Olivier Barde-Cabuçon

Bien que démarrant ce polar avec la sensation d'avoir manqué les épisodes précédents, j'ai pris beaucoup de plaisir à lire cette intrigue aux multiples facettes et enjeux.

Au-delà de l'enquête principale sur de mystérieuses immolations nocturnes, d'autres événements et machinations lugubres impliquent notamment les personnages principaux. Chacun d'eux possède un statut bien marqué : chevalier, déesse, moine, comtesse, commissaire... Pour autant, ils portent en eux une part de surprise, d'indicible, de verve et d'intelligence maligne voire malicieuse. On ne sait pas vraiment à qui se fier et c'est délicieusement déroutant.

Des personnages hauts en couleurs et ce n'est pas juste une expression puisque le roman, bien que situé dans le Lyon de la fin du 18ème siècle, est imprégné de teintes, d'odeurs et de gouts divers et exotiques.

L'autre personnage principal est bien cette ville où le lecteur est invité à déambuler dans l'étroitesse de ses petites ruelles tantôt glauques et oppressantes, tantôt gouailleuses et chamarrées.

Les lieux se fondent ainsi aux personnages dans un rythme harmonieux et soutenu, qui sur fonds de mystères, happent le lecteur et l'invitent à pousser sa curiosité jusqu'à la fin du roman.

La richesse historique du roman que ce soit pour évoquer le siècle des Lumières symbolisé par Lyon et l'Italie ou la civilisation égyptienne antique, donne un supplément de profondeur aux facéties, aux meurtres et aux tragédies qui se jouent dans ce roman et donne envie de se plonger dans la suite des aventures du Moine. La fin laisse à penser que vous y serez, de toute façon, un peu forcé.



Merci aux Editions Actes Sud et à Babelio.

J'ai lu ce roman sur recommandation mais pour la série. Ce premier tome a été assez compliqué à lire pour moi. Je m'attendais à une enquête beaucoup plus construite alors que la mise en place est plutôt longue. Une grande part est accordée à l'Histoire. Coincé entre louis XIV et Louis XVI, le règne de Louis XV m'a toujours paru assez nébuleux. Pourtant dans ces quelques pages j'ai découvert beaucoup de choses sur cette période qui annoncent la révolution.

Volnay est commissaire aux morts étranges depuis qu'il a sauvé la vie du roi lors d'une tentative d'attentat. Et étrange, la mort de cette femme dont la peau du visage a été totalement enlevée l'est certainement. De même que le témoin de cette macabre découverte: Casanova, et le fait que la victime porte sur elle une lettre avec le sceau royal. Commence alors une enquête très alambiquée où les indices sont quasi inexistants, les témoins difficiles à interroger (peut-on interroger le roi ou les nobles?) ou trop facile à soumettre à la question avec les résultats plus ou moins fiables que l'on peut escompter. A cela s'imbriquent les intérêts de différentes factions voulant prendre l'ascendant sur le roi ou le renverser, différentes sociétés secrètes et des grands noms: Casanova mais aussi la Pompadour et le comte de Saint-Germain.

J'ai eu l'impression de passer plus de temps à suivre le Commissaire qui tente d'échapper aux différents pièges qui lui sont destinés qu'à résoudre une enquête, toutefois j'ai beaucoup aimé la résolution de l'histoire de même que les personnages, notamment celui du moine qui est énigmatique à souhait et dont j'aimerai apprendre plus. L'idée de faire émerger des techniques d'investigation modernes à une époque ou le pouvoir était absolu et la justice généralement partiale est également intéressante. Je pense que je redonnerai sa chance à cette série en essayant le deuxième tome.

En 1760, de retour du Caire, le chevalier de Volnay se rend à Lyon, accompagné par son père, le moine hérétique, et sa compagne Yasmina. Sur place, le trio va enquêter sur de mystérieux meurtres par combustion…



Ce tome est le 9ème tome d’une série consacrée au moine alias le commissaire aux morts étranges. On peut le lire de manière indépendante (comme je l’ai fait). Il est vrai qu’il m’a manqué certains éléments liés aux personnages puisqu’ils sont récurrents dans la saga mais cela ne m’a pas empêchée de comprendre leurs relations.



Il s’agit donc ici d’un polar historique se déroulant en 1760, une époque que je vois finalement peu en littérature. L’intrigue se déroule à Lyon et j’ai adoré suivre les personnages à travers la ville. L’auteur, qui y vit, nous la décrit formidablement bien, comme à l’époque. Véritable puits de sciences, j’ai appris énormément de choses sur la ville en elle-même, son fonctionnement, son passé. C’était tout simplement passionnant.



