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Critiques de Olivier Liron (390)
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Einstein, le sexe et moi

Questions pour un champion, tout le monde connait, plus ou moins, et bien l'auteur de ce livre en est un des grands champions. Une émission qu'il a voulu gagner et qui a changé sa vie... un peu comme une revanche. Et, tandis que se profile le déroulement de l'émission et qu'il nous en distille les dessous, se dessine en parallèle l'univers d'Olivier. Sans fard, sans ménagement, entre témoignage et confession, il nous livre sa vie, celle d'un enfant, d'un adolescent puis d'un jeune homme, sensible, émotif, en un mot, singulier, parce que autiste Asperger. Il décrit la difficulté de rentrer dans le schéma normé, le seul que la société propose, ses écueils, ses petites et grandes victoires. Un récit drôle et émouvant.
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Einstein, le sexe et moi

Alors oui, j’arrive bien après la bataille et tout, ou presque, a été dit au sujet du livre d’Olivier Liron qui a par ailleurs été récompensé par le Grand prix des blogueurs littéraires en 2018.



Et justement, tant de choses enthousiastes ont été dites que cela m’a un peu effrayée. Par expérience, je sais que je suis rarement en accord avec les engouements unanimes.

Eh bien je peux le dire, je me suis posée au début d’un après-midi ensoleillé sur ma terrasse et je n’ai plus bougé jusqu’à être arrivée à la conclusion du livre.



Est-il encore besoin de faire un résumé du deuxième roman d’Olivier Liron ? Candidat au jeu télévisé Questions pour un champion époque Julien Lepers, Olivier enchaîne les bonnes réponses jusqu’à devenir Super Champion. Mais cet épisode de sa vie est surtout l’occasion pour l’auteur de revenir sur sa vie. Sa différence puisqu’il est autiste Asperger, son enfance habitée de souffrance car non les enfants ne sont pas qu’amour et surtout pas face à quelqu’un qui n’entre pas dans le moule. Les instituteurs et les professeurs ne sont d’ailleurs pas meilleurs, sans avoir l’excuse de l’enfance. Ses parents, ses amours (contrariées et compliquées), sa grand-mère (grandiose Josefa), son rapport à l’art et à la littérature, la vie du narrateur défile sous les yeux du lecteur. Aucun auto apitoiement chez lui, ce récit est habité par une grande élégance enveloppée d’humour, sans doute pour mettre un peu de distance avec ce qui peut être trop douloureux. L’auteur se moque aussi gentiment de Julien Lepers et des candidats contre qui il se bat.



C’est un livre fort et juste, qui dissèque les sentiments avec précision. C’est drôle, émouvant, révolté, triste, extrêmement sincère. C’est un cri de liberté, un plaidoyer pour la (les) différence(s). C’est aussi un livre où on apprend plein de choses. Sur les plantes, les mésanges, Sainte Clotilde, l’expédition du Kon-Tiki.



Ne me reste plus qu’à découvrir le premier roman d’Olivier Liron et à attendre le troisième !

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Einstein, le sexe et moi



Les posts d’Olivier Liron sur les réseaux sociaux sont authentiques. A l’image des gerbes de coeurs qu’il envoie à ses lecteurs, j’ai eu envie de lui rendre un peu de cette tendresse en lisant « Einstein, le sexe et moi » publié initialement chez http://www.alma-editeur.fr puis en poche via www.editionspoints.com.



L’auteur a choisi de faire de sa participation à l’émission « Question pour un champion », la trame de ce roman. L’idée était audacieuse mais le rendu est plein d’intelligence, de sensibilité, de poésie et d’humour :). Au fil du récit, on en apprend plus sur lui et sur ce parcours du combattant que lui a valu le fait d’être Autiste Asperger. Ce que j’ai vraiment aimé c’est que même si Olivier est différent, le lecteur se retrouve dans tout ce qu’il écrit ! Je ne peux que vous inciter à lire cette rafraichissante histoire de vie.

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Einstein, le sexe et moi

À la sortie de cette lecture palpitante, rythmée par les questions et ponctuations verbales caractéristiques de Julien Lepers, j'ai envie de (liste non-exhaustive) / me renseigner sur les différentes sortes de mésanges / lire (enfin !) Romain Gary et Dostoïevski / m'entrainer au Trivial Pursuit afin de clouer le bec à tous les Jean-Michel du monde (heureusement, je n'en connais pas) / et trouver un buzzer pour le plaisir d'appuyer dessus frénétiquement !



