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Critiques de Ondine Khayat (292)
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Le prince charmant est infidèle

Un livre loin d'une romance à la Shakespeare mais avec beaucoup d'humour et qui nous fait passer un agréable moment en ayant un esprit assez ouvert.



Ben Portmann est un journaliste qui critique les sorties de film. En couple depuis quatre ans avec Cathy, il pourrait être le prince charmant mais il est juste un infidèle invétéré. Il s'efforce de suivre le mode de vie de sa copine et de supporter ses amis mais ce n'est pas sa tasse de thé. À la mort de sa mère et il va vivre une crise existentielle qui va changer le cours de sa vie. Cat, sera t-elle prête à le suivre jusqu'au bout ? Sa rencontre avec Claire, la coach-thérapeute, va t-il l'aider à calmer sa vie sexuelle compulsive ? Peux-t'on vraiment changer ce que l'on est depuis tant d'années ?



Ben est un macho, arrogant, imbu de lui même qui n'a aucun sens du respect et qui est par dessus le marché un infidèle compulsif. Il aime plaire et joue sur tous les tableaux. Malgré tous ces défauts il aime Cathy plus que tout et ne se rend pas compte du mal qu'il peut lui faire quand il l'entraîne dans ses délires. Il rencontre une coach-thérapeute qui va changer le cours de sa vie et va lui faire réaliser que les hommes ne sont pas les seules à tromper leur femme. En bon gentleman il fait croire à Cathy qu'il veut qu'elle réalise ses fantasmes alors que c'est plutôt pour couvrir ses propres tromperies.

Cathy est plutôt du genre gnangnan, contrôlant sa vie et sa nourriture sans jamais aucune folie. Elle va se rendre compte que son prince charmant ne l'est pas tant que ça et malgré tout elle va accepter de vivre des expériences sexuelles avec d'autres hommes et femmes. Je trouve qu'elle manque quand même de folie.

Claire, la coach est plutôt sympa, j'aime bien son rôle dans l'histoire. Certes elle détruit un peu la vie de couple de Ben mais faut dire qu'il l'a bien cherché.



Ce roman est plein de bon sens et de leçons sur les relations humaines et de couple. Présenté avec beaucoup d'humour il faut vraiment le prendre au second degré. Je trouve que ça retrace assez bien les pensées des hommes et des femmes.

Si vous avez l'esprit assez ouvert et un bon sens de l'humour vous appréciez vraiment ce livre. En tout cas moi j'ai adoré.

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Ils ne faisaient que rêver

Je ne savais pas.



Je ne savais pas à quoi m’attendre en ouvrant ce roman d’Ondine Khayat.

Dès les premières pages, on plonge au cœur de cette jeunesse qui ose croire en un monde meilleur. On prend la main de Thalie, d’Alisha, et on ne sait pas que déjà, le sort est en marche …



On ne peut trop en dire, c’est toujours compliqué. Ce roman interroge, viscéralement sur l’avenir du monde, de nos humanités. On ne peut pas le lire à la légère parce qu’il vient faire mal à nos certitudes. Je crois d’ailleurs que pour appréhender ce roman, il faut se détacher des actualités récentes qui peuvent venir trouver ici un écho douloureux. Pourtant, il faut le lire au-delà.



C’est un roman d’anticipation qui donne froid dans le dos par le réalisme de ses réflexions, la proximité de cet avenir qui fait frissonner d'effroi. C’est un roman qu’on n’étiquette pas si facilement et c’est sûrement aussi pour ça qu’il m’a perturbé. Peut-être aussi parce que je sais combien son auteure a mis de sa substance, de ce qu’elle croit vraiment entre ses pages.



Tout du long et dés les premières pages, la tension est palpable, laisse place à l’effarement, presque à l’affolement pour moi.



Une lecture coup de poing, engagée, tout sauf innocente. Nous ne sommes pas dans une posture molle ou indolente, mais bel et bien face à un cri. Oui, je crois que ce livre est un cri du cœur. Un cri dont l’écho s’attaque à nos peurs intimes, celles qu’on préfère mettre sous un mouchoir pour ne pas avoir à trop y penser.



Une lecture qui vient un peu fracasser son lecteur, de celles qui donnent à réfléchir sur la valeur d’une vie, de nos vies. Après laquelle je ne pourrai plus dire : je ne savais pas.


Lien : https://labibliothequedejuju..
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Le parfum de l'exil

Alerte coup de cœur

Taline vient de perdre sa grand-mère, un vrai déchirement pour elle car Nona était la personne la plus importante de sa vie. Cette femme dont elle était très proche et qu’elle pensait bien connaitre lui avait transmis son talent. Toute petite, elle la faisait jouer au « jeu des odeurs ». C’est donc tout naturellement que Taline reçoit en héritage l’entreprise familiale de parfum et son domaine de Bandol. Elle lui a également laissé une grande enveloppe avec des instructions. A l’intérieur un message bien mystérieux où elle espère qu’elle lui pardonnera. Dans une deuxième enveloppe, elle lui propose de jouer ensemble au jeu des odeurs en lui proposant 3 parcours olfactifs sur les traces de ses racines. Taline se prend au jeu et découvre un 1er carnet en cuir avec pour titre « La petite poétesse de Marache » avec en dessous un nom : Louise Kerkorian. Elle ne se doute pas que ce jeu qui lui permet de décider librement de découvrir ou pas son histoire familiale va bouleverser à jamais sa vie en acceptant d’y participer…