L’enquête reste finalement assez classique mais j’ai beaucoup aimé en suivre les tenants et aboutissants parce qu’on pénètre au cœur du siècle des Lumières. Les personnages rendent bien hommage à ce courant de pensée par leur critique de la société ou encore leur expériences, pas toujours heureuses, en sciences. Cet air de renouveau souffle sur Lyon.



Mais s’il faut lire la saga de l’auteur, c’est bien pour son personnage de moine, truculent à souhait, héritier d’une verve médiévale et d’une curiosité à toute épreuve. J’ai particulièrement aimé ce personnage plein de vie, libre de toute attache religieuse ou sentimentale. J’ai adoré les dialogues et sa répartie cinglante et très drôle.



« Les sept vies du moine » est une très belle découverte et je vais sans doute me pencher sur le reste de la saga.
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Cinq ans ! Ce dernier épisode s’est fait attendre cinq ans ! Grand fan de cette série, vous imaginez bien que j’étais donc fin prêt pour accueillir ces nouvelles aventures du commissaire aux morts étranges. Après un voyage ensorcelant au Caire, Volnay rentre au pays accompagné de son père et de sa nouvelle fiancée Yasmina. Comme à chaque fois, une nouvelle énigme s’impose à eux.



Olivier Barde-Cabuçon nous entraîne dans les rues de Lyon. Sa plume particulière, en harmonie avec l’époque, récrée parfaitement l’ambiance de la capitale des Gaules au 18ème siècle. Son travail de documentation approfondi, associée à son talent pour la description, nous donne l’impression d’être immerger dans les lieux et dans l’époque.



L’enquête policière nous balade entre les instances du pouvoir, un cabinet des curiosités et des maisons prestigieuses. Mystères réels et mystères mystiques se succèdent et multiplient ainsi les pistes de recherche. On reste sans réponse jusqu’à la fin.



Comme dans les précédents opus, l’intrigue est un surtout prétexte pour mettre en scène les héros de l’histoire. Ces personnages sont tous différents mais tous attachants à leur manière. Qu’ils soient rigides ou malins, sérieux ou drôles, respectueux ou irrévérencieux, ils ont en commun leur envie de justice. Les femmes ne sont pas non plus en reste et marquent cette aventure de leur présence et de leur charisme.



Avant de vous lancer, je recommande la lecture d’au moins un livre de la série si vous voulez apprécier à sa juste valeur cette aventure, particulièrement centrée sur les personnages. Pour ma part, j’ai pris un plaisir certain à retrouver cette fine équipe, qui m’a encore enthousiasmé lors de scènes et de dialogues truculents.



Pour en avoir parler avec l’auteur, je suis ravi de vous annoncer que vous n’aurez pas à attendre cinq ans de plus pour la prochaine aventure. Et ça, c’est une bonne nouvelle !
Lien : https://leslivresdek79.wordp..

Mais quel bonheur de retrouver le Chevalier de Volnay, le moine hérétique ainsi que Yasmine et Hélène.

Même Sartine était plaisant à retrouver.



Au retour d'Égypte, Volnay et le moine hérétique ont besoin de rentrer en grâce dans le royaume de France et c'est Hélène qui va les aider.



Sartine profite de la faiblesse des deux enquêteurs pour les faire élucider un meurtre à Lyon, puis plusieurs.

En effet, un noble a décidé de jeter son dévolu sur la charmante égyptienne compagne du chevalier. C'est le 1er mort qui sera retrouvé après qu'il ait cherché à entretenir la jeune femme.

En parallèle, un notable brule vif dans les rues de Lyon.



Alors que le moine hérétique est dans la ligne de mire, l'enquête sur les morts par immolation relève d'un certain mystère.

Il faut dire qu'il plane sur la ville de Lyon plus d'un mystère : de Véronika cette jeune orpheline qui guérit par apposition de ses mains, les diseuse de bonne aventure, le cabinet des monstruosités mais aussi le comte qui prétend connaître le secret de l'alchimie en changeant le plomb en or.



Quand l'attrait de l'orient et ses mythes se mêlent aux jeux de cours et d'escrocs, que les femmes sont plus toutes dangereuses les unes que les autres et qu'enfin la mémoire d'une enfance lyonnaise se réveille, notre cher Frère Guillaume se sent perdu.



