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Critiques de Nicolas Chaudun (61)
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Le brasier : Le Louvre incendié par la Commune

Nicolas Chaudun nous permet à travers un récit précis, alerte et documenté de connaitre cette histoire passionnante. Il a écrit d'autres livres sur cette époque du Second Empire si méconnu et pourtant très intéressante. A lire, comme Un été en enfer et les aventuriers !
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La nuit des aventuriers

La nuit des aventuriers raconte tel un reportage le coup d'état du 1er décembre 1851 qui à mené à la proclamation du Second Empire. Fait unique dans l'histoire de France et d'ailleurs peut-être Louis Napoléon Bonaparte aura été Président de la IIè République et ensuite Empereur des Français.

Cet ouvrage est extrêmement fouillé, sans doute trop compliqué pour moi qui n'ai pas de prérequis suffisants pour comprendre tous les méandres de cette page d'histoire. Les noms des personnages, leurs fonctions, leurs places sur l'échiquier politique de l'époque étaient trop pointus pour moi qui suis certes historienne, mais belge. Je recommande cependant ce livre fort bien écrit pour les amateurs d'histoire de France qui souhaitent en apprendre plus sur cet épisode ou simplement se rafraichir la mémoire.
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Mortel bouquet

Mortel bouquet - Nicolas Chaudin



Je ne connaissais pas le prix ACF de l’Homme pressé, et je reconnais que le style vif et rythmé est bien au rendez-vous.

Le début de la 4e de couverture commence ainsi :



Dans un château enfoui dans le bocage du Maine, si vaste qu’en 1940 le Musée du Louvre y a entreposé, loin des combats pensait-on, ses Rubens, Véronèse, Fragonard…



Le territoire libéré, il faut les récupérer. Des conservateurs, des experts se pressent, Mais, au lendemain d’une fastueuse cérémonie, l’un d’entre eux est retrouvé mort le bec dans une mare. Puis c’est un tableau perdu qui reparaît, une minuscule nature morte hollandaise, comme une carte de visite qu’on laisse sur le lieu d’un forfait A priori, le tableautin n’a rien à aire parmi les grands formats du Louvre…



Le narrateur est un jeune conservateur et il va se frotter aussi à un homme fantasque.



Je ne connaissais pas non plus l’auteur qui est aussi éditeur d’art, réalisateur documentariste, écrivain d’ouvrages et récits historiques.

Pas plus que je ne connaissais l’éditeur avec TerreSombres qui semble être un éditeur de polard complexe, et vraisemblablement trop complexe pour moi, car je n’ai pas tout compris.



Entre le registre de l’art dont l’auteur est expert et sa manipulation historique qui porte sur la Seconde Guerre mondiale, l’Année terrible et autres éléments d’agrément et une fois encore dans un style vif et rythmé, la moquerie des protagonistes aux dialogues théâtraux, m’a fait me perdre dans le mélange peu harmonieux si tant est que je suis entré dans le château.



L’auteur y a mêlé la fiction à des épisodes avérés de notre Histoire et il avertit le lecteur en fin d’ouvrage.
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L'été en enfer : Napoléon III dans la débâcle

Une incroyable découverte : sans nul doute, le livre de mon été 2023. Une question me taraude, pourquoi ne pas avoir ouvert ce livre avant ?



Nicolas Chaudun avait déjà réussi à m’emporter lors de la lecture de son livre aux Éditions Plon paru en 2021 concernant le coup d’état de Louis-Napoléon en 1851. Et il recommence son parcours sans faute avec ce nouveau roman historique.



