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Critiques de Olivier Ka (311)
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Le magasin des suicides (BD)

♫Puisque notre amour ne peut vivre

Mieux vaut en refermer le livre

Et plutôt que de le brûler

Mourir d'aimer♫- Charles Aznavour- 1971-

---♪--♫--🎃----⚰️----🎃--♫--♪----



La mort est un manque de savoir vivre

Alphonse Allais



Plutot que de le brûler

J'ai préféré l'abréger

J'ai choisi la version BD

Au Roman de Jean Teulé

Quand l'désespoir le titille

Il fait appel à Domitille

Un dessin noir pour le comptoir

Un Adieu ou rien qu'un au-revoir

Scenario de fin pour seul dessein

Pour le plaisir de renaître demain

Bravo à Olivier Karali

Pari pas si facile mais pourtant réussi...

Laissons le monde à ses problèmes

Ne vous laissez pas abattre

Tuez vous vous-même 🦏



Mieux vaut donc une belle mort alitée

que cet antidote et la mort aux J.T. 😎

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Janis est folle

Un grand merci à Babelio et aux éditions du Rouergue pour cette virée en Volvo...



Titouan, 15 ans, et sa mère Janis, vivent en marge de la société. Un mode choisi. Du moins, Titouan en est certain. Il a toujours vécu ainsi, ne restant jamais plus de quelques mois au même endroit, dormant dans la vieille Volvo break à défaut de trouver parfois un lit, n'allant pas à l'école. Cette vie lui plait à Titouan mais ce qui lui convient plus que tout, c'est d'être avec Janis. Janis, un peu folle, un peu décalée par rapport au monde dans lequel elle vit. Inséparables, ils sont certains qu'ils ne risquent rien tant qu'ils sont ensemble. Mais leur cavale va bientôt prendre un nouveau tournant. Janis, sans explication aucune, ayant mis le feu aux rideaux du deux-pièces qu'un ami leur avait prêté, ils sont obligés de fuir précipitamment. Une nouvelle échappée qui, Titouan en est certain, a un but. Mais lequel? Quels secrets cache sa mère? Que fuit-elle constamment?



Olivier Ka nous entraîne dans ce road-movie déjanté, à l'instar de Janis. Titouan, adolescent solitaire de 15 ans, déscolarisé, autodidacte en accordéon et ayant pour seul ami sa mère, et Janis, un brin loufoque, semblant fuir le monde tel qu'il est, deux êtres unis à jamais, indestructibles dès lors qu'ils sont ensemble. L'auteur nous décrit une relation mère/fils fusionnelle, exclusive, entière, débordante, presque hors du temps. Hors des gens. Malheureusement, Janis cache des choses à son fils et son passé, bientôt, la rattrapera. Les personnages hauts en couleurs sont terriblement attachants et les situations parfois incongrues, émouvantes ou tristes. L'on vit avec Titouan les débordements de sa mère et l'on se demande jusqu'où celle-ci va nous emmener. L'amour fusionnel, presque dévastateur, qui unit Janis et son fils, est au cœur de ce roman à la fois tendre et sombre, porté par une écriture vivante.



Janis est folle... juste un peu...
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Une maman tout entière

Avec "Une maman tout entière", Olivier Ka et Luc Melanson abordent le sujet délicat des différences, et plus particulièrement de l'acceptation de ses différences et de celles des autres. Ils le font par le biais d'un petit garçon qui nous parle de sa maman, qui est grosse et souvent montrée du doigt. Lui l'aime comme ça, telle qu'elle est, mais elle, à cause du jugement et du regard des autres, n'aime plus l'image qu'elle renvoie. Elle décide d'entamer un régime, mais au lieu de perdre du poids, c'est son moral et sa bonne humeur qui se font la malle...



Album jeunesse grand format, on a donc l'occasion d'observer de grandes images sur lesquelles une maman tout en rondeurs prend toute la place, que ce soit dans le bus ou dans le cœur de son petit garçon. Les dessins, tantôt colorés, tantôt plus transparents ou effacés, mais toujours chaleureux et imposants, sont éloquents et d'une tendresse infinie, en parfaite harmonie avec l'histoire de cette maman qui peine à s'accepter comme elle est. À vouloir faire un régime pour les autres et non pour elle, elle en perd sa joie de vivre, son estime de soi, elle qui pourtant et malgré ses rondeurs était si bien dans sa peau avant. Heureusement qu'elle a son petit garçon pour la soutenir et lui ouvrir les yeux, qui l'aime par dessus tout et qui osera lui dire qu'il la préférait quand elle riait tout le temps.