Plus sérieusement, Olivier Liron profite de son passage à l'émission – bataille d'un jour – pour évoquer ses batailles de tous les jours : affronter le regard des autres, les méchancetés scolaires ou simplement la notion sociétale et scolaire de « norme ». Les réflexions peuvent sembler décousues, mais s'enchaînent pourtant sans problème avec l'évolution de l'émission. Tout semble écrit d'une seule traite, en un souffle… Que l'on retient pour savoir si Olivier parviendra à répondre avant ses adversaires !



Une petite lecture sympathique et un auteur à (re)découvrir !

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Einstein, le sexe et moi

Julien Lepers n'a pas du apprécier ce livre qui parle des problèmes de l'auteur avec lui-même et du jeu "Questions pour un champion" où il est croqué de façon très humoristique voire caricaturale.

Le livre relate un enregistrement de l'émission avec les différentes phases de jeu et par là même des problèmes de l'auteur qui est autiste Asperger et qui a dû et doit mettre en place des stratégies pour vivre avec les autres et avec lui même.

Beaucoup d'humour, ceux qui connaissent bien l'émission apprécieront encore plus ce roman.

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Einstein, le sexe et moi

Après un certain temps j’ai réussi à obtenir ce livre à la bibliothèque.

Si je l’ai emprunté à la bibliothèque c’est parce-que en ce moment je fais en sorte de ne pas acheter de livre car j’ai déjà une bibliothèque pleine de livres que je dois lire ^^.

Enfin bref je l’ai emprunté à la bibliothèque et j’ai mis un certain temps avant de le commencer et même en le lisant j’ai mis un certain temps à le lire car en ce moment je n’ai pas trop la tête à la lecture ce qui fait que j’ai du mal à rester concentrer.

Si on met de côté le fait que j’avais du mal à rester concentrer sur ma lecture je dois avouer que ce fut une bonne lecture.

D’ordinaire les passages assez cru ou cru ne me dérangent pas mais là comme je n’avais pas trop la tête à lire je dois avouer que ça m’a un peu dérangé mais sans plus.

Il y a eu aussi des passages assez drôles où j’ai bien rigolé.

Les autres joueurs et même Julien Lepers étaient assez comiques dans leurs réactions.

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Einstein, le sexe et moi

Quelle pépite que ce livre ! Quelle incursion dans les pensées de l’auteur. Quelle autodérision ! Quel plaisir de lire
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Einstein, le sexe et moi

💖💖💖Un coup de cœur pour ce livre d'@olivierliron , «Einstein, le sexe et moi» ! Olivier est autiste asperger ! Non ce n'est pas un gros mot et ce n'est pas contagieux ! Ouf ! On respire hein 😉Que faire de «ça» ? Essayer d'être normal ? Rentrer dans le moule ? Ou en faire une force? De la cour d'école à sa victoire à l'émission «Questions pour un champion», c'est la rage de vaincre qui l'anime. Les violences verbales et physiques des gamins ne le laisseront pas à terre, c'est avec le cœur et le corps bouillonnant qu'il va grandir. Quand la production de l'émission lui propose de revenir pour participer et tenter de devenir «le grand champion» notre guerrier part au combat,  il n'y va pas pour perdre ! Il est là pour une revanche, un bras d'honneur à la vie et à ceux qui lui ont laissé les stigmates de l'exclusion. C'est un récit qui m'a instantanément accrochée, Olivier relate dans le détail sa participation et sa victoire à l'émission, scènes entrecoupées de souvenirs vécus de ses déboires scolaires et sentimentaux, tout ça écrit avec beaucoup d'humour et de tendresse. J'ai pris un grand plaisir à te lire Olivier et j'ai refermé ce livre , émue...
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Einstein, le sexe et moi

Olivier Liron est autiste Asperger. il nous fait découvrir ses particularités à travers une tranche de vie : celle de son passage à l'émission Questions pour un champion. C'est à la fois drôle et instructif.
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Einstein, le sexe et moi

Et si ce jeu était son combat ? Et si gagner à ce jeu était une revanche sur toutes ces années de différences ?