Dès les premières pages, on reconnait le style de l’auteur, qui parvient à installer une tension autour du temps qui passe. Ici, on ressent minute par minute, heure par heure, jour par jour l’effondrement du Second Empire en parallèle de la lente agonie de l’empereur. Tout est minutieusement réglé, sans temps mort, on se sent littéralement projetés dans cette France des années 1870. On a l’impression d’assister à une dissection, c’est assez troublant pour tout dire. Et même si, évidemment, on sait comment cela se termine, mais ce n’est pas grave, on veut en connaître les moindres détails…



Au-delà du fait que cet ouvrage est passionnant, il ne faut pas négliger le côté instructif. En effet, on ne peut qu’imaginer l’imposant travail de recherche effectué en amont par l’auteur pour parvenir à créer un tel ouvrage. C’est très clair, même pour les néophytes du Second Empire. C’est ultra-précis, sans aucune erreur historique et ça éveille la curiosité du lecteur qui veut en apprendre plus une fois sa lecteur finie…



A la façon d’un film catastrophe, cette petite pépite tient toutes ses promesses. Les émotions se succèdent en cascade, tantôt l’incompréhension, tantôt la sympathie pour cet homme las et malade qu’est Napoléon III.



Une lecture que je vous recommande chaudement – ceci est un clin d’œil à la température qu’il fait au moment où je lis ce livre… – !
Lien : https://ogrimoire.com/2023/0..
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Mortel bouquet

J'essaie de ne pas rater l'émission « Historiquement show » de Jean-Christophe Buisson le dimanche matin. Parmi les chroniqueurs habituels figure Nicolas Chaudun, éditeur d'art, réalisateur et documentariste et auteur de nombreux récits historiques tel ce récent roman policier dont l'intrigue se noue en ce mars pluvieux de 1945.



La guerre n'est pas encore finie à l'est. Mais dans la campagne du Maine, si calme, si éloignée des ports et des noeuds ferroviaires qui aurait pu être bombardés pendant le conflit, des trésors d'oeuvres d'art ont été mis à l'abri dès 1940 dans les immenses caves du château de Chaource (en réalité Sourches).



C'est Jacques Jaujard (le Monument Man français), assisté de Rose Valland, qui a organisé les transports et la répartition des trésors du Louvre dans plusieurs châteaux du sud de la France. A Chaource, ce sont les grands formats (les Noces de Cana, le sacre de Napoléon, le Radeau de la Méduse …) qu'il convient désormais de rapatrier. Une réception rassemble à cette occasion la fine fleur des conservateurs du patrimoine national, le marquis seigneur du lieu régale.



Le narrateur est un jeune auxiliaire supplétif des musées de France, Pierre Favellière, élevé tout près du château mais que ses origines paysannes ont empêché de rejoindre la caste des conservateurs … du moins pas encore.

Deux événements vont perturber ce raout : un expert en peinture flamande est retrouvé mort dans sa voiture, mais vraisemblablement assassiné, et un tableau flamand de petit format est retrouvé dans les stocks du château, mais qui ne figure pas dans la livraison de 1940.



Il s'agit d'un bouquet de fleurs niché dans une arcature, peint vers 1618 par Ambrosius Bosschaert, et qui faisait partie d'une donation antérieure au musée mais dont on avait perdu la trace après la guerre de 1870. Les deux faits sont sans doute liés. « Petit-Pierre » va mener sa propre enquête.



Dans l'ambiance délétère de cette période de flottement politique où la Résistance – ou ceux qui se déclarent comme y ayant appartenu – s'empare des rênes du pouvoir et fait la chasse aux collabos (voir les romans de Romain Slocombe), réapparaissent de vieilles affaires comme celles d'un lot de toiles perdues dans la débâcle de 1871 (mais pas pour tout le monde !).



L'histoire est assez confuse, le style très travaillé, l'affaire bien documentée … mais je dirais volontiers, comme Edmond Rostand, « C'est un peu court, jeune homme… »



Un point positif : l'envie d'étudier davantage les circonstances de la première mise à l'abri des trésors d'art du Louvre à la veille de la Semaine sanglante de mai 1871.
Lien : http://www.bigmammy.fr/archi..
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Mortel bouquet

Le 29 janvier 2008, Le Maine Libre, annonçant que le corps de Pierre Fauvellière (89 ans) avait été découvert la veille à son domicile, évoquait brièvement la carrière de cet ancien résistant, devenu conservateur au département des peintures du musée du Louvre, célébré pour avoir sauvé nos trésors artistiques durant les spoliations de l’occupation, avant que son étoile palisse et qu’il finisse dans la misère. Jacky Pierrat concluait cet incepit en révélant que le défunt laissait un recueil de souvenirs.