Cet album évoque de nombreux thèmes qui se rejoignent : acceptation de soi, acceptation de ses différences, image de soi, estime de soi, bien-être intérieur, tout en faisant face aux jugements et regards des autres. Le tout est abordé avec beaucoup de tendresse et de sensibilité, et surtout d'amour.



Cet album est en fait et essentiellement une très belle déclaration d'amour, qu'un fils fait à sa mère en l'acceptant telle qu'elle est et en étant toujours fière d'elle quoi qu'elle fasse (ou pas...).



Parce qu'après tout, une maman qui aime, qu'elle soit grosse ou maigre, sera toujours belle, surtout aux yeux de ses enfants !



Un album extrêmement touchant qui prône le vivre pour soi et non pour les autres.

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Pourquoi j'ai tué Pierre

Après Pierre et le Loup , sublime conte musical – pouvant s'avérer assez gonflant finalement au bout de la 126 e écoute , je conçois - pour enfants écrit et composé par Prokofiev en 1936 , voici Pierre est le Loup ! Ici , foin de conte ni de musique si ce n'est celle de l'abject et du dégout !



Olivier a 7 , 15 , 35 ans . Abusé dès son tout jeune âge par un prêtre en qui il avait placé toute sa confiance , il ne réalisera que bien plus tard la portée culpabilisante d'un tel évènement , le vivant alors comme une souffrance bien légitime dans son quotidien d'adulte marié et père de famille .

Pierre est un prêtre progressiste , débonnaire , tout en rondeur . Il attire immédiatement la sympathie et telle l'araignée , tisse lentement sa toile avant de fondre sur sa proie immanquablement beaucoup plus jeune , lui causant alors des séquelles pérennes...



Sujet difficile s'il en est , la pédophilie est abordée ici de façon éminemment intelligente ! Ni voyeurisme outrancier , ni pathos larmoyant . L'auteur Olivier Ka , lui-même victime de tels agissements , se sert de cette BD comme exutoire et le fait de façon fort brillante ! Du garçonnet abusé ne matérialisant que très peu ce qui lui arrivait alors à l'adulte mature prenant pleinement conscience de l'évènement et de la commotion durable en découlant , Olivier narre son histoire simplement , factuellement , espérant ainsi exorciser les démons qui le hantent depuis .

Des dessins naïfs , des couleurs forcément sombres , le lecteur ne peut que se focaliser sur l'histoire . Cette dernière vous chope de la première à la dernière page , sans temps mort ni sensationnalisme , pour vous conter la terrible mésaventure de ce petit bout d'homme innocent appelé à devenir l'agneau sacrificiel entre les mains de cet ogre des temps modernes !

Magistral !



En refermant cette magnifique BD , je ne pus m'empêcher d'avoir une petite pensée émue pour Monseigneur Barbarin , ecclésiastique à l'honnêteté intellectuelle et l'ouverture d'esprit plus que discutables , qui , il y a peu encore , stigmatisait violemment l'éducation d'un enfant et ses dérives prétendument inhérentes au sein d'une famille homoparentale , omettant bizarrement d'évoquer ce type d'agissements pourtant avérés au sein de sa propre communauté ! Sacré Fifi va , un p'tit début d'alzheimer peut-être ? Au royaume des aveugles...
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Le magasin des suicides (BD)

C’est avec une profonde tristesse que je rends hommage, avec ce billet, à cet auteur que j’adorais : Jean Teulé. Dérangeant pour certains, plein d’humour pour d’autres, sa plume ne laissait pas indifférent. Reconnaissable entre toutes, elle exprimait toute la verve, la gouaille de l’écrivain et n’était pas dénuée d’une certaine vérité. J’aimais quand il nous racontait les vies de personnages historiques ou d’écrivains. Un seul roman m’avait paru un peu en-dessous des autres, Héloïse, ouille ! car je trouvais les allusions sexuelles trop présentes. Mais c’était sans connaître vraiment certains passages de la correspondance d’Héloïse et Abélard, bien plus crus encore.



Le magasin des suicides m’avait fait sourire du début à la fin et j’ai été ravie de le retrouver en BD. J’ai retrouvé des choses tellement… comment dire… réelles… Voyez plutôt : « Où sont-ils, les oiseaux migrateurs qui nous fientent des virus asiatiques la tête ? Et où sont-elles, les radiations, les explosions terroristes ? hein ? on aimerait bien savoir ! » Ah, quand je vous le disais !



Dans la famille Tuvache, il y a les parents, Mishima et Lucrèce, commerçants, propriétaires du magasin où l’on trouve tout ce qu’il faut pour aller rejoindre les mânes de ses ancêtres mais il y a aussi les enfants : l’aîné, Vincent, l’artiste suicidaire, Marylin la dépressive et… Alan, l’exception, le boute-en-train. Celui qui passe des musiques gaies, qui remplace les produits nocifs par un placebo.