Mon Cher Lecteur, Ma Chère Lectrice, voilà maintenant un petit moment que je voulais plonger dans ce livre !!!! Oui, il a fait le buzz et pour cause ! C’est un cœur meurtri qui se livre. C’est un cœur gros comme ça 💖, entier, qui nous explique. C’est un cœur qui a souffert et qui a en horreur cette nature humaine étrange qu’il ne comprend pas forcément, qui se livre ! Et pourtant il aime…



Voilà le tableau… nous voici avec le témoignage d’Olivier Liron, le temps d'une émission de « Questions pour un Super champion » en quatre manches : le neuf points gagnants, le quatre à la suite, le face à face et enfin super champion. Multiple champion de l'émission et autiste Asperger.



Alors nous sommes au moment du jeu ! Que dis-je, de la sentence qui va bientôt tomber. Celle qui a droit de vie ou de mort. Celle qui a droit de panser quelques plaies ou au contraire de les charcuter encore un peu plus. Oui, oui, mes loulous je l’ai ressenti comme ça… cette partie de « Question pour un super champion » ! Une course poursuite vers la liberté, vers une certaine forme de justice avec je cite « un super champion, une buse, un potiron et moi. » ça vous fait rire ? Oui, moi aussi 😉



Un peu de fraîcheur et de positivisme… Olivier m’a fait rire dès les premières pages. J’ai souri et je me suis engouffré dans la course effrénée des mots de Julien Lepers, mais pas que. Olivier Liron nous embarque à une vitesse folle dans ses souvenirs et ses questionnements que son cerveau fait défiler comme un magnétoscope en marche rapide. Il est autiste Asperger. Ben quoi ?! Ce n’est pas une maladie hein ! C’est un état. Point à la ligne. Différent ? Oui et alors ? Nous sommes tous différents les uns des autres, non ? Olivier nous explique en quoi est-ce différent, comment lui, ressent les choses. Comment il les perçoit. Comment il les appréhende.



Olivier nous livre sa rage… celle de vaincre, celle de gagner sa place dans le monde… d’ailleurs, il le dit lui-même, « le déclenchement de l’écriture est lié à la sensation intime de l’horreur » L’écriture pour lui est un exutoire. Il a cette rage en lui, cette façon fougueuse et entière de nous raconter. Sa vie, son état, ses sentiments, son enfance… Oh bon sang Mon Cher Lecteur, Ma Chère Lectrice, l’enfance ! Les enfants sont cruels ! Oui, cruels. Parce qu’ils ne connaissent pas, parce qu’ils ne savent pas. Ils sont comme des animaux encore à l’état brut. Nous sommes tous passé par là… Parce qu’ils ont peur ? Il suffirait peut-être d’une explication, pour lisser les choses, les rendre simples et faciles, compréhensibles. Mais oh combien d’adultes même, ne sont pas encore capables de comprendre…



L’enfance, revenons-en, en quelques mots si vous le voulez bien… Parce que c’est là où beaucoup de choses se jouent. Notamment l’apprentissage de la vie entre autres. Olivier en a chié ! Pour parler vrai. Parce que oui, en effet, à ces âges de l’enfance et de l’adolescence, notre corps évolue, mais notre tête aussi… « C’est marrant, je parle du corps, mais j’ai l’impression que les mots ont encore plus de pouvoir que les coups, que les mots sont les coups qui ne partent jamais, les plus indélébiles, les plus violents pour le corps justement. » eh bien je suis complètement d’accord avec ça, les mots sont violents, que ce soit dans l’amour ou dans la haine, ils ont une puissance extrême, ils sont dit, ils sont là et restent tapis dans l’ombre, au détour d’un neurone, au détour d’un souvenir qui vient se heurter comme un rappel, à la raison, à la déraison. Ils aident à construire une personne ou à la détruire.



Olivier s’est construit grâce ou à cause de ça. Il est le bonhomme grand et brun, avec des dents de lapin mignonnes comme tout qui le font lui. C’est son identité visuelle, c’est lui. Rappelez-vous Mon Cher Lecteur, Ma Chère Lectrice, l’habit ne fait pas le moine et les apparences sont trompeuses… Derrière cette apparence joviale, fougueuse, droite et souriante, il y a un homme, blessé mais qui a réussi à surpasser ça, bon ok, au quotidien cela doit être un combat entre la rage et le bonheur. Mais c’est un homme de grande sincérité, pleins d’affections et d’une joie débordante.