Ce recueil, aujourd’hui publié par la Collection TerreSombres, est donc la confession du fils de l’ancien régisseur du chateau de Chaource (Sourches dans la Sarthe) où une partie des collections du Louvre trouvèrent refuge entre 1940 et 1945, à l’initiative de Jacques Jaujard, directeur des musées nationaux et du conservateur Germain Bazin.



Au printemps 1945, lors de l’inventaire des chefs-d’œuvre avant leur retour à Paris, apparait une petite nature morte de Bosschaert (le « Bouquet dans une niche ouvrant sur un paysage ») disparue lors de la débâcle de 1870.



Nicolas Chaudun, qui a déjà publié « L’été en enfer. Napoléon III dans la débâcle » et « Le brasier. Le Louvre incendié par la Commune », imagine qu’à la chute du second empire, lors du trajet vers Brest, une bétaillère chargée de trésors du Louvre, dont le Bosschaert, se serait « perdue » en gare du Mans.



Que sont devenus ces trésors ?

Où ont ils été cachés entre 1870 et 1945 ?

Comment sont ils réapparus à la libération pour la gloriole de « petit Pierre », honoré dès janvier 1947, d’une salle portant son nom au Louvre ?

Pourquoi, dans les années Mitterand « petit Pierre » a-t-il été mis en retraite d’office, gommé du Louvre, puis exilé dans sa province natale ?



Le journal de Pierre Fauvellière raconte la destinée de ce « Mortel bouquet » et confesse les meurtres de celui qui apparait comme une réincarnation du légendaire docteur Sheppard (Le Meurtre de Roger Ackroyd).



Roman passionnant pour qui s’intéresse à l’histoire, à l’art, à Rose Valland et aux « monuments men ». Récit fort bien écrit et documenté. Polar au dénouement aussi stupéfiant que tardif puisque, les amnisties et prescriptions gommant les crimes de l’occupation et de la libération, les assassins s’en sortent indemnes.



Mais Nicolas Chaudun n’est pas (encore) Agatha Christie et cet ouvrage met en scène sans doute trop de personnages, par exemple Pierre Bourdan, dont aucun n’est sympathique. Pierre Fauvellière, le narrateur, est un misanthrope qui peint systématiquement les travers et les tics de chaque acteur en les rendant ainsi odieux… difficile d’apprécier un livre dont aucun personnage n’est aimable.



Par ailleurs, une intrigue sur plus d’un siècle avec trois grands actes (1870-1945-1981) exige une attention plus soutenue que pour un roman policier de la série « Grands détectives et risque ainsi d’égarer nombre de lecteurs.



En conclusion, un bon roman historique, un polar moyen ; je préfère dans cette collection TerreSombres « Le dernier des écrivains » et bien sur « L’ouverture des hostilités », mais ma préférence est évidemment discutable et subjective.



PS : L'ouverture des hostilités
Lien : https://www.babelio.com/livr..
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Le brasier : Le Louvre incendié par la Commune

Le Brasier est un livre assez court mais très intéressant sur un épisode de la Commune de Paris en 1871, la Semaine sanglante. Au cours de celle-ci le gouvernement d'Adolphe Thiers replié à Versailles va définitivement mettre fin à la Commune dans un bain de sang. L'ouvrage se concentre plus particulièrement sur l'incendie du Louvre par les Communards au cours de cette terrible semaine de mai 1871. L'auteur s'appuie sur des documents d'archives peu exploités à ce jour ainsi que sur des photographies des combats prises par le photographe Hippolyte Blancard pour égayer son propos. Je trouve cependant que le lecteur doit connaitre un minimum d'éléments historiques sur cette période pour comprendre le contexte. le texte me parait parfois un peu confus. Il balance entre l'essai, le récit et le roman. Passées ces considérations, le Brasier est instructif et donne un éclairage exact sur les faits grâce à l'exploitation de photographies.

PS : Hippolyte Blancard (1843-1924) est également connu pour ses photographies prises pendant la construction de la Tour Eiffel. 658 plaques photographiques du siège de la commune de Paris sont conservées aux Archives de la Ville de Paris. L'auteur a consulté ces clichés pour écrire son ouvrage.
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Mortel bouquet

Une grinçante comédie noire, sur fond de toiles de maîtres cachées pendant la guerre et d’un mystérieux tableautin hollandais.
Lien : https://www.sudouest.fr/cult..
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Mortel bouquet

Un livre absolument mortel !