J’ai trouvé la BD fidèle au roman. Les couleurs sont parfaitement adaptées : entre le sépia et le gris pour le magasin et bien colorées pour le petit Alan. Ce dernier va être un tournant dans cette famille. Et cela est vraiment bien représenté ici.



Un grand bravo à Olivier Ka, Domitille Collardey et Max de Radiguès pour ce superbe album.
Lien : https://promenadesculturelle..
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Une maman tout entière

Elle est jolie, cette maman qui déborde un peu de la couverture de cet album...une maman en robe rouge, rouquine, toute en rondeurs...

"Ma maman, elle est grosse. Très grosse" dit le petit garçon en écartant ses bras au maximum. Et comme elle prend beaucoup de place, il ne voit qu'elle et se sent en sécurité dans ses bras mous et contre ses seins. Elle fait des bisous gourmandes et " Quand elle rit, c'est tout son corps qui rit. C'est un tremblement de rire".

Mais dans la rue les gens la regardent, dans le bus elle est obligée d'occuper deux places et la maman gironde décide de faire un régime.

Le petit garçon observe donc sa triste maman devant sa triste assiette...et prend le parti de la soutenir dans cette triste épreuve...

Mais grosse ou maigre, toute maman devrait ressembler au dessin que le petit garçon nous présente sur l'avant-dernière page !





Inutile de souligner les thèmes que cet album, dans les couleurs dominantes de rouge et vert, "montre du doigt" (la différence physique, l'amour maternel et filial, l'acceptation de soi). Une maman qui aime, est toujours jolie ! Tous les petits de 3 à 6 ans savent cela. Ainsi ce livre d'images est avant tout pour les mamans...à partager avec leurs enfants...sans restriction, ni privation !
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Pourquoi j'ai tué Pierre

Pourquoi j'ai tué Pierre,

Parce qu'à 7 ans, il fallait que j'aille à la messe matinale avec mes grands-parents;

Parce qu'à 8 ans, avec mes parents et un couple d'amis baba-cool, on se baignait dans l'eau tout nu et que la nudité, hé, ben, ce n'était pas si grave;

Parce qu'à 9 ans, j'ai rencontré Pierre, un curé gauchiste, très gentil, surtout avec moi, que tout le monde a accepté dans la famille;

Parce qu'à 9 ans, je pars en colonie, tout seul, comme un grand, avec Pierre;

Parce qu'à 12 ans, Pierre me demande de lui masser le ventre pour l'aider à s'endormir et qu'il prend ma main et la pose sur son sexe dur;

Parce qu'à 15 ans, je découvre l'amour avec une femme;

Parce qu'à 16 ans, mes parents se séparent, je quitte l'école et je brise le silence;

Parce qu'à 29 ans, je ne supporte plus d'entrer dans une église;

Parce qu'à 35 ans, je ne vais pas bien du tout et que je décide de tout raconter, à travers cet album...



Avec un sujet aussi difficile, raconté une fois n'est pas coutume par un homme, Olivier Ka a voulu se débarrasser de ses démons, mettre des mots et des dessins sur cet acte de pédophilie dont il a été victime. On est très vite happé par cette ambiance malsaine, on ressent à la fois de l'inquiétude, de la révolte et de la compassion.

Quant aux dessins, ils sont d'une telle intensité ! Les couleurs sont parfois criardes, les traits grossiers et noirs. Cette mise en images et en couleurs, d'une simplicité apparente, a su retranscrire les changements d’époque, les états d'âme, la candeur, la rage, la vulnérabilité.



Pourquoi j'ai tué Pierre, parce que c'était lui ou moi...
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Janis est folle

Janis est folle, c'est indéniable.



Avec une mère particulière, Titouan passe son temps à fuir. Pour lui, Janis n'est pas folle, elle est juste spéciale. Vivant de vols, Titouan est loin d'un quotidien d'un adolescent de son âge. Titouan n'a qu'une envie, comprendre pourquoi ils vivent de cette façon et pourquoi ils ne doivent absolument pas s'attacher à qui que ce soit.



Janis est folle est un roman très particulier et assez dur. La relation qui lie cette mère et ce fils est spéciale et nous touche. J'avais déjà découvert le style particulier d'Olivier Ka avec Lisa et l'oiseau de feu, patte que j'ai eu plaisir à retrouver ici. Un peu à la façon Bonnie et Clyde, nous partons avec Janis et Titouan dans ce tourbillon de fuites et de cambriolages.