Pour ne pas souffrir, Olivier s’est tourné vers la solitude et pour combler celle-ci, il s’est rempli la tête de savoir. Il est doué pour ça, il a quelques facilités alors il en aval, du savoir. Ingurgite jusqu’à plus soif, mais il peut encore alors il continue. « Je me suis rempli la tête d’information pour peupler ma solitude. Pour oublier l’essentiel, pour dompter l’absence et le chagrin. Comme si apprendre des milliers d’informations sans queue ni tête, peupler la mémoire était un réflexe de survie. »



C’est pourtant ce même homme qui nous embarque dans une folie, celle de rire, de vivre et de profiter. C’est ce même homme qui nous entraîne dans sa rage de vaincre le super champion. Celui qui nous raconte de chouettes moments de vie, de jolis souvenirs et qui nous fait rire, sourire et qui nous harponne le cœur.

Ce même homme qui nous pousse à lire « La vie devant soi » d’Emile Ajar. Mais toujours avec ce sentiment de s’envoler vers l’ailleurs, vers le plus beau, vers le meilleur. C’est également cet homme qui nous partage sa madeleine (de Proust) plongée dans son coca.



Olivier Liron c’est une plume brute, livrée avec la notice et avec une émotion énorme. De tendresse, de révolte, de vie. C’est une plume qui livre ses tripes, ses pensées et ses tourments comme un diamant non façonné. Mon Cher Lecteur, Ma Chère Lectrice, je ne saurai que vous RECOMMANDER ce livre. Il est beau, il est vrai, il est pleins de failles, d’amertumes, de joies, de peines, accompagnées d’une rage de vivre malgré tout et de profiter, de jouir de ceux qu’on aime, de ce qu’on apprécie… Je pourrais vous parler de ce livre pendant des heures parce que pour moi il a tellement de facettes et de différentes sortes de lectures… Mais je préfère vous laisser sur ce paragraphe oh combien merveilleux !

« Dès la naissance, on le sait pas encore, mais il n’y a plus qu’à attendre la mort en essayant d’être tendre avec soi, le plus possible, aimant avec les autres, le plus aimant possible, et révolté contre tout le reste. Il suffit de le comprendre pour que la vie devienne une fête. »
Lien : https://linstantdeslecteurs...
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Einstein, le sexe et moi

Je viens de terminer la lecture de « Einstein, le sexe et moi » et je me pose deux questions :

- Que pense Julien Lepers de sa description ?

- Quel goût ont les madeleines trempées dans du coca ?

Ceux qui n’ont pas encore lu ce superbe livre d’Olivier Liron n’y comprendront rien.

Alors je reprends depuis le début. Olivier Liron est un mec qui a participé à Questions Pour Un Champion, qui a gagné et qui est devenu Super Champion.

Zut, je viens de spoiler la fin du livre :-D

Non, parce que « Einstein, le sexe et moi », ce n’est pas la retranscription du jeu télévisé.

Sa participation, ce n’est que la petite histoire racontée dans ces pages. Les questions du jeu conduisent à des apartés, ouvrent une fenêtre sur LA grande histoire : le parcours de vie de l’auteur.

Cela donne un récit avec une temporalité toute en souplesse : tendu derrière le buzzer, on plonge dans un souvenir, jusqu’à ce que la bonne réponse soit donnée ou que le célèbre animateur annonce le prochain thème.

Les phrases s’enchaînent et me rappellent parfois les rythmes de Grand Corps Malade.

Dans ce livre, ce que je préfère, c’est le premier chapitre, mais le mieux c’est sa fin en cascade (formule empruntée à GCM dans « Comme une évidence »), parce que je trouve génial de comprendre l’autre, pour mieux connaître son propre fonctionnement.

On découvre ainsi que :

- on ne calcule pas tous pareil (pour multiplier un nombre par 91, vous faites comment ? Olivier Liron fait x9 x10 +1. Moi je fais x10 -1 x10 +1),

- on n’a pas la même représentation des autres,

- nos peurs intimes peuvent être similaires ou diamétralement opposées, mais finalement avoir tout leur sens,

- c’est normal de ressentir telle émotion tout le temps… ou pas.

Ah j’ai oublié de dire : Olivier Liron est fils d’émigré (ou d’immigré, tout est une question de point de vue). Et il est autiste Asperger.