Nicolas Chaudun est un écrivain sérieux. Éditeur d’art, historien reconnu, spécialiste du XIXe siècle, il est l’auteur de nombreux documentaires (Paris au temps des équipages, Le Pré des anges, Dandysme, le mal ultra, Le Brasier, le Louvre sous le feu de la Commune, etc.), d’une biographie remarquable sur le baron Haussmann (Haussmann, Georges Eugène, préfet-baron de la Seine, Actes Sud, 2009), et de nombreux récits historiques marquants qui récoltèrent de nombreux prix (L’Été en enfer, Actes Sud, prix Drouyn-de-Lhuys de l’Académie des sciences morales et politiques 2011, prix de la Fondation Napoléon 2011, prix Robert-Christophe 2012, Le Brasier, Actes Sud, prix Du Guesclin 2015, prix du meilleur livre d’histoire 2015 du magazine Lire, La Nuit des aventuriers, Plon, etc.). Le charme de ses ouvrages, outre une précision historique minutieuse, indiscutable, fruit de longues recherches, est une richesse de style inimitable, une érudition vertigineuse au service du récit, et surtout l’art de raconter. Car Nicolas Chaudun est passionné et passionnant. Se plonger dans l’un de ses ouvrages, c’est toujours se jeter avec délectation dans le flot tumultueux de l’Histoire. Avec son dernier livre, Mortel bouquet (Plon), voilà que l’écrivain (sérieux) se met au polar : des tableaux de maître entreposés par le Louvre en 1940, loin des combats, doivent être rapatriés ; un expert est soudain assassiné ; un tableau non référencé apparaît ; des secrets de famille bien gardés ressurgissent… Le livre est une véritable réussite. À partir d’un fait historique bel et bien réel, Nicolas Chaudun tisse une intrigue captivante. En fin d’ouvrage, dans un dernier chapitre, il démêle aussi le vrai du faux et nous ouvre, une fois de plus, les portes de l’Histoire. On n’en dira pas plus. Quinze jours à peine après sa sortie, l’ouvrage a d’ailleurs reçu le prix ACF de l’Homme pressé. Une raison de plus pour s’empresser, justement, de se le procurer.
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Mortel bouquet

Tricard chez Peyricars !



Une expression issue de ce roman…



D'après les paroles de l'auteur lors d'une rencontre-dédicace, il a été contacté par les Presses de la CIté-TerreSombres afin de rédiger un roman policier…



Ces éditions font le pari de solliciter différents auteurs afin qu'ils réalisent cet exercice auquel ils sont étrangers !



Si l'idée est originale, le résultat est… très décevant !



L'auteur a choisi le lieu de sa résidence secondaire, en Sarthe, afin de situer l'action ; il l'a aussi profité de ses connaissances historiques afin de réaliser cette fiction après la seconde guerre mondiale.



Avant l'Occupation, le gouvernement a mis à l'abri les tableaux du musée du Louvre dans différents châteaux de la Loire, et les grands formats dans les caves immenses du château de "Chaource".



A la libération, tous les experts s'y précipitent afin de récupérer le précieux trésor. Aucun faux pas, sauf… qu'un tableau supplémentaire est retrouvé et qu'un expert est mort noyé dans une mare…



Ce n'est pas une histoire transcendante…



Outre le style de l'auteur, déjà lu, est pesant, se veut instruit et ironique, mais je n'y ai pas adhéré…



D'autre part, étrangeté, l'anti-héros se met tout à coup à parler à la première personne à la page 49. Il explique tout et résout (partiellement) l'enquête…



L'auteur a avoué n'avoir jamais lu de romans policiers… et cela se ressent dans son histoire : pas trop d'enquête (le héros dévoile ses découvertes abruptement), pas d'intrigue à demi-dévoilée afin que le lecteur puisse enquêter lui-aussi...