Janis est folle est un roman qui traite de folie, certes, mais c'est surtout un roman qui parle d'amour et de famille.
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Pourquoi j'ai tué Pierre

Pourquoi il a tué Pierre.



Il a tué Pierre parce qu’il a 7 ans. Il a tué Pierre parce qu’il a 12 ans, puis 19, puis devient adulte et à travers les différentes étapes de sa vie, le narrateur nous explique pourquoi il a tué Pierre. J’avance dans ma lecture, je veux savoir ! La réponse se précise peu à peu. Je me doute, je comprends, je devine, j’en suis presque sûr comme une évidence mais je refuse d’y croire, alors je continue de tourner les pages. Il a tué Pierre parce qu’il a 35 ans et la vérité nous frappe. C’est émue que je poursuis ma lecture parce que maintenant je sais pourquoi Olivier a tué.



« Je ne triche pas. Je tente de comprendre, de mettre à plat mes sentiments, mes ressentis. Je creuse, je fouille, je vomis tout. Je vais jusqu’au bout. Jusqu’à maintenant… »



Un coup de maître pour le duo Olivier Ka et Alfred. C’est au hasard d’un café littéraire que j’ai rencontré cet auteur, Olivier Ka, écrivain à la plume remarquable mais avant tout un homme sensible, pudique et adorable. Il aborde un sujet difficile avec sérénité, justesse et intelligence. Le texte est magnifique et bouleversant. Son approche d’un thème grave, délicat et tabou se fait avec beaucoup de pudeur sans haine ni colère « parce qu’il faut aussi savoir rire de ses propres larmes ». Le coup de crayon sobre et instinctif d’Alfred laisse place à l’émotion tandis que la palette d’Henri Meunier vient accentuer, par ses couleurs tantôt vives tantôt sombres, le tragique de cette histoire autobiographique. On referme ce livre troublé et pensif.



« Moi je me sens calme, étonnamment, et serein. Je sais exactement pourquoi je suis là. Je sais précisément ce que je suis venu faire. J’ai le sentiment d’avoir quitté le rêve. Je suis là, et bien là. Avec ses choses assassines à dire. »



Pourquoi j’ai tué Pierre… Une question de survie !


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Pourquoi j'ai tué Pierre

C’est en ayant aucune idée de son sujet que j’ai commencé ce roman graphique. Les consignes étaient claires de la part de la personne qui me l’a offerte, ne rien en savoir avant lecture pour que, comme pour elle, la découverte soit totale. Qu’il en soit ainsi.



« Pour Emmanuel, cette promenade au pays des souvenirs et des blessures, parce qu’il faut aussi savoir rire de ses propres larmes. »



En lisant la dédicace de l’auteur, je me suis dit que le sujet n’allait sans doute pas être léger…



Olivier a 7 ans, 8 ans, 9 ans, 10 ans, 12 ans.



Olivier est issu d’une famille plutôt libre, tendance baba cool, on parle de tout, on est tolérant, on n’a pas de tabous. Si ses grands-parents sont extrêmement croyants et pratiquants, ses parents ne le sont pas. Mais ouverts d’esprit, ils comptent un prêtre parmi leurs amis et en sont même plutôt fiers. « Pierre est un curé « de gauche ». Il est cool. Il est drôle. C’est pas un prêtre, c’est un bonhomme. » Olivier est heureux de l’écoute et de la présence rassurante de cet homme qu’il voit comme un « nouveau tonton, un excellent, qui rit, qui chante, qui chatouille. » Avec lui, Olivier se sent important. C’est donc sans hésitation qu’il va le suivre à « Joyeuse Rivière », sa colonie de vacances. Une colonie de vacances, un prêtre, un gamin, pas besoin d’en dire plus…



Olivier a 15 ans, 16 ans, 19 ans, 29 ans, 34 ans.



Une innocence perdue, un enfant marqué à jamais, un adolescent en devenir, un jeune adulte en pleine (dé)construction. Un événement indélébile, marqué à tout jamais, un secret enterré au fond de soi…



Olivier a 35 ans.



Les cauchemars récurrents. Le besoin de sortir de soi ce secret, de le vomir, de l’écrire. Le soutien d’un Ami, un vrai. Un retour en arrière, un mal nécessaire.



Olivier a tué Pierre…



Sobriété et justesse du propos de la part d’Olivier Ka. Trait, dessins, graphisme et mise en page parfaitement adaptés aux émotions, aux sentiments et aux troubles d’Olivier de la part d’Alfred. Quand on sait ce récit autobiographique et qu’on découvre le travail des deux artistes et amis, on comprend définitivement le sens du mot Ami.



A Olivier Ka et à tous les autres…


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Loukoum mayonnaise

Loukoum ou mayonnaise ?

