aurais pu le commander en ligne sur machin chose mais voyez-vous, je fais partie de cette vieille école qui a besoin d'entrer en contact avec le livre et d'en feuilleter les pages avant de se décider (je ne me fie désormais plus aux quatrièmes de couverture, comme aux teasers de film d'ailleurs).

Bref. C'est donc à la Foire du Livre de Bruxelles que j'ai enfin eu l'occasion de me procurer cette année ce petit roman au titre alléchant.

A peine avais-je eu sous les yeux les énoncés des différents chapitres que je tenais déjà l'ouvrage sous le bras.



A l'image d'Alice au Pays des Merveilles, Victor tombe lui aussi dans un trou...paumé...au fin fond du Condroz. Un village aussi laid qu'il semble inoffensif et qui pourtant donne tout son sens au proverbe qui nous enjoint à nous méfier de l'eau qui dort. Tout comme la blondinette, il y fera la connaissance d'un lapin blanc qui à défaut de s'en aller pour cause de retards à répétition, se révélera kamikaze et se battra avec lui et Robert l'ours brun contre une armada de manchots féroces.



En marge de ce conflit armé se distille le portrait de Victor qui est avant tout un grand rêveur.

On est d'ailleurs en droit de se demander quelle est l'importance de la part autobiographique apportée dans ce roman quand on prête notamment attention à la dédicace de l'auteur à " la jeune fille qui aime toujours le chocolat" ou encore au texte rédigé par Victor qui se trouve être un ouvrage de l'auteur paru en 1999 : "70 raisons de péter en public " (70? Tant que ça, vraiment?)



Bref, un peu de sérieux que diable ! Je disais donc. A l'instar de nombreux écrivains, Victor passe son temps à donner une seconde vie aux événements et à imaginer les différentes possibilités qui s'offraient à lui au moment fatidique où il aurait pu endosser le rôle du héros, notamment auprès des femmes qui restent pour lui des énigmes à résoudre.



Ce qui fait le charme particulier des récits de Nicolas Ancion, c'est un style toujours très imagé et teinté d'humour pour accompagner les descriptions d'un univers décalé et faussement gentillet.

J'ai retrouvé dans ce roman tout ce qui m'avait déjà plu dans le recueil de nouvelles "Les ours n'ont pas de problème de parking"
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Les ours n'ont pas de problème de parking

"Les ours n'ont pas de problème de parking" est un recueil de nouvelles publié en 2001 et signé par l'écrivain belge Nicolas Ancion, également auteur de "Nous sommes tous des playmobiles", "Ecrivain cherche place de concierge" ou encore "L'homme qui valait 35 milliards".



Dans "Le grand méchant Marc", l'auteur traite de la difficulté à porter le même nom qu'un personnage tristement célèbre (en l'occurrence ici, Marc Dutroux...) et les ravages que cette assimilation peut causer sur la vie de quelqu'un et sur son entourage.

"L'album de foot" évoque le courage d'un petit garçon à défier sa peur pour retrouver l'objet auquel il tient plus que tout. "Pascal et ses pensées" raconte l'épopée d'un homme parti trouver un prêtre afin d'administrer les derniers sacrements à un mourant.

"Pas de vacances pour le chien brun" nous entraîne dans une enquête menée par un chien en peluche pour retrouver le meurtrier de 3 de ses amis les jouets. "Nettoyage à sec" évoque le vol d'un ours en peluche lors du braquage d'un nettoyage à sec. " L'affaire Smilodon" parle de la cruauté d'une ourse en peluche à l'égard d'un chat. "Tête de turc" brosse le portrait d'un Père Noël donneur de leçons. "La traversée de la place" raconte les péripéties d'un homme pour échapper à la retraite. "Le chien brun et la fleur jaune de Chine" nous fait partager la quête identitaire d'un chien en peluche.



9 nouvelles qui, vous l'aurez compris, donnent majoritairement la vedette à tous ces héros à poils ayant bercé notre enfance.

Sauf que...dans mes souvenirs, mes peluches restaient bien gentiment à l'endroit où je les avais laissées plutôt que de jouer à Toy Story. Enfin je crois...



L'auteur s'est amusé à imaginer une seconde vie à tous ces personnages peuplant les chambres d'enfant mais tout en leur donnant des préoccupations et des comportements d'adultes.

Des personnages humains peuplent également quelques-unes de ces nouvelles et donnent ainsi l'occasion à l'auteur de glisser certaines réflexions sur l'enfance.



L'univers qui caractérise ces nouvelles est donc ambivalent, une sorte de monde transitoire, à mi-chemin entre l'enfance et le monde adulte et dans lequel cohabitent des êtres loufoques vivant des situations pour le moins cocasses.

Les histoires sont tantôt drôles, tantôt beaucoup moins et il n'est pas rare non plus qu'un passage a priori tragique n'incite le lecteur à sourire malgré lui, comme c'est le cas dans la description du parcours d'Andrzej (à côté de lui, les participants de l'émission "Striptease" peuvent aller se rhabiller).



Pas de doute, Nicolas Ancion aime l'humour grinçant, ne se soucie guère de choquer en évoquant l'actualité (comme c'est le cas dans "Le grand méchant Marc") et ponctue ses récits d'expression bien à lui telles que "plus discret qu'un cheveu sur le carrelage d'un salon de coiffure".

Au fait, je vous ai dit qu'il était belge?
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L'homme qui valait 35 milliards

Nicolas Ancion nous prévient dès la première page. Ceci est un roman et tout est imaginaire, aussi bien l'histoire que les personnages. Et de l'imagination, il en a à revendre, Nicolas Ancion ! Et de l'audace aussi ! Souvent dans les romans, on nous parle de manière détournée des marques ou des personnes connues. Question de discrétion, je suppose. Ici, pas question de discrétion. On fonce dans le tas et dès le début.



On a donc d'un côté Lakshmi Mittal, magna de l'acier qui, dans la vrai vie, avait créé de nombreux remous politique (entre autres) lors de l'OPA hostile lancée en 2006 contre Arcelor. Dans le monde imaginaire de Nicolas Ancion, le voilà kidnappé par de soi-disant journalistes, mis dans des situations rocambolesques, accoutré de manière ridicule parfois, privé de tous ses liens habituels avec ses conseillers et son entreprise.



De l'autre côté, on a les employés de Mittal. Enfin, les ex-employés, vu que M. Mittal a décidé, pour des raisons économiques de fermer les hauts-fourneaux. Et ces hommes qui ne demandent qu'à faire vivre leur famille, donner le meilleur d'eux-même dans leur boulot se retrouvent du jour au lendemain au pied du mur.



Et les voilà donc lancé dans une folle équipée, initiée par un artiste en mal de reconnaissance, qui décide de changer l'ordre des choses en mettant "à nu" cet homme qui a tout pouvoir sur leur vie.



Alors c'est parfois un peu simpliste. On croise les raccourcis attendus du méchant capitaliste d'un côté et des ouvriers de l'autre, des syndicats et des hommes politiques. Et puis toutes les situations sont loin d'être vraisemblables, surtout concernant les attitudes et réactions de Mittal, mais, au fond, on est dans une sorte de fable et une fois cela accepté, on partage tous les tours pendables de ces compères qui rêvent de changer le monde.



Mais il y a une chose qu'on ne pourra pas reprocher à Nicolas Ancion : sa région et ces habitants, il les aime et cela se sent tout le long du récit.



A lire si vous rêvez vous aussi de kidnapper les "grands" de ce monde !
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