En 2021, nous fêtons le 20ème anniversaire de la loi française reconnaissant le génocide arménien. Un évènement marquant pour l’auteure au vue de ses origines (française aux origines arméniennes et libanaises). Elle a donc décidé de s’inspirer de son histoire familiale pour écrire ce livre. Son histoire et sa profession (thérapeute) lui ont permis d’écrire un roman puissant et poétique à la fois en trouvant les mots justes et la bonne distance. J’ai découvert cette auteure par ce livre et je suis tombée sous le charme de sa plume. En plus de parler du génocide arménien, ce roman évoque les liens mères/filles, le poids des secrets et la transmission des traumatismes d’une génération à une autre et met en avant cette capacité de résilience que peut avoir un être humain.

Un roman marquant, inoubliable qui va apparaitre forcement dans mon top 10 des meilleures lectures de cette année 2021

Disponible prochainement en librairie (14 avril 2021)







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Les petits soleils de chaque jour

Premier roman lu entièrement en 2019.

Une jolie lecture, très touchante, d'une auteure dont j'avais déjà beaucoup aimé le livre "Lucine". Le titre du livre aussi m'avait attirée, comme vous l'aviez deviné ...



Les livres d'Ondine Khayat sont toujours empreints d'une grande sensibilité, avec des personnages passionnés de poésie, pleins d'amour pour les autres ...

J'ai beaucoup aimé la petite Colline, les autres personnages aussi, qui vont lui redonner goût à la vie, chacun à sa façon. Clélie, Théodore, Rose, la chanteuse, Gabriel ...
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Lucine

Comme syannelle, j'ai beaucoup aimé ce livre très émouvant, dur par moments, mais toujours écrit avec justesse, finesse, et une certaine poésie.

J'ai apprécié de découvrir les souvenirs joyeux de l'enfance de Lucine, puis j'ai traversé avec elle les périodes plus sombres, l'exil, la faim, la peur … Quel courage et quel témoignage poignant !

Je m'interroge seulement sur un point, l'ellipse sur la Seconde Guerre mondiale, jamais mentionnée. Comment Lucine a-t-elle pu traverser cette période, elle qui a été, en 1915 comme tant d'Arméniens, déportée, affamée, privée des siens ? A-t-elle trouvé la force d'écrire des poèmes et des lettres aussi pendant cette guerre ?

Un très beau livre, un bel hommage aux Arméniens et à la force des mots
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Debout les vieux !

Pour Léonce, la catastrophe est proche, mise à la retraite comme les vieux, alors qu’elle n’a que 72 ans et qu’elle peut encore rendre bien des services. Elle a beaucoup de mal à accepter cette situation, son travail, c’était sa vie, que va-t-elle faire maintenant ? En plus, elle se trouve grosse et moche et pense qu'elle ne sert plus à rien ; pas comme les voisins qui eux ont tous des occupations, un travail et des amis.



Léonce n’a pas le contact facile, on peut même dire qu’elle a mauvais caractère, elle râle pour un oui ou pour un non, n’accepte pas le moindre compliment, bref, pas évident de la faire rire en ces temps de déprime. Mais ce n’est pas ça qui va faire reculer ses voisins : un petit groupe bien sympa qui voit la vie du bon côté, sans oublier le jeune Slimane, narrateur de cette belle histoire. Avec ses copains, ils vont observer ces drôles de spécimens qu’on appelle adultes et pourquoi pas participer à la mission sauvetage.



Chaque personnage a des rêves, des envies et surtout bon cœur, tous les moyens sont bons pour redonner le gout de vivre à Léonce, petites attentions, coups de pied aux fesses, invitations, bons petits plats, un véritable élan d’amitié se met en place, il faut sauver la retraitée Léonce !



Un livre qui fait du bien, bourré de bons sentiments et d’images positives qui nous font croire que, non, tout n’est pas perdu pour nous. Les dialogues sont truculents, et les réparties de Léonce sans égale.



Après avoir séjourné aux Mouettes quelques jours, plus de déprime, plus d'antidépresseurs, mais... car il y a un mais, on devient vite dépendants de Léonce et de son voisinage.

Que du bonheur !