Grands-parents égyptiens ou belges ?

Chien ou chat ?

Tout ! Ou rien.



Né d'un couple mixte, Victor doit passer quelques mois chez ses grands-parents maternels, à Nivezé, le temps que son père puisse l'accueillir en Egypte où il travaille désormais.

Le gamin y va déjà à reculons. Ça ne s'arrange pas quand il apprend qu'il n'ira plus à l'école, puisque son aïeule se chargera de son enseignement. A dix ans, la perspective de vivre entouré uniquement de vieux est cruelle. Le plaisir des visites des grands-parents paternels est vite gâché par la mésentente entre les mamies.



Si on a lu 'Pourquoi j'ai tué Pierre', on sait qu'Olivier Ka a été victime dans sa jeunesse de la folie et de l'irresponsabilité d'adultes proches.

Dans 'Janis est folle', comme dans ce 'Loukoum', on ressent très bien le malaise et la sensation d'asphyxie ressentis par un enfant/ado retenu en otage par un ou plusieurs adultes égoïstes, qui l'oublient, lui, pour mieux se détruire, ou s'étriper entre eux.



Lecture dérangeante (et stérile, pour ma part), d'autant que des questions restent sans réponse - quid de la mère ? du véritable emploi du père ?



A noter : l'inertie lâche des deux grands-pères, aussi agaçante que les mesquineries hystériques et ravageuses des femmes...
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Pourquoi j'ai tué Pierre

Bande dessinée CHOC !

J'ai emprunté cette bande dessinée à la médiathèque sans savoir de quoi il s'agissait, juste parce que je trouvait l'illustration de la couverture belle et forte. La quatrième de couverture m'a cependant mis la puce à l'oreille : "Pierre est un curé "de gauche". Il est cool. Il est drôle. C'est pas un prêtre, c'est un bonhomme. Moi, c'est comme si j'avais un nouveau tonton. Un excellent, qui rit, qui chante, qui chatouille." Et l'histoire, sous une apparente bonhommie est redoutable et terrible.

L'illustration sert idéalement le sujet. le graphisme évolue au fil de l'histoire, les couleurs sous leur apparente douceur due au grain du papier et à l'aspect vieilli sont, si l'on regarde plus attentivement , en réalité acides et agressives, les dessins rondouillards et enfantins du début sont remplacés par des illustrations plus griffonées, aux traits rageurs, aux aplats brusquement posés dans les moments les plus angoissants, Alfred incorpore même des photos dans le final.

Et quel final ! J'avoue que j'en ai mal dormi, j'ai été totalement bouleversé, terrassé par une telle force. Cette histoire ne peut laisser indemne, ses auteurs ont sorti leurs tripes pour la réaliser, ça se ressent.

C'est puissant, une très grande BD !

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Pourquoi j'ai tué Pierre

Inutile de prévoir un marque-page pour cette magnifique BD autobiographique, elle se lit d’une seule traite, avec une vive émotion.



Olivier est un enfant intelligent, curieux, en quête de repères et d’affection. 7, 8, 10 ans, ce n’est pas toujours facile pour lui…

« Touche pas ton zizi, sinon tu iras en enfer ! » lui disent ses grands-parents, fervents catholiques.

« Tous à poil ! On va se baigner avec les amis dans la rivière » Ils sont cools, baba cool même, les parents d’Olivier. Il y a toujours plein de monde à la maison, il trouve ça plutôt sympa Olivier.

« Ha ! Voilà notre petit Olivier » lui dit Pierre avec un immense sourire. Pierre c’est un prêtre de gauche trop rigolo qui est devenu l’ami de la famille. C’est chouette, Olivier va partir en colonie avec lui. Mais un jour, Pierre va abuser d’Olivier et les vacances paradisiaques vont se transformer en enfer. Olivier vit dès lors un épouvantable conflit de loyauté envers Pierre qu’il aime et admire et portera seul son lourd secret.

Pierre a un physique d’ogre et de gros nounours à la fois. Toute l’ambiguïté de la situation est là, magnifiquement illustrée par Alfred. Les couleurs sont criardes pour exprimer les émotions dans de gros plans déformés.

Le malaise est palpable, la solitude, les angoisses et les souffrances d’Oliver tracent le long sillon d’une douleur enfouie depuis l’âge de douze ans par Olivier Ka son auteur. A trente-cinq ans, il se libère de cette histoire pesante. « Pourquoi j’ai tué Pierre » est une confession bouleversante jusqu’à la chute finale qui donne toute sa force à ce témoignage digne et poignant.

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Le magasin des suicides (BD)

(Clin d'œil...)