De plus, les personnages sont tous antipathiques :

- l'anti-héros, bien-sûr, homosexuel (ce n'est pas un défaut !) ayant charmé le fils du châtelain, égoïste, envieux et empli de désir de vengeance, de réussite et de reconnaissance de ses pairs…



Le châtelain, sa fille malade, inexistante qui "harcèle notre héros" !



Bref, une grosse déception…



Petite idée soumise aux Presse de la Cité : si vous sollicitiez de nouveaux auteurs pour cet exercice, cela serait plus intéressant pour le lecteur !
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Le brasier : Le Louvre incendié par la Commune

Connaissant très bien le Louvre et son histoire, ce roman qui s’attarde sur les instants de l’incendie du Palais des Tuileries titillait ma curiosité. Je n’en connaissais que les grandes lignes, j’avais envie d’en apprendre davantage et surtout de découvrir les implications de la Commune dans ce moment. Petit reminder historique : l’incendie du Louvre a eu lieu lors des derniers moments de la Commune en mai 1871.

Autant dire que j’avais beaucoup d’attentes pour ce livre : j’aime les romans historiques, la Commune est mon dada, le Louvre est un palais que je connais bien.

Sauf que, ce fut un petit échec. Pourquoi ? Parce que le ton adopté par l’auteur ne m’a pas plu du tout. Je l’ai trouvé assez présomptueux et surtout très à charge.

Je comprends qu’on puisse penser que cet incendie est un fléau de l’humanité et une très mauvaise chose, mais on peut aussi évaluer de manière plus objective ce que cet incendie avait comme portée symbolique, ce qu’il pouvait apporter au mouvement ou les raisons même stupides qui ont été à l’œuvre.

Or même si l’auteur fait un rapport assez exhaustif de la chronologie des évènements, il est tellement virulent (tout le monde en prend pour son grade mais surtout la Commune) qu’il est difficile de savoir si on peut croire ce qu’il nous raconte.

Bref, cela m’a fait l’effet d’un jugement à l’emporte-pièce et, faut le dire, un peu facile (oh là là, qu’ils sont méchants ces gens qui mettent le feu à une splendeur du patrimoine national) et même si je reconnais que la perte du Palais des Tuileries est bien regrettable, cette espèce de dédain intellectuelle et morale m’a été pénible à lire. De quel droit juge-t-on les évènements du passé ? Faisons-nous mieux aujourd’hui ? Je ne crois pas. Et même s’il est intéressant de toujours poser un regard critique sur notre histoire, de l’analyser et de la décortiquer, il n’est pas nécessaire de faire preuve de prétention.

Peut-être que l’auteur souhaitait juste être taquin et critique, je l’ai trouvé désagréable ! C’est dommage, cela n’a pas marché entre nous. Next !
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Mortel bouquet

"Mortel Bouquet" est un roman historique policier dont le résumé de l'intrigue a suscité mon intérêt pour son originalité car le titre fait référence à un petit tableau hollandais de Bosschaert. Je remercie les éditions @pressesdelacite et @NetGalleyFrance de m'avoir permis de découvrir cet auteur que je ne connaissais pas.



La scène s'ouvre sur le meurtre d'un conservateur expert en œuvres d'art. Ce retraité âgé de 89 ans est retrouvé mort, le nez dans une mare. Un petit tableau perdu reparait mystérieusement, comme une carte de visite qu'on laisse sur le lieu du crime. Qui l'aurait introduit au beau milieu des grands formats ? S'agit-il de l'expert assassiné ? Ou de cette jeune héritière cloitrée sous les combles ? Un jeune assistant conservateur, Germain Bazin, décide de mener l'enquête...



J'ai été un peu déçue par la structure narrative qui manque de clarté car j'ai eu du mal à suivre le fil conducteur de l'intrigue qui débutait bien cependant, mais qui a fini par partir dans tous les sens.



Je trouve que ce roman est bien documenté, mais il ne correspond pas à ce que j'attends d'un roman policier. Je me suis assez vite lassée des nombreuses digressions qui ne m'ont pas captivée. J'ai fini par abandonner ma lecture car ce roman ne correspondait pas à mes attentes malheureusement.