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Écoute la petite musique du clos des Anges

A presque quarante ans, Raphaëlle Lescuyer est toujours profondément blessée par son enfance malheureuse. Cette artiste peintre hypersensible s’est réfugiée dans son art, sous une bulle où seule sa meilleure amie Fanny peut pénétrer. Son fragile équilibre se lézarde le jour où un coup de fil l’informe du décès de son père. Ce père qui ne l’a jamais aimée et qu’elle détestait en retour et avec lequel elle était définitivement brouillée depuis une quinzaine d’années, lui lègue pourtant le Clos des Anges, sa demeure de Giverny. Pour Raphaëlle, le retour dans la maison de son enfance est douloureux et elle ne pense qu’à la vendre le plus vite possible. Mais Paul, le jardinier de son père voudrait qu’elle se réapproprie les lieux pour s’y installer et Fanny abonde dans son sens. Le temps est peut-être venu pour l’artiste à fleur de peau de faire la paix avec son passé…



Parfois on commet l’erreur de choisir un livre pour sa couverture, sans prendre le temps d’en lire le résumé…Et l’on se retrouve avec, entre les mains, un livre de développement personnel. Et quel livre ! Dégoulinant de bons sentiments et affublé d’une héroïne qui oscille entre crises de larmes et crises de panique, le récit empile les clichés, en tentant désespérément de sensibiliser le public à l’hypersensibilité. En vain, il faut l’avouer, tant Raphaëlle est exaspérante. Et la solution qu’apporte l’auteure à son héroïne est tout aussi affligeante. Pourquoi pas une colocation à quarante ans ? Nous voilà donc avec de parfaits étrangers réunis dans une grande maison et qui deviennent des amis, une famille même, en quelques semaines d’une cohabitation basée sur la générosité, l’entraide, la solidarité, l’écoute, etc. malgré la présence d’un ou deux spécimens spéciaux, comme l’ancienne danseuse étoile qui distribue des gemmes censées régler tous les problèmes ou le pianiste virtuose imbu de sa personne et d’une prétention sans finesse. Bref, tout cela constituerait une bien belle leçon de vie -soigner ses plaies en les partageant avec les autres- si Ondine Khayat avait su éviter de tomber dans l’éternelle histoire d’amour. Si la colocation aide Raphaëlle à guérir de ses blessures, c’est tout de même les bras protecteurs, l’empathie, la compréhension, etc. du beau Paul qui font d’elle une autre femme. Comme si une femme ne pouvait ni s’épanouir, ni se construire sans un mâle pour la protéger. Dommage !

Un livre niais, pas même sauvé par le style d’écriture digne d’une rédaction de collégien. A bannir.

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Écoute la petite musique du clos des Anges

Ce roman retrace la réaction d'une quadragénaire, belle et hypersensible, à la mort de son père qu'elle ne voyait plus depuis des années.



Il fait partie de cette nouvelle vague de livres qui romancent le développement personnel à coup de titres à rallonge, de couvertures acidulées et d'intrigues 'feel good' un peu convenues. Ajoutons à cela que le style est assez pauvret et les lieux communs vraiment très présents...



Pourtant, je ne jetterais pas le bébé avec l'eau du bain dans le petit ruisseau du clos des Anges. Car l'auteure propose une solution originale et inspirante au mal-être de son héroïne, loin des happy ends en robe blanche ou avec plein de bébés.



Imaginant un autre modèle d'épanouissement, elle met en lumière des valeurs de bienveillance, de tolérance, d'amitié, de complicité, de partage, de douceur et de création qui font du bien dans notre monde d'apparence et de performance.



Elle a aussi le mérite de raconter l'hypersensibilité, cette qualité si particulière des écorchés vifs et des émotifs, qui les rend alternativement heureux ou à fleur de peau. Je ne suis pas sûre que les hypersensibles se reconnaîtront dans l'héroïne du début qui fait des crises d'angoisse toutes les 2 pages et se comporte comme une quiche... mais peut-être son personnage pourra-t-il aider leur entourage à mieux les comprendre !



Challenge Multi-Défis
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Écoute la petite musique du clos des Anges

Voici un livre de développement personnel romancé. J'ai beaucoup aimé l'ambiance de ce livre, cette magnifique maison, Giverny et ses couleurs. On va suivre le cheminement de Raphaëlle qui est en proie à des crises d'angoisse et de cauchemars. Dans cette maison d'enfance, ses souvenirs rejaillissent et la haine farouche qu'elle a pour son père et cette douleur intérieure resurgissent. Elle doit faire la paix avec son passé, avec les souvenirs afin d'apprécier son présent et surtout d'envisager sereinement le futur. Raphaëlle va alors constituer un groupe de personnes où chacun va aider l'autre et apporter quelque chose. Sans en avoir l'air, ce livre nous donne un petit boost, une leçon de vie et nous montre la nécessité de VIVRE. Il nous parle du poids du passé, des blessures d'enfance, d'amitié, d'amour et de deuil. Bref, malgré le côté prévisible, j'ai trouvé que c'était une jolie histoire. (...)



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Écoute la petite musique du clos des Anges

A la bibliothèque, j'ai emprunté : Écoute la petite musique du clos des Anges d'Ondine Khayat.

Raphaëlle, artiste peintre à fleur de peau, a depuis longtemps rompu les liens avec un père qui l'a toujours rejetée. Lorsqu'elle apprend son décès, toutes ses blessures refont surface. À 39 ans, elle est rattrapée par son passé.

Que faire du Clos des Anges, la magnifique demeure que son père lui a léguée à Giverny ?

Doit-elle fuir ses souvenirs ou se confronter enfin à son enfance douloureuse ?