Les lectures de cette BD sont déjà abondantes

Les critiques s'étalent en nombre suffisantes

Quoi dire ou écrire d'autre, sinon rajouter

Que j'ai bien apprécié cette bande dessinée





Quand la grisaille se colore de joyeux pigments

Au moment où, naît l'indésirable enfant

Quand dans cette sombre histoire à l'humour noir

Le cynisme se mue en amour et espoir

Quand un petit garçon aux yeux rieurs

Sème autour de lui, des graines de bonheur...
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Quand je serai très très vieux

"Quand je serai très très vieux, que j'aurais au moins...61 ans, je resterai en pyjama toute la journée, j'interdirai qu'on utilise l'eau pour se laver (il faut l'économiser !!), j'étalerai mes crottes de nez sous les rampes des escalier et... Je péterai dans les ascenseurs !"



Enfant, lequel d’entre nous ne s’est jamais imaginé ce qu’il ferait quand il serait grand ?



Dans Quand je serai très très vieux…, un enfant s’imagine, lui, quand il sera vieux, très très vieux. Il imagine tout ce qu’il ce qui lui sera permis, tout ce qu’il aura enfin le droit de faire. Un monde sans contrainte s’offre à lui et il s’en donne à cœur joie !



Le plus drôle vient de ce qu’il s’imagine ou voit que les vieilles personnes font et que l’enfant qu’il est n’est pour le moment pas autorisé à faire. Le regard sans concession d’un enfant sur les personnes âgées…



L’enfant exulte dans la transgression de tous ces interdits et c’est avec une certaine jubilation qu’on le suit dans ses rêves fantasmatiques. Rêves parfaitement mis en images par Carole Chaix dont la vivacité des dessins, au stylo à bille notamment, colle à la spontanéité et à l’énergie propre aux enfants.



Entre humour et gravité, jeunesse et décadence, respect et transgression, se croisent au fil des pages déambulateurs et robots derniers cris, vieux plaids au crochet et doudous tout doux, créatures difformes et dentiers dans un verre à dents, licornes merveilleuses et sangliers empaillés, bien loin du train-train quotidien.



Un album mis en mot par Olivier Ka dont la sensibilité et le sens du mot juste n’est plus à prouver. Si comme moi, vous allez vu Pourquoi j’ai tué Pierre, vous savez de quoi je parle…



Quand je serai très très vieux…, un livre à lire et à faire lire à tous les enfants et leurs grands-parents, la confrontation des points de vue devrait être amusante !


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Le magasin des suicides (BD)

'On peut rire de tout', je suis d'accord sur le principe et je suis friande d'humour noir, mais j'ai du mal à m'esclaffer sur certains sujets. Voilà pourquoi 'Le Magasin des Suicides' fait partie des quelques romans de Jean Teulé que je n'ai jamais eu envie de découvrir. On est censé s'y marrer autour d'un 'suicide-shop' tenu par un couple proposant à des clients au bout du rouleau 1 001 méthodes et accessoires pour se suicider, leur prodiguant des conseils avisés pour ne pas se rater.



Lire l'adaptation BD m'a semblé moins risqué. Je sais à quel point Teulé est doué pour le trash et j'apprécie ce talent, mais je n'ai pas envie de m'y frotter sur ce sujet.

J'ai avancé un pied timide dans la boutique en ouvrant l'album prudemment, prête à ressortir. Joli graphisme, harmonieux, net et sombre, comme sur la couverture. On entre dans une ambiance qui rappelle agréablement Tim Burton, La Famille Adams, Zombillenium. L'idée est bonne : une vision en "négatif" de l'obligation du bonheur. Petits clins d'oeil aux sex-shop et aux magasins de farces et attrapes destinés au plaisir et à la rigolade, eux.

La norme est inversée dans cette famille de commerçants qui voue un culte à la déprime et à la mort : c'est leur enfant tout doux, gentil et toujours de bonne humeur qui les inquiète. Rigolo quand il chante à tue-tête 'Big Bisou' et 'Y a d'la Joie'. Parce que ce 'tue-tête' ne donne plus envie de se tuer la tête, justement. De quoi flinguer le business parental si les clients retrouvent sourire et joie de vivre et renoncent à leur projet macabre. Moi je dis 'tant mieux', mais les parents du petit s'en arrachent les cheveux.



Il m'a fallu une seconde lecture pour que les qualités de cet album l'emportent sur les détails dérangeants. J'ai fini par sourire, apprécier le scénario et les idées de génie de Teulé, parfaitement mis en valeur par le graphisme, notamment par le jeu de couleurs.

Une bonne surprise au final, mais je n'irai pas jusqu'à lire le roman original.
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Janis est folle

Histoire de deux personnes en cavale à travers la France. Janis, 32 ans et Titouan, 15. La mère et le fils.



