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Citations de Olivier Descosse (237)


Il fit encore quelques pas, chancelant.

S’écroula.

Il resta un moment sur le dos, luttant pour ne pas perdre connaissance. Dans cet état étrange, aux portes de l’inconscience, une intuition terrible monta en lui.

Il n’était pas seul.

Quelqu’un l’observait.

Ou quelque chose.

Une chose mauvaise, négative, dont David percevait la présence sans pour autant la voir.
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Cap Rock était une véritable ville, divisée en quartiers, eux-mêmes reliés par des routes. Au loin, couvrant la partie ouest jusqu’à la mer, des bois touffus formaient une tache plus sombre. D’après la carte, le Schwarzenegger Hall se trouvait derrière.
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Le phénomène dura quelques secondes puis s’arrêta. David, bien qu’étonné, mit cette petite distorsion du réel sur le compte de la fatigue. L’excitation de cette rentrée l’avait épuisé et il n’avait rien avalé depuis la veille.
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Mais il y avait plus. Une sensation jamais éprouvée. Le jeune homme captait une multitude de signaux invisibles qui émanaient des élèves étendus sur l’herbe. C’était comme contempler des champs d’énergie pure. Il en percevait la densité, la tonalité, et presque la couleur.
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Adepte de la métempsychose, Maude avait pris la chose très au sérieux. L’âme de son époux s’adressait à son petit-fils. Il fallait l’écouter.

Pourtant, malgré une longue série de tentatives menées avec la complicité de la vieille dame, David n’était jamais arrivé à entrer en contact avec quoi que ce soit. Pas plus avec Daddy qu’avec une autre entité.

Maude l’avait néanmoins convaincu de persévérer, de croire en son don. Puis elle lui avait parlé de Cap Rock – l’université dans laquelle Daddy avait enseigné la physique toute sa vie – et de son cursus unique en sciences paranormales.
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Pour le jeune homme, la disparition de Daddy s’apparentait à un séisme. Son absence lui pesait et le cauchemar récurent qui agitait ses nuits n’avait rien arrangé. Un songe étrange, angoissant, apparut juste après la mort du chercheur dans l’explosion de son laboratoire et qui le réveillait de plus en plus souvent.
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Le jeune homme avait quitté le domicile familial le matin même, une coquille vide perdue au fond de la vallée de San Fernando, dans laquelle il passait le plus clair de son temps avec Deefool, un épagneul recueillit à la SPA. Depuis la crise, sa mère tirait le diable par la queue. Élevant son enfant seule, elle cumulait plusieurs boulots pour subvenir à leurs besoins. Elle ne rentrait à la maison que pour y dormir.

Heureusement, il y avait Maude. Éprise de spiritualité asiatique et férue de cuisine bio, cette grand-mère new age refusait qu’on l’appelle autrement que par son prénom. Veuve depuis bientôt huit ans, elle retrouvait en son petit-fils un peu de son mari. Une ressemblance physique troublante, qui l’avait conduite à nouer avec David une relation particulière.
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L’université de Cap Rock se trouvait sur la péninsule de Palos Verde, au sud de Los Angeles. Un temple du savoir construit en bord de mer, où toutes les disciplines étaient représentées. Droit, médecine, physique, finance. Mais aussi architecture, littérature, cinéma ou journalisme.

Autant de matières nobles qui n’intéressaient David en rien.

Il était venu sur le campus afin d’en étudier une autre, moins populaire, mais surtout bien plus originale. Une matière dont le commun des mortels ignorait l’existence, et à laquelle il s’apprêtait à consacrer les trois prochaines années de sa vie.

La parapsychologie.
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Ils sortirent de l’impasse et s’engagèrent sur la corniche. La route était déserte, Robert accéléra. Plaqué au siège, David cria pour couvrir le vacarme.

— Hey ! T’es obligé d’aller si vite ?

— Non. Mais j’adore ça.