C'est avec délice qu'on suit ses déambulations et sa gouaille.

Et si Sartine nous inquiétait, Choiseul se montre bien plus dangereux ...



Certes, je ne peux etre objective : j'adore les aventures du commissaire aux morts étranges et du moine hérétique mais le groupe s'étoffe de personnages que j'apprécie, des femmes fortes et libres.

Des jeux d intrigues se dessinent toujours et encore ...

Merci à l'auteur qui ne me déçoit jamais et me fait toujours attendre la suite avec impatience.



Bonne lecture

Ah comme ils me manquaient les personnages de cette série ! Et mon préféré, le Moine Guillaume, qui est à l’honneur dans ce tome. Mais il n’y a pas que lui! J’ai retrouvé avec plaisir le chevalier de Volnay, la belle Hélène - qui entretient toujours une relation ambiguë avec le Moine - et Yasmina la belle Egyptienne qui était déjà présente dans le tome précédent et va incarner pour les occidentaux la déesse Isis, nous faire rêver comme dans le tome précédent qui nous parlait de l’Égypte des Mille et Une Nuits et de Shéhérazade. Une fois de plus l’auteur allie l’Histoire, la mythologie et l’histoire avec une maitrise parfaite.

Nous sommes en l’an 1760, dans la ville de Lyon, ville de naissance du Moine, homme de très vieille noblesse qui a l’avantage de bien la connaitre et qui de plus nous raconta son histoire. Le meilleur guide possible pour se faufiler dans les endroits glauques à l’ambiance malsaine (avec bien évidemment Olivier Barde-Cabuçon). 
Lyon qui est un personnage à part entière de ce roman : la ville est non seulement décrite mais elle vit et fait partie intégrante de l’histoire. Elle est angoisse avec ses traboules et ses lieux sombres, elle est odeurs, elle est traditions, elle est sons avec ses expressions régionales, elle est goût avec ses spécialités culinaires, comme les bugnes et les atteraux… Et elle est couleurs, élément primordial dans la ville de la soie; et qui dit couleur dit formules… et la formule du rouge va faire l’objet de toutes les convoitises.
On ajoute à cela un panel de personnages hauts en couleurs! Un comte italien on ne peut plus suspect, escroc, manipulateur, alchimiste et sa comtesse - les d’Offrandini - , Veronika, une guérisseuse aux dons exceptionnels, une galerie de « monstres difformes » qui forment un « cabinet de curiosités » bien étrange …


Sartine, le lieutenant général de police du royaume que j’ai beaucoup fréquenté en compagnie de Nicolas Le Floch est de la partie. Difficile pour lui d’admettre qu’il a besoin de son Commissaire aux morts étranges alors que celui-ci est en exil au Caire et que son poste est occupé par une autre personne de manière provisoire.. et qui, malin comme un singe à son habitude va trouver le moyen de le faire rentrer au pays en s’appuyant sur les relations de la belle Helène… Car il n’est pas question de ne pas assainir Lyon avant la visite du Roi ! 

Côté histoire (avec un petit h) on ne s’ennuie pas une seconde : les gens s’enflamment comme des torches, un messie est de la partie, un vicomte est pourfendu… Les coupables potentiels ne manquent pas, les mobiles sont nombreux …

Enfin l’auteur a le chic pour me faire voyager dans des lieux que je connais et que j’adore : Venise, L’Egypte, la belle ville de Lyon… Il me faire rire, me surprendre avec son humour et ses trouvailles linguistiques et me ravit en m’apprenant toujours des choses sur les endroits qu’il traverse.. 
Je rajoute que bien sûr il est bon de lire les séries en commençant par le début mais si vous n’avez pas encore fait connaissance de l’attachant Commissaire aux morts étranges, ce livre vous donnera certainement envie de rattraper les aventures perdues…

Une fois encore : coup de coeur

Abandonnée avant la moitié, je n'ai pas réussie a apprécier la dynamique entre le commissaire aux morts étrange et le moine hérétique. C'est tout d'abord le cercle des rêveurs éveillés qui m'avait intrigués mais je voulais commencer par lire le premier grand succès de l'auteur. Pourtant Messe noire aurait du me plaire. Mais j'ai eu l'impression de me faire raconter une histoire dont je ne comprenait pas les codes. Pas grave, le talent d'Olivier Barde Cabuçon n'est pas en cause, ce n'est juste pas mon genre probablement. Je vous le laisse!