Poussée par Fanny, son amie de toujours, et par Paul, le mystérieux jardinier du Clos des Anges, elle décide de s'installer dans la maison de son père et d'ouvrir ce lieu magique à d'autres personnes qui, comme elle, cherchent à réinventer leur vie.

Pas à pas, Raphaëlle ose revisiter son enfance, s'ouvrir aux autres et faire vibrer en elle la petite musique de la vie...

J'ai hésité à emprunter ce roman car les ouvrages mélangeant le genre du roman avec celui du développement personnel ne sont pas vraiment ma tasse de thé. Mais le fait que cet ouvrage se déroule à Giverny m'attirait alors j'ai souhaité le lire quand même et j'ai bien fait :)

J'ai apprécié le fait que l'autrice explique qu'il faut pouvoir accepter le fait que le passé ne peut pas changer pour aller de l'avant. Accepter son passé, aussi lourd soit t'il, permet de vivre mieux son présent et de pouvoir mieux envisager son avenir. C'est plus facile à dire qu'à faire mais c'est tout à fait vrai. De toute façon, le passé ne peut pas être changé alors à quoi bon ruminer ? De plus, il est important de se libérer des blessures de l'enfance et de faire l'expérience des liens qui guérissent.

J'avoue que j'ai aimé le message véhiculé par Ondine Khayat, j'ai bien aimé l'histoire et surtout l'ambiance de ce roman. J'irais bien faire un tour au clos des Anges :) Je n'ai jamais au l'occasion d'aller à Giverny mais ça me donne encore plus envie.

En ce qui concerne les personnages, je n'ai pas réellement accroché avec Raphaëlle. Le fait qu'elle soit hypersensible, ok. Mais son comportement est parfois un peu agaçant. Elle est en fait trop.

Par contre, j'ai apprécié l'idée trouvée par rapport au Clos des Anges et aussi tous les personnages qui apparaissent au fur et à mesure.

Même si je n'ai pas eu de coup de cœur, j'ai apprécié ma lecture et je mets quatre étoiles à Écoute la petite musique du clos des Anges.
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Ils ne faisaient que rêver

🌱Chronique🌱



« Chacun de nos gestes, chacune de nos pensées a une résonance dans l’ordonnance de l’univers. »



Elles ne faisaient peut-être que rêver, mais une promesse détient un grand pouvoir…Thalie et Alisha rêvent un monde plus beau, plus vert, plus conscient, plus vivant. Et voilà, comme leur promesse d’enfance, devient engagement politique, engagement intime, le moteur et la direction de leurs vies. L’une et l’autre, nouvelles voix, de la jeunesse mobilisée pour le climat, combattantes et unies face à : l’urgence écologique…C’est un plaidoyer pour la planète, une histoire qui tient compte de nos actualités désastreuses, mais aussi, une dystopie intéressante sur la valeur d’une vie…Ils ne faisaient que rêver, mais le cauchemar prend de plus en plus de place, de plus en plus de force, de plus en plus de vices…Alors, qu’est-ce qu’il va lui rester à cette jeunesse désenchantée, de leurs rêves, de leurs promesses, de leurs essences? Vers quoi vont-ils tendre et puiser leurs énergies quand il n’y a plus rien à quoi se raccrocher?



« -Vous croyez vraiment que notre cœur peut changer les choses? »



Je le pense. Sincèrement, je le pense. Parce qu’il n’y aura que notre humanité, notre bonté, notre amour inépuisable qui peut faire la différence. Notre cœur peut changer les choses, c’est mon intime conviction et la base de recherche pour une équipe de scientifiques rebelles et investie, dans cette dystopie. C’est une ressource nécessaire et essentielle, que le monde devrait prendre en compte et revaloriser, avant qu’il ne soit trop tard. Même si je pense que le point de non-retour n’est pas loin d’être atteint, et que l’autrice, nous donne des pistes de réflexions alarmantes et alarmistes sur un des possibles futurs qui se joue peut-être, en ce moment même, toujours est-il qu’il est toujours bon de lire et de rêver que le cœur peut être la puissance du changement. Que l’amour peut être la puissance de transformation. Que le cœur peut être l’émetteur positif de notre avenir. Il n’en tient qu’à nous, le peuple humain, de le rêver et se donner les moyens pour…Rien que pour cela, et parce que je dois être, probablement, une trop grande rêveuse, je remercie de tout cœur, Ondine Khayat…



« On ne peut pas retenir la vie, Thal, lui dit-elle. Elle s’écoule comme elle le souhaite. »



Dans ce roman d’anticipation, on s’aperçoit que ce n’est pas la vie qui décide de comment elle s’écoule, mais quelques privilégiés. Ils décident de comment, combien, et qui…C’est peut-être ce qu’il faut retenir, qu’après cette lecture, vous ne pourrez plus dire que vous ne savez pas…Je tiens à garder une part de mystère parce que ce livre, c’est d’abord, une belle surprise mais aussi un coup de cœur qui s’est implanté fougueusement, et je souhaite qu’il en soit de même pour vous. Je suis partie ailleurs, et en même temps, pas tant que cela, mais j’ai rêvé plus fort, un monde plus beau. Et peut-être que ceci aura une résonance dans l’univers, (-Babelio ou pas-…)…
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Debout les vieux !