Lien : https://myriamsupplicy.blogs..
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Einstein, le sexe et moi

J'ai découvert Olivier Liron et son roman Einstein, le sexe et moi en fin d'année 2018 et malgré sa brièveté, je l'ai lu entre fin 2018 et début 2019 pour mieux en apprécier toute la richesse et avoir un plaisir de lecture plus long.



Ce texte est un second roman publié par une maison d'édition indépendante, Alma éditeur, à l'occasion de la rentrée littéraire de l'été-automne 2018. Olivier Liron avait publié Danses d'atomes d'or en 2016, roman acheté également fin 2018 en ce qui me concerne, même avant d'avoir terminé la lecture de ce second roman.



Ce roman autobiographique de Olivier Liron revient sur son expérience à Questions pour un super champion en 2018 et est construit d'ailleurs en un chapitre introductif intitulé "Bienvenue dans mon monde" et quatre parties reprenant le nom des manches du jeu télévisé. On a tous vu cette émission je crois, à l'époque de la présentation de Julien Lepers plus précisément. Même sans avoir vu une seule fois intégralement cette émission pour ma part, je n'ai pas été plongé dans l'inconnu. Nous découvrons avec notre narrateur les coulisses de ce jeu télévisé, l'envers du décor comme on dit de manière générale et nous revivons l'une des émissions à laquelle l'écrivain a participé. Ce n'est d'ailleurs qu'un des aspects du livre. Olivier Liron nous parle avant tout de lui, de son enfance et de son adolescence et de la période de jeune adulte notamment, de sa relation avec des membres de sa famille, avec les femmes également. Le premier chapitre lui permet de nous décrire ce qu'est être autiste asperger, avec beaucoup d'humour d'ailleurs, dès le début du livre. On entre en empathie avec cette personne que j'ai par ailleurs eu la chance de rencontrer à Marcq-en-Baroeul, ville située dans la métropole lilloise. Ce fut à la librairie La Forge et une matinée formidable.



Mon expérience personnelle fait que le chapitre 8, "La tranchée" m'a particulièrement ému et touché, lorsque l'écrivain revient sur son enfance difficile à l'école, les brimades de ses camarades de classe en particulier, les humiliations qu'il a pu subir de manière plus globale, avec des phrases d'une grande justesse, sur la "différence" qui "s'inscrit dans le corps" par exemple.



C'est un roman d'une grande richesse et plein de théâtre que j'ai pris plaisir à lire en grande partie à voix haute alors que je ne lis pas constamment de cette manière. C'est enlevé et malgré parfois des situations douloureuses évoquées, c'est surtout un livre très amusant. Les portraits de Julien Lepers et des autres candidats sont fabuleux, très drôles, tout comme leurs réactions, lorsqu'ils perdent ou veulent à tout prix gagner, je n'en dis pas plus. Notre narrateur n'est pas en reste sur ce plan là lorsqu'il nous décrit ses émotions et réactions ainsi que ses relations avec ses adversaires.



Je vous recommande chaudement la lecture de cet écrivain.
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Einstein, le sexe et moi

Ce roman autobiographique au titre pour le moins surprenant raconte la victoire d’Olivier Liron lors de la finale de Questions pour un Champion en 2012.



Le lecteur a donc d’une part l’impression d’assister à l’émission télévisée avec quelques anecdotes issues des coulisses en prime. Rythmée par la cadence endiablée des questions de Julien Lepers, cette finale qui fera de lui le « Super Champion » s’avère étonnamment prenante, même si le résultat est connu d’avance. Le lecteur redevient, le temps d’un récit, spectateur de l’émission et sent véritablement monter la tension au fil des pages.



“Je me suis rempli la tête d’informations pour peupler ma solitude. pour oublier l‘essentiel, pour dompter l’absence et le chagrin. Comme si apprendre des milliers d’informations sans queue ni tête, peupler la mémoire était un réflexe de survie.”