C’est pour moi une découverte d’auteur. J’ai eu beaucoup de mal à rentrer dans l’histoire à cause de la plume mais aussi à cause des quelques longueurs que j’ai pu y ressentir. J’ai quand même fini par l’apprécier et à me plonger dans ce roman. J’ai aimé enquêter auprès de ces personnages ou de nombreux suspects ce succèdent. L’intrigue est sympa et pleine de suspense je suis allée de découverte en découverte. J’ai pu également y visiter Lyon dans les années 1760. Et j’ai adoré les descriptions qui y sont faites. L’auteur maîtrise son sujet et ça se ressent.

Je ne manquerais pas de lire les précédents tomes pour en savoir un peu plus sur les personnages.

Le retour bienvenu du chevalier de Volnay, de son père le moine hérétique et d'Hélène la dernière compagne de ce dernier.

N'oublions pas Yasmina ayant à la dernière minute quitté son Égypte natale pour suivre son chevalier.

A dire vrai je les avais un peu oublié mais c'est avec grand plaisir que je les ai suivi dans cette nouvelle enquête ou Sartine leur demandera de trouver le responsable de morts par combustion interne !

Nous sommes non pas à Versailles mais à Lyon car nos amis sont toujours en disgrâce.

Des suspects on n'en manque pas dans ce roman : le prévôt, le comte et la comtesse d'Offrandini nos aventuriers escrocs, des faux gentils à la pelle, des savants prêts a tout, une faiseuse de miracles, un cabinet de curiosites etc ...

Ajouter à cela les rapports compliqués entre le moine et Hélène, de la jalousie à tous les étages, des fausses séductions...

Un petit clin d'œil à Camping en passant :< alors, on n'attend pas Guillaume >...

Le livre, comme son nom l'indique fait la part belle à notre moine qui nous fera quelques confidences sur sa jeunesse et couvrira la grande majorité des chapitres de sa présence.

Et puis un mobile assez innatendu et bien trouvé.

Et ça s'arrête comme ça sans crier gare, j'ai bien tourné les pages mais voilà c'est fini ...

Alors d'ici combien de temps le tome 9 ?

Paris, au XVIII siècle, grâce à une plume fine et une belle écriture, nous est très décrit.

Des bas fonds, avec sa pauvreté et ses misères, jusqu'au plus haut sommet du royaume, où le roi et sa cour de courtisanes et de courtisans, mènent une vie insouciante et légère.

Influence de l'église, ésotérisme, crimes, une histoire bien rythmée et truffée de rebondissements, fait de ce roman, une lecture intéressante que l'on a du mal à lâcher.

Tout ceci, sur fond de fin du système de la royauté, à plus ou moins long terme, qui est sous entendu.

Cela faisait longtemps que je souhaitais découvrir l'écriture d'Olivier Barde-Cabuçon et j'ai démarré par cette enquête du Commissaire aux morts étranges.

Et j'ai été conquise tant par l'histoire, les personnages que le décor habilement utilisé par l'auteur pour servir le récit.

Venise au XVIIIe siècle, mystérieuse, envoutante et tellement attirante.



Volnay, le commissaire aux morts étranges est appelé à Venise par Chiara une ancienne amante qui lui demande de venir soutenir le Comte de Trissano menacé de mort alors que la ville est terrifiée par une énigme sordide : des pendus sont retrouvés sous les ponts depuis plusieurs semaines.

Volnay arrive donc à Venise avec son père, le moine, qui habituellement l'assiste dans ses enquêtes et qui depuis plusieurs mois souffre de dépression au point de ne plus parler.



Entre comédie tragique, mensonges, pouvoir et vanité, Venise et sa noblesse vont se dévoiler progressivement.



Les personnages sont attachants, aux multiples facettes et sensibles.

Les dialogues sont savoureux.



Une très belle découverte qui m'engage fortement à lire d'autres épisodes de cette série.

Quasiment 5 ans que le chevalier de Volnay et son père le moine Guillaume n’avaient pas fait reparler d’eux.

Après leurs aventures en Egypte dans Petits Meurtres au Caire, les voici qui réapparaissent en France mais bien loin de Versailles.

Dans Les sept vies du moine, Volnay et son père reviennent d’Orient accompagnés de Yasmina, nouvelle compagne de Volnay, une Égyptienne qui ne laisse pas indifférents les Français peu habitués à tant d’exotisme.

Et cependant, ce neuvième tome des aventures du Commissaire aux Morts étranges ne manque pas d’exotisme.