Si vous avez le moral en berne, que la retraite est pour vous un échec, et bien courez vite vous procurer ce livre "Debout les vieux !" vous aurez vite fait de reprendre du poil de la bête.

Ce livre est d'un humanisme à grande échelle, même si le récit se concentre sur la résidence des Mouettes et concerne qu'une poignée d'habitants, il en est pas moins grandiose et contagieux .

J'ai adoré les personnages au grand coeur, toujours la main tendue. C'est une histoire très chaleureuse, aux mille saveurs de la cuisine ivoirienne, aux senteurs fleuries de Mimosa, aux galanteries d'Arsène etc... Même si Léonce est une dure à cuire, quand enfin sa carapace finit de se briser, elle peut laisser entrer à nouveau le bonheur, la joie, et l'espérance.

Un excellent roman pour la cause des personnes cabossées, isolées, qui redoutent la vieillesse, et un excellent exemple de solidarité intergénérationnelle et socioculturelle.

Du positif, que du positif malgré les drames qui ont pu mener ces âmes meurtries à vivre sous le toit de cette résidence.

Une belle comédie colorée, parfumée, chargée d'humour, car oui on rit, Léonce a de la répartie et c'est peu de le dire.



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Le pays sans adultes

Roman d'Ondine Khayat.



Slimane a onze ans. Lui et son frère Maxence, treize ans, subissent la violence de leur père, qu'ils appellent le Démon. Le Démon les frappe et frappe leur mère, une femme faible, amoureuse, incapable de sauver ses enfants de la folie d'un père meurtrier, incapable de se sauver elle-même. Les deux frères se soutiennent, s'inventent des mondes heureux, forgent des rêves pour survivre, existent l'un pour l'autre. Mais à force d'endurer jour après jour les coups, les cris, les disputes, à force de vivre dans la peur, dans l'attente effrayée et dans l'ombre, Maxence perd pied et décide de partir au Pays sans adultes. Slimane tente de le suivre, mais il se perd en chemin. Avec ses nouveaux amis, le Pitbull, Valentine, Hugo, Marguerite et Sidonie, Slimane décide de sauver les enfants malheureux, de les débarasser de tous les Démons, et de rendre le sourire à toutes les mamans.



Quelle prose sublime! J'ai frissonné souvent en tournant les pages. La détresse de cet enfant battu et affolé est poignante. Les questions innocentes qu'il pose sont riches d'une grande sagesse et d'une douceur magnifique. Le style d'Ondine Khayat est superbe, délicat et sensible. Je recommande ce livre sans aucun doute. Je l'ai dévoré en deux soirées, avec une boîte de mouchoirs à mes côtés. Et je ne résiste pas au plaisir d'en livrer quelques extraits révélateurs du talent de l'auteure.



Page 18: "Les battements de nos coeurs, c'est rien d'autre que les murmures de tous ceux qui habitent dedans. Quand il n'y a plus personne, il s'arrête de battre. Il faut un grand coeur pour y mettre tous ceux qu'on aime, et laisser de la place à tous ceux qu'on va aimer, mais qu'on ne connaît pas encore."



Page 62: "Je me bouche les oreilles pour ne plus entendre tous ces mots blessants. Le Démon, quand il parle, on dirait une marée noire. Comme celles qu'on voit à la télé. Les beaux oiseaux blancs sont recouverts de mazout. Ils meurent parce qu'on leur a mis tellement de saleté sur eux qu'ils ne peuvent plus voler. Moi aussi, j'ai du mazout partout, et des fois je peux même plus respirer. Quand je marche, on dirait qu'il y a du goudron sous mes pieds. Je reste collé. La vie est trop étroite pour moi. Qu'est-ce que je vais devenir? Il y a une pierre à l'intérieur de moi. Une pierre impossible à soulever. C'est l'intifada dans mon coeur, ça cogne, ça cogne... Il pèse une tonne. Des fois, quand je pose ma main dessus, je l'entends même plus battre. "



Page 155: "Je pleure parce que mon frère préféré était tellement triste qu'il est parti sans me prévenir. Je pleure parce qu'il ne m'a pas emmené avec lui alors qu'il avait juré craché. Je pleure parce que j'ai peur de ne plus jamais el revoir. Je pleure parce que je ne peux pas vivre sans lui."



Merci au site chezlesfilles et aux éditions Anne Carrière de m'avoir fait découvrir ce livre.

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Debout les vieux !

Léonce est dès le départ du récit mise à la retraite par son employeur à 72 ans, celle-ci été auparavant couturière et elle a beaucoup de mal à se faire à sa nouvelle situation. Et pourtant dans la résidence de la Mouette Rieuse ou elle vit, il y a plein de voisins intéressants à découvrir et de tout âge.



Régis par exemple qui est le concierge de l'immeuble et qui envoie des courriers à tous les dirigeants du monde en attendant un retour de leur part, Chicano avec ses manières de rustres, Mimosa la fleuriste, Amidon et sa soeur qui habite tout près de la résidence, Mama Rose qui fait de bon petit plat et surtout Léonce va découvrir un nouveau personnage en allant à la boulangerie chaque jour chercher sa tarte amandine.