Il dédaigna la rue qui partait sur sa gauche et traça le long du bois, pied au plancher. David ne pensait plus à la vitesse. Il voyait la masse sombre des arbres défiler avec appréhension et se remémorait l’épisode étrange vécu quelques instants plus tôt. Ce froid soudain, cette oppression. La certitude qu’une présence hostile l’observait. L’intuition qu’il s’agissait du Voleur d’Âmes. Puis les lucioles, grâce auxquelles il avait retrouvé ses esprits, son chemin.
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Les arbres étaient en fleurs.

Du blanc, du rose, du jaune, de l’indigo. Une palette flamboyante, donnant l’illusion de contempler un coucher de soleil.

David se concentra. Même lumière, sensations similaires, et encore ce parfum d’herbe mouillée. Ce cadre lui en rappelait vaguement un autre. Comme s’il était déjà venu ici. Pourtant, pas moyen de se souvenir.

C’était sans importance.

Seul comptait le présent.

Et à cette seconde, il le comblait.

Il avança, mains dans les poches, dans un état de décontraction totale. Au bout de ce jardin d’Éden, il découvrit un promontoire et s’y arrêta.

De là, on pouvait embrasser tout ce que la nature offrait de plus merveilleux. La mer, en contrebas, dont les reflets vif-argent s’ordonnaient en une multitude de miroirs minuscules. Les falaises, tout autour, masses de roches blanches qui venaient mourir dans les flots. Et au-delà, aussi loin que portait le regard, l’étendue verdoyante d’un paysage de collines.

David remarqua un sentier qui partait sur sa gauche. Poussé par la curiosité, il s’y engagea.

La pente était raide, le chemin large, émaillé de cailloux. Fendant les cieux, des oiseaux blancs chassaient par groupes de deux ou trois. Ils survolaient les vagues, puis piquaient brutalement avant de plonger sous la surface en émettant des cris aigus.

Captivé par ce spectacle inattendu, David ne fit pas attention à la souche placée en travers de sa route.

Il trébucha et fut projeté vers l’avant.

Dans un réflexe, son pied gauche trouva un appui. Le droit suivit tant bien que mal, sans lui permettre de retrouver son équilibre.

Emporté par l’élan, le jeune homme fit plusieurs enjambées. Un cri franchit ses lèvres quand il comprit où l’emmènerait la dernière…

Le chemin s’arrêtait trois mètres plus bas.

Après, c’était le vide.

La chute se déroula comme dans un rêve. Au ralenti. David voyait la falaise défiler, la mer se rapprocher. Autour, le monde devenait sombre. Comme si le soleil s’éteignait.

Curieusement, il n’y eut pas de choc.

Seulement un changement de plan.

De lieu.

David était maintenant assis sur une terre noire, gelée, aux contours irréguliers. Il songea à de la lave, durcie après s’être refroidie. Les murs qui l’entouraient avaient le même aspect. Ils dessinaient une grotte immense, vide, éclairée par une lueur rougeoyante.

Il leva la tête et découvrit un plafond de feu. Du magma en fusion formant un véritable dôme. Il s’écoulait comme une rivière en crue, à plus de trente mètres du sol, sans pour autant tomber sur lui.

David se releva, palpa ses jambes, ses bras, son torse. Aucune blessure. Son corps semblait intact.

Par quel miracle était-ce possible ? Avec la chute qu’il venait de faire, il devrait être en miettes. Et cet endroit qui défiait les lois de la nature ? Comment avait-il pu se retrouver là ?

La panique le saisit.

Est-ce qu’il était… mort ?

Venait-il d’être expédié directement en enfer ?

David contrôla sa terreur. Il y avait forcément une explication.

Il fit quelques pas. S’approcha de la paroi. Tiède. Visqueuse. Il appuya dessus. Sa main s’enfonça comme dans du beurre, provoquant au passage un bruit de succion.

Il la retira à la hâte, par crainte de se voir aspiré. Avalé. Ces murs semblaient vivants. Ils pulsaient lentement, à la façon d’un cœur monstrueux dont le jeune homme captait les ondes mauvaises. Mais pire encore, David éprouvait une sensation de familiarité à leur contact.

Il recula. L’angoisse serrait sa gorge. Il aurait voulu hurler mais aucun son ne sortait de sa bouche. C’était un pur cauchemar et tout semblait pourtant tellement réel.