L’autre intérêt indéniablement drôle et parfois émouvant de ce récit est que le lecteur se retrouve d’autre part invité dans le cerveau du candidat. La restitution de cette finale est en effet parsemée de nombreuses digressions, qui permettent à l’auteur de dresser l’autoportrait d’un garçon qui a grandi dans la différence. Autiste Asperger, Olivier Liron partage non seulement ses déboires d’enfant solitaire, mais raconte également comment le savoir et la littérature lui ont permis de ne pas sombrer. Au fil des pages, cette finale de Question pour un Champion se transforme alors presque en quête identitaire…



“Quand on ne peut pas parler, on construit des forteresses. Ma forteresse à moi est faite de poésie et de silence. Ma forteresse à moi est faite d’un long hurlement. Ma forteresse à moi est imprenable. Et j’en suis le prisonnier.”



Je suis, je suis, je suis… un ovni littéraire divertissant, drôle et parfois émouvant à la fois !
Lien : https://brusselsboy.wordpres..
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Einstein, le sexe et moi

Alors là, je crie au génie et au chef d'oeuvre (oh génie ! oh chef d'oeuvre !). J'ai été touchée en plein cœur par ce roman. C'est même plus qu'un roman, c'est une décharge émotionnelle : on en prend plein les yeux, plein les mots et plein le cœur (j’ai versé une larme à la dernière page).



Tout d'abord, j'ai adoré l'écriture d'Olivier Liron : sa plume est fine, intelligente et drôle à la fois. Sous couvert d'une apparente légèreté se cache en réalité une grande profondeur et une grande sensibilité chez cet auteur ; une sorte d'écriture à fleur de peau. Le passage sur le harcèlement dont il a été victime à l'école m'a pris aux tripes. L'éducation nationale devrait sérieusement songer à faire étudier ce passage à l'école au lieu de distribuer des brochures édulcorées qui ne servent à rien.



Dans « Einstein, le sexe et moi », Olivier Liron utilise sa participation à l'émission « Questions pour un champion » comme décor pour nous raconter son histoire. Olivier Liron est autiste Asperger ("Ce n'est pas une maladie, je vous rassure. C'est une différence."). Il nous explique au début du roman qu'il a du mal à comprendre le sarcasme et l’ironie, qu'il adore le chocolat à l'orange et que toutes ses émotions sont exacerbées. Plus tard, avec les filles, c'est compliqué : il ne sait pas comment s'y prendre, il a honte de son corps et les relations humaines le dépassent un peu.



L’histoire s’ouvre sur le sentiment de violence que l'auteur éprouve à l'égard des autres, ceux qui ne comprennent pas sa différence ; puis, grâce à son introspection, le lecteur comprend que l’histoire de la vie d’Olivier Liron n’est pas un combat contre les autres, c’est un combat contre lui-même.



Ce livre s'adresse à ceux qui ne rentrent pas dans le moule, les minorités (visibles ou invisibles), à ceux qui sont assis au fond de la salle, en se demandant ce qu'ils font là, aux parias, aux oubliés... et à tous les autres aussi. C’est un vrai coup de/au cœur, une pépite littéraire. Bravo champion !
Lien : http://mademoisellechristell..
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Einstein, le sexe et moi

Un roman original dans les coulisses d’une émission de télévision « Questions pour un champion » à laquelle Olivier LIRON a brillamment participé.

Brillant, c’est incontestable, études supérieures prestigieuses, connaissances solides et parcours atypique puisqu’il l’annonce lui-même dès les premières pages : « je suis autiste asperger, ce n’est pas une maladie, c’est une différence ».

Le ton est donc donné, Olivier LIRON a réussi à faire de cette différence sa force et son étendard. Il est intelligent, communique abondamment sur les réseaux sociaux et dégage un fort capital sympathie.

C’est avec enthousiasme et impatience que j’ai entamé ce court roman.

J’ai été émue par le sort qui lui a été réservé enfant par ses camarades de classe, révoltée par l’incurie de l’éducation nationale à lui apporter une réponse personnalisée et un soutien. Un sujet hélas d’actualité … En attestent les témoignages et débats sur la lutte contre le harcèlement scolaire.

Olivier LIRON réussit à être drôle et émouvant, sa plume est alerte, il suscite l’admiration. Il distille un suspense qui va croissant au fur et à mesure que l’on tourne fébrilement les pages. Qui sera le super champion ?

Il est mordant, caustique dans son observation acérée des autres candidats. Quant à l’animateur en titre de l’émission, Julien LEPERS, c’est un show à lui tout seul, un sketch tant ses jeux de mots et ses mimiques captent l’attention.