Sous ces airs rustres au premier abord on découvre que la vie de Léonce n'a pas été facile, elle a perdu son mari il y a trente ans et elle ne parle plus à sa seule fille depuis des années ne connaissant pas du coup son petit fils.



Même s'il a des situations cocasses dans cette lecture et que celle-ci est plaisante à lire il y a des évocations de thèmes beaucoup plus sérieux comme par exemple le sujet des femmes battues.



Un moment sympathique avec ce fameux club de "Debout les vieux"!
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Le parfum de l'exil

« Elle avait cent deux ans et j’étais certaine qu’elle ne mourrait jamais ». Taline vient de perdre sa grand-mère, qui était comme sa mère et qui l’a élevée. Après les obsèques, elle apprend que Nona lui a légué sa maison de Bandol, dans laquelle elle a des souvenirs heureux. De son vivant, Nona a toujours guidé Taline. Elle lui a enseigné le jeu des odeurs quand elle était petite, car elle avait détecté que la petite avait un odorat exceptionnel. Elle lui a appris à inventer et c’est tout naturellement qu’elle lui a légué son entreprise de parfums. Cependant, elle ne lui a pas dit comment vivre sans elle.





« Là où s’épanouit le jasmin se trouve la première clé. » Par ce message, Nona entraîne sa petite fille dans un jeu de piste. Sous le massif de jasmin, se trouve un petit carnet, le premier de trois. Ils ont été rédigés par Louise, la mère de la défunte. Il relate l’histoire familiale que Taline ne connaît qu’à travers ses cauchemars. Son inconscient porte le poids des souffrances des générations passées. Nona lui offre la possibilité d’affronter le passé familial, mais elle lui laisse la liberté de le refuser. Elle lui met entre les mains ce qu’elle ne lui a jamais confié.





Le premier carnet décrit l’enfance heureuse de Louise, à Marache, en Turquie, auprès de ses parents, de son frère, de sa sœur, et de son grand-père. Ce dernier est un personnage qui m’a énormément touchée. Il est bienveillant. Il a été le guide qui a permis à Louise de se révéler, qui l’a initiée à la réflexion, qui lui a montré la beauté du monde, etc. C’est un être d’amour et de sagesse, il m’a fait pleurer d’attendrissement, puis de chagrin. Ce cahier est également celui qui dévoile le talent de Louise : c’est une magicienne des mots, elle est la « poétesse de Marache », elle pose des mots sur les émotions des autres, elle console et elle rassure avec ses textes, elle aime avec ses vers. Mais les mots ne peuvent pas lutter contre la barbarie.





Le deuxième carnet débute le 24 avril 1915. Six cents intellectuels arméniens ont été arrêtés à Istanbul. Louise a quatorze ans et sa vie plonge en enfer, comme celle de milliers de familles. Le brasier, les marches de la mort, la faim, la soif, le froid, la peur, la barbarie, la destruction des corps et des âmes, des scènes sanglantes : Louise écrit le génocide arménien, qui lui a pris tout ce qu’elle était. Tout, sauf les mots. Ce sont eux qui décrivent et qui rentrent dans notre chair, pour dépeindre l’indescriptible et l’innommable. Ce sont eux qui bouleversent et révoltent. Pourtant, malgré les horreurs, nous entendons leur poésie. Je me suis arrêtée pour contempler la beauté du texte qui exprime la cruauté ; comme une opposition. J’ai été bouleversée par le courage, le dévouement de Louise et par ses sacrifices.





Le troisième carnet est celui des tentatives de reconstruction[…]





La suite sur mon blog...




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Ils ne faisaient que rêver

Ce samedi 22 avril, journée mondiale de la Terre, des rassemblements sont organisés dans le monde entier. Les jeunes défilent « POUR UN MONDE MEILLEUR » et interpellent les gouvernements et les puissants de toute la planète. Thalie et Alisha font partie du cortège français. Il y a vingt ans, alors qu’elles avaient neuf ans, elles se sont promis d’unir leurs forces pour changer le monde ; elles vivaient en Inde et elles avaient découvert que la rivière Gange était polluée par les industriels.





Alors qu’Alisha prononce un discours, Thalie entend un sifflement, suivi de déflagrations. Sur les écrans, des explosions se produisent simultanément dans d’autres capitales. De nombreux jeunes sont tués. Thalie voit sa meilleure amie mourir sous ses yeux. Le monde est en émoi et les dirigeants de tous les pays prennent des décisions inédites et radicales. Un nouveau combat débute pour Thalie et les citoyens. Un danger imperceptible a éclos. Malgré elle, la jeune fille y est confrontée, sans en connaître les contours. Mais dans l’ombre, des personnes se battent pour le contrer.