À cet instant, vibrant dans les profondeurs de son âme, une voix l’interpella doucement :

— David…

Il releva la tête.

— Daddy ?

— C’est moi, mon grand.

Le jeune homme scruta les alentours. Personne.

— Où es-tu ?

— Ici.

— Je ne te vois pas.

— Tu ne peux pas. Pas encore. Je te l’ai déjà dit.

— Tu…

La voix masculine se fit impérative.

— Ne cherche pas à raviver tes souvenirs. Nous n’avons pas beaucoup de temps.

Cette phrase, David la connaissait.

En une fraction de seconde, les pièces s’assemblèrent. L’impression de déjà-vu. Cet endroit improbable. La familiarité des sensations.

La suite ne le surprit pas.

— Ce n’était pas un accident, affirma son grand-père. Il m’a piégé.

— Tu parles encore de Lui ?

Le vieil homme continuait, comme s’il n’avait pas entendu la question.

— Tu dois absolument m’aider. C’est capital et il n’y a que toi qui puisses le faire. Pour ça, il faut que tu me rejoignes. Tu…

Le monologue s’interrompit. David appela, le cœur serré.

— Daddy ?

— N’en parle à personne. Tant que tu ne seras pas capable de savoir à qui te fier.

La même question s’imposa à nouveau.

— Comment je vais faire ?

— Tu en as… le pouvoir… Il faut seulement… que… tu… l’acceptes.

La transmission devenait hachée, comme chaque fois à cette étape du cauchemar. Elle semblait provenir d’une radio dont la fréquence se brouille.

David demanda, avec la sensation qu’il connaissait déjà la réponse.

— Quel pouvoir ?

— Celui de communiquer… avec… l’Invisible.

Le dernier mot était presque inaudible.

Un grésillement suivit.

Puis le silence.

Un silence inquiétant, chargé, dans lequel David pressentait une menace.

Il appela encore. En vain. Il était seul, avec au creux du ventre la conviction d’être en danger.

Alors, les murs changèrent de couleur. Comme si un feu couvait à l’intérieur. Ils se gonflèrent, crépitèrent, projetant des particules rougeoyantes un peu partout.

Dans ce brasier naissant, une forme se matérialisa. Un visage terrifiant, de la taille d’une maison, dont le jeune homme connaissait les contours. Il était dépourvu de lèvres, de nez et de paupières. Des plaques de métal recouvraient front et joues. Un monstre, qui paraissait vouloir sortir des pierres pour se jeter sur lui.

Le Voleur d’Âmes.

Tel était le nom que David avait fini par lui donner.

Le cri qu’il retenait franchit la barrière de ses lèvres. Un hurlement de terreur pure qui résonna au plus profond de son être.

David se tendit. Ses yeux s’ouvrirent d’un coup. Il regarda sa chambre, son lit, le poster de Bono accroché au-dessus de son bureau.

Assis sur ses draps chiffonnés, le cœur battant à cent à l’heure, il mit plusieurs secondes à réaliser qu’il venait enfin de se réveiller.
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Les arbres étaient en fleurs.

Du blanc, du rose, du jaune, de l’indigo. Une palette flamboyante, donnant l’illusion de contempler un coucher de soleil.

David se concentra. Même lumière, sensations similaires, et encore ce parfum d’herbe mouillée. Ce cadre lui en rappelait vaguement un autre. Comme s’il était déjà venu ici. Pourtant, pas moyen de se souvenir.

C’était sans importance.

Seul comptait le présent.

Et à cette seconde, il le comblait.

Il avança, mains dans les poches, dans un état de décontraction totale. Au bout de ce jardin d’Éden, il découvrit un promontoire et s’y arrêta.

De là, on pouvait embrasser tout ce que la nature offrait de plus merveilleux. La mer, en contrebas, dont les reflets vif-argent s’ordonnaient en une multitude de miroirs minuscules. Les falaises, tout autour, masses de roches blanches qui venaient mourir dans les flots. Et au-delà, aussi loin que portait le regard, l’étendue verdoyante d’un paysage de collines.