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L'île des enfants perdus

Plus une étude qu’un roman, ce livre relève d’une enquête sur le non-accomplissement d’un film qui devait être réalisé par la collaboration du tandem Carné-Prévert en 1947, à qui le cinéma français doit quelques chefs d’œuvres.

Les rushes de ce film qui ne verra jamais le jour, sont tournés en 1947 à Belle-Île en mer avec Arletty, Reggiani et Anouk Aimée qui en sont les vedettes. Le sujet s’inspire d’une mutinerie qui a eu lieu dans le bagne d’enfants à Belle-île (colonie pénitentiaire de Haute-Boulogne) en aout 1934. a notre déshonneur, ce type d’établissement fleurit en France durant le XIXème. En 1936, un autre soulèvement a lieu à Boulogne-Billancourt où 10 jeunes filles pupilles se sont évadées d’une « maison de redressement ». En 1937, la martyrologie perdure, un jeune homme Roger Abel meurt à la suite de mauvais traitement dans la colonie d’Eysses (Lot et Garonne). Sensibilisé par le sujet, Prévert écrit un poème Chasse à l’enfant p33, qui dénonce la maltraitance infligée à ces jeunes, orphelins et abandonnés, démunis de tout.

En 1936, durant le gouvernement du Front populaire de Léon Blum, fut créé un sous-secrétariat d’Etat chargé de la protection de l’enfance. Suzanne Lacore y a exercé cette fonction durant un an. Prévert et Carné qui avaient déjà l’idée de ce film en tête, s’adressent à elle p60. Sans succès. En 1937, le ministère de l’intérieur interdit tout film dont le scénario fait miroir des tensions de la société française ; en 1938, la censure interdit le tournage du film, puis arrive 1939. A la libération, les gens du spectacle ont subi une forme d’épuration, dont Arletty (Léonie Bathiat) fut une victime (il faut bien le dire). Amoureuse elle était, pas collabo ! De sa phrase devenue célèbre : si mon cœur est français, mon cul lui, est international, elle résume bien l’ambigüité des mises à l’écart, à quoi de vrais coupables ont échappé.

En 1945, à l’éloge du film les enfants du Paradis, le couple Carné-Prévert se rengorge. 1946, nouveau projet, nouveau titre : La fleur de l’âge, mais rien ne va. Les caprices du ciel, des disputes, des grèves, des accidents… le sort s’acharne. P133 « Chacun se le tint pour dit : La fleur de l’âge était un film maudit ».

Comble de malédiction, les bobines du chef-d’œuvre inachevé disparaissent… ainsi le narrateur, dont le style est assez pompeux et présomptueux, nous immerge dans sa maitrise du cinéma des années d'avant ou juste après guerre, dont j'ai eu le plaisir de faire une bonne révision.
Lien : https://www.babelio.com/conf..
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La nuit des aventuriers

Comment meurt une République !



Le coup d'Etat de Louis-Napoléon Bonaparte le 2 décembre 1851 qui mit fin à la seconde République comme si vous y étiez !



Un style vif, un peu complexe, entrecoupé par des pensées du futur empereur.



Il faut très bien connaître l'évènement et tous les intervenants pour s'y retrouver.



Les pensées de Napoléon III surgissent brusquement et l'on se perd un peu.



Les dernières pages, les paroles de Napoléon III jugeant notre démocratie contemporaine surgissent soudainement comme s'il parlait à l'auteur et elles ne m'ont pas convaincue… L'auteur y dénonce le blocage de notre société, sous les mots de Napoléon III, et approuve un coup d'Etat …



J'ai trouvé que l'auteur était on ne peut plus complaisant avec le "Napoléon le petit " et son coup d'Etat !