Janis est folle, annonce le titre, le lecteur s'en rend vite compte : « Où est-elle ? Dans quel univers ? Visite-t-elle un monde étrange ou bien son propre passé ? A-t-elle seulement conscience d'être quelque part ? » (p. 52). Mais alors que cette démence était plutôt "douce" jusque là, Titouan s'inquiète de voir sa mère devenir complètement ingérable, imprévisible, parano, agressive, dangereuse pour elle et les autres. Elle vient de faire une grosse bêtise alors ils fuient tous les deux, encore une fois, dormant dans leur vieille Volvo ou dans des campings les jours fastes, quand ils ont réussi à "trouver" un peu d'argent.



Edité chez DoAdo Noir (Rouergue), ce roman est très dérangeant, comme la plupart des ouvrages de cette collection, d'ailleurs.

Je n'aime pas voir un gamin porter les problèmes de sa mère sur ses frêles épaules : « Je suis là pour la rassurer, pour l'apaiser. Ce qui compte, ce n'est pas ce que nous faisons ni où nous allons. Ce qui compte, c'est qu'elle soit toujours dans mon champ de vision. » (p. 28)

Je n'aime pas voir un duo fusionnel où l'un, très perturbé, entraîne l'autre dans sa chute : « (...) comment faire pour mettre un terme à cette course effrénée qu'est notre vie, à cette dégringolade ? Quand est-ce qu'on touchera le fond ? » (p. 59)

Je n'aime pas qu'une mère montre à son fils le chemin de la délinquance.

Je n'aime pas les situations excessives, les spirales infernales qui semblent sans issue - je ne les aime pas parce qu'on en rencontre parfois dans la vraie vie, hélas, et qu'alors la folie guette tout l'entourage.



Olivier Ka écrit très bien, j'apprécie sa sensibilité (découverte dans la formidable BD autobiographique 'Pourquoi j'ai tué Pierre'), c'est d'ailleurs pour cela que j'ai choisi de lire cet ouvrage malgré l'annonce d'un road-trip en 4e de couverture. J'ai été mal à l'aise tout au long de cette lecture, parce que je trouvais que Titouan - adorable gamin - ne méritait pas un tel sort (mais qui le mérite ?), et peut-être aussi parce que l'auteur mélange lourdement trop de sujets rebattus : maladie mentale, secrets et drames familiaux, rivalités sororales...



J'ai beaucoup pensé à 'Sukkwan Island' (David Vann) au cours de cette lecture, et dans une moindre mesure aux 'Noces barbares' (Yann Queffélec) - c'est vous dire si ce roman m'a mis le coeur en fête...



♪♫ en bande son : 'Estrellas' de Stéphane Delicq (accordéon diatonique)

https://www.youtube.com/watch?v=x7UlaauFMIU



• Merci à Babelio et aux éditions du Rouergue (DoAdo Noir)

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Le voeu du jeune roi et autre histoire crue..

Dans le cadre de la Masse Critique Jeunesse, j'ai eu la chance de recevoir le voeu du jeune roi et autre histoire cruelle aux éditions Obriart.



Lectrice du Nord, je suis ravie de parler de la maison d'éditions lilloise de Cyprienne Kemp qui stimule la curiosité des enfant en publiant des ouvrages jeunesse mais aussi des livres d'artistes.



Cet ouvrage en lecture est un bel exemple de créativité en duo de l'auteur Olivier Ka avec l'illustrateur Julien Martinière.



Attention, le titre prévient, ce sont bien 2 histoires cruelles, 2 contes audacieux et sombres, à l'envers de la féérie promise par un voeu ou une princesse.

Il y a du surnaturel, un côté très païen sorti des forêts noires des légendes.



En filigrane, je trouve que sa lecture fait également réfléchir à l'abus de pouvoir et aux dangers du narcissisme beaucoup plus violent et moderne que Blanche Neige par exemple.

J'ai hâte de partager ce livre reçu en 3 exemplaires avec les enfants de ma bibliothèque en âge de lire et de prendre du recul sur le contenu des histoires pour connaître leurs impressions.



La narration est brillante, le style remarquable avec un riche vocabulaire dont les mots les moins connus sont définis en bas de page. C'est une belle ouverture au monde des lettres et à l'imaginaire.



L'ouvrage fait partie de la collection « j'ai pas le temps » pour des jeunes éloignés de la lecture, des histoires courtes mais qui n'altèrent pas la qualité de la langue.



Que dire des dessins à l'encre de chine de Julien Martinière, ils sont tout simplement remarquables.

Ils ont la perfection des lithographies des maîtres anciens et habitent vraiment l'histoire.