David remarqua un sentier qui partait sur sa gauche. Poussé par la curiosité, il s’y engagea.

La pente était raide, le chemin large, émaillé de cailloux. Fendant les cieux, des oiseaux blancs chassaient par groupes de deux ou trois. Ils survolaient les vagues, puis piquaient brutalement avant de plonger sous la surface en émettant des cris aigus.

Captivé par ce spectacle inattendu, David ne fit pas attention à la souche placée en travers de sa route.

Il trébucha et fut projeté vers l’avant.

Dans un réflexe, son pied gauche trouva un appui. Le droit suivit tant bien que mal, sans lui permettre de retrouver son équilibre.

Emporté par l’élan, le jeune homme fit plusieurs enjambées. Un cri franchit ses lèvres quand il comprit où l’emmènerait la dernière…

Le chemin s’arrêtait trois mètres plus bas.

Après, c’était le vide.

La chute se déroula comme dans un rêve. Au ralenti. David voyait la falaise défiler, la mer se rapprocher. Autour, le monde devenait sombre. Comme si le soleil s’éteignait.

Curieusement, il n’y eut pas de choc.

Seulement un changement de plan.

De lieu.

David était maintenant assis sur une terre noire, gelée, aux contours irréguliers. Il songea à de la lave, durcie après s’être refroidie. Les murs qui l’entouraient avaient le même aspect. Ils dessinaient une grotte immense, vide, éclairée par une lueur rougeoyante.

Il leva la tête et découvrit un plafond de feu. Du magma en fusion formant un véritable dôme. Il s’écoulait comme une rivière en crue, à plus de trente mètres du sol, sans pour autant tomber sur lui.

David se releva, palpa ses jambes, ses bras, son torse. Aucune blessure. Son corps semblait intact.

Par quel miracle était-ce possible ? Avec la chute qu’il venait de faire, il devrait être en miettes. Et cet endroit qui défiait les lois de la nature ? Comment avait-il pu se retrouver là ?

La panique le saisit.

Est-ce qu’il était… mort ?

Venait-il d’être expédié directement en enfer ?

David contrôla sa terreur. Il y avait forcément une explication.

Il fit quelques pas. S’approcha de la paroi. Tiède. Visqueuse. Il appuya dessus. Sa main s’enfonça comme dans du beurre, provoquant au passage un bruit de succion.

Il la retira à la hâte, par crainte de se voir aspiré. Avalé. Ces murs semblaient vivants. Ils pulsaient lentement, à la façon d’un cœur monstrueux dont le jeune homme captait les ondes mauvaises. Mais pire encore, David éprouvait une sensation de familiarité à leur contact.

Il recula. L’angoisse serrait sa gorge. Il aurait voulu hurler mais aucun son ne sortait de sa bouche. C’était un pur cauchemar et tout semblait pourtant tellement réel.

À cet instant, vibrant dans les profondeurs de son âme, une voix l’interpella doucement :

— David…

Il releva la tête.

— Daddy ?

— C’est moi, mon grand.

Le jeune homme scruta les alentours. Personne.

— Où es-tu ?

— Ici.

— Je ne te vois pas.

— Tu ne peux pas. Pas encore. Je te l’ai déjà dit.

— Tu…

La voix masculine se fit impérative.

— Ne cherche pas à raviver tes souvenirs. Nous n’avons pas beaucoup de temps.

Cette phrase, David la connaissait.

En une fraction de seconde, les pièces s’assemblèrent. L’impression de déjà-vu. Cet endroit improbable. La familiarité des sensations.

La suite ne le surprit pas.

— Ce n’était pas un accident, affirma son grand-père. Il m’a piégé.

— Tu parles encore de Lui ?

Le vieil homme continuait, comme s’il n’avait pas entendu la question.

— Tu dois absolument m’aider. C’est capital et il n’y a que toi qui puisses le faire. Pour ça, il faut que tu me rejoignes. Tu…

Le monologue s’interrompit. David appela, le cœur serré.

— Daddy ?