Et c’est pour moi la limite de l’exercice car l’omniprésence de l’animateur a fini par m’irriter et me frustrer. J’aurais aimé en savoir plus sur l’auteur, pas seulement le candidat. Son parcours, son rapport aux filles, à sa famille, aux autres sont juste abordés de manière superficielle et trop rapide. Si le procédé est habile de partir de cette expérience télévisuelle marquante, une revanche à tout ce qui a précédé, pour autant elle ne m’a pas convaincue.

Une lecture agréable, émouvante qui se lit le sourire aux lèvres mais qui ne m’a pas emportée autant que la majorité des lecteurs.

Lu dans le cadre de la sélection des #68premières fois#

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Einstein, le sexe et moi

Après Josef Schovanec qui était "à l'Est" et Daniel Tammet 'né un jour bleu", voici le troisième livre écrit par un autiste asperger.

Ils ont en commun l'incompréhension de leur entourage, la volonté ,alliée à une une grande force de caractère, d'intégrer au mieux la place qui leur revient dans la société.

Olivier Liron veut gagner le championnat de "Questions pour un champion". Pour dominer son handicap ? Se prouver sa valeur intellectuelle ?

Il nous raconte le déroulement du jeu, sa propre façon de voir et juger ses adversaires en comprenant leur mode de fonctionnement. Cela conté avec humour et qualité d'écriture.

Il est souvent envahi par des souvenirs, des visions de son passé.

(J'ai retrouvé Julien Lepers tel qu'il m'agaçait lorsque je regardais l'émission chez mes parents.)

Mais au-delà du jeu, c'est sa propre histoire qui m'a intéressée. Son enfance et la cruauté de ses camarades d'école, la violence verbale de ses professeurs.

Que de jeunes garçons soient bêtement cruels, c'est dur, mais souvent réel. En revanche, le comportement des professeurs est inexcusable.

En quoi une différence marquée est-elle sanctionnable ?

J'ai été particulièrement bouleversée par ce qu'a subit le jeune Olivier et la rage qui l'a toujours habité est très compréhensible.

"J'ai vécu ces années comme une bête traquée et j'aurais pu déchiqueter les autres avec les dents."

J'admire son courage, sa volonté de survie qui l'a aidé à surmonter et à gagner d'être qui il est.

Un livre que que j'ai lu sans pause.

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Einstein, le sexe et moi

2012, Olivier, autiste Asperger, se retrouve sur le plateau de Questions pour un champion, opposé à des supers champions. Son but ? Gagner évidemment. La partie sera rude, entrecoupée d'épisodes de sa vie, de ses pensées intimes ou pas, de ses rêves, ...



Résumé volontairement succinct, car finalement ce livre n'est que cela. Mais quel brio ! Il débute avec un court autoportrait fait de petites phrases, parfois drôles, parfois moins, à la manière de l'Autoportrait d'Edouard Levé, que j'ai beaucoup aimé et qui traîne encore et toujours sur mon chevet. "Je suis autiste Asperger. Ce n'est pas une maladie, je vous rassure. C'est une différence. Je préfère réaliser des activités seul plutôt qu'avec d'autres personnes. J'aime faire les choses de la même manière. Je prépare toujours les croque-monsieur avec le même Leerdammer." (p.11) (à lire l'entièreté de ces pages, je dois avoir des côtés Asperger)



Puis, construit en chapitres qui reprennent les manches -enfin, c'est ce que j'ai compris, n'ayant jamais regardé ce jeu-de Questions pour un champion (QPUC pour les initiés) : Les neuf poins gagnants, Le quatre à la suite, Le face-à-face, Super champion, ce livre sous-titré : romance télévisuelle avec mésanges parle d'Olivier, de son enfance et adolescence pas facile avec sa différence que les autres collégiens lui ont fait payer au prix fort, certains profs également, de sa difficulté à nouer des relations avec ses pairs, avec les femmes. Non-amateurs ou non-connaisseurs de l'émission naguère présentée par l’inénarrable Julien Lepers, ne fuyez pas, je le disais plus haut, je n'ai jamais regardé ce programme et j'ai beaucoup aimé cette "romance télévisuelle". Là où certains prennent le prétexte d'un auteur ou d'une oeuvre pour parler d'eux, de leurs peurs, leurs questions, leurs désirs, leurs points de vue sur la société, ... (cf. par exemple, l'excellentissime Quichotte, portrait chevaleresque de Eric Pessan), Olivier Liron prend un jeu populaire. Il parle de ses origines, de sa mère, de la violence qu'il a subi enfant, de sa découverte de la peinture, notamment Mark Rothko : "Je me suis assis et j'ai regardé le pourpre. J'ai commencé à percevoir des nuances extrêmement fortes. Du rouge brunâtre, du carmin, du vermillon et du bleu lilas, du rose lilas, des couleurs boueuses... Et à force de regarder le pourpre, je suis entré dans le pourpre, j'ai senti une petite secousse de plaisir dans le bas du dos, une secousse de plaisir qui a explosé en moi en millions d'échardes de lumière. J'avais des orgasmes de nuance." (p.106/107)