La couverture en mouvement de ce jeune roi panaché est magnifique. Les dessins à l'intérieur en noir et blanc apportent le même plaisir des yeux.

Le trait est fin et précis, très authentique, dans le soin apporté aux détails du décor de la cheminée du château, les vêtements, les armures ou l'expression du visage.



Un beau duo de création hors des sentiers battus.



Je remercie Babelio et les éditions Obriart pour cette lecture.







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Janis est folle

Voici une histoire fascinante, tendre et bouleversante, sombre, tragique et envoûtante , un texte vivant, brûlant d'émotions et de passions contenues ou pas.

Janis, la Mére où- est - elle ?

D'ailleurs est- elle quelque part?

Son fils Titouan est en cavale avec elle dans une vieille Volvo fatiguée et brinquebalante à travers toute la France, sur des routes paumées ......à la recherche de quoi?

Ces deux -là vivent en marge de la société , Janis n'est pas folle, non, elle est décalée, déjantée, en fuite, loufoque, fragile , dans la douleur et la colère, elle entraîne Titouan dans sa fuite à chaque échec sentimental......

Ce gamin de quinze ans, trimballé, déscolarisé porte les problémes de sa mére sans tout comprendre."il cherche constamment à ce qu'elle soit dans son champ de vision".

Un duo fascinant, perturbé, tragique, déchirant .

L'on se demande constamment quand l'un entraînera l'autre dans sa chute.

En fait des secrets douloureux encombrent l'esprit de Janis et son passé la rattrapera .......

Un amour fusionnel, inconditionnel traverse ce récit envoûtant et désespérant lu avec passion .......en trois heures.

Une écriture vivante, puissante, lumineuse parfois qui nous entraîne à toute vitesse , nous tient en haleine dans la fuite en avant à travers la France.......oú la folie et l'amour fou s'entremêlent .

Un ouvrage prenant et tragique ,pétri d'émotions, d'une intensité et d'une profondeur telles que cette oeuvre restera longtemps en nous et nous ne l'oublierons pas de si tôt ..

A oublier si l'on n'a pas le moral........
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Demi-frère

Bonjour, Bonsoir, mes petits et grands Phoenix.



Nous sommes le 1er Mai. Fête du Travail.



Moi à la base, je me rappelais même plus qu’on fêtait le Travail ce jour-là. Mais que répondons nous quand on nous demande « Tu fais quoi dans la vie » ? Je réponds d’un air mystérieux « j’écris des bouquins … » etc etc …



Le Conclave a porté son choix sur un nouvel auteur autre que Milo Manara, qui pourra revenir plus tard avec plaisir. Les suggestions sont toujours ouvertes. un Livre qui nous vient du Phoenix @MesangeB (ou elle est livre de se considérer comme un souriceau, un pachyderme ou une loutre si l’envie lui en prend…) sera travaillé aujourd’hui. Mais je pars du postulat que vous êtes tous des Phoenix, parce que ça, c’est méga la classe.



Nous allons lire « Demi-Frère » par Olivier Ka.



C’est l’histoire de Loreline et Rufus (Le chien). Le récit de leur vieux véhicule ô combien précieux, de leur fuite de parents toxiques et leur retraite champêtre.



On est pas immédiatement séduits, mais une fois que la mayonnaise prend, c’est superbe. Que d’additivité !



Un garçon vient « squatter » chez Loreline, sale, 15 ans environ, ne répond à aucune question … (Il est en fait autiste « ou quelque chose comme ça ») mais à ce moment là de l’histoire, on l’ignore encore.



« Qu’est-ce que tu vas faire ? demande-t-elle.

Devant le mutisme du garçon, Laureline hausse les épaules.

– Bon, on va déjà boire un café, déclare-t-elle, et on reprendra cette passionnante discussion après, si tu veux bien. »

Quand les choses se compliquent, les Vrais prennent toujours une pause-café.



« – Je te préviens, tu peux pas rester avec moi ! Moi, je suis seule, j’aime être seule, je ne te connais pas et tu ne veux rien me dire. Alors tu vas décider quelque chose, et rapidement »



« – Il est plus âgé que toi, ton demi-frère ?

– Oui.

– Tu veux que je t’aide à le retrouver ? »



« Gabin n’est pas seulement attardé, il souffre également de schizophrénie, ou quelque chose dans le genre. »



Ca passe ou ça casse ?! …



J’ai trouvé cette expérience émouvante et enrichissante.



Phoenix

++
Lien : https://linktr.ee/phoenixtcg
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Demi-Frère

Comment s'appelle le jeune garçon que voit Laureline en pleine nuit sous la pluie ?

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Gabin
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