— N’en parle à personne. Tant que tu ne seras pas capable de savoir à qui te fier.

La même question s’imposa à nouveau.

— Comment je vais faire ?

— Tu en as… le pouvoir… Il faut seulement… que… tu… l’acceptes.

La transmission devenait hachée, comme chaque fois à cette étape du cauchemar. Elle semblait provenir d’une radio dont la fréquence se brouille.

David demanda, avec la sensation qu’il connaissait déjà la réponse.

— Quel pouvoir ?

— Celui de communiquer… avec… l’Invisible.

Le dernier mot était presque inaudible.

Un grésillement suivit.

Puis le silence.

Un silence inquiétant, chargé, dans lequel David pressentait une menace.

Il appela encore. En vain. Il était seul, avec au creux du ventre la conviction d’être en danger.

Alors, les murs changèrent de couleur. Comme si un feu couvait à l’intérieur. Ils se gonflèrent, crépitèrent, projetant des particules rougeoyantes un peu partout.

Dans ce brasier naissant, une forme se matérialisa. Un visage terrifiant, de la taille d’une maison, dont le jeune homme connaissait les contours. Il était dépourvu de lèvres, de nez et de paupières. Des plaques de métal recouvraient front et joues. Un monstre, qui paraissait vouloir sortir des pierres pour se jeter sur lui.

Le Voleur d’Âmes.

Tel était le nom que David avait fini par lui donner.

Le cri qu’il retenait franchit la barrière de ses lèvres. Un hurlement de terreur pure qui résonna au plus profond de son être.

David se tendit. Ses yeux s’ouvrirent d’un coup. Il regarda sa chambre, son lit, le poster de Bono1 accroché au-dessus de son bureau.

Assis sur ses draps chiffonnés, le cœur battant à cent à l’heure, il mit plusieurs secondes à réaliser qu’il venait enfin de se réveiller.
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Paul crispa les mâchoires. Un flingue battait sous son aisselle, une plaque de cuivre brillait sous son blouson. Pourtant, il se sentait largué. Le boulot de flic était le pire de tous les jobs. Ingrat, violent, sordide. Il permettait seulement de gagner du temps.
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Quels que soient les crimes de mon fils, j'étais mal placé pour le juger. D'autant que j'avais une part dans ce qui lui était arrivé. Par contre, je possédais maintenant une certitude. Le véritable monstre, dans cette histoire, n'était aucun de nous deux.
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Accepter que dans l’échec, on a toujours sa part. Deux à s’aimer, à se mentir, et enfin, à se haïr.
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Les secondes s’étirent, s’enroulent, suspendent l’éternité à un câble d’acier. Puis, peu à peu, mon esprit se rassemble. Un stroboscope où défilent des images fracturées. Il paraît qu’à notre dernier souffle, la vie se met en perspective. À chaque seconde qui s’envole, j’ai l’impression de mourir.
Je me fige dans cet instant par pur masochisme. De cette façon, je suis avec elle. Je la capture. De cette façon, je souffre.
Et souffrir, c’est avoir encore l’illusion d’exister.
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Le monde me surprend très rarement et m'enthousiasme encore moins. D'après le pédopsy qui m'avait évalué à l'époque, je suis un surdoué contrarié.
En clair, un branleur avec des facilités et une grosse lucidité sur les gens et les choses.
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Il faut toujours innover, créer des scénarios qui les tiennent en haleine, trouver des participants intéressants.
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Nous avons tous une part d'ombre. Certains la connaissent, d'autres pas, et au fond peu importe. L'important est qu'elle existe. Qu'elle a un sens. Les capacités qui nous ont été octroyées constituent une réponse. Comme un anticorps à cette souffrance. Que vous le vouliez ou non, c'est ainsi.
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On ne commande pas aux rêves. Et encore moins aux cauchemars. Ils nous attrapent, nous manipulent, jusqu’à ce qu’ils en aient fini avec nous. Eux seuls décident de l’instant.
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Satan intervient rarement en personne. Il préfère envoyer ses suppôts. Au demeurant, Dieu fait pareil. Il se sert de ses anges.
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