J’ai aimé les messages au sujet de l’urgence écologique. J’ai été sensible à la volonté des personnages de se battre pour un monde meilleur et au désir de l’auteure d’alerter sur le mal fait au monde animal, à notre planète et à l’humanité. J’ai, aussi, apprécié le suspense : Thalie est prise dans un engrenage dont elle ne mesure pas les risques et les enjeux. J’ai bien aimé le rythme trépidant du roman… pourtant, un élément essentiel de l’histoire m’a heurtée. Ils ne faisaient que rêver résonne fortement avec des évènements récents. Il est impossible de ne pas y voir des parallélismes. Les faits imaginés par Ondine Khayat permettent une interprétation des faits réels qui m’a gênée. De plus, ils renvoient à un passé, qui résonne douloureusement, en ce moment. Aussi, ce livre m’a dérangée. C’est certainement une question de perception, puisque cette histoire confortera d’autres personnes dans leurs convictions.




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Le parfum de l'exil

💛 Un roman bouleversant 💛



Une histoire évoquant une période sombre de l'histoire, le génocide arménien.



C'est un sujet trop peu évoqué en littérature et pourtant si important pour lequel nous avons un devoir de mémoire.



Ondine nous partage l'histoire de Taline et de ses ancêtres (le génocide, l'exil, la reconstruction ...) ainsi que les racines de l'héritage familial dans le milieu du parfum et le cheminement de celui-ci à travers les générations.



Elle y évoque ainsi un peu de son histoire familiale personnelle à travers ces lignes.



Dans ce récit alternant passé et présent, Taline va découvrir les cahiers de sa grand-mère décédée qui évoque la vie de Louise (son arrière-grand-mère). Elle se plonge alors dans la lecture de ces cahiers. Taline y découvrira les horreurs vécues lors du génocide, les secrets de famille, les traumatismes ... Cette lecture laissera une trace impérissable dans la vie de Taline et aura des conséquences sur les choix de sa vie actuelle.



Ondine nous livre ici un récit captivant porteur d’espoir et de courage.



Un roman puissant qui vous marquera sans aucun doute . Une écriture aussi éloquente que poétique.


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Le pays sans adultes

Comment ne pas sortir de cette lecture "différent".

Je souligne la magie des mots de Ondine Khayat qui font de l'enfer, un endroit coloré grâce à l'imagination de Maxence, 13 ans et raconté par Slimane, 11ans.

La violence conjugale: le père qui tape femme et enfants avec un véritable déchainement. Comment peuvent-ils vivre dans cette ambiance de peurs, de souffrances, les voisins ne bougeant pas?!!!

Maxence , grâce à son imagination , entraîne Slimane à voir la vie colorée dans le Pays sans Adultes où ils se réfugient pour survivre. Slimane nous la raconte avec son frère, leurs voyages merveilleux et ces mots accrochent le lecteur . J'ai eu envie de savoir comment cette vie pouvait évoluer, je ne pouvais pas les laisser dans cet Enfer . C'est ce qui m'a accroché...

Les mots sont magnifiques, Slimane est lumineux, l'ambiance du quotidien devient moins sombre. Un magnifique roman.







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Écoute la petite musique du clos des Anges

J'ai découvert ce livre par son auteure. Elle le présentait via ses réseaux sociaux et ceux de la maison d'édition. Je ne suis pas arrivée à m'en détacher. Le résumé et ce qu'en disait Ondine Khayat me faisait l'impression d'un Tic Tac d'horloge sans que je ne puisse expliquer pourquoi. Je l'ai réservé pour pouvoir le chercher le jour de sa sortie. Je l'ai lu en une journée qui m'a paru tellement courte, trop courte. Ce Tic Tac s'est arrêté, l'impression d'avoir déposé un morceau de moi en refermant la dernière page.



Raphaëlle est une artiste-peintre. Elle crée des œuvres qui seront bientôt présentées dans une galerie d'art grâce entre autres grâce à son amie Fanny. Sa meilleure amie depuis 22 ans. Elle sera là lorsque Raphaëlle, après avoir reçu ce coup de fil, lui téléphone la voix empli de sanglots. Ce coup de téléphone la replonge dans le passé qu'elle souhaiterait à tout prix éluder, éviter, mais qui la rattrape et s'accroche à elle. L'aide ménagère de son père lui apprend que celui-ci est décédé. Débute alors son voyage vers la maison de Giverny que son père lui lègue, la rencontre avec Paul, l'homme qu'il a pris sous son aile, et des questionnements sans fin de ce qu'elle doit faire de cette bâtisse. Le clos des anges, son grand jardin, sa marre magique, ses fleurs et ce grand chêne qui a déjà accueilli son chagrin dans son enfance. Accompagnée de Fanny, de Paul et d'autres protagonistes, nous suivons le cheminement de Raphaëlle. Entendra-t-telle à nouveau la musique du clos des Anges ?



J'aimerais vous dire de me faire confiance les yeux fermés et de vous plonger dans ce livre. J'aimerais vous dire de faire confiance à Raphaëlle et de la laisser vous emmener dans ses réflexions, dans ses pleurs, dans ses doutes et dans ses espoirs. J'aimerais vous dire de lâcher prise et d'écouter les paroles de Jacob ou de Fanny, les laisser vous imprégner et vous habiter. J'aimerais vous dire de plonger dans cette lecture et de laisser les émotions vivre leur vie… J'aimerais savoir qu'il y a beaucoup d'autres personnes qui ont été touché par la fragilité et la force de Raphaëlle.