Olivier Barde-Cabuçon nous fait découvrir une ville qu’il connait bien : Lyon. Mais Lyon du XVIIIème, comptoir de la soie, qui compte des manufactures d’étoffes, des chapelleries mais aussi un cabinet des curiosités, des ruelles où la vie se fait nocturne, sans oublier des morts fort étranges, des combustions que l’on pourrait croire spontanées, des corps jetés dans un mauvais fleuve.

Comme toujours, les personnages foisonnent. On retrouve Hélène que le moine a bien du mal à oublier mais on fait également la connaissance de Yasmina, d’une diseuse de bonne aventure qui prédit les sept vies au moine, des monstres qui n’en sont pas, des acteurs, les sempiternelles mouches, des dames de petites et de grandes vertus, des hommes d’honneur et de déshonneur.

Lyon parait cependant comme le personnage principal de cette nouvelle enquête et on se plait à déambuler dans ses rues, à observer les places, les hôtels particuliers, les théâtres.

Pour ceux qui se poseront la question de savoir s’il faut avoir lu les précédents, je répondrai que c’est toujours mieux de lire une série dans l’ordre mais qu’on peut la commencer à n’importe quel moment. En revanche, le mélange sera désastreux…

Les romans d’Olivier Barde-Cabuçon sont ceux qui m’ont appris à aimer les polars historiques. Si vous ne connaissez pas, découvrez ce genre avec le Chevalier de Volnay. Pour ceux qui connaissent, c’est un bon opus qui s’est fait attendre alors autant le déguster.


Lien : http://www.evadez-moi.com/20..

L'auteur a très bien su décrire l'ambiance magique et fantomatique de la Venise de Casanova.



A travers ce roman, j'ai beaucoup appris sur cette ville : son histoire, son gouvernement, ses us et coutumes.



J'ai toujours hâte de découvrir la suite des aventures du chevalier de Volnay et du moine.

Petite surprise qui sort d'une boite à livres.

C'est pendant la lecture que je me renseigne sur le livre et voilà que je découvre une saga.

J'ai donc commencé par celui-ci. Ce ne fut pas déplaisant du tout j'avais l'impression de me retrouver en plein "Le nom de la rose" de Eco.

Je vais tenter de trouver les autres tomes de la saga afin de m'en faire un idée plus précise.

Déjà surprise, qu’est un commissaire aux morts étranges... ?



Volnay et son père, moine hérétique, sont touchants dans leurs rapports père-fils.



J’aime beaucoup leurs enquêtes où se mêlent forces obscures et manipulatrices avec le volet le plus détonant de la série avec « Entretien avec le diable » : exorcisme, dame blanche, chaperon rouge...



Pour ma part, j’adore la série que ce soit à Paris, Venise ou à la campagne.

J'ai été immédiatement emportée dans ce Paris de la moitié du 18ème siècle.



Je trouve que l'auteur a su très bien restituer l'ambiance de cette époque. Les descriptions qu'il fait de la vie dans la capitale se révèlent très parlantes.



A noter également que les éditions Actes Sud soignent les couvertures à chaque parution.

Alerte pépite !



Alors oui, je vous entends jusqu'ici me dire "pépite" ça dépend pour qui ! Alors laissez-moi vous donner mes raisons :



D'abord retrouver la plume d'Olivier Barde-Cabuçon c'est toujours un régal : fluide mais riche. Des personnages fouillés et intriguant même les secondaires (mais le sont ils vraiment) et un contexte historique qui est un personnage à part entière car oui Monsieur Olivier Barde-Cabuçon connaît son sujet et lire en apprenant sans avoir la sensation d'être à un cours d'histoire, quel bonheur.



D'ailleurs quand on se plonge dans la lecture, c'est déjà une atmosphère, ici le Paris des années 20, années 30.

Nous sommes post première guerre mondiale avec les traumatismes afférents des soldats et l'envie d'émancipation des femmes qui ont travailler aux efforts de guerre.

Des mouvements migratoires qui nous rappellent notre actualité mais ici il est question de russes blancs ou de turcs.

La montée au pouvoir de Staline, Mussolini ou Hitler qui n'est pas encore le Führer côtoie la désinvolture des nuits parisiennes, la liberté de mœurs, l'essort industriel.



C'est tellement concret sous la plume de l'auteur qu'on se croie plonger dans un rêve.

Rêve ?