Une lecture assez addictive et alerte !
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La nuit des aventuriers

Ce livre historique se concentre sur les quelques jours qui précèdent le Coup d'état de 1851, lorsque Louis-Napoleon, pourtant Président de la IIe République, décide d'organiser un bureau occulte pour réagir à cette République qui s'enlise, et imposer le Second Empire. Il faut particulièrement apprécié l'histoire pour suivre ce livre, le narrateur n'étant ni plus ni moins que le Prince. L'auteur ne cache pas son envie de comparer cette fin d'assemblée et ce peuple libre mais qu'une bourgeoisie vieillissante agace, et surtout ces élites hors-sol, déconnectées de la réalité, avec l'époque moderne, l'assemblée Playmobil, les gilets jaunes et les blocages parisiens, etc. On sent que la plume a un certain niveau, l'auteur a été cherche des discours et autres documents datés, mais à plusieurs reprises il me fera penser : "il aurait pu écrire cela plus simplement".
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L'île des enfants perdus

L’Île des enfants perdus est un projet de long métrage avorté de Marcel Carné, d’après un scénario et des dialogues de Jacques Prévert. Après de vaines tentatives de réalisation entre 1936 à 1946, le tournage débute enfin le 28 avril 1947. Mais après trois mois, il s’arrête brutalement. À ce jour, les rushes tournés demeurent introuvables, engendrant les rumeurs les plus abracadabrantes et contribuant à conférer à ce film très prometteur un statut mythique. Nicolas Chaudrun revient sur ce projet complexe et mystérieux, présentant des documents d’archives de nature diverse et tous inédits (lettres, télégrammes, traitement, découpage technique, photographies de plateau, etc.) qui lui permettent notamment de cerner avec rigueur les différentes étapes de l’élaboration du projet et du tournage de ce film et d’en reconstituer leur chronologie.
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L'été en enfer : Napoléon III dans la débâcle

Le poisson pourrit d’abord et toujours par la tête et cet adage s’applique parfaitement à la décomposition du second empire qui aboutit à la défaite de Sedan et à la reddition de Napoléon III.

Fragilisé par un gouvernement démagogique dont la première décision fut de réduire les effectifs de notre armée, trompé par une presse belliqueuse, le pays entre en guerre alors que le chef de l’état est gravement malade, tordu de douleur et incapable de gouverner.

Le calvaire de l’empereur, le chemin de croix de l’armée, sont la trame de cet été en enfer. Nicolas Chaudun décrit jour par jour cet été 1870 en suivant les pas de Napoléon III, de son fils et en décrivant les manœuvres de l’impératrice, nommée régente.

Etayée par un énorme travail d’archives, cette étude pulvérise la légende noire romancée par Zola dans « La débâcle » et rétablit la vérité qui est suffisamment catastrophique pour ne pas être travestie.

Cet ouvrage humain, passionnant et instructif complète, à mes yeux, l’incontournable réquisitoire de Léon de Montesquiou « 1870 : Les Causes politiques du désastre » qui se concentre sur les fautes politiques mais omet l’état de santé de l’empereur.

Cet été en enfer voit des milliers d’hommes mourir pour la France, et la proclamation de l’empire allemand prépare le terrain aux guerres mondiales du XX siècle, d’où l’importance de tirer les leçons de ce funeste été.
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Le brasier : Le Louvre incendié par la Commune

Une œuvre de grand historien écrite comme un récit ce qui contribue au côté agréable de la lecture et met ce livre à la portée de tous - étudier l'Histoire en se distrayant ! Documenté, précis, et bien construit, Nicolas Chaudun raconte en détail les incendies des palais du Louvre et des Tuileries pendant la Commune (1871). Mais ce livre rend aussi hommage à deux oubliés de l'Histoire officielle : Henry Barbet de Jouy et Martian de Bernardy de Sigoyer. On sent en filigrane, la reconnaissance de l'auteur à Louis-Napoléon Bonaparte pour les apports positifs du second Empire, personnage et période pourtant tellement médits par la troisième République, et oubliés par les suivantes.

Son récit diffère parfois notablement de la mythologie douteuse qui avait cours et qui a encore cours aujourd'hui. Oui les Communards sont glorifiés (au moins quatre rues de la capitale leur rendent hommage - plus la plaque du mur des Fédérés au cimetière du Père Lachaise) et le massacre du Père Lachaise sans cesse ressassé, mais pas un mot sur les tueries perpétrées par les Fédérés, pas un mot sur le totalitarisme du Comité de Salut Public (qui a, finalement, bien fait de reprendre ce nom !), rien sur la signature par les membres de ce Comité de l'ordre d'incendier plusieurs monuments de Paris (Hôtel de Ville, Archives, Tuileries, Louvre, palais Gabriel, etc.). Les mêmes qui encensent ceux-ci, maudissent (à juste titre) les Talibans de la destruction de statues du Bouddha ! Même si les intentions de départ de la Commune étaient justes et louables, et l'alternative despotique (Thiers, Mac Mahon) inquiétante, la destruction de ces monuments, biens nationaux, et symboles de leurs seuls fantasmes, est impardonnable !