L'écriture est fluide, simple, pas de raffinement ou de fioritures inutiles, pas de grands discours. Il y a une grande place laissé au dialogue, des échanges qui rendent encore plus vivant ces personnages. Ondine Khayat parvient avec finesse à délivrer un message au lecteur au travers de l'histoire de Raphaëlle. Nous ne sommes pas tous égaux face à la souffrance, et notre construction, depuis l'enfance, peut être entravée par des événements d'une plus ou moins grande gravité. Mais chaque personne a le droit de vivre et exprimer sa souffrance, peu importe ce qu'elle a vécu.



Il n'y a pas de pathos dans la souffrance de Raphaëlle ou des autres personnages. Pas non plus de lamentations stériles. On ne ressent pas non plus de la pitié, de la curiosité oui, pour comprendre ce qui a pu les rendre tel qu'ils sont : une carapace pour l'un, une arrogance pour l'autre…



Les personnages sont réalistes. Nous suivons Raphaëlle durant un temps de sa vie, en observant ses émotions, la façon dont elles se transforment et dont elles rejaillissent dans sa création. Cette dernière est entravée par les évènements : le décès de ce père absent, les réminiscences du passé, le face-à-face avec les émotions qu'elle n'a pas affronté. Raphaëlle n'est pas complexe à comprendre. Au travers des pages, on sent, on ressent ses doutes, ses espoirs. Il est arrivé que je ne sois pas d'accord avec elle, mais, au final, on doit faire seul son propre cheminement.

L'ensemble des personnages, même secondaire, a de l'épaisseur, de la consistance. Il n'y a pas de figuration transparente pour alimenter l'histoire. Ils participent tous à leur manière à des prises de conscience. Cette colocation amène de la vie autant qu'elle amène à faire des concessions. Les liens se tissent, les paroles se délient, la vie avance.

La maison est un personnage à part entière, elle donne envie de s'y perdre. L'auteure en fait une description par moment idyllique, à l'image des souvenirs d'enfance qui reviennent chez Raphaëlle : toutes ces pièces lui ont apporté quelque chose.



J'ai lu ce livre d'une traite en une journée. Commencé la veille, je n'ai lu qu'une dizaine de pages avant que Morphée ne m'appelle. Je ne voulais pas quitter Raphaëlle. Il y a quelque chose d'utopique dans l'histoire : je ne spoilerai pas la fin, mais je dirai qu'on a tous besoin de croire en ces événements. On a tous besoin de se réconcilier avec une partie du passé. Ce livre ne le fera pas à notre place, mais en lisant, nous accompagnons une personne dans un cheminement qui nous fait passer par différentes émotions, tantôt les larmes aux yeux, tantôt des sourires aux lèvres.

Cette histoire résonne en moi de façon particulière. Un baume apaisant sur certaines douleurs. Un livre dont je prendrai le grand plaisir à relire et à savourer encore l'histoire !



En bref :



Un livre tout en émotion, des personnages attachant plein de réalité. Une réflexion sur soi et la capacité de chacun à être capable d'avancer, à son rythme, et se rendre compte que chaque aide est précieuse et que nous avons le droit d'y aller à notre rythme. J'adoré le style, les personnages et les émotions qui en sont nées. J'ai aimé la musique du clos des Anges.
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Debout les vieux !

J’ai vraiment oublié les soucis et les petits tracas lorsque je me suis plongée dans cette comédie rafraîchissante et porteuse de bien des espoirs ! Il s’agit clairement d’un de ces livres qui fait du bien, il est très réaliste et les personnages sont tous attachants à leur manière.



Les thèmes abordés sont des thèmes qui me tiennent à coeur : la tolérance, l’entraide, la compassion, les liens entre générations, l’amitié, l’amour, tout ce qui fait la vie. C’est une satyre sociale tout en douceur, un tableau ce cette société qui n’est pas tendre avec les personnes âgées et qui collectionne les à priori qui vont avec. Le ton est léger et j’ai éprouvé beaucoup d’empathie pour cette mémé au caractère peu facile, têtue et elle vit mal sa retraite se sentant inutile et je pense que cela doit être le cas de pas mal de personnes. Elle n’est pas sans rappeler Tatie Danielle avec ses petites réflexions et ses caprices.



Sous couvert d’une histoire légère cela soulève un sujet très sérieux sur la vie après la retraite et c’est beaucoup plus compliqué à gérer qu’il n’y paraît. Le style de l’auteur est sans fioriture et simple et c’est très bien comme cela , j’ai aimé cette simplicité et générosité.



Je suis ressortie de ce roman reboostée et souriante, il est parfois bon de pouvoir se dire que non l’humanité n’est pas remplie d’égoïstes et de noirceur. Cela redonne espoir en l’humain et sa capacité d’empathie et de générosité.



VERDICT



Un roman drôle, insolent dont vous ressortirez forcément avec le sourire et avec un positivisme à toutes épreuves. Partez à la rencontre des habitants de la Résidence des mouettes et laissez-vous porter par leurs aventures. A lire sans modération !
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