Oui le voilà le pitch : Santaroga est psychanalyste. De passage à Paris, il s'inquiète pour son patient, Gabriel de la Biole, dont les nuits sont hantées de mauvais rêves en lien avec un syndrome post traumatique. Et voilà que son patient est retrouvé mort égorgé dans sa chambre avec une note indiquant un suicide.

Seulement , la blessure ne colle pas avec la main dominante d'une part ; ensuite, le patient serait mort selon un de ses cauchemars, partagé avec un groupe de rêveurs éveillés.

Tout à son choc, Santaroga va bientôt venir en aide à une jeune russe exilée, prise sur le fait d'un larcin au Printemps.

Un duo d'enquêteurs va alors naître pour démêler le faux du vrai, le réel du rêve... au milieu de financiers, d artistes, de jeunes de bonne famille en villegiature.

Alors que la psychanalyse connaît ses heures de gloire avec Freud et Jung, Santaroga dont la réputation n'est plus à faire se révèle un fin connaisseur de l'âme humaine.



Les personnages sont forts et denses. Varya, cette jeune russe intrigue dès son apparition dans le roman. Santaroga et son frère Loup sont touchants et bien loin d'être lisses. Les personnages autour sont puissants jusqu'au valet et au commissaire Binocle.



Vous pensez lire un roman historique ? Vous lisez une enquête ? A mon que ce ne soit un roman d'espionnage ? Qu'importe c'est tout à la fois et la magie opère.



La question est : allez vous vous laisser tenter ?

Nous sommes au milieu des studios de la grande époque d’Hollywood,

quand les producteurs étaient tout-puissants

et que sur les plateaux Errol Flynn croisait Bogart...

C’était aussi le temps où le slogan dominant était America first...

Cela vous reppelle quelquechose ?

C’était du temps où le président des Etats Unis

était un grand président -

oui, il y eut un temps pour un tel président...

et où l’on était volontiers antisémite...

Dans ce temps,

dans ce micromonde,

une détective,

est chargée de protèger une star...

De quoi?

Peu importe...

Elle va se débattre au milieu d’amitiés,

de coups fourrés,

d’amours illusoires...

Ce n’est pas un roman policier exceptionnel,

on ne comprend pas grand chose,

(c'est aussi le cas de ce merveilleux film, The big sleep...)

mais on se réconforte en se répetant:

«Je suis une star ...Les effets sont ceux d’une drogue, au début, on s’y habitue, puis on ne peut plus s’en passer.»

on en sort charmé par le récit

et la mémoire remplie d’anecdotes...

Deuxième roman d'Olivier BARDE-CABUçON que je lis, presque immédiatement après "Le cercle des rêveurs éveillés" que j'avais beaucoup aimé, autant pour l'histoire que les personnages et le style.

J'ai encore préféré celui-ci, dans lequel j'ai trouvé plus d'humour, un style plus enlevé, à la manière des polars noirs d'antan, et j'ai surtout adoré le personnage de la narratrice, détective atypique si attachante, que j'espère retrouver dans de nouvelles aventures.

Le sujet du roman, son ancrage dans la réalité historique, les personnages réels mis en scène, les nombreux rebondissemets jusqu'au dénouement inattendu (bien évidemment, comme dans tout bon polar !), tout cela m'a réjoui. L'auteur sait mener sa barque de main de maître et, au fur et à mesure du déroulement de l'histoire, les morceaux du puzzlz s'emboîtent parfaitement.

J'ai pris un plaisir immense à cette lecturequi est un vrai coup de coeur pour moi.

Louis XV, la Pompadour, Casanova, le comte de Saint Germain, Sartine sont le terreau d'une révolution en marche. Ce n'est pas le fond de l'histoire, encore que, mais un environnement propice au meurtre et au mystère politique autour d'une lettre trouvée sur le corps de l'une des victimes.

Volnay, le commissaire aux meurtres étranges a bien du mal à enquêter mais il est tenace malgré les menaces dont il est l'objet.

Pour ce qui est de l'écriture, bien évidemment rien a dire, c'est agréable à lire mais sans pouvoir vraiment l'expliquer je me suis un peu ennuyée. A chaque rebondissements, qui sont nombreux, j'espérais, mais les intrigues retombaient comme un soufflé.

Je n'ai pas réussi à m'attacher à ce commissaire dont la personnalité manquait de charisme. Finalement, son fidèle ami était plus intéressant et on en saura un peu plus sur leur lien à la fin.

Quant à l'histoire, je me suis souvent perdue au point de devoir revenir en arrière.