Et, pendant que la base ouvrière et prolétaire de la Commune se faisait écharper au Père Lachaise, l'intelligentsia bourgeoise, donneuse d'ordres (ceux-là même honorés par des noms de rues) s'enfuyait en catimini en Belgique et en Angleterre, souvent en quémandant le passage à l'occupant Prussien…

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L'été en enfer : Napoléon III dans la débâcle

Ce court ouvrage de Nicolas Chaudun est non seulement instructif sur le plan historique, mais il nous relate, comme dans un film catastrophe, ce que fut la débâcle de 1870 qui aboutit à la capture de Napoléon III, mettant définitivement fin à l'expérience impériale française.

On a peine à croire que les événements relatés ici soient réels, tant se conjuguent l'arrogance d'un empire en déclin, l'incurie des généraux qui entourent l'empereur et l'aventure incertaine, pour ne pas dire hasardeuse, dans laquelle se trouve plongé le pays.

Au-delà de la déchéance d'un régime et d'un modèle, la débâcle se double de la déchéance physique d'un homme usé par la douleur que lui occasionnent de terribles coliques néphrétiques.

On oscille entre incompréhension et une forme de pitié pour cet homme défait, pris entre les coups de boutoir des Prussiens et les exigences d'une impératrice soucieuse de protéger le trône et d'assurer un avenir à son fils.

Cette débâcle n'est que la première, elle occasionnera bien d'autres turpitudes pour le pays, de la commune de Paris à l'instabilité chronique de la IIème République dont les lois constitutionnelles n'arriveront qu'en 1875.
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Le brasier : Le Louvre incendié par la Commune

Si Paris, ses musées et ses collections survécurent à la seconde guerre mondiale grâce à l’action bien connue de Rose Valland, il n’en fut pas de même en 1870/1871 et « Le brasier » revient en détail sur la destruction des Tuileries, l’incendie partiel du Louvre et la perte irrémédiable d’une partie des oeuvres.



A l’été 1870, l’impératrice Eugénie fit évacuer vers Brest une partie des chefs d’oeuvre et le Comte de Nieuwerkerke orchestra ce sauvetage.



La chute de l’Empire et la défaite mirent fin à cet exode et quand la commune prit le pouvoir en 1871, elle congédia une partie des équipes et prit en otage les trésors nationaux.



Henry Barbet de Jouy, conservateur révoqué du Louvre, resta sur place et discrètement mais efficacement réussit à stopper l’incendie initié par les communards (coté rue de Rivoli) et à sauver ainsi ce qui pouvait l’être. Puis tout aussi discrètement il exfiltra Dalou, l’un des chefs incendiaires, et lui fournit un passeport pour l’Angleterre.



Martian de Bernardy de Sigoyer, officier français prit la décision de briser les charpentes qui reliaient le Louvre aux Tuileries, stoppant ainsi l’avancée des flammes (coté quai de Seine). Il disparut dans la nuit du 25 au 26 mai près de la Place des Vosges et son cadavre mutilé fut retrouvé lors de la libération de la capitale.



Nicolas Chaudun sort de l’ombre les acteurs du drame et rappelle ce que fut la politique et les ordres de la Commune d’une part, la politique et les consignes des versaillais d’autre part et décrit les heures dramatiques qui firent partir en cendres les Tuileries et une partie de nos collections.



Sans juger il rappelle l’action (et l’inaction) des pompiers parisiens et souligne l’action des milliers d’anonymes qui sauvèrent la cathédrale Notre Dame de Paris.



Un petit livre ; une page d’histoire méconnue ; un bel hommage aux parisiens. Etayé par une solide documentation, un plan de l’ensemble Louvre-Tuileries et un index cet ouvrage est passionnant.
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