Puis, retour au jeu et au suspense puisque évidemment, j'ai eu très envie qu'il gagne voire qu'il pulvérise les autres candidats -qui, d'ailleurs s'ils lisent ce livre risquent d'être surpris de leurs portraits pas toujours flatteurs, mais vus par les yeux d'un adversaire. Olivier Liron construit son roman comme un polar, faisant durer le plaisir et le suspense, ses apartés jouant le rôle de repos du lecteur mais aussi avec son impatience à connaître le dénouement de la partie.



"Quand on ne peut pas parler, on construit des forteresses. Ma forteresse à moi est faite de solitude et de colère. Ma forteresse à moi est faite de poésie et de silence. Ma forteresse à moi est faite d'un long hurlement. Ma forteresse à moi est imprenable. Et j'en suis le prisonnier." (p.152) Dernier extrait qui, pour moi, résume assez bien son livre, entre douceur et violence.
Lien : http://www.lyvres.fr/
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Einstein, le sexe et moi

Une auto-fiction à la fois drôle et touchante. Drôle, parce qu'elle nous fait vivre "Question pour un champion" comme on ne l'a jamais vu et que Olivier Liron manie avec habileté l'humour et l'auto-dérision. Touchante, parce que derrière ce décorum et cette expérience ludique, il y a le récit d'une souffrance de longue date, liée à cette différence qui s'appelle Asperger, lourd handicap social qu'il n'est pas facile de compenser...
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Danse d'atomes d'or

Très surprise par ce roman . J'ai eu envie de stopper ma lecture mais je me suis laisser emporter par l'histoire

Très bien écrit un style auquel je ne suis pas habitué.

Des réflexions sur la vie , les sentiments que je partage.

La troisième partie est un véritable poème une ode à l'Amour de son prochain.

J'ai passé un bon moment
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Danse d'atomes d'or

O. rencontre Loren un soir chez des amis. Elle est acrobate, possède un léger accent et un rire fabuleux. Evidemment, O. tombe immédiatement amoureux. Leur histoire commence. Ils se découvrent vite, fiévreusement, passionnément, s'aiment sans trop le savoir jusqu'au jour où Loren s'en va, sans un mot, laissant O. anéanti. Réinventant le mythe d'Orphée et Eurydice, O. et Loren écrivent leur amour à l'ombre des personnages qu'ils incarnaient lors de ce jeu des Post-it où il était le poète et elle, la disparue, ce fameux soir chez des amis.



Dans son premier roman, Olivier Liron réécrit le mythe d'Orphée et Eurydice, inspiré par le ballet de Pina Bausch. Dans cet opéra dansé, Eurydice mène le jeu. Elle est libre, passionnée et offre à Loren un très beau portrait de femme. Le narrateur O., décrit, avec émotion, les prémices de leur amour, les instants charnels, les moments de doutes, avec ce qu'il faut d'auto-dérision pour séduire le lecteur. L'écriture d'Olivier Liron est un coup de cœur. Ses mots sonnent comme un long poème en prose, comme une complainte magnifique. Je suis tombée en pâmoison devant ces envolés lyriques souffrant la perte de l'être aimé, mais où l'amour vit toujours avec rage. Danse d'atomes d'or possède la beauté des premiers romans, de ceux où l'on sent qu'on a mis beaucoup de soi à l'intérieur. Il en ressort alors une incroyable beauté qui m'a énormément touché.



Encore une histoire d'amour, oui, mais une belle qui a l'originalité de la réécriture, de la danse et un joli titre aussi, non ?
Lien : https://marcelpois.wordpress..
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